1960
lundi 9 mai
Michel Adama-Tamboux devient président de l’Assemblée législative centrafricaine. Il succède à Pierre-Faustin Maleombho.
mercredi 25 mai
Abel Goumba et Pierre Maleombho (ancien président de l’Assemblée nationale), quittent le parti MESAN et forment le Mouvement pour l’évolution démocratique en Afrique centrale (MEDAC).
samedi 13 août
La colonie française de l’Oubangui-Chari accède à l’indépendance sous le nom de République Centrafricaine. Son premier président est David Dacko. Le pays compte 1,1 million d’habitants sur un territoire d’une superficie de 600 000 km².
mardi 20 septembre
Elections partielles : le MEDAC obtient un certain succès.
Quatorze pays africains ayant récemment acquis leur indépendance adhèrent à l’ONU : le Bénin, le Cameroun, Centrafrique, l’ancien Congo français, l’ancien Congo belge, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la Haute-Volta [aujourd’hui Burkina-Faso], Madagascar, le Niger, la Somalie, le Tchad et le Togo.
lundi 19 décembre
Les représentants de douze Etats africains, anciennes colonies françaises, se retrouve à Brazzaville où ils se mettent d’accord sur la formation d’une organisation internationale. L’Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE, plus tard OCAM), dont l’entrée en vigueur est prévue pour septembre 1961, se compose du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo-Brazzaville, de la Côte-d’Ivoire, du Dahomey [Bénin], du Gabon, de la Haute-Volta [Burkina-Faso], de Madagascar, du Niger, du Sénégal et du Tchad.
en décembre
Inquiet de l’importance pris par le parti, le président Dacko dissout le MEDAC et fait arrêter Abel Goumba.
1961
mardi 28 mars
Onze Etats africains francophones (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Haute-Volta [Burkina-Faso], Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) ont conclu un accord donnant naissance à la compagnie aérienne Air Afrique. Chaque pays détient 6,5 % du capital, les 33 % restant étant entre les mains de la Sodetraf (qui regroupe la compagnie UTA, majoritaire, et Air France). Le siège de la société est installé à Abidjan et son premier directeur général est le Cheikh Boubacar Fall (premiers vols en octobre 1961 ; disparition de la compagnie en 2002).
mardi 12 septembre
Fondation à Antananarivo de l’Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE, plus tard OCAM), regroupant douze pays africains francophones (Cameroun, Congo, Centrafrique, Tchad, Dahomey [Bénin], Gabon, Haute-Volta [Burkina-Faso], Mauritanie, Niger, Madagascar, Sénégal, Côte-d’Ivoire).
dimanche 15 octobre
La nouvelle compagnie Air Afrique effectue ses premiers vols avec un Super Constellation loué par Air France.
1962
lundi 1er janvier
Le capitaine Jean-Bédel Bokassa quitte l’armée française et rejoint les forces militaires de la République centrafricaine avec le grade de commandant de bataillon.
1963
du mercredi 22 au samedi 25 mai
Sommet africain d’Addis-Abeba : création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), avec pour objet le développement et la coopération entre les Etats africains indépendants. Son siège se trouvera dans la capitale éthiopienne. Les pays membres-fondateurs sont l’Algérie, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Congo-Léopoldville (Congo-Kinshasa), la Côte-d’Ivoire, le Dahomey (Bénin), l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Haute-Volta (Burkina-Faso), le Liberia, la Libye, Madagascar, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra-Leone, la Somalie, le Soudan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, l’Ouganda, Zanzibar et le Tanganyika (Tanzanie).
samedi 20 juillet
Dix-huit nations africaines, anciennement colonies françaises ou belges (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Léopoldville [Congo-Kinshasa], Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo et Haute-Volta [Burkina-Faso]), ont signé la première Convention de Yaoundé régissant pour une période de cinq ans les relations économiques entre elles et la Communauté économique européenne (entrée en vigueur le 1er juin 1964).
1964
dimanche 5 janvier
Première élection présidentielle organisée en Centrafrique. Au pouvoir depuis 1960, David Dacko est reconduit à la tête du pays. Candidat unique, il avait interdit tous les partis politiques à l’exception de son propre mouvement, le MESAN.
jeudi 16 janvier
Bulle pontificale Gaudet Sancta : la préfecture apostolique catholique de Bossangoa est érigée en diocèse.
lundi 1er juin
Entrée en vigueur de la Convention de Yaoundé, signée en juillet 1963 et réglementant les relations économiques entre dix-huit pays africains francophones (qui bénéficient d’avantages commerciaux) et la Communauté économique européenne. L’accord a une durée de cinq ans (jusqu’au 31 mai 1969).
en septembre
Sous la pression des éléments les plus radicaux du parti MESAN, le président Dacko établit des relations diplomatiques avec la Chine communiste (qui va rapidement aider financièrement la Centrafrique).
mardi 17 novembre
Le sangho devient langue nationale. Le français reste langue officielle.
mardi 1er décembre
Bokassa devient le premier colonel de l’armée centrafricaine.
1965
mercredi 10 février
Conférence de Nouakchott (Mauritanie) : l'UAMCE devient l'OCAM (Organisation commune africaine et malgache), groupant treize pays dont la Centrafrique.
en décembre
Le président Dacko approuve une augmentation du budget de la gendarmerie de Jean Izamo mais rejette celle de l’armée du colonel Bokassa.
vendredi 31 décembre
Début dans la soirée du coup d’Etat de la Saint-Sylvestre : l’armée centrafricaine (forte de 500 hommes) se mutine à 22 h 30 contre le président Dacko (parti inspecter des plantations) sous la direction du colonel Jean-Bédel Bokassa (cousin du chef de l’Etat) et du capitaine Alexandre Banza (commandant du camp Kassaï). L’une des premières actions des rebelles est de s’emparer du chef de la gendarmerie, Jean Izamo, emprisonné au Camp de Roux. Ils s’emparent ensuite des points stratégiques de Bangui (palais présidentiel, Radio-Bangui, etc.). Ancien capitaine de l’armée française appartenant à l’ethnie M’baka, Bokassa est un neveu de l’ancien président du gouvernement Barthélemy Boganda, mort en 1959.
1966
nuit du vendredi 31 décembre au samedi 1er janvier
Le président Dacko est ramené à Bangui où il est arrêté. Il est conduit à 2 h à la prison de Ngaragba puis à 3 h 20 au camp Kassaï, où il est contraint de signer sa démission. Bokassa ordonne la libération de tous les prisonniers.
samedi 1er janvier
Succès du coup d’Etat de Bokassa : le président David Dacko est emprisonné au camp Kassaï (il est épargné à la demande de la France). Le coup de force a coûté la vie à huit personnes qui ont tenté de résister aux mutins. Les alliés et proches de Dacko sont arrêtés partout à travers le pays (dont 60 membres de la garde présidentielle). S’adressant à la population sur Radio-Bangui, le colonel Bokassa justifie son action en affirmant qu’il a sauvé son pays de l’influence du communisme : « la bourgeoise est abolie. Une nouvelle ère d’égalité a débuté (…) L’armée vous défendra vous et vos biens ».
mardi 4 janvier
Abrogation de la Constitution et dissolution de l’Assemblée nationale. Bokassa se proclame président. Il assure que de nouvelles élections auront prochainement lieu et qu’une nouvelle Constitution sera rédigée.
jeudi 6 janvier
Rupture des relations diplomatiques entre la Chine populaire et la République centrafricaine.
dimanche 23 janvier
Alors qu’il avait réussi à fuir au Congo après le coup d’Etat, Prosper Mounoumbaye, l’ancien chef de la sécurité présidentielle, est remis par les Congolais à Bokassa (il sera torturé à mort au camp Kassaï)
fin janvier
Capturé lors du coup d’Etat de la Saint-Sylvestre, l’ancien chef de la gendarmerie Jean Izamo est torturé à mort à la prison de Ngaragba.
jeudi 3 février
L’ancien président David Dacko est transféré au camp de Roux, où il est maintenu en isolement.
vendredi 4 février
Arrestation de l’ancien président de l’Assemblée législative, Michel Adama-Tamboux.
lundi 7 mars
Les représentants de sept Etats (Brésil, Centrafrique, Grèce, Israël, Philippines, Pologne et Union soviétique) ont signé aux Nations unies la Convention internationale sur la suppression de toutes formes de discrimination raciale.
samedi 2 avril
Le président tchadien François Tombalbaye reçoit le nouveau chef d’état centrafricain Jean-Bédel Bokassa à Fort Archambault, à la frontière entre les deux pays. Les deux hommes s’engagent à se soutenir l’un l’autre en cas de danger.
jeudi 7 juillet
Le dirigeant centrafricain Bokassa s’est entretenu avec le Premier ministre français Georges Pompidou. Mais Paris refuse toujours d’apporter son soutien au nouveau régime en vigueur à Bangui.
jeudi 17 novembre
Bokassa ayant menacé de faire quitter la zone franc à son pays, le président Charles de Gaulle effectue un voyage officiel à Bangui.
1967
Le lieutenant-colonel Banza, ministre des Finances, s’oppose au budget de son ancien co-conspirateur Bokassa, qu’il trouve extravagant.
1968
samedi 13 avril
Alexandre Banza perd le ministère des Finances. Bokassa lui confie celui de la Santé.
1969
mercredi 12 février
De Gaulle reçoit en visite officielle à Paris Jean Bedel Bokassa, président de la République centrafricaine, qui s’exclame : « Oh ! Papa... - Voyons, Bokassa, appelez-moi mon général, comme tout le monde... - Oui, papa ! ».
mercredi 9 avril
Echec du projet de coup d'Etat du lieutenant-colonel Alexandre Banza, l’ancien partenaire de Bokassa lors du renversement du président Dacko. Trahi par l’un des conspirateurs, le lieutenant Jean-Claude Mandaba (commandant du camp Kassaï, Banza est fait prisonnier et conduit devant Bokassa, qui le bat quasiment à mort dans sa maison de Berengo.
samedi 12 avril
Condamné à mort par un tribunal militaire, Alexandre Banza est fusillé au camp Kassaï. Il avait 36 ans.
en juin
Emprisonné depuis trois ans et demi au camp de Roux, l’ancien président Dacko tente de faire passer une lettre à l’ambassadeur de Chine à Brazzaville. Mais celle-ci est interceptée : Bokassa le fait inculper d’atteinte à la sécurité d’Etat et le transfère à la prison de Ngaragba.
en octobre
Bokassa commence à faire libérer les prisonniers détenus à Ngaragba depuis son coup d’Etat de la Saint-Sylvestre (1965).
1970
jeudi 1er janvier
Libération de Michel Adama-Tamboux. Ancien président de l’Assemblée législative (1960-1966), il avait été arrêté le 4 février 1966, un mois après le coup d’Etat de la Saint-Sylvestre.
dimanche 30 août
Réforme agraire.
mercredi 16 septembre
Décès de l’archevêque de Bangui Mgr Joseph Cucherousset, à l’âge de 62 ans. Il est aussitôt remplacé à la tête de l’archidiocèse centrafricain par son coadjuteur, Mgr Joachim N’Dayen (35 ans).
jeudi 12 novembre
Bokassa assiste aux obsèques du général de Gaulle à Notre-Dame-de-Paris. Il ne parvient pas à maîtriser ses larmes...
dans l’année
Bokassa dénonce l'accord de défense signé avec la France et exige le départ des troupes françaises.
1972
jeudi 2 mars
Bokassa s’autoproclame « président à vie ».
samedi 29 juillet
Décret contre le vol : premier vol, une oreille coupée ; deuxième, l'autre oreille ; troisième, une main ; quatrième, exécution.
1973
samedi 7 avril
Arrestation du ministre d’Etat Auguste M'Bongo (il mourra en prison).
1974
dimanche 19 mai
Le président Bokassa devient maréchal.
en décembre
Echec du coup d'Etat du général Lingoupou.
1975
dimanche 2 mars
Jean-Bédel Bokassa se proclame président à vie.
mercredi 5 mars
Le président français est arrivé à Bangui, deux jours avant l’ouverture du sommet France-Afrique. C’est la première visite de Valéry Giscard d’Estaing en Afrique noire.
vendredi 7 mars
Ouverture à Bangui du deuxième sommet France-Afrique. Dans son intervention, le président Giscard d’Estaing s’est déclaré en faveur d‘un « un ordre économique plus équitable ».
dans l’année
Echec d'un coup d'Etat.
1976
mardi 3 février
Le président Bokassa échappe à un attentat.
vendredi 13 février ou mardi 2 mars
À la suite de la récente tentative d'assassinat du président Bokassa, huit personnes sont condamnées à mort par un tribunal de Bangui (dont le commandant Fidèle Obrou, chef de l’armée de l’Air et époux de la fausse Martine, qui disparaît).
dimanche 5 septembre
Bokassa dissout le gouvernement. Création d’un Conseil de la Révolution.
en septembre
Ange Félix Patassé devient Premier ministre. L’ancien président David Dacko devient le conseiller personnel de Bokassa, l’homme qui l’avait renversé en 1966.
samedi 4 décembre
Proclamation de l’Empire centrafricain, avec Bokassa Ier comme premier empereur.
1977
dimanche 4 décembre
Couronnement fastueux à Bangui de l’empereur Bokassa Ier. 5 000 invités ont assisté à la cérémonie, mais aucun chef d’Etat officiel ; Robert Galley, ministre de la Coopération, représente la France. Les dépenses de la cérémonie (150 millions de francs) représentent environ un tiers du budget national du pays. La couronne du souverain a été parée de 5 000 diamants, tandis que la robe de l’impératrice Catherine a été brodée de milliers de rubis et d’un million de paillettes d’or et de perles.
1978
vendredi 14 juillet
Henri Maïdou (MESAN) succède à Ange-Félix Patassé comme Premier ministre.
vendredi 22 septembre
Le président français Giscard d’Estaing a reçu à Paris l’empereur centrafricain Bokassa Ier.
jeudi 7 décembre
Le prince Georges, fils aîné de l'empereur Bokassa, est déchu pour « propos diffamatoires ».
1979
du vendredi 19 au samedi 20 janvier
Des manifestations d’étudiants contre le port de l'uniforme dans les écoles et l’université dégénèrent en émeutes à Bangui. La répression fait entre 150 et 500 morts.
du mardi 17 au jeudi 19 avril
Manifestations contre le port de l’uniforme : des dizaines de lycéens sont arrêtés à Bangui. Une centaine d’entre eux sont massacrés (l’empereur Bokassa serait directement impliqué dans la tuerie).
jeudi 17 mai
Amnesty International révèle au monde entier le massacre d’écoliers par l’armée centrafricaine le mois précédent et affirme que Bokassa a participé en personne aux meurtres.
mardi 22 mai
Sylvestre Bangui, ambassadeur de Centrafrique en France, dénonce les massacres de Bangui : il démissionne et constitue un Front de libération des Oubanguiens.
jeudi 16 août
Une commission africaine d’enquête conclut à la participation de Bokassa aux meurtres de lycéens lors des manifestations d'avril à Bangui. La France annonce aussitôt la suspension de son aide financière à la Centrafrique.
du jeudi 20 au vendredi 21 septembre
Opération « Barracuda » : l’ancien président David Dacko profite de l’absence de Bokassa (il est en Libye) pour le renverser et prendre le pouvoir en Centrafrique. Des parachutistes français sont intervenus pour maintenir l’ordre à Bangui.
samedi 22 septembre
La France refuse l’asile politique à Bokassa Ier. L’avion de l’ex-empereur est bloqué sur la base militaire d’Evreux.
lundi 24 septembre
Ayant obtenu l'asile politique en Côte-d’Ivoire, Bokassa peut quitter la base d’Evreux.
mercredi 26 septembre
Bernard Christian Ayandho succède à Henri Maïdou comme Premier ministre.
mercredi 10 octobre
Début de l’affaire des diamants de Bokassa : le journal satirique français Canard enchaîné révèle que l’ancien empereur centrafricain a offert en cadeau au président Giscard d’Estaing une plaquette de diamants de trente carats en 1973.
en octobre
A Bangui, l'ancien Premier ministre Ange Félix Patassé, chef du Mouvement de liberté du peuple centrafricain, confirme les accusations.
samedi 3 novembre
Arrestation du chef de l’opposition, Ange Félix Patassé.
samedi 24 novembre
Le nouveau pouvoir dissout le Mouvement pour l’évolution sociale de l’Afrique noire (MESEAN), fondé en 1949.
1980
mercredi 16 janvier
Le Canard enchaîné publie un nouveau document sur l’affaire des diamants : selon l’hebdomadaire, plusieurs milliards de centimes de pierres précieuses auraient été pillées dans la résidence personnelle de Bokassa après le coup d’Etat selon des ordres venus de Paris.
mardi 29 janvier
Une centaine de détenus de droits communs se sont évadés de la principale prison de Bangui.
mardi 19 février
Un gendre de Bokassa a été condamné à mort pour avoir administré, sur ordre de son beau-père, un poison au bébé d’un commandant de l’armée de l’air. Ce dernier avait été exécuté lui-même la veille de la naissance de l’enfant.
mardi 25 mars
Le président Giscard d’Estaing a reçu à Paris son homologue centrafricain David Dacko. Ce dernier a souhaité une aide accrue de la France pour améliorer l’économie de la Centrafrique. Le chef d’Etat français a condamné le régime de son prédécesseur, Bokassa, qualifié de « brutal ».
du lundi 28 au mardi 29 avril
Sommet extraordinaire de l’OUA à Lagos : adoption du plan d’action de Lagos qui a pour objectif de créer une Communauté économique africaine d’ici l’an 2000 afin d’assurer l’intégration économique, culturelle et sociale du continent.
du lundi 9 au dimanche 15 juin
Conférence ministérielle de l’OUA en Gambie : amendement de la Charte proposant de définir trois nouvelles missions essentielles (maintien de la paix et de la sécurité, protection des droits de l’homme, règlement rapide des crises).
du mardi 1er au vendredi 4 juillet
Sommet de l’OUA à Freetown. Le Sierra-Léonais Siaka Stevens succède au Sénégalais Léopold Sédar Senghor comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
mercredi 17 septembre
Le Canard enchaîné relance l’affaire des « Diamants de Bokassa » en publiant la retranscription d’un coup de téléphone donné au journal, dans lequel l’ancien dictateur affirme que toute l’histoire est vraie : « J’ai bien remis des diamants au président de la République trois fois et une fois à sa femme » assure l’ex-empereur de la Centrafrique.
lundi 22 septembre
Le président français Valéry Giscard d’Estaing a reçu au palais de l’Elysée le numéro un de la République centrafricaine, David Dacko. Ce dernier a reproché aux journalistes français la publicité faite à son prédécesseur, Bokassa, en dénonçant des mensonges.
vendredi 19 décembre
Ouverture à Bangui du procès de Jean-Bedel Bokassa. Jugé par contumace (il est réfugié en Côte-d’Ivoire), l’ex-empereur centrafricain est poursuivi pour assassinat, coups et blessures volontaires, recel de cadavres, anthropophagie, détournement de fonds publics, séquestration, atteinte à la liberté individuelle et à la vie des habitants.
mercredi 24 décembre
L’ex-empereur Bokassa a été condamné à mort par contumace.
1981
jeudi 8 janvier
La France condamne l’annonce de la fusion du Tchad et de la Libye. Paris décide d'accroître son aide militaire aux pays voisins du Tchad, la Centrafrique et le Niger.
samedi 10 janvier
Deux jours après l’annonce d’un renforcement des forces françaises en Afrique, 160 hommes d’une compagnie du 3e régiment d’infanterie de marine de Vannes sont arrivés ce jour à Bangui, en Centrafrique.
lundi 12 janvier
320 militaires français supplémentaires des Forces d’intervention ont décollé de l’aéroport de Nantes à l’aube pour aller renforcer la base de Bouar, en Centrafrique.
vendredi 16 janvier
Le président centrafricain David Dacko a déclaré qu’il était hors de question que son pays serve de base à une intervention militaire française au Tchad.
mercredi 21 janvier
Des troupes tchadiennes ont été déployées à la frontière centrafricaine pour empêcher les forces rebelles d’Hissène Habré d’établir dans le pays voisin une base ravitaillement.
samedi 24 janvier
Condamnés à mort pour complicité dans des crimes commis sous le règne de Bokassa Ier, six hommes (le capitaine Joseph Mokoa, le général Josephat Mayomokola, Joseph Baissa, Jean-Bruno Dédéavodé, Robert Boulendé et Pierre Koba) ont été fusillés.
dimanche 1er février
Premier référendum organisé en Centrafrique depuis quinze ans. Sur 859 447 votants, 837 410 (97,43 %) se sont prononcés pour le « oui » ; 22 037 « non » et nuls. Rétablissement du suffrage universel pour l’élection du président de la République, dont le mandat est de six ans. Il est rééligible une seule fois.
dimanche 15 mars
Premier tour de l’élection présidentielle. La participation a atteint 76,7 %. L’annonce des résultats n’est pas attendue avant plusieurs jours.
mercredi 18 mars
En prévision de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, le couvre-feu est instauré à Bangui.
jeudi 19 mars
Le président sortant David Dacko (UDC) est réélu à la tête de l’Etat avec 51,10 % des voix, contre 38,77 % à Ange Félix Patassé (MLPC), 5,42 % à François Péhoua (GIR), 3,28 % à Henri Maïdou (PRP) et 1,44 % à Abel Goumba (FPO).
mardi 14 juillet
Deux bombes ont explosé à l’intérieur du Cinéma-Club de Bangui : 3 morts et 32 blessés. L'action a été revendiquée par le Mouvement centrafricain de libération nationale (MCLN) qui exige le départ des troupes françaises présentes dans le pays.
samedi 18 juillet
Dissolution des partis.
mardi 21 juillet
Instauration de l'état de siège.
dimanche 16 août
Suppression de l'état de siège.
mardi 1er septembre
Coup d’Etat militaire à Bangui : David Dacko démissionne de la présidence de la république Centrafricaine au profit du général André Kolingba (de l’ethnie Yakoma), président du comité militaire de redressement national (CMRN).
1982
mercredi 3 mars
Echec du coup d'Etat d’Ange-Félix Patassé qui se réfugie à l'ambassade de France.
mardi 13 avril
Patassé est expulsé vers Lomé (Togo).
lundi 25 octobre
Visite du président centrafricain André Kolingba en France.
1983
samedi 8 janvier
Onze Etats d’Afrique noire (Angola, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée-équatoriale, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Zaïre et Zambie) créent le Centre international des civilisations bantou (CICIBA), dont le siège se trouve à Libreville.
jeudi 18 août
450 soldats ont quitté la France pour la Centrafrique, où ils doivent reconstituer les éléments d’assistance opérationnelle stationnée dans ce pays et dont une partie est actuellement en intervention au Tchad.
mardi 18 octobre
Fondation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), qui regroupe dix pays (Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Gabon, Quinée-Equatoriale, Sao Tomé et Principe et Tchad). Son siège est à Libreville, au Gabon.
samedi 26 novembre
Echec d’une tentative de rétablissement de Bokassa Ier. Un avion rempli de journalistes, d’un personnel musclé et de tracts appelant la population centrafricaine à venir accueillir à l’aéroport de Bangui était parti de Paris pour récupérer en Côte-d’Ivoire l’ancien empereur exilé. Mais à peine arrivé à Abidjan l’appareil a été contraint de faire demi-tour sans que ses occupants ne puissent apercevoir l’ancien dictateur.
dimanche 4 décembre
Après quatre ans d’exil en Côte-d’Ivoire, l’ancien empereur centrafricain Bokassa Ier est arrivé en France. Accompagné de 15 de ses 54 enfants et de quelques unes de ses épouses, il s’est installé, sous protection policière, dans son château d’Hardricourt, dans les Yvelines, où il souhaite désormais demeurer. Mais le ministère français des Affaires étrangères préférerait plutôt qu’il se trouve un autre pays d’asile.
1984
mardi 9 octobre
Une attaque a fait quatre morts à Markounda.
De violents incidents se sont produits aux abords d’une base militaire française de Bangui : une sentinelle a du blesser aux jambes trois jeunes habitants qui tentaient de s’infiltraient dans le camp. La population locale a réagi en jetant des pierres qui ont blessé cinq soldats français. Un capitaine de gendarmerie a par ailleurs été hospitalisé dans un état grave après avoir été victime d’une agression.
mercredi 5 décembre
La facture n’ayant pas été payée, l’arrivée d’eau a été coupée dans le château de l’ex-empereur Bokassa, situé dans les Yvelines. L’ancien chef d’Etat centrafricain menace de se rendre à l’Elysée si celle-ci n’est pas rétablie : « Je n’ai plus de ressource et je veux rentrer dans mon pays » a-t-il déclaré (l’eau sera rétablie dès le lendemain).
1985
samedi 23 mars
Créée en 1965 afin de regrouper plusieurs Etats africains, essentiellement francophones, l’Organisation commune africaine et malgache (OCAM) est officiellement dissoute en dépit des tentatives du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny pour la sauver. Dans les années 1970, plusieurs pays s’en étaient retirés (le Cameroun, les deux Congo, le Gabon et Madagascar).
mardi 14 mai
La justice française a donné raison à Valéry Giscard d’Estaing, qui avait demandé en référé l’interdiction du livre de l’ex-empereur de Centrafrique Jean Bédel Bokassa Ma vérité. L’ouvrage contiendrait des mensonges et des offenses graves pour l’image de l’ancien président français.
mercredi 14 août
Poursuivant sa tournée africaine, le pape Jean-Paul II a quitté le Cameroun. A l’issue d’une étape de quelques heures à Bangui (Centrafrique), il est arrivé au Zaïre.
samedi 21 septembre
Dissolution du CMRN. Six civils entrent au gouvernement.
1986
vendredi 14 février
En inspectant les soldats français stationnés en Centrafrique, le ministre de la Défense Paul Quilès montre une fois de plus que Paris ne laissera pas Kadhafi faire ce qu’il veut au Tchad.
jeudi 27 mars
Dans la matinée, un Jaguar français s’est écrasé au décollage sur un quartier populaire de Bangui : trente-cinq personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d’autres blessées. L’appareil étant tombé sur une école coranique, de nombreux enfants figurent parmi les victimes. Le pilote a réussi à s’éjecter. L’accident a déclenché immédiatement de violentes manifestations antifrançaises, accompagnées d’échauffourées, dans la capitale centrafricaine.
mardi 21 octobre
Chassé du pouvoir en 1979, l’ancien empereur centrafricain Jean-Bédel Bokassa est parvenu à quitter clandestinement la France (et son château d’Hardricourt, dans les Yvelines) pour regagner son pays, via Bruxelles par la route, puis Rome et un pays d’Afrique en avion (l’information ne sera connue que lors de son arrivée dans son pays le 23 octobre).
jeudi 23 octobre
Jean-Bédel Bokassa a été arrêté dès sa descente d’avion à Bangui. Le ministre français de la Coopération affirme que la France n’a joué aucun rôle dans ce départ vers la Centrafrique et que Paris ne souhaite pas son retour.
vendredi 21 novembre
Référendum pour la Constitution : président élu pour six ans au suffrage universel et parti unique.
mardi 25 novembre
A la veille de l’ouverture du procès de Bokassa, il est annoncé par plusieurs ministres, en conférence de presse, que celui-ci ne se déroulera pas comme prévu au palais des sports mais au palais de justice, devant cent personnes triés sur le volet, et non devant 5 000 comme il avait été dit auparavant.
mercredi 26 novembre
Le procès de Jean-Bedel Bokassa a été reporté au 15 décembre dès la première séance, qui s’est ouverte sous très haute sécurité à Bangui et dans une ambiance d’improvisation totale. La justice centrafricaine motive sa décision par un besoin de compléter le dossier. Les avocats de l’accusé avaient auparavant récusé le président du tribunal.
vendredi 28 novembre
La nouvelle Constitution centrafricaine instaure la IIIe République.
lundi 15 décembre
Reprise du procès de Jean Bédel Bokassa à Bangui. Conduit sous forte protection, l’ex-empereur a réaffirmé être innocent des accusations de meurtre d’une centaine d’écoliers en 1979. Convoqué, l’ancien président David Dacko a refusé de se présenter. Il est introuvable.
vendredi 19 décembre
Evoquant la mauvaise santé de l’accusé, les avocats de Bokassa ont demandé l’ajournement de son procès.
samedi 20 décembre
Les autorités, menées par le chef de cabinet du ministère de la Santé et le directeur de l’établissement hospitalier, ont intercepté au sein de l’hôpital de Bangui une équipe de journalistes français (Antenne 2) qui réalisaient une enquête sur le sida en Centrafrique. Deux cassettes ont été saisies et effacées. Le ministère de la Santé centrafricain avait pourtant donné son accord quelques jours auparavant.
1987
jeudi 4 juin
Après plus de cinq mois de procès, la peine de mort a été requise contre Bokassa à l’issue d’un réquisitoire de dix heures, étalé sur deux jours.
vendredi 12 juin
Jean Bédel Bokassa, ex-empereur de Centrafrique, a été condamné à mort par la Cour criminelle de Bangui (composée de trois magistrats et deux jurés) pour ses crimes commis durant ses 13 ans de règne. Il écope également d’une amende de 6 millions de francs et de la confiscation de ses biens.
samedi 13 juin
Les avocats de Bokassa ont déposé un pourvoi en cassation.
vendredi 31 juillet
Première assemblée nationale élue en Centrafrique depuis 22 ans.
mercredi 2 septembre
Ouverture à Québec du deuxième sommet de la francophonie, rassemblant les chefs d’Etat et de gouvernement ayant en commun l’usage de la langue française. 42 délégations sont présentes, dont celle de la Centrafrique.
samedi 14 novembre
La justice centrafricaine a rejeté le pourvoi en cassation de Bokassa contre l’arrêt du tribunal l’ayant condamné à mort. Seul une grâce de l’actuel chef de l’Etat, André Kolingba, peut désormais sauver l’ancien dictateur.
1988
lundi 15 février
Le numéro un centrafricain, le général André Kolingba, a entamé une visite officielle de quatre jours en France.
jeudi 18 février
Fin de la visite officielle en France du général Kolingba.
lundi 29 février
La peine de mort prononcée contre l’ancien empereur Bokassa a été commuée en détention à perpétuité par le générai Kolingba.
jeudi 10 novembre
L’Allemagne de l’Ouest et la République centrafricaine ont conclu un accord culturel (en vigueur en 1991).
1989
en juillet
Le général centrafricain Bozizé, en fuite au Bénin depuis une tentative de coup d’Etat, est arrêté à Cotonou (il sera extradé vers la Centrafrique, où il sera torturé).
lundi 9 mai
Michel Adama-Tamboux devient président de l’Assemblée législative centrafricaine. Il succède à Pierre-Faustin Maleombho.
mercredi 25 mai
Abel Goumba et Pierre Maleombho (ancien président de l’Assemblée nationale), quittent le parti MESAN et forment le Mouvement pour l’évolution démocratique en Afrique centrale (MEDAC).
samedi 13 août
La colonie française de l’Oubangui-Chari accède à l’indépendance sous le nom de République Centrafricaine. Son premier président est David Dacko. Le pays compte 1,1 million d’habitants sur un territoire d’une superficie de 600 000 km².
mardi 20 septembre
Elections partielles : le MEDAC obtient un certain succès.
Quatorze pays africains ayant récemment acquis leur indépendance adhèrent à l’ONU : le Bénin, le Cameroun, Centrafrique, l’ancien Congo français, l’ancien Congo belge, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la Haute-Volta [aujourd’hui Burkina-Faso], Madagascar, le Niger, la Somalie, le Tchad et le Togo.
lundi 19 décembre
Les représentants de douze Etats africains, anciennes colonies françaises, se retrouve à Brazzaville où ils se mettent d’accord sur la formation d’une organisation internationale. L’Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE, plus tard OCAM), dont l’entrée en vigueur est prévue pour septembre 1961, se compose du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo-Brazzaville, de la Côte-d’Ivoire, du Dahomey [Bénin], du Gabon, de la Haute-Volta [Burkina-Faso], de Madagascar, du Niger, du Sénégal et du Tchad.
en décembre
Inquiet de l’importance pris par le parti, le président Dacko dissout le MEDAC et fait arrêter Abel Goumba.
1961
mardi 28 mars
Onze Etats africains francophones (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Haute-Volta [Burkina-Faso], Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) ont conclu un accord donnant naissance à la compagnie aérienne Air Afrique. Chaque pays détient 6,5 % du capital, les 33 % restant étant entre les mains de la Sodetraf (qui regroupe la compagnie UTA, majoritaire, et Air France). Le siège de la société est installé à Abidjan et son premier directeur général est le Cheikh Boubacar Fall (premiers vols en octobre 1961 ; disparition de la compagnie en 2002).
mardi 12 septembre
Fondation à Antananarivo de l’Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE, plus tard OCAM), regroupant douze pays africains francophones (Cameroun, Congo, Centrafrique, Tchad, Dahomey [Bénin], Gabon, Haute-Volta [Burkina-Faso], Mauritanie, Niger, Madagascar, Sénégal, Côte-d’Ivoire).
dimanche 15 octobre
La nouvelle compagnie Air Afrique effectue ses premiers vols avec un Super Constellation loué par Air France.
1962
lundi 1er janvier
Le capitaine Jean-Bédel Bokassa quitte l’armée française et rejoint les forces militaires de la République centrafricaine avec le grade de commandant de bataillon.
1963
du mercredi 22 au samedi 25 mai
Sommet africain d’Addis-Abeba : création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), avec pour objet le développement et la coopération entre les Etats africains indépendants. Son siège se trouvera dans la capitale éthiopienne. Les pays membres-fondateurs sont l’Algérie, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Congo-Léopoldville (Congo-Kinshasa), la Côte-d’Ivoire, le Dahomey (Bénin), l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Haute-Volta (Burkina-Faso), le Liberia, la Libye, Madagascar, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra-Leone, la Somalie, le Soudan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, l’Ouganda, Zanzibar et le Tanganyika (Tanzanie).
samedi 20 juillet
Dix-huit nations africaines, anciennement colonies françaises ou belges (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Léopoldville [Congo-Kinshasa], Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo et Haute-Volta [Burkina-Faso]), ont signé la première Convention de Yaoundé régissant pour une période de cinq ans les relations économiques entre elles et la Communauté économique européenne (entrée en vigueur le 1er juin 1964).
1964
dimanche 5 janvier
Première élection présidentielle organisée en Centrafrique. Au pouvoir depuis 1960, David Dacko est reconduit à la tête du pays. Candidat unique, il avait interdit tous les partis politiques à l’exception de son propre mouvement, le MESAN.
jeudi 16 janvier
Bulle pontificale Gaudet Sancta : la préfecture apostolique catholique de Bossangoa est érigée en diocèse.
lundi 1er juin
Entrée en vigueur de la Convention de Yaoundé, signée en juillet 1963 et réglementant les relations économiques entre dix-huit pays africains francophones (qui bénéficient d’avantages commerciaux) et la Communauté économique européenne. L’accord a une durée de cinq ans (jusqu’au 31 mai 1969).
en septembre
Sous la pression des éléments les plus radicaux du parti MESAN, le président Dacko établit des relations diplomatiques avec la Chine communiste (qui va rapidement aider financièrement la Centrafrique).
mardi 17 novembre
Le sangho devient langue nationale. Le français reste langue officielle.
mardi 1er décembre
Bokassa devient le premier colonel de l’armée centrafricaine.
1965
mercredi 10 février
Conférence de Nouakchott (Mauritanie) : l'UAMCE devient l'OCAM (Organisation commune africaine et malgache), groupant treize pays dont la Centrafrique.
en décembre
Le président Dacko approuve une augmentation du budget de la gendarmerie de Jean Izamo mais rejette celle de l’armée du colonel Bokassa.
vendredi 31 décembre
Début dans la soirée du coup d’Etat de la Saint-Sylvestre : l’armée centrafricaine (forte de 500 hommes) se mutine à 22 h 30 contre le président Dacko (parti inspecter des plantations) sous la direction du colonel Jean-Bédel Bokassa (cousin du chef de l’Etat) et du capitaine Alexandre Banza (commandant du camp Kassaï). L’une des premières actions des rebelles est de s’emparer du chef de la gendarmerie, Jean Izamo, emprisonné au Camp de Roux. Ils s’emparent ensuite des points stratégiques de Bangui (palais présidentiel, Radio-Bangui, etc.). Ancien capitaine de l’armée française appartenant à l’ethnie M’baka, Bokassa est un neveu de l’ancien président du gouvernement Barthélemy Boganda, mort en 1959.
1966
nuit du vendredi 31 décembre au samedi 1er janvier
Le président Dacko est ramené à Bangui où il est arrêté. Il est conduit à 2 h à la prison de Ngaragba puis à 3 h 20 au camp Kassaï, où il est contraint de signer sa démission. Bokassa ordonne la libération de tous les prisonniers.
samedi 1er janvier
Succès du coup d’Etat de Bokassa : le président David Dacko est emprisonné au camp Kassaï (il est épargné à la demande de la France). Le coup de force a coûté la vie à huit personnes qui ont tenté de résister aux mutins. Les alliés et proches de Dacko sont arrêtés partout à travers le pays (dont 60 membres de la garde présidentielle). S’adressant à la population sur Radio-Bangui, le colonel Bokassa justifie son action en affirmant qu’il a sauvé son pays de l’influence du communisme : « la bourgeoise est abolie. Une nouvelle ère d’égalité a débuté (…) L’armée vous défendra vous et vos biens ».
mardi 4 janvier
Abrogation de la Constitution et dissolution de l’Assemblée nationale. Bokassa se proclame président. Il assure que de nouvelles élections auront prochainement lieu et qu’une nouvelle Constitution sera rédigée.
jeudi 6 janvier
Rupture des relations diplomatiques entre la Chine populaire et la République centrafricaine.
dimanche 23 janvier
Alors qu’il avait réussi à fuir au Congo après le coup d’Etat, Prosper Mounoumbaye, l’ancien chef de la sécurité présidentielle, est remis par les Congolais à Bokassa (il sera torturé à mort au camp Kassaï)
fin janvier
Capturé lors du coup d’Etat de la Saint-Sylvestre, l’ancien chef de la gendarmerie Jean Izamo est torturé à mort à la prison de Ngaragba.
jeudi 3 février
L’ancien président David Dacko est transféré au camp de Roux, où il est maintenu en isolement.
vendredi 4 février
Arrestation de l’ancien président de l’Assemblée législative, Michel Adama-Tamboux.
lundi 7 mars
Les représentants de sept Etats (Brésil, Centrafrique, Grèce, Israël, Philippines, Pologne et Union soviétique) ont signé aux Nations unies la Convention internationale sur la suppression de toutes formes de discrimination raciale.
samedi 2 avril
Le président tchadien François Tombalbaye reçoit le nouveau chef d’état centrafricain Jean-Bédel Bokassa à Fort Archambault, à la frontière entre les deux pays. Les deux hommes s’engagent à se soutenir l’un l’autre en cas de danger.
jeudi 7 juillet
Le dirigeant centrafricain Bokassa s’est entretenu avec le Premier ministre français Georges Pompidou. Mais Paris refuse toujours d’apporter son soutien au nouveau régime en vigueur à Bangui.
jeudi 17 novembre
Bokassa ayant menacé de faire quitter la zone franc à son pays, le président Charles de Gaulle effectue un voyage officiel à Bangui.
1967
Le lieutenant-colonel Banza, ministre des Finances, s’oppose au budget de son ancien co-conspirateur Bokassa, qu’il trouve extravagant.
1968
samedi 13 avril
Alexandre Banza perd le ministère des Finances. Bokassa lui confie celui de la Santé.
1969
mercredi 12 février
De Gaulle reçoit en visite officielle à Paris Jean Bedel Bokassa, président de la République centrafricaine, qui s’exclame : « Oh ! Papa... - Voyons, Bokassa, appelez-moi mon général, comme tout le monde... - Oui, papa ! ».
mercredi 9 avril
Echec du projet de coup d'Etat du lieutenant-colonel Alexandre Banza, l’ancien partenaire de Bokassa lors du renversement du président Dacko. Trahi par l’un des conspirateurs, le lieutenant Jean-Claude Mandaba (commandant du camp Kassaï, Banza est fait prisonnier et conduit devant Bokassa, qui le bat quasiment à mort dans sa maison de Berengo.
samedi 12 avril
Condamné à mort par un tribunal militaire, Alexandre Banza est fusillé au camp Kassaï. Il avait 36 ans.
en juin
Emprisonné depuis trois ans et demi au camp de Roux, l’ancien président Dacko tente de faire passer une lettre à l’ambassadeur de Chine à Brazzaville. Mais celle-ci est interceptée : Bokassa le fait inculper d’atteinte à la sécurité d’Etat et le transfère à la prison de Ngaragba.
en octobre
Bokassa commence à faire libérer les prisonniers détenus à Ngaragba depuis son coup d’Etat de la Saint-Sylvestre (1965).
1970
jeudi 1er janvier
Libération de Michel Adama-Tamboux. Ancien président de l’Assemblée législative (1960-1966), il avait été arrêté le 4 février 1966, un mois après le coup d’Etat de la Saint-Sylvestre.
dimanche 30 août
Réforme agraire.
mercredi 16 septembre
Décès de l’archevêque de Bangui Mgr Joseph Cucherousset, à l’âge de 62 ans. Il est aussitôt remplacé à la tête de l’archidiocèse centrafricain par son coadjuteur, Mgr Joachim N’Dayen (35 ans).
jeudi 12 novembre
Bokassa assiste aux obsèques du général de Gaulle à Notre-Dame-de-Paris. Il ne parvient pas à maîtriser ses larmes...
dans l’année
Bokassa dénonce l'accord de défense signé avec la France et exige le départ des troupes françaises.
1972
jeudi 2 mars
Bokassa s’autoproclame « président à vie ».
samedi 29 juillet
Décret contre le vol : premier vol, une oreille coupée ; deuxième, l'autre oreille ; troisième, une main ; quatrième, exécution.
1973
samedi 7 avril
Arrestation du ministre d’Etat Auguste M'Bongo (il mourra en prison).
1974
dimanche 19 mai
Le président Bokassa devient maréchal.
en décembre
Echec du coup d'Etat du général Lingoupou.
1975
dimanche 2 mars
Jean-Bédel Bokassa se proclame président à vie.
mercredi 5 mars
Le président français est arrivé à Bangui, deux jours avant l’ouverture du sommet France-Afrique. C’est la première visite de Valéry Giscard d’Estaing en Afrique noire.
vendredi 7 mars
Ouverture à Bangui du deuxième sommet France-Afrique. Dans son intervention, le président Giscard d’Estaing s’est déclaré en faveur d‘un « un ordre économique plus équitable ».
dans l’année
Echec d'un coup d'Etat.
1976
mardi 3 février
Le président Bokassa échappe à un attentat.
vendredi 13 février ou mardi 2 mars
À la suite de la récente tentative d'assassinat du président Bokassa, huit personnes sont condamnées à mort par un tribunal de Bangui (dont le commandant Fidèle Obrou, chef de l’armée de l’Air et époux de la fausse Martine, qui disparaît).
dimanche 5 septembre
Bokassa dissout le gouvernement. Création d’un Conseil de la Révolution.
en septembre
Ange Félix Patassé devient Premier ministre. L’ancien président David Dacko devient le conseiller personnel de Bokassa, l’homme qui l’avait renversé en 1966.
samedi 4 décembre
Proclamation de l’Empire centrafricain, avec Bokassa Ier comme premier empereur.
1977
dimanche 4 décembre
Couronnement fastueux à Bangui de l’empereur Bokassa Ier. 5 000 invités ont assisté à la cérémonie, mais aucun chef d’Etat officiel ; Robert Galley, ministre de la Coopération, représente la France. Les dépenses de la cérémonie (150 millions de francs) représentent environ un tiers du budget national du pays. La couronne du souverain a été parée de 5 000 diamants, tandis que la robe de l’impératrice Catherine a été brodée de milliers de rubis et d’un million de paillettes d’or et de perles.
1978
vendredi 14 juillet
Henri Maïdou (MESAN) succède à Ange-Félix Patassé comme Premier ministre.
vendredi 22 septembre
Le président français Giscard d’Estaing a reçu à Paris l’empereur centrafricain Bokassa Ier.
jeudi 7 décembre
Le prince Georges, fils aîné de l'empereur Bokassa, est déchu pour « propos diffamatoires ».
1979
du vendredi 19 au samedi 20 janvier
Des manifestations d’étudiants contre le port de l'uniforme dans les écoles et l’université dégénèrent en émeutes à Bangui. La répression fait entre 150 et 500 morts.
du mardi 17 au jeudi 19 avril
Manifestations contre le port de l’uniforme : des dizaines de lycéens sont arrêtés à Bangui. Une centaine d’entre eux sont massacrés (l’empereur Bokassa serait directement impliqué dans la tuerie).
jeudi 17 mai
Amnesty International révèle au monde entier le massacre d’écoliers par l’armée centrafricaine le mois précédent et affirme que Bokassa a participé en personne aux meurtres.
mardi 22 mai
Sylvestre Bangui, ambassadeur de Centrafrique en France, dénonce les massacres de Bangui : il démissionne et constitue un Front de libération des Oubanguiens.
jeudi 16 août
Une commission africaine d’enquête conclut à la participation de Bokassa aux meurtres de lycéens lors des manifestations d'avril à Bangui. La France annonce aussitôt la suspension de son aide financière à la Centrafrique.
du jeudi 20 au vendredi 21 septembre
Opération « Barracuda » : l’ancien président David Dacko profite de l’absence de Bokassa (il est en Libye) pour le renverser et prendre le pouvoir en Centrafrique. Des parachutistes français sont intervenus pour maintenir l’ordre à Bangui.
samedi 22 septembre
La France refuse l’asile politique à Bokassa Ier. L’avion de l’ex-empereur est bloqué sur la base militaire d’Evreux.
lundi 24 septembre
Ayant obtenu l'asile politique en Côte-d’Ivoire, Bokassa peut quitter la base d’Evreux.
mercredi 26 septembre
Bernard Christian Ayandho succède à Henri Maïdou comme Premier ministre.
mercredi 10 octobre
Début de l’affaire des diamants de Bokassa : le journal satirique français Canard enchaîné révèle que l’ancien empereur centrafricain a offert en cadeau au président Giscard d’Estaing une plaquette de diamants de trente carats en 1973.
en octobre
A Bangui, l'ancien Premier ministre Ange Félix Patassé, chef du Mouvement de liberté du peuple centrafricain, confirme les accusations.
samedi 3 novembre
Arrestation du chef de l’opposition, Ange Félix Patassé.
samedi 24 novembre
Le nouveau pouvoir dissout le Mouvement pour l’évolution sociale de l’Afrique noire (MESEAN), fondé en 1949.
1980
mercredi 16 janvier
Le Canard enchaîné publie un nouveau document sur l’affaire des diamants : selon l’hebdomadaire, plusieurs milliards de centimes de pierres précieuses auraient été pillées dans la résidence personnelle de Bokassa après le coup d’Etat selon des ordres venus de Paris.
mardi 29 janvier
Une centaine de détenus de droits communs se sont évadés de la principale prison de Bangui.
mardi 19 février
Un gendre de Bokassa a été condamné à mort pour avoir administré, sur ordre de son beau-père, un poison au bébé d’un commandant de l’armée de l’air. Ce dernier avait été exécuté lui-même la veille de la naissance de l’enfant.
mardi 25 mars
Le président Giscard d’Estaing a reçu à Paris son homologue centrafricain David Dacko. Ce dernier a souhaité une aide accrue de la France pour améliorer l’économie de la Centrafrique. Le chef d’Etat français a condamné le régime de son prédécesseur, Bokassa, qualifié de « brutal ».
du lundi 28 au mardi 29 avril
Sommet extraordinaire de l’OUA à Lagos : adoption du plan d’action de Lagos qui a pour objectif de créer une Communauté économique africaine d’ici l’an 2000 afin d’assurer l’intégration économique, culturelle et sociale du continent.
du lundi 9 au dimanche 15 juin
Conférence ministérielle de l’OUA en Gambie : amendement de la Charte proposant de définir trois nouvelles missions essentielles (maintien de la paix et de la sécurité, protection des droits de l’homme, règlement rapide des crises).
du mardi 1er au vendredi 4 juillet
Sommet de l’OUA à Freetown. Le Sierra-Léonais Siaka Stevens succède au Sénégalais Léopold Sédar Senghor comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
mercredi 17 septembre
Le Canard enchaîné relance l’affaire des « Diamants de Bokassa » en publiant la retranscription d’un coup de téléphone donné au journal, dans lequel l’ancien dictateur affirme que toute l’histoire est vraie : « J’ai bien remis des diamants au président de la République trois fois et une fois à sa femme » assure l’ex-empereur de la Centrafrique.
lundi 22 septembre
Le président français Valéry Giscard d’Estaing a reçu au palais de l’Elysée le numéro un de la République centrafricaine, David Dacko. Ce dernier a reproché aux journalistes français la publicité faite à son prédécesseur, Bokassa, en dénonçant des mensonges.
vendredi 19 décembre
Ouverture à Bangui du procès de Jean-Bedel Bokassa. Jugé par contumace (il est réfugié en Côte-d’Ivoire), l’ex-empereur centrafricain est poursuivi pour assassinat, coups et blessures volontaires, recel de cadavres, anthropophagie, détournement de fonds publics, séquestration, atteinte à la liberté individuelle et à la vie des habitants.
mercredi 24 décembre
L’ex-empereur Bokassa a été condamné à mort par contumace.
1981
jeudi 8 janvier
La France condamne l’annonce de la fusion du Tchad et de la Libye. Paris décide d'accroître son aide militaire aux pays voisins du Tchad, la Centrafrique et le Niger.
samedi 10 janvier
Deux jours après l’annonce d’un renforcement des forces françaises en Afrique, 160 hommes d’une compagnie du 3e régiment d’infanterie de marine de Vannes sont arrivés ce jour à Bangui, en Centrafrique.
lundi 12 janvier
320 militaires français supplémentaires des Forces d’intervention ont décollé de l’aéroport de Nantes à l’aube pour aller renforcer la base de Bouar, en Centrafrique.
vendredi 16 janvier
Le président centrafricain David Dacko a déclaré qu’il était hors de question que son pays serve de base à une intervention militaire française au Tchad.
mercredi 21 janvier
Des troupes tchadiennes ont été déployées à la frontière centrafricaine pour empêcher les forces rebelles d’Hissène Habré d’établir dans le pays voisin une base ravitaillement.
samedi 24 janvier
Condamnés à mort pour complicité dans des crimes commis sous le règne de Bokassa Ier, six hommes (le capitaine Joseph Mokoa, le général Josephat Mayomokola, Joseph Baissa, Jean-Bruno Dédéavodé, Robert Boulendé et Pierre Koba) ont été fusillés.
dimanche 1er février
Premier référendum organisé en Centrafrique depuis quinze ans. Sur 859 447 votants, 837 410 (97,43 %) se sont prononcés pour le « oui » ; 22 037 « non » et nuls. Rétablissement du suffrage universel pour l’élection du président de la République, dont le mandat est de six ans. Il est rééligible une seule fois.
dimanche 15 mars
Premier tour de l’élection présidentielle. La participation a atteint 76,7 %. L’annonce des résultats n’est pas attendue avant plusieurs jours.
mercredi 18 mars
En prévision de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, le couvre-feu est instauré à Bangui.
jeudi 19 mars
Le président sortant David Dacko (UDC) est réélu à la tête de l’Etat avec 51,10 % des voix, contre 38,77 % à Ange Félix Patassé (MLPC), 5,42 % à François Péhoua (GIR), 3,28 % à Henri Maïdou (PRP) et 1,44 % à Abel Goumba (FPO).
mardi 14 juillet
Deux bombes ont explosé à l’intérieur du Cinéma-Club de Bangui : 3 morts et 32 blessés. L'action a été revendiquée par le Mouvement centrafricain de libération nationale (MCLN) qui exige le départ des troupes françaises présentes dans le pays.
samedi 18 juillet
Dissolution des partis.
mardi 21 juillet
Instauration de l'état de siège.
dimanche 16 août
Suppression de l'état de siège.
mardi 1er septembre
Coup d’Etat militaire à Bangui : David Dacko démissionne de la présidence de la république Centrafricaine au profit du général André Kolingba (de l’ethnie Yakoma), président du comité militaire de redressement national (CMRN).
1982
mercredi 3 mars
Echec du coup d'Etat d’Ange-Félix Patassé qui se réfugie à l'ambassade de France.
mardi 13 avril
Patassé est expulsé vers Lomé (Togo).
lundi 25 octobre
Visite du président centrafricain André Kolingba en France.
1983
samedi 8 janvier
Onze Etats d’Afrique noire (Angola, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée-équatoriale, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Zaïre et Zambie) créent le Centre international des civilisations bantou (CICIBA), dont le siège se trouve à Libreville.
jeudi 18 août
450 soldats ont quitté la France pour la Centrafrique, où ils doivent reconstituer les éléments d’assistance opérationnelle stationnée dans ce pays et dont une partie est actuellement en intervention au Tchad.
mardi 18 octobre
Fondation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), qui regroupe dix pays (Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Gabon, Quinée-Equatoriale, Sao Tomé et Principe et Tchad). Son siège est à Libreville, au Gabon.
samedi 26 novembre
Echec d’une tentative de rétablissement de Bokassa Ier. Un avion rempli de journalistes, d’un personnel musclé et de tracts appelant la population centrafricaine à venir accueillir à l’aéroport de Bangui était parti de Paris pour récupérer en Côte-d’Ivoire l’ancien empereur exilé. Mais à peine arrivé à Abidjan l’appareil a été contraint de faire demi-tour sans que ses occupants ne puissent apercevoir l’ancien dictateur.
dimanche 4 décembre
Après quatre ans d’exil en Côte-d’Ivoire, l’ancien empereur centrafricain Bokassa Ier est arrivé en France. Accompagné de 15 de ses 54 enfants et de quelques unes de ses épouses, il s’est installé, sous protection policière, dans son château d’Hardricourt, dans les Yvelines, où il souhaite désormais demeurer. Mais le ministère français des Affaires étrangères préférerait plutôt qu’il se trouve un autre pays d’asile.
1984
mardi 9 octobre
Une attaque a fait quatre morts à Markounda.
De violents incidents se sont produits aux abords d’une base militaire française de Bangui : une sentinelle a du blesser aux jambes trois jeunes habitants qui tentaient de s’infiltraient dans le camp. La population locale a réagi en jetant des pierres qui ont blessé cinq soldats français. Un capitaine de gendarmerie a par ailleurs été hospitalisé dans un état grave après avoir été victime d’une agression.
mercredi 5 décembre
La facture n’ayant pas été payée, l’arrivée d’eau a été coupée dans le château de l’ex-empereur Bokassa, situé dans les Yvelines. L’ancien chef d’Etat centrafricain menace de se rendre à l’Elysée si celle-ci n’est pas rétablie : « Je n’ai plus de ressource et je veux rentrer dans mon pays » a-t-il déclaré (l’eau sera rétablie dès le lendemain).
1985
samedi 23 mars
Créée en 1965 afin de regrouper plusieurs Etats africains, essentiellement francophones, l’Organisation commune africaine et malgache (OCAM) est officiellement dissoute en dépit des tentatives du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny pour la sauver. Dans les années 1970, plusieurs pays s’en étaient retirés (le Cameroun, les deux Congo, le Gabon et Madagascar).
mardi 14 mai
La justice française a donné raison à Valéry Giscard d’Estaing, qui avait demandé en référé l’interdiction du livre de l’ex-empereur de Centrafrique Jean Bédel Bokassa Ma vérité. L’ouvrage contiendrait des mensonges et des offenses graves pour l’image de l’ancien président français.
mercredi 14 août
Poursuivant sa tournée africaine, le pape Jean-Paul II a quitté le Cameroun. A l’issue d’une étape de quelques heures à Bangui (Centrafrique), il est arrivé au Zaïre.
samedi 21 septembre
Dissolution du CMRN. Six civils entrent au gouvernement.
1986
vendredi 14 février
En inspectant les soldats français stationnés en Centrafrique, le ministre de la Défense Paul Quilès montre une fois de plus que Paris ne laissera pas Kadhafi faire ce qu’il veut au Tchad.
jeudi 27 mars
Dans la matinée, un Jaguar français s’est écrasé au décollage sur un quartier populaire de Bangui : trente-cinq personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d’autres blessées. L’appareil étant tombé sur une école coranique, de nombreux enfants figurent parmi les victimes. Le pilote a réussi à s’éjecter. L’accident a déclenché immédiatement de violentes manifestations antifrançaises, accompagnées d’échauffourées, dans la capitale centrafricaine.
mardi 21 octobre
Chassé du pouvoir en 1979, l’ancien empereur centrafricain Jean-Bédel Bokassa est parvenu à quitter clandestinement la France (et son château d’Hardricourt, dans les Yvelines) pour regagner son pays, via Bruxelles par la route, puis Rome et un pays d’Afrique en avion (l’information ne sera connue que lors de son arrivée dans son pays le 23 octobre).
jeudi 23 octobre
Jean-Bédel Bokassa a été arrêté dès sa descente d’avion à Bangui. Le ministre français de la Coopération affirme que la France n’a joué aucun rôle dans ce départ vers la Centrafrique et que Paris ne souhaite pas son retour.
vendredi 21 novembre
Référendum pour la Constitution : président élu pour six ans au suffrage universel et parti unique.
mardi 25 novembre
A la veille de l’ouverture du procès de Bokassa, il est annoncé par plusieurs ministres, en conférence de presse, que celui-ci ne se déroulera pas comme prévu au palais des sports mais au palais de justice, devant cent personnes triés sur le volet, et non devant 5 000 comme il avait été dit auparavant.
mercredi 26 novembre
Le procès de Jean-Bedel Bokassa a été reporté au 15 décembre dès la première séance, qui s’est ouverte sous très haute sécurité à Bangui et dans une ambiance d’improvisation totale. La justice centrafricaine motive sa décision par un besoin de compléter le dossier. Les avocats de l’accusé avaient auparavant récusé le président du tribunal.
vendredi 28 novembre
La nouvelle Constitution centrafricaine instaure la IIIe République.
lundi 15 décembre
Reprise du procès de Jean Bédel Bokassa à Bangui. Conduit sous forte protection, l’ex-empereur a réaffirmé être innocent des accusations de meurtre d’une centaine d’écoliers en 1979. Convoqué, l’ancien président David Dacko a refusé de se présenter. Il est introuvable.
vendredi 19 décembre
Evoquant la mauvaise santé de l’accusé, les avocats de Bokassa ont demandé l’ajournement de son procès.
samedi 20 décembre
Les autorités, menées par le chef de cabinet du ministère de la Santé et le directeur de l’établissement hospitalier, ont intercepté au sein de l’hôpital de Bangui une équipe de journalistes français (Antenne 2) qui réalisaient une enquête sur le sida en Centrafrique. Deux cassettes ont été saisies et effacées. Le ministère de la Santé centrafricain avait pourtant donné son accord quelques jours auparavant.
1987
jeudi 4 juin
Après plus de cinq mois de procès, la peine de mort a été requise contre Bokassa à l’issue d’un réquisitoire de dix heures, étalé sur deux jours.
vendredi 12 juin
Jean Bédel Bokassa, ex-empereur de Centrafrique, a été condamné à mort par la Cour criminelle de Bangui (composée de trois magistrats et deux jurés) pour ses crimes commis durant ses 13 ans de règne. Il écope également d’une amende de 6 millions de francs et de la confiscation de ses biens.
samedi 13 juin
Les avocats de Bokassa ont déposé un pourvoi en cassation.
vendredi 31 juillet
Première assemblée nationale élue en Centrafrique depuis 22 ans.
mercredi 2 septembre
Ouverture à Québec du deuxième sommet de la francophonie, rassemblant les chefs d’Etat et de gouvernement ayant en commun l’usage de la langue française. 42 délégations sont présentes, dont celle de la Centrafrique.
samedi 14 novembre
La justice centrafricaine a rejeté le pourvoi en cassation de Bokassa contre l’arrêt du tribunal l’ayant condamné à mort. Seul une grâce de l’actuel chef de l’Etat, André Kolingba, peut désormais sauver l’ancien dictateur.
1988
lundi 15 février
Le numéro un centrafricain, le général André Kolingba, a entamé une visite officielle de quatre jours en France.
jeudi 18 février
Fin de la visite officielle en France du général Kolingba.
lundi 29 février
La peine de mort prononcée contre l’ancien empereur Bokassa a été commuée en détention à perpétuité par le générai Kolingba.
jeudi 10 novembre
L’Allemagne de l’Ouest et la République centrafricaine ont conclu un accord culturel (en vigueur en 1991).
1989
en juillet
Le général centrafricain Bozizé, en fuite au Bénin depuis une tentative de coup d’Etat, est arrêté à Cotonou (il sera extradé vers la Centrafrique, où il sera torturé).