Le Bénin des origines à 1959 |
1486
Le Florentin Bartolomeo Marchione obtient une concession du roi de Portugal pour la traite des noirs au Rio dos Escravos [« côte des Esclaves, aujourd’hui au Bénin et au Togo].
1625
Dakodonou (Tacoudounou) capture Da, chef de Kana, et s’empare d’Abomey dont il fait sa capitale - qu’il appelle Dan-Homé -.
1645
Décès du roi d’Abomey Dakodonou. Son neveu Aho Houegbadja (Ouégbaja) lui succède.
milieu du XVIIe s.
Le royaume d’Abomey atteint son apogée.
1680 ou 1685
Décès du troisième roi d’Abomey Aho Houegbadja. Son fils Houessou Akaba lui succède.
1688
Té-Agbanlin devient souverain de Hogbonou (Porto-Novo).
1702
Guerre civile au Bénin.
1708
Décès du roi d’Abomey Houessou Akaba. Son fils unique Agbo Sassa étant trop jeune (10 ans seulement), c’est la sœur jumelle du souverain défunt, Hangbè, qui lui succède sur le trône.
1711
Agadja, trente-huit ans, succède à sa sœur Hangbè comme souverain d’Abomey.
1721
Les Portugais menés par João Baptista de Ajuda fondent le fort de Juda [aujourd’hui Ouidah], destiné à servir de point d’embarquement des esclaves vers les colonies d’Amérique.
1724
Agadja, roi du Dahomey, s’empare du royaume d’Allada.
1726
Les Yorubas du royaume d’Oyo [Nigeria] envahissent le territoire d’Abomey [Bénin].
1727
Le royaume de Juda [Ouidah] est pris par les forces d’Agadja.
L’Abomey et l’Oyo concluent la paix.
1728
Agadja ayant refusé de verser le tribut aux Yorubas, les forces d’Ayo envahissent l’Abomey.
1729
Nouvelle invasion de l’Abomey par les Yorubas d’Oyo.
Hiakpon succède à Té-Agbanlin comme souverain de Hogbonou (Porto-Novo).
1730
L’attaque annuelle des Yorubas contre l’Abomey est un succès : le prince héritier Tegbessou, fils d’Agadja, est fait prisonnier.
La capitale d’Agadja est transférée d’Abomey, en ruines suite aux attaques yorubas, à Allada.
1732
en avril
Tegbessou succède à son père Agadja comme roi d’Abomey.
de 1738 à 1817
Les Yoroubas du Nigéria réduisent le Dahomey au tribut.
1740
Décès de l’ancien roi Agadja. Le père de Tegbessou était âgé de 67 ans.
1741
Tegbessou s’empare de Juda [Ouidah].
vers 1750
Le trafic d’esclaves avec les Occidentaux rapporte 250 000 livres au roi du Dahomey.
1774
mardi 17 mai
Décès du roi Tegbessou d’Abomey, après 42 années de règne. Son frère Kpengla lui succède. Selon la tradition, les 285 femmes de Tegbessou se seraient entre-tuées pour le rejoindre dans l’au-delà et 6 autres se seraient faites enterrer avec lui.
1789
vendredi 17 avril
Début du règne d’Agonglo, roi d’Abomey. Il succède à son père Kpengla.
années 1790
Le royaume d’Abomey doit faire face à de graves troubles intérieurs (mal réprimées) et des agressions extérieures.
1797
Décès du roi Agonglo, peut-être assassiné. Son fils Adandozan lui succède mais le royaume d’Abomey sombre dans l’anarchie.
1810
lundi 19 février
Britanniques et Portugais signent un traité autorisant la traite négrière à Juda, sur la côte du Dahomey [aujourd’hui Ouidah, au Bénin].
vendredi 7 septembre
Une ambassade du roi d’Ardres (Porto-Novo, Dahomey) arrive à Bahia (Brésil) pour négocier avec les autorités portugaises l’exclusivité du commerce négrier.
1811
mercredi 30 janvier
Après l’ambassade du roi d’Ardres en septembre dernier, c’est au tour de quatre émissaires du roi d’Agomé [Abomey, au Bénin] d’arriver au Brésil pour négocier l’exclusivité du commerce des esclaves.
1818
Début du règne de Ghézo, roi d’Abomey.
1820
La ville de Bénin est en ruine et en pleine révolution.
de 1825 à 1827
Expédition de l’Ecossais Hugh Clapperton.
1838
Le Britannique Thomas Hutton, commandant mulâtre de la Gold Coast [Ghana] s’installe à Ouidah [au Bénin] pour y pratiquer le commerce d’huile de palme.
1841
La France accorde aux frères marseillais Régis la concession du Fort Saint-Louis à Ouidah.
1843
Accord commercial entre la maison Régis, négocié par Blaise Brüe, et le roi Ghézo d’Abomey, destiné à promouvoir l’exploitation et le commerce d’huile de palme.
1851
lundi 3 mars
Echec militaire du Dahomey face aux Egba d’Abeokuta [Nigeria] : 3 000 morts.
mardi 1er juillet
Ghézo, roi du Dahomey, signe le premier traité commun avec la France (Auguste Bouët) : cet accord commercial permet au Dahoméens d’écouler leur production agricole.
1852
Sous la pression britannique, le roi d’Abomey Ghézo abolit la traite dans ses Etats.
1858
Mort de Ghézo, roi d’Abomey. Début du règne de Glèlè sur le Dahomey.
1860
Les « Missions africaines catholiques de Lyon » envoient au Bénin le père Planque. Il y fonde un vicariat et en crée un autre au Dahomey, bases de rayonnement pour la congrégation.
1861
jeudi 18 avril
Des missionnaires catholiques français s’installent à Ouidah, au Dahomey.
dans l’année
Epidémie de variole au Dahomey.
Porto-Novo est bombardé par les Britanniques.
1862
Marius Daumas, agent des Régis, est nommé consul de France à Ouidah.
1863
Le royaume Fon de Porto-Novo se place sous la protection de la France. Ce protectorat, accepté par le roi Sodji, est contesté par le Dahomey voisin.
1864
Les forces egba d’Abeokuta défont une nouvelle fois les razzieurs d’esclaves du Dahomey.
Décès du négrier brésilien Domingo José Martins, qui laisse une fortune de 163 millions de reis. Cotonou était l’un de ses fiefs.
1865
La côte du Dahomey est bloquée par la marine britannique. Le commerce des esclaves cesse définitivement.
1866
Fondation de la maison Lasnier, Daumas et Cie. La maison Régis perd son quasi monopole commercial au Dahomey.
1867
Inflation des cauris au Dahomey. Les difficultés budgétaires conduisent le roi Glèlè à alourdir la pression fiscale.
1868
mardi 19 mai
Le roi Glèlè du Dahomey cède le territoire de Cotonou à la France.
1872
Au Dahomey, des fêtes coutumières annuelles, organisées par la cour en hommage aux ancêtres et marquées par des sacrifices humains rituels, déchaînent les protestations des Européens.
1882
vendredi 14 avril
Rétablissement du protectorat français à Porto-Novo (Toffa Ier).
1883
jeudi 19 juillet
Décret du gouvernement français établissant son protectorat sur Petit-Popo, Grand-Popo, Porto-Seguro (Togo) et Agoué.
1885
jeudi 24 décembre
Convention de Bulin qui laisse les places de Grand-Popo et Agbananquin à la France et celles de Petit-Popo, Glidji et Porto-Seguro (Togo) à l'Allemagne.
1889
en novembre
Le prince héritier dahoméen Béhanzin envoie une lettre au président français Sadi Carnot « demandant » le renversement de la République française et la réinstauration d'un roi sur le trône de France.
1889
dimanche 29 décembre
Décès de Glélé, dixième roi du Dahomey. Le prince Kondo (45 ans) lui succède et prend le nom de Béhanzin Ahy-Djéré.
1890
dimanche 6 janvier
Couronnement du roi Béhanzin.
mercredi 20 février
La France tente un coup de force contre le Dahomey : la marine bombarde Cotonou.
samedi 23 février
La ville de Cotonou est prise par les troupes françaises du lieutenant-colonel Terrillon. Une partie de la population est massacrée.
dimanche 3 mars
Echec d’une attaque dahoméenne pour reprendre Cotonou aux Français.
jeudi 3 octobre
Traité de Ouidah : le roi Béhanzin du Dahomey est contraint accorder à la France un « droit d’occupation indéfinie » à Cotonou. Il conserve en revanche sa souveraineté théorique sur la ville.
1891
en février
Le Béhanzin reçoit le capitaine français Audeoud.
1892
samedi 16 juillet
En France, la Chambre autorise une expédition militaire contre le Béhanzin, roi du Dahomey.
mardi 9 août
Au Bénin, un corps expéditionnaire français, placé sous le commandement du colonel Alfred Dodds (3 584 hommes, dont 1 769 Africains, des unités de la Légion étrangère et des troupes de marine), se rassemble près de Porto-Novo pour préparer l’expédition contre le Dahomey.
vendredi 9 septembre
L'aviso français Brandon (commandé par Rougelot) intercepte le vapeur italien Scarfellino chargé d'armes pour le Béhanzin, dans le golfe du Bénin.
mercredi 14 septembre
Après avoir remonté le fleuve Ouémé par la droite, l’expédition du colonel Dodds arrive sans trop de perte à Dogba.
lundi 19 septembre
Au petit matin, les guerrières « amazones » du roi du Dahomey attaquent l’expédition Dodds pour la première fois, à Dogba. Ce premier combat coûte la vie au commandant Faure et à 45 soldats du corps expéditionnaire. Les Dahoméens abandonnent, eux, 823 morts.
mercredi 28 septembre
Un nouveau combat s’engage entre les Amazones dahoméennes et les troupes françaises pour la possession du gué de Tohoué. Les corps à corps opposent violemment les terribles casse-tête des guerrières aux baïonnettes des légionnaires.
vendredi 30 septembre
Le Brandon intercepte le steamer anglais John Holley, chargé d'armes pour le Béhanzin.
jeudi 6 octobre
Les tirailleurs de la Légion étrangère attaquent le camp fortifié de Poguessa. Le combat dure jusqu’au soir, la compagnie Bellamy, des tirailleurs sénégalais, recevant le choc du bataillon d’amazones.
vendredi 7 octobre
Les marsouins découvrent les corps atrocement mutilés des retardataires d’un escadron de spahis sénégalais qui avait été contraints à la retraite. Les guerrières leur ont arraché et mangé le cœur. A midi, les restes de l’armée commandée par Béhanzin en personne s’enfuient en laissant deux cent cinquante nouveaux tués, dont une trentaine d’amazones, sur le terrain.
vendredi 4 novembre
L’armée de Béhanzin ne compte plus qu’un millier de guerriers et une centaine d’amazones.
jeudi 17 novembre
Les troupes françaises de Dodds s'emparent d'Abomey, la capitale dahoméenne incendiée sur l’ordre du souverain. Le Béhanzin s'enfuit vers le Togo avec le dernier carré de ses fidèles. Malgré sa victoire, le corps expéditionnaire français a subi de lourdes pertes, n’alignant plus que 63 officiers et 1 700 hommes valides.
samedi 3 décembre
Le colonel Dodds place le Dahomey sous protectorat français et proclame la déchéance du Béhanzin, remplacé sur le trône par son frère Agoli Agbo. Il dissout le corps des amazones. Béhanzin poursuit cependant la lutte (jusqu’en 1894).
1893
vendredi 10 mars
Les possessions du roi Béhanzin sont regroupées dans les établissements du Bénin.
1894
vendredi 26 janvier
Après deux ans de lutte, le roi Béhanzin capitule : il se rend aux troupes françaises dans le village de Yego.
vendredi 30 mars
Le Béhanzin est déporté avec sa famille en Martinique (puis en Algérie).
vendredi 22 juin
Décret de création de la colonie française du Dahomey. Victor Ballot est nommé à la tête de celle-ci.
jeudi 27 décembre
L’expédition du colonel Georges-Joseph Toutée quitte Cotonou, au Bénin, pour établir un fort sur le Niger à Badjibo [aujourd’hui dans l’ouest du Nigeria].
1898
mardi 14 juin
Signature à Paris de la Convention franco-britannique du Niger : le traite fixe les limites entre les possessions françaises de Côte-d’Ivoire, du Soudan [Mali] et du Dahomey [Bénin] et les colonies britanniques de Côte-de-l’Or [Ghana] et du Nigeria (ligne Say-Barroua). La convention reconnait par ailleurs les droits de la France sur le Tchad.
1899
lundi 3 juillet
Jean-Baptiste Fonssagrives devient gouverneur intérimaire du Dahomey, succédant à Victor Ballot.
dimanche 8 octobre
Pierre Hubert Auguste Pascal succède à Jean-Baptiste Fonssagrives comme gouverneur intérimaire du Dahomey.
mardi 17 octobre
Un décret démembre le Soudan français en plusieurs territoires distincts : le Soudan proprement dit [aujourd’hui Mali], le Sénégal, la Guinée, la Côte-d’Ivoire et le Dahomey [Bénin].
dans l’année
La colonie du Dahomey entre dans l'Afrique occidentale française (AOF).
Création au Dahomey de la Mission d’Union africaine.
1900
samedi 17 février
Avec l’accord du gouvernement, les autorités françaises locales déposent le dernier roi du Dahomey [Bénin], Agoli-Agbo. Il est envoyé en exil.
1901
lundi 25 février
Création de la Banque d’Afrique occidentale pour l’émission de monnaie dans les colonies françaises.
1906
lundi 10 décembre
Quelques mois après avoir quitté la Martinique, le Béhanzin meurt en exil à Alger. L’ancien roi du Dahomey (1890-1894) avait 62 ans.
1911
mercredi 16 août
Après plusieurs années de négociations, le gouvernement français du Premier ministre Caillaux accepte les termes de la convention de Niamey qui délimite les frontières entre l’Afrique occidentale française et les colonies allemandes du Cameroun et du Togoland (frontières entre les actuels Burkina Faso et Ghana-Togo, entre le Togo et le Bénin et le Cameroun et le Tchad).
1913
Une ligne de tramway relie Porto-Novo à Sakété.
1914
en janvier
Révolte antifiscale des Holli.
1923
Grèves, émeutes et pillages à Porto-Novo.
1938
vendredi 28 octobre
Le commissaire du Cameroun français Pierre Boisson devient gouverneur de l’Afrique occidentale française (AOF).
1939
mardi 18 avril
Pierre Boisson n’est plus gouverneur de l’AOF.
1940
mardi 25 juin
Le gouverneur de l’Afrique équatoriale française Pierre Boisson redevient gouverneur de l’Afrique occidentale française.
1943
lundi 28 juin
En conflit avec le général de Gaulle, le gouverneur de l’AOF Pierre Boisson démissionne.
1952
dimanche 21 septembre
Bernard Cornut-Gentille succède à Paul Louis Gabriel Chauvet comme gouverneur général de l’AOF.
1954
jeudi 11 février
Le vicaire apostolique du Dahomey, Mgr Louis Parisot bénit à Dassa-Zoumé, dans les Collines, la grotte Notre-Dame d’Arigbo, où serait apparue une image de la Vierge. Environ 6 000 personnes ont assisté à la cérémonie. Une grande croix lumineuse est érigée au sommet de la montagne (le site va devenir un important lieu de pèlerinage).
1956
jeudi 5 juillet
Gaston Custin succède à Bernard Cornut-Gentille comme gouverneur général de l’AOF.
1957
samedi 25 mai
Création du poste de président du Conseil de gouvernement du Dahomey, dont le premier titulaire est Sourou Migan Apithy.
1958
du vendredi 25 au dimanche 27 juillet
Le centre international Unafrica de Cotonou accueille le congrès du Parti du regroupement africain. Les nationalistes africains exigent l'indépendance totale et immédiate du pays.
jeudi 4 décembre
Le Dahomey devient une République autonome au sein de la communauté française.
du lundi 29 au mardi 30 décembre
A l’initiative de Gabriel d’Arboussier, des représentants du Dahomey [Bénin], de la Haute-Volta [Burkina-Faso], du Soudan [Mali] et du Sénégal participent à la Conférence de Bamako. Ils signent l’acte de naissance de la Fédération du Mali.
1959
samedi 17 janvier
44 délégués venus du Sénégal, de la République soudanaise [Mali], de la Haute-Volta [Burkina-Faso] et du Dahomey [Bénin] approuvent à l’unanimité la Constitution de la Fédération du Mali, présentée par Doudou Thiam (la Haute-Volta et le Dahomey s’en retireront dès le mois de mars suite à la pression de la France).
vendredi 22 mai
Hubert Maga remplace Sourou Migan Apithy comme président du Conseil de gouvernement.
en mai
Création du Conseil de l’Entente, composé de la Côte-d’Ivoire, du Dahomey [Bénin], de la Haute-Volta [Burkina Faso] et du Niger, en vue d’harmoniser les dispositions législatives des Etats membres dans les domaines économiques, social et culturel.
mardi 9 juin
Les quatre Etats membres du Conseil de l’Entente (Dahomey [Bénin], Haute-Volta [Burkina-Faso], Côte-d’Ivoire et Niger) s’associent avec le Mali pour former l’Union douanière de l’Afrique de l’Ouest (qui deviendra la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest en 1975). Son siège est établi à Ouagadougou, en Haute-Volta.
lundi 16 novembre
Adoption du drapeau du Dahomey, qui arbore les couleurs panafricaines empruntées au drapeau de l’Ethiopie (vert, jaune et rouge).
Le Florentin Bartolomeo Marchione obtient une concession du roi de Portugal pour la traite des noirs au Rio dos Escravos [« côte des Esclaves, aujourd’hui au Bénin et au Togo].
1625
Dakodonou (Tacoudounou) capture Da, chef de Kana, et s’empare d’Abomey dont il fait sa capitale - qu’il appelle Dan-Homé -.
1645
Décès du roi d’Abomey Dakodonou. Son neveu Aho Houegbadja (Ouégbaja) lui succède.
milieu du XVIIe s.
Le royaume d’Abomey atteint son apogée.
1680 ou 1685
Décès du troisième roi d’Abomey Aho Houegbadja. Son fils Houessou Akaba lui succède.
1688
Té-Agbanlin devient souverain de Hogbonou (Porto-Novo).
1702
Guerre civile au Bénin.
1708
Décès du roi d’Abomey Houessou Akaba. Son fils unique Agbo Sassa étant trop jeune (10 ans seulement), c’est la sœur jumelle du souverain défunt, Hangbè, qui lui succède sur le trône.
1711
Agadja, trente-huit ans, succède à sa sœur Hangbè comme souverain d’Abomey.
1721
Les Portugais menés par João Baptista de Ajuda fondent le fort de Juda [aujourd’hui Ouidah], destiné à servir de point d’embarquement des esclaves vers les colonies d’Amérique.
1724
Agadja, roi du Dahomey, s’empare du royaume d’Allada.
1726
Les Yorubas du royaume d’Oyo [Nigeria] envahissent le territoire d’Abomey [Bénin].
1727
Le royaume de Juda [Ouidah] est pris par les forces d’Agadja.
L’Abomey et l’Oyo concluent la paix.
1728
Agadja ayant refusé de verser le tribut aux Yorubas, les forces d’Ayo envahissent l’Abomey.
1729
Nouvelle invasion de l’Abomey par les Yorubas d’Oyo.
Hiakpon succède à Té-Agbanlin comme souverain de Hogbonou (Porto-Novo).
1730
L’attaque annuelle des Yorubas contre l’Abomey est un succès : le prince héritier Tegbessou, fils d’Agadja, est fait prisonnier.
La capitale d’Agadja est transférée d’Abomey, en ruines suite aux attaques yorubas, à Allada.
1732
en avril
Tegbessou succède à son père Agadja comme roi d’Abomey.
de 1738 à 1817
Les Yoroubas du Nigéria réduisent le Dahomey au tribut.
1740
Décès de l’ancien roi Agadja. Le père de Tegbessou était âgé de 67 ans.
1741
Tegbessou s’empare de Juda [Ouidah].
vers 1750
Le trafic d’esclaves avec les Occidentaux rapporte 250 000 livres au roi du Dahomey.
1774
mardi 17 mai
Décès du roi Tegbessou d’Abomey, après 42 années de règne. Son frère Kpengla lui succède. Selon la tradition, les 285 femmes de Tegbessou se seraient entre-tuées pour le rejoindre dans l’au-delà et 6 autres se seraient faites enterrer avec lui.
1789
vendredi 17 avril
Début du règne d’Agonglo, roi d’Abomey. Il succède à son père Kpengla.
années 1790
Le royaume d’Abomey doit faire face à de graves troubles intérieurs (mal réprimées) et des agressions extérieures.
1797
Décès du roi Agonglo, peut-être assassiné. Son fils Adandozan lui succède mais le royaume d’Abomey sombre dans l’anarchie.
1810
lundi 19 février
Britanniques et Portugais signent un traité autorisant la traite négrière à Juda, sur la côte du Dahomey [aujourd’hui Ouidah, au Bénin].
vendredi 7 septembre
Une ambassade du roi d’Ardres (Porto-Novo, Dahomey) arrive à Bahia (Brésil) pour négocier avec les autorités portugaises l’exclusivité du commerce négrier.
1811
mercredi 30 janvier
Après l’ambassade du roi d’Ardres en septembre dernier, c’est au tour de quatre émissaires du roi d’Agomé [Abomey, au Bénin] d’arriver au Brésil pour négocier l’exclusivité du commerce des esclaves.
1818
Début du règne de Ghézo, roi d’Abomey.
1820
La ville de Bénin est en ruine et en pleine révolution.
de 1825 à 1827
Expédition de l’Ecossais Hugh Clapperton.
1838
Le Britannique Thomas Hutton, commandant mulâtre de la Gold Coast [Ghana] s’installe à Ouidah [au Bénin] pour y pratiquer le commerce d’huile de palme.
1841
La France accorde aux frères marseillais Régis la concession du Fort Saint-Louis à Ouidah.
1843
Accord commercial entre la maison Régis, négocié par Blaise Brüe, et le roi Ghézo d’Abomey, destiné à promouvoir l’exploitation et le commerce d’huile de palme.
1851
lundi 3 mars
Echec militaire du Dahomey face aux Egba d’Abeokuta [Nigeria] : 3 000 morts.
mardi 1er juillet
Ghézo, roi du Dahomey, signe le premier traité commun avec la France (Auguste Bouët) : cet accord commercial permet au Dahoméens d’écouler leur production agricole.
1852
Sous la pression britannique, le roi d’Abomey Ghézo abolit la traite dans ses Etats.
1858
Mort de Ghézo, roi d’Abomey. Début du règne de Glèlè sur le Dahomey.
1860
Les « Missions africaines catholiques de Lyon » envoient au Bénin le père Planque. Il y fonde un vicariat et en crée un autre au Dahomey, bases de rayonnement pour la congrégation.
1861
jeudi 18 avril
Des missionnaires catholiques français s’installent à Ouidah, au Dahomey.
dans l’année
Epidémie de variole au Dahomey.
Porto-Novo est bombardé par les Britanniques.
1862
Marius Daumas, agent des Régis, est nommé consul de France à Ouidah.
1863
Le royaume Fon de Porto-Novo se place sous la protection de la France. Ce protectorat, accepté par le roi Sodji, est contesté par le Dahomey voisin.
1864
Les forces egba d’Abeokuta défont une nouvelle fois les razzieurs d’esclaves du Dahomey.
Décès du négrier brésilien Domingo José Martins, qui laisse une fortune de 163 millions de reis. Cotonou était l’un de ses fiefs.
1865
La côte du Dahomey est bloquée par la marine britannique. Le commerce des esclaves cesse définitivement.
1866
Fondation de la maison Lasnier, Daumas et Cie. La maison Régis perd son quasi monopole commercial au Dahomey.
1867
Inflation des cauris au Dahomey. Les difficultés budgétaires conduisent le roi Glèlè à alourdir la pression fiscale.
1868
mardi 19 mai
Le roi Glèlè du Dahomey cède le territoire de Cotonou à la France.
1872
Au Dahomey, des fêtes coutumières annuelles, organisées par la cour en hommage aux ancêtres et marquées par des sacrifices humains rituels, déchaînent les protestations des Européens.
1882
vendredi 14 avril
Rétablissement du protectorat français à Porto-Novo (Toffa Ier).
1883
jeudi 19 juillet
Décret du gouvernement français établissant son protectorat sur Petit-Popo, Grand-Popo, Porto-Seguro (Togo) et Agoué.
1885
jeudi 24 décembre
Convention de Bulin qui laisse les places de Grand-Popo et Agbananquin à la France et celles de Petit-Popo, Glidji et Porto-Seguro (Togo) à l'Allemagne.
1889
en novembre
Le prince héritier dahoméen Béhanzin envoie une lettre au président français Sadi Carnot « demandant » le renversement de la République française et la réinstauration d'un roi sur le trône de France.
1889
dimanche 29 décembre
Décès de Glélé, dixième roi du Dahomey. Le prince Kondo (45 ans) lui succède et prend le nom de Béhanzin Ahy-Djéré.
1890
dimanche 6 janvier
Couronnement du roi Béhanzin.
mercredi 20 février
La France tente un coup de force contre le Dahomey : la marine bombarde Cotonou.
samedi 23 février
La ville de Cotonou est prise par les troupes françaises du lieutenant-colonel Terrillon. Une partie de la population est massacrée.
dimanche 3 mars
Echec d’une attaque dahoméenne pour reprendre Cotonou aux Français.
jeudi 3 octobre
Traité de Ouidah : le roi Béhanzin du Dahomey est contraint accorder à la France un « droit d’occupation indéfinie » à Cotonou. Il conserve en revanche sa souveraineté théorique sur la ville.
1891
en février
Le Béhanzin reçoit le capitaine français Audeoud.
1892
samedi 16 juillet
En France, la Chambre autorise une expédition militaire contre le Béhanzin, roi du Dahomey.
mardi 9 août
Au Bénin, un corps expéditionnaire français, placé sous le commandement du colonel Alfred Dodds (3 584 hommes, dont 1 769 Africains, des unités de la Légion étrangère et des troupes de marine), se rassemble près de Porto-Novo pour préparer l’expédition contre le Dahomey.
vendredi 9 septembre
L'aviso français Brandon (commandé par Rougelot) intercepte le vapeur italien Scarfellino chargé d'armes pour le Béhanzin, dans le golfe du Bénin.
mercredi 14 septembre
Après avoir remonté le fleuve Ouémé par la droite, l’expédition du colonel Dodds arrive sans trop de perte à Dogba.
lundi 19 septembre
Au petit matin, les guerrières « amazones » du roi du Dahomey attaquent l’expédition Dodds pour la première fois, à Dogba. Ce premier combat coûte la vie au commandant Faure et à 45 soldats du corps expéditionnaire. Les Dahoméens abandonnent, eux, 823 morts.
mercredi 28 septembre
Un nouveau combat s’engage entre les Amazones dahoméennes et les troupes françaises pour la possession du gué de Tohoué. Les corps à corps opposent violemment les terribles casse-tête des guerrières aux baïonnettes des légionnaires.
vendredi 30 septembre
Le Brandon intercepte le steamer anglais John Holley, chargé d'armes pour le Béhanzin.
jeudi 6 octobre
Les tirailleurs de la Légion étrangère attaquent le camp fortifié de Poguessa. Le combat dure jusqu’au soir, la compagnie Bellamy, des tirailleurs sénégalais, recevant le choc du bataillon d’amazones.
vendredi 7 octobre
Les marsouins découvrent les corps atrocement mutilés des retardataires d’un escadron de spahis sénégalais qui avait été contraints à la retraite. Les guerrières leur ont arraché et mangé le cœur. A midi, les restes de l’armée commandée par Béhanzin en personne s’enfuient en laissant deux cent cinquante nouveaux tués, dont une trentaine d’amazones, sur le terrain.
vendredi 4 novembre
L’armée de Béhanzin ne compte plus qu’un millier de guerriers et une centaine d’amazones.
jeudi 17 novembre
Les troupes françaises de Dodds s'emparent d'Abomey, la capitale dahoméenne incendiée sur l’ordre du souverain. Le Béhanzin s'enfuit vers le Togo avec le dernier carré de ses fidèles. Malgré sa victoire, le corps expéditionnaire français a subi de lourdes pertes, n’alignant plus que 63 officiers et 1 700 hommes valides.
samedi 3 décembre
Le colonel Dodds place le Dahomey sous protectorat français et proclame la déchéance du Béhanzin, remplacé sur le trône par son frère Agoli Agbo. Il dissout le corps des amazones. Béhanzin poursuit cependant la lutte (jusqu’en 1894).
1893
vendredi 10 mars
Les possessions du roi Béhanzin sont regroupées dans les établissements du Bénin.
1894
vendredi 26 janvier
Après deux ans de lutte, le roi Béhanzin capitule : il se rend aux troupes françaises dans le village de Yego.
vendredi 30 mars
Le Béhanzin est déporté avec sa famille en Martinique (puis en Algérie).
vendredi 22 juin
Décret de création de la colonie française du Dahomey. Victor Ballot est nommé à la tête de celle-ci.
jeudi 27 décembre
L’expédition du colonel Georges-Joseph Toutée quitte Cotonou, au Bénin, pour établir un fort sur le Niger à Badjibo [aujourd’hui dans l’ouest du Nigeria].
1898
mardi 14 juin
Signature à Paris de la Convention franco-britannique du Niger : le traite fixe les limites entre les possessions françaises de Côte-d’Ivoire, du Soudan [Mali] et du Dahomey [Bénin] et les colonies britanniques de Côte-de-l’Or [Ghana] et du Nigeria (ligne Say-Barroua). La convention reconnait par ailleurs les droits de la France sur le Tchad.
1899
lundi 3 juillet
Jean-Baptiste Fonssagrives devient gouverneur intérimaire du Dahomey, succédant à Victor Ballot.
dimanche 8 octobre
Pierre Hubert Auguste Pascal succède à Jean-Baptiste Fonssagrives comme gouverneur intérimaire du Dahomey.
mardi 17 octobre
Un décret démembre le Soudan français en plusieurs territoires distincts : le Soudan proprement dit [aujourd’hui Mali], le Sénégal, la Guinée, la Côte-d’Ivoire et le Dahomey [Bénin].
dans l’année
La colonie du Dahomey entre dans l'Afrique occidentale française (AOF).
Création au Dahomey de la Mission d’Union africaine.
1900
samedi 17 février
Avec l’accord du gouvernement, les autorités françaises locales déposent le dernier roi du Dahomey [Bénin], Agoli-Agbo. Il est envoyé en exil.
1901
lundi 25 février
Création de la Banque d’Afrique occidentale pour l’émission de monnaie dans les colonies françaises.
1906
lundi 10 décembre
Quelques mois après avoir quitté la Martinique, le Béhanzin meurt en exil à Alger. L’ancien roi du Dahomey (1890-1894) avait 62 ans.
1911
mercredi 16 août
Après plusieurs années de négociations, le gouvernement français du Premier ministre Caillaux accepte les termes de la convention de Niamey qui délimite les frontières entre l’Afrique occidentale française et les colonies allemandes du Cameroun et du Togoland (frontières entre les actuels Burkina Faso et Ghana-Togo, entre le Togo et le Bénin et le Cameroun et le Tchad).
1913
Une ligne de tramway relie Porto-Novo à Sakété.
1914
en janvier
Révolte antifiscale des Holli.
1923
Grèves, émeutes et pillages à Porto-Novo.
1938
vendredi 28 octobre
Le commissaire du Cameroun français Pierre Boisson devient gouverneur de l’Afrique occidentale française (AOF).
1939
mardi 18 avril
Pierre Boisson n’est plus gouverneur de l’AOF.
1940
mardi 25 juin
Le gouverneur de l’Afrique équatoriale française Pierre Boisson redevient gouverneur de l’Afrique occidentale française.
1943
lundi 28 juin
En conflit avec le général de Gaulle, le gouverneur de l’AOF Pierre Boisson démissionne.
1952
dimanche 21 septembre
Bernard Cornut-Gentille succède à Paul Louis Gabriel Chauvet comme gouverneur général de l’AOF.
1954
jeudi 11 février
Le vicaire apostolique du Dahomey, Mgr Louis Parisot bénit à Dassa-Zoumé, dans les Collines, la grotte Notre-Dame d’Arigbo, où serait apparue une image de la Vierge. Environ 6 000 personnes ont assisté à la cérémonie. Une grande croix lumineuse est érigée au sommet de la montagne (le site va devenir un important lieu de pèlerinage).
1956
jeudi 5 juillet
Gaston Custin succède à Bernard Cornut-Gentille comme gouverneur général de l’AOF.
1957
samedi 25 mai
Création du poste de président du Conseil de gouvernement du Dahomey, dont le premier titulaire est Sourou Migan Apithy.
1958
du vendredi 25 au dimanche 27 juillet
Le centre international Unafrica de Cotonou accueille le congrès du Parti du regroupement africain. Les nationalistes africains exigent l'indépendance totale et immédiate du pays.
jeudi 4 décembre
Le Dahomey devient une République autonome au sein de la communauté française.
du lundi 29 au mardi 30 décembre
A l’initiative de Gabriel d’Arboussier, des représentants du Dahomey [Bénin], de la Haute-Volta [Burkina-Faso], du Soudan [Mali] et du Sénégal participent à la Conférence de Bamako. Ils signent l’acte de naissance de la Fédération du Mali.
1959
samedi 17 janvier
44 délégués venus du Sénégal, de la République soudanaise [Mali], de la Haute-Volta [Burkina-Faso] et du Dahomey [Bénin] approuvent à l’unanimité la Constitution de la Fédération du Mali, présentée par Doudou Thiam (la Haute-Volta et le Dahomey s’en retireront dès le mois de mars suite à la pression de la France).
vendredi 22 mai
Hubert Maga remplace Sourou Migan Apithy comme président du Conseil de gouvernement.
en mai
Création du Conseil de l’Entente, composé de la Côte-d’Ivoire, du Dahomey [Bénin], de la Haute-Volta [Burkina Faso] et du Niger, en vue d’harmoniser les dispositions législatives des Etats membres dans les domaines économiques, social et culturel.
mardi 9 juin
Les quatre Etats membres du Conseil de l’Entente (Dahomey [Bénin], Haute-Volta [Burkina-Faso], Côte-d’Ivoire et Niger) s’associent avec le Mali pour former l’Union douanière de l’Afrique de l’Ouest (qui deviendra la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest en 1975). Son siège est établi à Ouagadougou, en Haute-Volta.
lundi 16 novembre
Adoption du drapeau du Dahomey, qui arbore les couleurs panafricaines empruntées au drapeau de l’Ethiopie (vert, jaune et rouge).
Le Bénin des origines à 1959 |