Madagascar des origines à 1899 |
vers - 2000
Madagascar est peuplée par des populations d’origine austronésienne [Indonésie]. Les Vahoaka (« peuple des canoës ») ont traversé l’océan Indien à bord de pirogues à balancier. Egalement appelés Ntaolo (les « premiers hommes »), ils se divisent en deux groupes : les Vezo sur la côte ouest et les Vazimbas dans les forêts de l’intérieur de l’île.
moyen âge
Arrivée de commerçants musulmans.
1500
10 août
Détourné par une tempête qui l’a séparé du reste de la flotte portugaise de Cabral, Diego Diaz est le premier Européen à apercevoir l’île de Madagascar qu’il nomme « São Lorenço ».
à partir de 1500
Les Arabes contrôlent le commerce des esclaves à Madagascar (jusqu’au XVIIIe s.).
1527
Des marins dieppois (France) abordent l’île.
1529
24 juillet
L’expédition française des frères Parmentier (deux navires) mouille en vue de l’île Saint-Laurent (l’actuelle Madagascar). Ils y font des échanges avec les autochtones jusqu’à ce qu'ils soient attaqués et perdent trois hommes dans la bataille.
1602
Une longue tempête contraint des marins bretons à séjourner trois mois dans la baie de Saint-Augustin, à Madagascar.
1609
Publication en Allemagne du livre Warhafftige […] Beschreibung der […] Insul Madagascar, de Hieronymus Megiser. L’ouvrage contient l’une des premières descriptions imprimées de Madagascar ainsi que, en annexe, le premier dictionnaire malgache-allemand.
1620
Des navires français visitent Madagascar.
1625
Le roi Andrianjaka fonde Antananarivo sur le site d’un village occupé par les Vazimbas, les premiers habitants de l’île.
1642
en mars
Installation d’une colonie française dirigée par Jacques de Pronis, à Fort-Dauphin, au sud de Madagascar.
20 juillet
La « Compagnie orientale » française, à laquelle s'est associée Nicolas Fouquet, reçoit une consécration officielle par un édit qui lui octroie pour dix années le privilège exclusif de Madagascar et des îles voisines (elle assurera cinq armements de 1642 à 1649 transportant trois cents colons à destination de Fort dauphin, puis de l'île Mascareignes, rebaptisée Bourbon).
de 1642 à 1643
Le Français Pronis fonde au sud-est Fort-Dauphin et l'île, baptisée île Dauphine, est théoriquement annexée, sous le nom de France orientale.
1643
20 septembre
Louis XIV confirme les privilèges de la Compagnie orientale, aussi appelée « Compagnie de Ricault » ou « de Madagascar ».
1646
en février
Le gouverneur de Fort-Dauphin, Jacques de Pronis est emprisonné par les colons insurgés.
7 septembre
Les premiers habitants de l’île Bourbon [Réunion] sont ramenés à Fort-Dauphin ; l’île redevient inhabitée.
1648
3 décembre
Arrivé à Fort-Dauphin, le chevalier Etienne de Flacourt remplace Jacques de Pronis comme gouverneur de la colonie française et « commandant général de l’île de Madagascar ». Pronis devient l’adjoint de Flacourt.
vers 1660
Andriandahifotsy crée le royaume sakalava.
1664
26 octobre
Publication en France du Code que la Compagnie établie pour le commerce des Indes Orientales [nouvellement fondée], « veut et entend estre gardez et observez dans l'île de Madagascar et îles adjacentes et dans touts les lieux à elle concédez par Sa Majesté ».
1665
10 juillet
Le Saint-Paul (navire amiral de la première expédition de la Compagnie des Indes orientales) mouille devant Fort-Dauphin, à Madagascar. Ce n'est pas sans surprise et sans défiance que le gouverneur Champmargou, qui tient le poste apprend que la Compagnie de La Meilleraie est dépossédée.
14 juillet
L'équipage du Saint-Paul prend possession de l'île au nom de la nouvelle Compagnie, et l'on fait l'inventaire du matériel appartenant à l'ancienne. L'état des Français, qui au nombre d'une soixantaine occupent Madagascar à ce moment, est des plus précaires.
fin août
Deux des trois autres vaisseaux de l’expédition qu'on attendait, le Taureau et la Vierge-de-Bon-Port, arrivent en vue de Fort-Dauphin. Ils avaient touché à l'île Bourbon) et y avaient laissé une vingtaine de colons. Le Conseil particulier de Madagascar est alors installé. Il se compose de M. de Beausse, président ; Champmargou, capitaine commandant d'armes ; Souchu de Rennefort, secrétaire du conseil ; De Montaubon, juge civil.
17 septembre
Pour répondre aux instructions de la Compagnie, le vaisseau le Saint-Paul quitte Madagascar pour explorer la route des Indes par l'île de Socotora, l'entrée de la mer Rouge et aller jusqu'au golfe Persique (mais ce navire ne dépassera pas la pointe).
3 novembre
Apparition devant Fort-Dauphin de l'Aigle-Blanc, Ce petit navire est d'abord passé à l'île Bourbon, puis à Galemboule, poste situé sur la côte nord-est de Madagascar, où il n'a trouvé pour seuls colons que deux Français dans le fort Gaillard. Il y avait laissé 18 colons et des marchandises et est encore allé à l'île Sainte-Marie en face de Galemboule avant de gagner Fort-Dauphin.
1666
12 février
Arrivée à Fort-Dauphin, à Madagascar, du houcre Saint-Louis.
20 février
Bondé de marchandises malgaches, la Vierge-de-Bon-Port quitte Fort-Dauphin, à destination du Havre, emmenant Souchu de Rennefort qui abandonne la colonie.
1667
10 mars
Partie un an plus tôt de La Rochelle, la grande expédition du marquis de Mondevergue (neuf navires) arrive enfin à Fort-Dauphin, à Madagascar, avec six mois de retard après une escale à l'île Bourbon pour y déposer cinq femmes. Ils trouvent sur place une colonie dans un état déplorable, en manque de vivres et en proie à l’hostilité des indigènes. Des premiers agents de la Compagnie arrivés sur place, les uns étaient morts, les autres étaient retournés en France ou avaient cherché fortune en d'autres lieux. Champmargou survivait seul avec La Caze et quelques autres aventuriers mieux trempés, restes vivaces de l'ancienne Compagnie de La Meilleraie. Dans ces conditions désastreuses, il est impossible à Caron et à de Faye d'exécuter leur programme et de pousser immédiatement jusqu'aux Indes. Il faut d'abord ne pas mourir de faim, et ils n’ont rien pour se ravitailler. Mondevergue va montrer de véritables d’organisateur.
27 octobre
Le premier convoi quitte Fort-Dauphin pour les Indes. Caron et Marcara s'embarquent sur le navire le Saint-Jean-Baptiste, qui met à la voile avec la Couronne et le houcre Saint-Denis.
1668
28 janvier
Depuis Fort-Dauphin, à Madagascar, le marquis de Mondevergue adresse au roi des lettres empreintes du plus sombre pessimisme quant à l’avenir de la colonie.
21 juin
Le vaisseau Saint-Jean-Baptiste, chargé de marchandises indiennes, fait une halte à Fort-Dauphin, avant de reprendre sa route vers la France.
15 septembre
Parti six mois plus tôt de Port-Louis, le vaisseau l’Aigle d’or arrive à Fort-Dauphin.
30 septembre
Le navire la Force arrive à son tour à Fort-Dauphin.
19 octobre
De Faye quitte Madagascar pour l’Inde à la tête d’une expédition comprenant trois navires : la Marie, l’Aigle d’or et la Force.
1669
12 août
Un troisième convoi, se composant de la Couronne, du houcre Saint-Jean et de la frégate Mazarine, quitte Fort-Dauphin pour l’Inde. Ces trois navires doublent la pointe sud de Madagascar pour s'engager dans le canal de Mozambique, gagner l'île de Socotora et les Indes.
en septembre ou octobre
Sur l’insistance des directeurs de la Compagnie des Indes orientales, le roi consent à leur reprendre l'île Dauphine [Madagascar] moyennant un million qu'il versera à la Compagnie. On la lui aurait bien rendue pour rien, mais cet arrangement, honorable pour le Roi et profitable à la Compagnie, sauve les apparences. Les directeurs ont une telle peur de Madagascar qu'ils interdiront à leurs navires d'y aborder dorénavant, le point de relâche sera fixé à l'île Bourbon.
2 octobre
Venant de France à destination de Surate, la frégate Saint-Paul passe à Fort-Dauphin. Ce navire apporte de nouveaux ordres et des lettres de Louis XIV et de Colbert pour Mondevergue. Malgré ses efforts, celui-ci n'a pu surmonter toutes les difficultés accumulées par les fautes de ceux qui l’ont précédé, et les lettres du Roi ne sont qu'une suite de reproches et le présage d'une disgrâce.
1670
15 avril
La Marie et la Force quittent Fort-Dauphin pour la France, avec à bord du premier le commandant de Fort-Dauphin, le marquis de Mondevergue. Les deux navires se sont séparés par une tempête et la Marie doit retourner à Madagascar où Mondevergue reprend le commandement.
23 novembre
Une escadre royale de neuf vaisseaux sous les ordres de Blanquet La Haye, nouveau gouverneur de l'île Dauphine et vice-roi des Indes, arrive à Fort-Dauphin de Madagascar. La Haye relève le marquis de Mondevergue de son commandement ; il prend possession de l'île au nom de Sa Majesté, qui la reprenait à la Compagnie, et installe Champmargou, lieutenant général, et La Caze, major de l'île.
1671
9 février
L’ancien commandant de Fort-Dauphin, le marquis de Mondevergue quitte Madagascar sur la Marie.
14 avril
A la tête de cinq navires, Blanquet de La Haye quitte Fort-Dauphin de Madagascar pour l’île Bourbon.
26 juin
Devant le refus des colons d’abandonner Fort-Dauphin, Blanquet de La Haye, furieux, fait partir tous les navires qui étaient dans le port et met lui-même à la voile, laissant à Champmargou seulement 40 soldats dont plus de la moitié invalides, sans munitions et sans vivres. Champmargou et de La Bretesche, gendre de La Caze, organisent la défense de Fort-Dauphin par un système de petits postes protégeant les enclos de culture et les herbages où paissent les animaux.
1672
en décembre
A Madagascar, le gouverneur de Fort-Dauphin, Champmargou, est tué.
1674
en janvier
Le capitaine Beauregard, envoyé sur la Dunkerquoise à l'île Bourbon dont il a été nommé gouverneur, s'arrête à Fort-Dauphin. Il avertit les colons qu'il a l'ordre de les transporter à l'île Bourbon, et qu'en tout cas, aucun navire de la Compagnie n'abordera plus à l'île Dauphine. Les colons que de La Haye n'a pu autrefois décider à le suivre à Bourbon refusent encore cette fois d'abandonner les terres pour lesquelles ils avaient fait tant de sacrifices.
nuit du 27 août
Une conspiration ourdie entre les indigènes ennemis et les ouvriers noirs des plantations de Madagascar aboutit à un massacre général des colons français et de leurs familles. Ceux qui peuvent y échapper s'enfuient à Fort-Dauphin où ils sont cernés sans vivres et sans espoir de délivrance, n'ayant plus un seul navire pour s'embarquer.
9 septembre
Par un hasard providentiel, un navire de la Compagnies des Indes orientales, le Blampignon, vient à passer en vue de Madagascar. Apercevant les signaux qu'on lui faisait, il vient mouiller à Fort-Dauphin, à 11 heures du soir, pour recueillir de La Bretesche et 63 Français réfugiés dans le fort. Il déposera les uns à la côte de Mozambique où il allait porter secours au Soleil-d'Orient resté en détresse, et les autres dans les Indes.
8 décembre
Souhaitant connaître l’état de l’île Dauphine [Madagascar], Blanquet de La Haye aborde à Fort-Dauphin. Il trouve le fort intact, mais complètement désert ; les 52 pièces de canon aux armes du Roi gisent çà et là sans affûts, sur le sol.
1675
Début du règne de Andriamasinavalona, roi de l’Imerina.
1685
Des flibustiers français des Antilles se réfugient à Madagascar.
1686
4 juin
Après le refus de la Compagnie des Indes orientales de reprendre Madagascar (même sans redevance), l'île Dauphine est définitivement réunie au domaine de la Couronne par un arrêt.
1710
Fin du règne d’Andriamasinavalona, roi de l’Imerina.
1722
Début du règne d’Andriamhatindriarivo, roi Sakalava de Boina. Fils d’Andrianambonniarivo, il établit sa capitale à Morovoay.
1742
Fin du règne d’Andriamhatindriarivo, roi Sakalava. Son frère Andrianiveniarivo lui succède.
1750
A la mort de Ramaromanompo, le royaume de Betsimisaraka se disloque. Zanahary règne sur le pays.
1754
Décès de Ratsimilaho, fondateur de la Fédération betsimisaraka (nord-ouest).
1761
jeudi 23 juillet
Le navire négrier Utile quitte le port de Foulpointe, à Madagascar, pour l'île de France (l'actuelle île Maurice). A son bord, 140 hommes d'équipage et cent soixante esclaves malgaches embarqués en contrebande.
vendredi 31 juillet
Dans l’océan Indien, l’Utile a fait naufrage sur la petite île Tromelin. Les rescapés (130 marins et 80 esclaves originaires de Madagascar) prennent pied sur cette terre dépourvue de toute végétation et disposant seulement de quelques mares d’eau saumâtre (les Européens quitteront l’île au bout de deux mois en abandonnant sur place 60 Malgaches ; sept femmes et un bébé seront retrouvés 15 ans plus tard…).
1766
mardi 18 février
Une révolte de jeunes esclaves s’est produite dans l’océan Indien à bord d’un navire négrier de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Le Meermin était parti de Tuléar (sud-ouest de Madagascar) le 20 janvier à destination du Cap avec à son bord une cargaison de 150 esclaves, majoritairement adolescents, lorsque que quelques uns des jeunes hommes, autorisés à travailler sur le pont, s’emparent de piques. Ils tuent plusieurs matelots et jettent les autres Blancs à la mer. Mais une vingtaine de marins (dont le capitaine, blessé) parviennent à se retrancher dans l’armurerie.
fin février
Menaçant de faire sauter le navire, les marins survivants de la révolte des esclaves parviennent à convaincre les noirs de reprendre le navire en main, sous la garde des esclaves, pour faire demi-tour et rentrer à Madagascar. Mais les Européens trompent leurs interlocuteurs et font route vers le nord-ouest. Après quelques jours de navigation, le Meermin arrive au large de Struisbaai, près du cap des Aiguilles. En débarquant sur la plage, une quinzaine de mutins sont abattus par les Hollandais cachés dans les environs. Au bout d’une semaine, le bateau négrier
1767
Zanahary ne règne plus sur le Betsimisaraka.
de 1768 à 1770
Echec du comte français de Maudave.
1770
Fin du règne d’Andrianiveniarivo.
1774
Echec du comte français de Benyowski.
1780
Sur l'île d'Anjouan, la ville comorienne de Domoni est détruite par des pirates malgaches.
1785
Activité des pirates Zana-Malata (enfants mulâtres), descendants des négriers et des pirates de la côte Est. Jusque vers 1823, ils organiseront des expéditions de razzia d’esclaves et de pillage contre les Comores, l’île de Mafia et la côte orientale de l’Afrique. Ils peuvent armer jusqu’à cinq cents pirogues et 18 000 guerriers en une seule expédition.
1787
Début du règne de Andrianampoinimérina (ou Nampoina), quarante-sept ans, roi de l’Imerina, qui ne s’étend que un rayon de 30 km autour de Tananarive. Il prend le pouvoir avec l’appui des « douze compagnons », représentant les principaux hova d’Ambohimanga, un des royaumes de l’Imerina. Le traité d’Ambatobe, signé avec les deux autres rois mérina, assure aux populations une paix de sept ans. Nampoina en profite pour construire sur ses frontières nord une ceinture de villages fortifiés occupés par des paysans soldats et constitue une armée puissante à laquelle il fournit des fusils.
1804
Le Français Sylvain Roux occupe Tamatave [Toamasina], sur la côte orientale de l’île.
1810
Décès d'Andrianampoinimerina, roi mérina. Son fils Radama Ier (19 ans) lui succède.
1811
lundi 20 mai
Bataille navale de Tamatave : au large de Madagascar, l’escadre anglaise (les frégates Astrée, Phoebe et Galatée et le brick Racehorse) de Charles Schomberg bat les frégates françaises Renommée, Clorinde et Néréide de François Roquebert. Les Français ont 157 tués (dont leur commandant) et blessés, tandis que les Anglais déplorent 25 morts et 86 blessés. Capturées, les frégates Renommée et Néréide sont rebaptisées Java et Madagascar.
dans l’année
Les Anglais occupent Tamatave [Toamasina].
1817
jeudi 23 octobre
Le roi mérina Radama Ier signe avec le gouverneur britannique de l’île Maurice, sir Robert Farquhar, un accord où, en échange de l’abolition du commerce des esclaves avec les Européens, il reçoit une assistance pour moderniser son royaume. Il est en outre reconnu d’avance comme le roi de tout Madagascar. Les clauses du traité seront mal respectées des deux côtés.
dans l’année
Radama Ier lance sa première grande offensive vers l’est, soumet les Bezanozano et étend son autorité sur la région de Tamatave. Son armée entraînée par des instructeurs britanniques et équipée de fusils et de canons à petit calibres, vient à bout de toutes les résistances.
vers 1819
Chef d’une tribu indigène malgache, le Français Jean-Baptiste Le Cudennec est empoisonné par ses sujets après leur avoir fait part de son intention de les quitter pour rentrer en Bretagne.
1820
mercredi 11 octobre
Le roi malgache Radama Ier renouvelle le traité conclu avec les Britanniques. Il obtient l’aide de trois sergents étrangers promus généraux : James Hastie, un Ecossais de l’armée des Indes, Brady, un mulâtre de Jamaïque et Robin, un Français déserteur de la Réunion.
vendredi 8 décembre
Initiée par la London Missionnary Society, la première école protestante ouvre à Tananarive.
1822
Le roi Radama Ier se tourne à l’ouest contre le royaume du Menabe et en soumet la partie méridionale.
Arrivée de missionnaires artisans à Madagascar.
1823
mercredi 26 mars
Le roi Radama Ier décrète les règles de l’orthographe de la langue merina (devenu le « malgache » pour les Européens) en caractères latins.
dans l’année
Radama Ier reprend l’offensive à l’est : il soumet les Betsimisaraka puis les Antankara. Il s’attaque ensuite au royaume Sakalave du Boina, dont le souverain Andriantsoli a fait alliance avec les Antalaotes. Après une brève campagne, l’armée mérina est victorieuse.
1825
Le roi sakalave du Boina Andriantsoli se révolte contre le Merina et tient en échec pendant plusieurs mois l’armée de Radama Ier.
Les Français sont chassés de Foulpointe et de Fort-Dauphin.
Première grammaire malgache (manuscrite).
1826
Le roi du Boina Andriantsoli est à nouveau battu par Radama Ier. Il se réfugie à Zanzibar tandis que sa sœur Oantitsi est proclamée reine de Boina par les chefs sakalaves.
1827
Importation d’une presse qui permet de publier et de diffuser des ouvrages religieux en malgache. Environs 4 000 Malgaches savent alors lire et écrire dans leur langue.
1828
dimanche 27 juillet
Après avoir conquis les deux-tiers de l’île, le roi Radama Ier meurt à Tananarive, des suites des infections contractées lors de ses multiples expéditions dans les régions insalubres du littoral, selon les uns, d'excès d'alcool (dans un état de delirium tremens). Il avait 36 ans.
lundi 11 août
Ramavo (40 ans environ), cousine et première femme de Radama Ier, est proclamée reine par l’armée et la noblesse. Elle prend le nom de Ranavalona (elle pratiquera une politique xénophobe et réactionnaire).
1829
vendredi 12 juin
Couronnement de la reine Ranavalona Ire.
mi-novembre
Ayant lancé une expédition sur la côte de Madagascar, les Français réussissent à chasser les soldats hovas et à s'emparer du fort de pointe Larrée.
fin novembre
Une délégation de la reine Ranavalona Ire arrive à la pointe Larrée. Parmi les délégués malgaches, un dénommé Coroller, gouverneur de Tamatave et métis d'un Breton et d'une Malgache. Au terme de négociations animés, un traité est signé : les Français obtiennent la possession de la côte de Madagascar depuis le fort Dauphin jusqu'à la baie d'Antongiti.
1830
mardi 12 janvier
La reine Ranavalona Ire fait savoir qu'elle refuse de ratifier le traité franco-malgache de novembre 1829.
dans l’année
Echec d’une intervention française dans les querelles internes de Madagascar. Les Hovas détruisent les comptoirs français après une démarche maladroite pour soutenir contre eux les chefs des Betsimisaraka.
Des Malgaches menés par Ramanetaka, membre de la famille royale, occupent l’île comorienne de Mohéli, qui dépendait du sultanat d’Anjouan : ils établissent le sultanat de Mohéli et Ramanetaka prend le nom d’Abderemane.
vers 1830
Naissance d’un fils de Ranavalona Ire, Radama.
1831
du lundi 20 juin au dimanche 3 juillet
Echec d’une intervention française dans les querelles internes de Madagascar : les Français apportent leur soutien aux Betsimisaraka ce qui conduit les Hova à détruire les comptoirs français de la baie de Tintingue, sur la côte orientale de l’île.
dans l’année
Ranavalona Ire fait exécuter 25 000 prisonniers de guerre sakalaves. Les femmes et les enfants sont vendus comme esclaves.
Le roi sakalave Adrian-Tsouli de Madagascar conquiert l'île de Mayotte (Comores).
1832
Les Français réoccupent Sainte-Marie.
1835
La reine Ranavalona publie un édit limitant strictement les activités des étrangers à Madagascar et interdisant la pratique du christianisme aux Malgaches.
de 1836 à 1837
Première ambassade malgache en Europe. Elle n’y rencontre que peu de succès.
1837
Défaite de l’armée de la reine Tsiomeko ; le royaume sakalava s’empare de l’île de Nosy Be.
1838
Ranavalona Ier chasse les missionnaires chrétiens.
1839
Construction du Palais de la reine à Antananarivo, par le Français Jean Laborde, venu à Madagascar à cause d'un naufrage.
1841
samedi 24 avril
Le roi sakalave Adrian-Tsouli a vendu l'île de Mayotte (Comores) à la France contre une rente annuelle de 1 000 piastres (5 000 francs) et l'éducation de ses enfants aux frais du gouvernement français de La Réunion.
1842
Les Français prennent Nossi-Bé ; traité de protectorat avec les souverains sakalave.
1845
Ranavalona Ire repousse une expédition franco-anglaise à Tamatave.
1849
mercredi 28 mars
Quatre chrétiens sont brûlés vifs à Antananarivo sur ordre de la reine Ranavalona Ire. Quatorze autres sont exécutés.
1852
Début du gouvernement de Radama II (22 ans), fils de Ranavalona Ire.
Le Français Joseph Lambert soutient la reine Ranavalona lors d’une expédition contre l’Anosi.
1855
Lambert est reçu à Tananarive. Il obtient de Rakoto, prétendant au trône, la signature d’un pacte secret qui accorde à la France le protectorat sur Madagascar (Napoléon III refusera d’en tenir compte pour ne pas mécontenter la Grande-Bretagne).
1856
Expulsés de Madagascar en 1828 par la reine Ranavalona Ire, les Britanniques commencent à s'y réinstaller.
1857
Les persécutions religieuses dirigées contre les chrétiens atteignent un paroxysme : mise à mort et exils à l’île Maurice se multiplient. La reine Ranavalona, par son attitude antichrétienne, s’attire l’opposition des gouvernements européens et entre en conflit avec les négociants français de Grande Île, qu’elle expulse du territoire.
Les Français se retirent dans l'île de Sainte-Marie
1858
Echec d’un complot de Lambert pour renverser la reine Ranavalona. Les Européens sont expulsés et plusieurs chrétiens massacrés.
1861
judi 15 août
Décès de la reine Ranavalona Ire. Avant de mourir, elle a désigné son fils Rakoto pour lui succéder.
jeudi 12 septembre
Début du règne de Radama II, âgé de 30 ans.
fin d’année
Signature d’une charte de privilège avec le négociant français Lambert.
dans l’année
Radama II rouvre l’île de Madagascar aux missionnaires catholiques et protestants.
1862
Signature d’une charte de privilège avec le négociant français Caldwell.
1863
lundi 11 ou mercredi 13 mai
Chef du parti réactionnaire vieux hova, le Premier ministre Rainivoninahitriniony prend la tête d’une conspiration et proclame comme reine Rabodo, la première femme du roi Radama II (certains auteurs pensent que Radama (33 ans) est étranglé ce jour-là, d’autres estiment qu’il a pu s’échapper et se réfugier en pays Sakalava où il serait mort quarante ans plus tard.
dans l’année
Rainivoninahitriniony épouse la reine Rabodo qui prend le nom de Rasoherina (« la chrysalide »). Le pouvoir exécutif, jusqu’alors prérogative du souverain, passe dans les mains du Premier ministre qui gouverne en dictateur.
Madagascar dénonce les concessions foncières aux Européens ainsi que les « traités inégaux » conclus par Radama II en 1862 et envoie une ambassade en Europe pour expliquer son bon droit.
1864
jeudi 14 juillet
Le Premier ministre Rainivoninahitriniony est « renversé » en douceur par son frère Rainilaiarivony sans rencontrer d’opposition. Tout en restant chef du gouvernement, Rainivoninahitriniony a dû céder la charge de commandant en chef de l’armée à son jeune frère.
dans l’année
Rainilaiarivony épouse la reine Rasoherina. Comme il est roturier, la classe des nobles lui est hostile et fomente plusieurs complots contre lui.
1865
en février
Convaincu de comploter contre la reine Rasoherina, Rainivoninahitriniony perd également sa fonction de Premier ministre.
1868
en mars
L’ancien Premier ministre Rainivoninahitriniony essaie de reprendre le pouvoir, mais Rainilaiarivony arrête les conjurés.
mercredi 1er avril
Décès de la reine Rasoherina. Pour consolider son pouvoir, Rainilaiarivony épouse Ramona, cousine de la reine, qui monte sur le trône en prenant le nom de Ranavalona II.
mardi 5 mai
Décès en exil à Ambohimandroso, en pays betsileo, de l’ancien Premier ministre (1852-1865) Rainivoninahitriniony.
dimanche 2 août
Promulgation du Code des 101 articles, premier texte juridique imprimé à Madagascar. Essentiellement pénal, il institue l’égalité devant la loi et la justice, la responsabilité individuelle et une liste précise des délits et des peines, limitant la peine de mort aux seuls cas d’homicide et d’atteinte à la sûreté de l’État. Les coutumes sont codifiées et ont désormais force de loi.
samedi 8 août
Traité d’amitié franco-malgache : la reine Ranavalona II accorde protection aux Français. La France réclame au préalable 120 000 francs d’indemnité en compensation de la Charte Lambert.
de 1868 à 1870
Expédition de Grandidier à Madagascar.
1869
dimanche 21 février
La reine Ranavalona II et son époux Rainilaiarivony sont baptisés par deux pasteurs protestants malgaches. La reine ordonne aussitôt la destruction par le feu des sampy et des « idoles ». Elle expédie des missionnaires à travers les campagnes. Cette conversion renforce les liens avec l’Angleterre.
1876
L’officier français Arthur Feutray succède à Joseph Marie Carle comme commandant de Nossi-bé, mais est remplacé à son tour dans l’année par François Aimé Marie Edmond Ferriez
1877
mercredi 20 juin
Emancipation des esclaves « mozambiques » (importés d’Afrique) à Madagascar.
1878
vendredi 27 décembre
Décès de Jean Laborde : saisie de ses immeubles et occupation par les Malgaches de la côte de Sambirano, théoriquement protectorat français.
dans l’année
Institution de cours de justice. Démobilisation des vieux soldats dont la plupart sont incorporés dans l’administration comme sokaizambohitra (amis des villages) ou comme antily (vigiles).
1879
Institution du service militaire obligatoire à Madagascar.
1881
mardi 29 mars
Promulgation du Code des 305 articles à Madagascar. Il créé huit ministères (Intérieur, affaires étrangères, Armée, Lois, Justice, Industrie, Finances et Instruction publique), institue la scolarisation obligatoire, réorganise l’armée et l’administration.
1882
Le capitaine de vaisseau français Le Timbre prend Ampassimiena.
de 1882 à 1883
Echec d’une ambassade malgache en Europe et aux Etats-Unis.
1883
jeudi 8 février
Le royaume mérina ayant rejeté l’ultimatum français sur l’instauration du protectorat, François de Mahy, ministre de la Marine dans le gouvernement Fallières, député de la Réunion et chef du lobby créole, ordonne à l'amiral Pierre de détruire les postes merina sur la côte nord-ouest, d’occuper plusieurs localités et d'adresser un ultimatum pour exiger la cession des territoires au nord du 16e parallèle et la reconnaissance du droit de propriété pour les Français.
mardi 15 mai
L’amira Pierre fait occuper Majunga.
dimanche 10 juin
Tamatave est à son tour occupée par les Français. Mais le manque de forces empêche une action plus en profondeur dans l’île.
lundi 30 juillet
Décès de la reine Ranavalona II. Son mari, le Premier ministre Rainilaiarivony (un roturier) épouse une jeune fille de 22 ans qui devient reine sous le nom de Ranavalona III.
en août
Convention de commerce et d’amitié entre l’Italie et Madagascar.
en septembre
Décès de l'amiral Pierre. L'amiral Galiber lui succède à la tête des troupes françaises à Madagascar.
jeudi 22 novembre
Couronnement de la reine Ranavalona III.
en novembre
Négociations de Galiber.
dans l’année
L’officier français Alexandre Le Maître devient commandant de Nossi-Bé.
1884
en juillet
L’amiral Galiber est relevé par l'amiral Miot.
1885
jeudi 10 septembre
Une offensive française est repoussée.
jeudi 17 décembre
Traité de « protectorat » (sans que le mot figure dans le texte) signé par la reine malgache Ranavalona III : la France obtient la baie de Diego Suarez, les îles Nossi-Bé et de Saint-Marie, ainsi qu’une indemnité de guerre de 10 millions de francs. En contrepartie, Paris renonce à ses protectorats sur le royaume sakalava et au droit de propriété : la reine est reconnue souveraine de l'île tout entière. Mais Me Myre de Vilers, premier résident général, exige que la sécurité des ressortissants français soit partout garantie ; cela entraîne pour la reine de ruineuses expéditions de pacification. Des milliers de travailleurs et de soldats déserteront (l'armée merina s'épuisera et l'insécurité gagnera).
1886
Alexandre Le Maitre n’est plus commandant de Nossi-Bé.
1890
mardi 5 août
Une convention coloniale franco-anglaise définit les sphères d’intérêt des deux pays en Afrique : Londres reconnaît à Paris ses droits sur Madagascar en échange du protectorat britannique sur Zanzibar [Tanzanie] et sur le bas Niger [Nigeria].
dans l’année
Nouvelle guerre menée par le général Duchesne.
de 1893 à 1894
Anarchie.
1894
lundi 22 janvier
Le gouvernement donne satisfaction à l’annexion de Madagascar réclamée depuis 1892 par le parti colonial et par les députés réunionnais. Le président du Conseil Casimir-Périer se déclare prêt à prendre des mesures graves ». Les députés autorisent le gouvernement à tout entreprendre pour « maintenir notre situation et nos droits, rétablir l’ordre, protéger nos nationaux, faire respecter le drapeau ».
dimanche 1er avril
Fondation de l’Eglise protestante malgache Tranozozoro Antranobiriky.
lundi 22 octobre
La reine Ranavalona malgache III rejette une fois de plus le protectorat français.
jeudi 25 octobre
Des ressortissants français quittent la capitale malgache Tananarive après l’annonce par la France d’une volonté d’appliquer son protectorat sur l’île. Cette décision fait suite à la volonté de plus en plus affirmée du Premier ministre Rainilairanivony de remettre en question la collaboration franco-malgache.
mercredi 12 décembre
Forte de 15 000 soldats, l’expédition française du capitaine de vaisseau Amédée Bienaimé s’empare de Tamatave [aujourd’hui Toamasina], sur la côte orientale de Madagascar.
1895
lundi 14 janvier
La grande expédition envoyée par la France à Madagascar poursuit sa progression. Un mois après avoir occupé Tamatave, l’escadre du capitaine de vaisseau Bienaimé débarque des troupes à Majunga.
mardi 15 janvier
Les soldats du commandant Denis du Hugon occupent Majunga sans combat.
mercredi 27 mars
Les troupes françaises envoyées à Madagascar occupent la ville de Mahabo, sur la rive gauche de la Betsiboka.
mercredi 3 avril
Le général Metzinger attaque Miadana.
mardi 23 avril
Alors que la saison des pluies fait rage, l’avant-garde du corps expéditionnaire français à Madagascar débarque à Majunga. Les maladies vont faire des ravages parmi les troupes qui avanceront péniblement vers le centre de l’île.
lundi 6 mai
Le gros de l’expédition française de Madagascar débarque sous le commandement du général Duchesne. Les attaques ennemies, les maladies et la géographie (présence de marais) rendent difficile la liaison avec l’avant-garde.
jeudi 6 juin
A Madagascar, les soldats de la Légion étrangère établissent leur campement sur la rive droite de la Betsiboka.
dimanche 9 juin
Les troupes françaises s’emparent à Madagascar de la ville de Mevatana. Le général Duchesne établit son quartier général à Suberbieville. La progression vers Tananarive va devenir encore plus difficile en raison des premières hauteurs à franchir et de l’allongement des lignes de ravitaillement.
mardi 20 août
Après des semaines d’une progression éreintante, le corps expéditionnaire français de Madagascar parvient à proximité de la ville d’Andriba, à 150 kilomètres de Tananarive.
jeudi 22 août
Le général Voyron s’empare d’Andriba. De là, l’état-major français décide d’envoyer contre la capitale des Malgaches une colonne légère comprenant 4 250 soldats.
dimanche 15 septembre
Combat de de Tsinainondry.
mardi 17 septembre
Un nouvel affrontement entre Malgaches et Français se déroule au col de Kiangara.
jeudi 19 septembre
Combat des monts Abohimena à Madagascar.
lundi 30 septembre
Neuf mois après le début de l’expédition française, les dernières troupes malgaches du général Ramasonbazaha sont vaincues : les soldats du général Duchesne prennent Tananarive. Malgré une difficile avancée vers le centre de Madagascar, les Européens n’ont perdu que 25 hommes au combat … mais 5 756 autres (40 % des effectifs) sont morts de maladie…
mardi 1er octobre
Capitulation de la reine malgache Ranavalona. Paris impose nouveau traité de protectorat : un résident général français est mis en place pour les relations avec les agents des autres puissances étrangères.
en octobre
Le Premier ministre malgache Rainilaiarivony est déporté en Algérie.
mercredi 11 décembre
Décret sur les relations entre Madagascar et la France.
en décembre
Une révolte contre le protectorat français éclate à l’ouest de Tananarive : le mouvement se répand rapidement à une grande partie de Madagascar en prenant le nom de Menalamba (« Toges rouges »). Les Français vont une mener une répression sanglante (jusqu’en 1905) : des massacres seront commis par le colonel Combes dans l’est de l’île et le commandant Gérard dans l’ouest.
1896
jeudi 6 août
Annexion de l'île par la France.
vendredi 17 juillet
Décès en exil à Alger de l’ancien Premier ministre et co-roi Rainalaiarivony.
jeudi 6 août
Loi proclamant unilatéralement l’annexion de Madagascar par la France. Bien que déchue dans les faits, la reine Ranavalona III est maintenue en place pour quelques mois. Le général Joseph Gallieni est nommé gouverneur militaire et résident général du territoire, rattaché au ministère des Colonies.
mardi 15 septembre
Le général Gallieni arrive à Tananarive.
samedi 26 septembre
Abolition de l’esclavage à Madagascar.
mercredi 30 septembre
Gallieni devient officiellement gouverneur général (jusqu'en 1905).
dimanche 11 octobre
Ouvertement opposés à l’annexion de Madagascar par la France, le prince Ratsimanga et l’ancien ministre de l’Intérieur de la Reine, Rainandriamampandry, sont arrêtés sur ordre du général Gallieni pour rébellion.
jeudi 15 octobre
Le général Gallieni décide de faire un exemple afin de faire « forte impression sur les indigènes ». A l’issue d’une parodie de procès, le prince Ratsimamanga et Rainandriamampandry sont condamnés à mort par le Conseil de guerre et aussitôt exécutés.
1897
mercredi 10 février
La liberté de religion est proclamée à Madagascar par un décret du général Gallieni.
samedi 27 février
Le général Gallieni, gouverneur militaire de Madagascar, destitue la reine Ranavalona III : elle est exilée sur l’île de la Réunion.
dimanche 28 février
La monarchie est abolie à Madagascar par le général Gallieni.
samedi 31 juillet
Gouverneur militaire et résident général de Madagascar depuis un an, le général Gallieni est nommé gouverneur général de ce territoire.
samedi 14 août
Dans le centre ouest de Madagascar, les défenseurs menabe de la ville d’Anosimena capitulent devant les Français.
lundi 30 août
Les troupes françaises s’emparent de la cité ménabe d’Ambiky, dans l’ouest de Madagascar.
dans l’année
Gallieni multiplie les écoles primaires et professionnelles pour les jeunes Malgaches.
Lyautey est chargé de la pacification et de l’organisation du sud de l’île.
1898
lundi 11 juillet
Le croiseur non protégé Lapérouse, lancé en 1877, s’échoue sur les côtes de Madagascar, dans la baie de Fort-Dauphin, à la suite d’une tempête. L’équipage est secouru.
1899
mercredi 9 août
Joseph Gallieni, gouverneur général de Madagascar, est promu général de division.
Madagascar est peuplée par des populations d’origine austronésienne [Indonésie]. Les Vahoaka (« peuple des canoës ») ont traversé l’océan Indien à bord de pirogues à balancier. Egalement appelés Ntaolo (les « premiers hommes »), ils se divisent en deux groupes : les Vezo sur la côte ouest et les Vazimbas dans les forêts de l’intérieur de l’île.
moyen âge
Arrivée de commerçants musulmans.
1500
10 août
Détourné par une tempête qui l’a séparé du reste de la flotte portugaise de Cabral, Diego Diaz est le premier Européen à apercevoir l’île de Madagascar qu’il nomme « São Lorenço ».
à partir de 1500
Les Arabes contrôlent le commerce des esclaves à Madagascar (jusqu’au XVIIIe s.).
1527
Des marins dieppois (France) abordent l’île.
1529
24 juillet
L’expédition française des frères Parmentier (deux navires) mouille en vue de l’île Saint-Laurent (l’actuelle Madagascar). Ils y font des échanges avec les autochtones jusqu’à ce qu'ils soient attaqués et perdent trois hommes dans la bataille.
1602
Une longue tempête contraint des marins bretons à séjourner trois mois dans la baie de Saint-Augustin, à Madagascar.
1609
Publication en Allemagne du livre Warhafftige […] Beschreibung der […] Insul Madagascar, de Hieronymus Megiser. L’ouvrage contient l’une des premières descriptions imprimées de Madagascar ainsi que, en annexe, le premier dictionnaire malgache-allemand.
1620
Des navires français visitent Madagascar.
1625
Le roi Andrianjaka fonde Antananarivo sur le site d’un village occupé par les Vazimbas, les premiers habitants de l’île.
1642
en mars
Installation d’une colonie française dirigée par Jacques de Pronis, à Fort-Dauphin, au sud de Madagascar.
20 juillet
La « Compagnie orientale » française, à laquelle s'est associée Nicolas Fouquet, reçoit une consécration officielle par un édit qui lui octroie pour dix années le privilège exclusif de Madagascar et des îles voisines (elle assurera cinq armements de 1642 à 1649 transportant trois cents colons à destination de Fort dauphin, puis de l'île Mascareignes, rebaptisée Bourbon).
de 1642 à 1643
Le Français Pronis fonde au sud-est Fort-Dauphin et l'île, baptisée île Dauphine, est théoriquement annexée, sous le nom de France orientale.
1643
20 septembre
Louis XIV confirme les privilèges de la Compagnie orientale, aussi appelée « Compagnie de Ricault » ou « de Madagascar ».
1646
en février
Le gouverneur de Fort-Dauphin, Jacques de Pronis est emprisonné par les colons insurgés.
7 septembre
Les premiers habitants de l’île Bourbon [Réunion] sont ramenés à Fort-Dauphin ; l’île redevient inhabitée.
1648
3 décembre
Arrivé à Fort-Dauphin, le chevalier Etienne de Flacourt remplace Jacques de Pronis comme gouverneur de la colonie française et « commandant général de l’île de Madagascar ». Pronis devient l’adjoint de Flacourt.
vers 1660
Andriandahifotsy crée le royaume sakalava.
1664
26 octobre
Publication en France du Code que la Compagnie établie pour le commerce des Indes Orientales [nouvellement fondée], « veut et entend estre gardez et observez dans l'île de Madagascar et îles adjacentes et dans touts les lieux à elle concédez par Sa Majesté ».
1665
10 juillet
Le Saint-Paul (navire amiral de la première expédition de la Compagnie des Indes orientales) mouille devant Fort-Dauphin, à Madagascar. Ce n'est pas sans surprise et sans défiance que le gouverneur Champmargou, qui tient le poste apprend que la Compagnie de La Meilleraie est dépossédée.
14 juillet
L'équipage du Saint-Paul prend possession de l'île au nom de la nouvelle Compagnie, et l'on fait l'inventaire du matériel appartenant à l'ancienne. L'état des Français, qui au nombre d'une soixantaine occupent Madagascar à ce moment, est des plus précaires.
fin août
Deux des trois autres vaisseaux de l’expédition qu'on attendait, le Taureau et la Vierge-de-Bon-Port, arrivent en vue de Fort-Dauphin. Ils avaient touché à l'île Bourbon) et y avaient laissé une vingtaine de colons. Le Conseil particulier de Madagascar est alors installé. Il se compose de M. de Beausse, président ; Champmargou, capitaine commandant d'armes ; Souchu de Rennefort, secrétaire du conseil ; De Montaubon, juge civil.
17 septembre
Pour répondre aux instructions de la Compagnie, le vaisseau le Saint-Paul quitte Madagascar pour explorer la route des Indes par l'île de Socotora, l'entrée de la mer Rouge et aller jusqu'au golfe Persique (mais ce navire ne dépassera pas la pointe).
3 novembre
Apparition devant Fort-Dauphin de l'Aigle-Blanc, Ce petit navire est d'abord passé à l'île Bourbon, puis à Galemboule, poste situé sur la côte nord-est de Madagascar, où il n'a trouvé pour seuls colons que deux Français dans le fort Gaillard. Il y avait laissé 18 colons et des marchandises et est encore allé à l'île Sainte-Marie en face de Galemboule avant de gagner Fort-Dauphin.
1666
12 février
Arrivée à Fort-Dauphin, à Madagascar, du houcre Saint-Louis.
20 février
Bondé de marchandises malgaches, la Vierge-de-Bon-Port quitte Fort-Dauphin, à destination du Havre, emmenant Souchu de Rennefort qui abandonne la colonie.
1667
10 mars
Partie un an plus tôt de La Rochelle, la grande expédition du marquis de Mondevergue (neuf navires) arrive enfin à Fort-Dauphin, à Madagascar, avec six mois de retard après une escale à l'île Bourbon pour y déposer cinq femmes. Ils trouvent sur place une colonie dans un état déplorable, en manque de vivres et en proie à l’hostilité des indigènes. Des premiers agents de la Compagnie arrivés sur place, les uns étaient morts, les autres étaient retournés en France ou avaient cherché fortune en d'autres lieux. Champmargou survivait seul avec La Caze et quelques autres aventuriers mieux trempés, restes vivaces de l'ancienne Compagnie de La Meilleraie. Dans ces conditions désastreuses, il est impossible à Caron et à de Faye d'exécuter leur programme et de pousser immédiatement jusqu'aux Indes. Il faut d'abord ne pas mourir de faim, et ils n’ont rien pour se ravitailler. Mondevergue va montrer de véritables d’organisateur.
27 octobre
Le premier convoi quitte Fort-Dauphin pour les Indes. Caron et Marcara s'embarquent sur le navire le Saint-Jean-Baptiste, qui met à la voile avec la Couronne et le houcre Saint-Denis.
1668
28 janvier
Depuis Fort-Dauphin, à Madagascar, le marquis de Mondevergue adresse au roi des lettres empreintes du plus sombre pessimisme quant à l’avenir de la colonie.
21 juin
Le vaisseau Saint-Jean-Baptiste, chargé de marchandises indiennes, fait une halte à Fort-Dauphin, avant de reprendre sa route vers la France.
15 septembre
Parti six mois plus tôt de Port-Louis, le vaisseau l’Aigle d’or arrive à Fort-Dauphin.
30 septembre
Le navire la Force arrive à son tour à Fort-Dauphin.
19 octobre
De Faye quitte Madagascar pour l’Inde à la tête d’une expédition comprenant trois navires : la Marie, l’Aigle d’or et la Force.
1669
12 août
Un troisième convoi, se composant de la Couronne, du houcre Saint-Jean et de la frégate Mazarine, quitte Fort-Dauphin pour l’Inde. Ces trois navires doublent la pointe sud de Madagascar pour s'engager dans le canal de Mozambique, gagner l'île de Socotora et les Indes.
en septembre ou octobre
Sur l’insistance des directeurs de la Compagnie des Indes orientales, le roi consent à leur reprendre l'île Dauphine [Madagascar] moyennant un million qu'il versera à la Compagnie. On la lui aurait bien rendue pour rien, mais cet arrangement, honorable pour le Roi et profitable à la Compagnie, sauve les apparences. Les directeurs ont une telle peur de Madagascar qu'ils interdiront à leurs navires d'y aborder dorénavant, le point de relâche sera fixé à l'île Bourbon.
2 octobre
Venant de France à destination de Surate, la frégate Saint-Paul passe à Fort-Dauphin. Ce navire apporte de nouveaux ordres et des lettres de Louis XIV et de Colbert pour Mondevergue. Malgré ses efforts, celui-ci n'a pu surmonter toutes les difficultés accumulées par les fautes de ceux qui l’ont précédé, et les lettres du Roi ne sont qu'une suite de reproches et le présage d'une disgrâce.
1670
15 avril
La Marie et la Force quittent Fort-Dauphin pour la France, avec à bord du premier le commandant de Fort-Dauphin, le marquis de Mondevergue. Les deux navires se sont séparés par une tempête et la Marie doit retourner à Madagascar où Mondevergue reprend le commandement.
23 novembre
Une escadre royale de neuf vaisseaux sous les ordres de Blanquet La Haye, nouveau gouverneur de l'île Dauphine et vice-roi des Indes, arrive à Fort-Dauphin de Madagascar. La Haye relève le marquis de Mondevergue de son commandement ; il prend possession de l'île au nom de Sa Majesté, qui la reprenait à la Compagnie, et installe Champmargou, lieutenant général, et La Caze, major de l'île.
1671
9 février
L’ancien commandant de Fort-Dauphin, le marquis de Mondevergue quitte Madagascar sur la Marie.
14 avril
A la tête de cinq navires, Blanquet de La Haye quitte Fort-Dauphin de Madagascar pour l’île Bourbon.
26 juin
Devant le refus des colons d’abandonner Fort-Dauphin, Blanquet de La Haye, furieux, fait partir tous les navires qui étaient dans le port et met lui-même à la voile, laissant à Champmargou seulement 40 soldats dont plus de la moitié invalides, sans munitions et sans vivres. Champmargou et de La Bretesche, gendre de La Caze, organisent la défense de Fort-Dauphin par un système de petits postes protégeant les enclos de culture et les herbages où paissent les animaux.
1672
en décembre
A Madagascar, le gouverneur de Fort-Dauphin, Champmargou, est tué.
1674
en janvier
Le capitaine Beauregard, envoyé sur la Dunkerquoise à l'île Bourbon dont il a été nommé gouverneur, s'arrête à Fort-Dauphin. Il avertit les colons qu'il a l'ordre de les transporter à l'île Bourbon, et qu'en tout cas, aucun navire de la Compagnie n'abordera plus à l'île Dauphine. Les colons que de La Haye n'a pu autrefois décider à le suivre à Bourbon refusent encore cette fois d'abandonner les terres pour lesquelles ils avaient fait tant de sacrifices.
nuit du 27 août
Une conspiration ourdie entre les indigènes ennemis et les ouvriers noirs des plantations de Madagascar aboutit à un massacre général des colons français et de leurs familles. Ceux qui peuvent y échapper s'enfuient à Fort-Dauphin où ils sont cernés sans vivres et sans espoir de délivrance, n'ayant plus un seul navire pour s'embarquer.
9 septembre
Par un hasard providentiel, un navire de la Compagnies des Indes orientales, le Blampignon, vient à passer en vue de Madagascar. Apercevant les signaux qu'on lui faisait, il vient mouiller à Fort-Dauphin, à 11 heures du soir, pour recueillir de La Bretesche et 63 Français réfugiés dans le fort. Il déposera les uns à la côte de Mozambique où il allait porter secours au Soleil-d'Orient resté en détresse, et les autres dans les Indes.
8 décembre
Souhaitant connaître l’état de l’île Dauphine [Madagascar], Blanquet de La Haye aborde à Fort-Dauphin. Il trouve le fort intact, mais complètement désert ; les 52 pièces de canon aux armes du Roi gisent çà et là sans affûts, sur le sol.
1675
Début du règne de Andriamasinavalona, roi de l’Imerina.
1685
Des flibustiers français des Antilles se réfugient à Madagascar.
1686
4 juin
Après le refus de la Compagnie des Indes orientales de reprendre Madagascar (même sans redevance), l'île Dauphine est définitivement réunie au domaine de la Couronne par un arrêt.
1710
Fin du règne d’Andriamasinavalona, roi de l’Imerina.
1722
Début du règne d’Andriamhatindriarivo, roi Sakalava de Boina. Fils d’Andrianambonniarivo, il établit sa capitale à Morovoay.
1742
Fin du règne d’Andriamhatindriarivo, roi Sakalava. Son frère Andrianiveniarivo lui succède.
1750
A la mort de Ramaromanompo, le royaume de Betsimisaraka se disloque. Zanahary règne sur le pays.
1754
Décès de Ratsimilaho, fondateur de la Fédération betsimisaraka (nord-ouest).
1761
jeudi 23 juillet
Le navire négrier Utile quitte le port de Foulpointe, à Madagascar, pour l'île de France (l'actuelle île Maurice). A son bord, 140 hommes d'équipage et cent soixante esclaves malgaches embarqués en contrebande.
vendredi 31 juillet
Dans l’océan Indien, l’Utile a fait naufrage sur la petite île Tromelin. Les rescapés (130 marins et 80 esclaves originaires de Madagascar) prennent pied sur cette terre dépourvue de toute végétation et disposant seulement de quelques mares d’eau saumâtre (les Européens quitteront l’île au bout de deux mois en abandonnant sur place 60 Malgaches ; sept femmes et un bébé seront retrouvés 15 ans plus tard…).
1766
mardi 18 février
Une révolte de jeunes esclaves s’est produite dans l’océan Indien à bord d’un navire négrier de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Le Meermin était parti de Tuléar (sud-ouest de Madagascar) le 20 janvier à destination du Cap avec à son bord une cargaison de 150 esclaves, majoritairement adolescents, lorsque que quelques uns des jeunes hommes, autorisés à travailler sur le pont, s’emparent de piques. Ils tuent plusieurs matelots et jettent les autres Blancs à la mer. Mais une vingtaine de marins (dont le capitaine, blessé) parviennent à se retrancher dans l’armurerie.
fin février
Menaçant de faire sauter le navire, les marins survivants de la révolte des esclaves parviennent à convaincre les noirs de reprendre le navire en main, sous la garde des esclaves, pour faire demi-tour et rentrer à Madagascar. Mais les Européens trompent leurs interlocuteurs et font route vers le nord-ouest. Après quelques jours de navigation, le Meermin arrive au large de Struisbaai, près du cap des Aiguilles. En débarquant sur la plage, une quinzaine de mutins sont abattus par les Hollandais cachés dans les environs. Au bout d’une semaine, le bateau négrier
1767
Zanahary ne règne plus sur le Betsimisaraka.
de 1768 à 1770
Echec du comte français de Maudave.
1770
Fin du règne d’Andrianiveniarivo.
1774
Echec du comte français de Benyowski.
1780
Sur l'île d'Anjouan, la ville comorienne de Domoni est détruite par des pirates malgaches.
1785
Activité des pirates Zana-Malata (enfants mulâtres), descendants des négriers et des pirates de la côte Est. Jusque vers 1823, ils organiseront des expéditions de razzia d’esclaves et de pillage contre les Comores, l’île de Mafia et la côte orientale de l’Afrique. Ils peuvent armer jusqu’à cinq cents pirogues et 18 000 guerriers en une seule expédition.
1787
Début du règne de Andrianampoinimérina (ou Nampoina), quarante-sept ans, roi de l’Imerina, qui ne s’étend que un rayon de 30 km autour de Tananarive. Il prend le pouvoir avec l’appui des « douze compagnons », représentant les principaux hova d’Ambohimanga, un des royaumes de l’Imerina. Le traité d’Ambatobe, signé avec les deux autres rois mérina, assure aux populations une paix de sept ans. Nampoina en profite pour construire sur ses frontières nord une ceinture de villages fortifiés occupés par des paysans soldats et constitue une armée puissante à laquelle il fournit des fusils.
1804
Le Français Sylvain Roux occupe Tamatave [Toamasina], sur la côte orientale de l’île.
1810
Décès d'Andrianampoinimerina, roi mérina. Son fils Radama Ier (19 ans) lui succède.
1811
lundi 20 mai
Bataille navale de Tamatave : au large de Madagascar, l’escadre anglaise (les frégates Astrée, Phoebe et Galatée et le brick Racehorse) de Charles Schomberg bat les frégates françaises Renommée, Clorinde et Néréide de François Roquebert. Les Français ont 157 tués (dont leur commandant) et blessés, tandis que les Anglais déplorent 25 morts et 86 blessés. Capturées, les frégates Renommée et Néréide sont rebaptisées Java et Madagascar.
dans l’année
Les Anglais occupent Tamatave [Toamasina].
1817
jeudi 23 octobre
Le roi mérina Radama Ier signe avec le gouverneur britannique de l’île Maurice, sir Robert Farquhar, un accord où, en échange de l’abolition du commerce des esclaves avec les Européens, il reçoit une assistance pour moderniser son royaume. Il est en outre reconnu d’avance comme le roi de tout Madagascar. Les clauses du traité seront mal respectées des deux côtés.
dans l’année
Radama Ier lance sa première grande offensive vers l’est, soumet les Bezanozano et étend son autorité sur la région de Tamatave. Son armée entraînée par des instructeurs britanniques et équipée de fusils et de canons à petit calibres, vient à bout de toutes les résistances.
vers 1819
Chef d’une tribu indigène malgache, le Français Jean-Baptiste Le Cudennec est empoisonné par ses sujets après leur avoir fait part de son intention de les quitter pour rentrer en Bretagne.
1820
mercredi 11 octobre
Le roi malgache Radama Ier renouvelle le traité conclu avec les Britanniques. Il obtient l’aide de trois sergents étrangers promus généraux : James Hastie, un Ecossais de l’armée des Indes, Brady, un mulâtre de Jamaïque et Robin, un Français déserteur de la Réunion.
vendredi 8 décembre
Initiée par la London Missionnary Society, la première école protestante ouvre à Tananarive.
1822
Le roi Radama Ier se tourne à l’ouest contre le royaume du Menabe et en soumet la partie méridionale.
Arrivée de missionnaires artisans à Madagascar.
1823
mercredi 26 mars
Le roi Radama Ier décrète les règles de l’orthographe de la langue merina (devenu le « malgache » pour les Européens) en caractères latins.
dans l’année
Radama Ier reprend l’offensive à l’est : il soumet les Betsimisaraka puis les Antankara. Il s’attaque ensuite au royaume Sakalave du Boina, dont le souverain Andriantsoli a fait alliance avec les Antalaotes. Après une brève campagne, l’armée mérina est victorieuse.
1825
Le roi sakalave du Boina Andriantsoli se révolte contre le Merina et tient en échec pendant plusieurs mois l’armée de Radama Ier.
Les Français sont chassés de Foulpointe et de Fort-Dauphin.
Première grammaire malgache (manuscrite).
1826
Le roi du Boina Andriantsoli est à nouveau battu par Radama Ier. Il se réfugie à Zanzibar tandis que sa sœur Oantitsi est proclamée reine de Boina par les chefs sakalaves.
1827
Importation d’une presse qui permet de publier et de diffuser des ouvrages religieux en malgache. Environs 4 000 Malgaches savent alors lire et écrire dans leur langue.
1828
dimanche 27 juillet
Après avoir conquis les deux-tiers de l’île, le roi Radama Ier meurt à Tananarive, des suites des infections contractées lors de ses multiples expéditions dans les régions insalubres du littoral, selon les uns, d'excès d'alcool (dans un état de delirium tremens). Il avait 36 ans.
lundi 11 août
Ramavo (40 ans environ), cousine et première femme de Radama Ier, est proclamée reine par l’armée et la noblesse. Elle prend le nom de Ranavalona (elle pratiquera une politique xénophobe et réactionnaire).
1829
vendredi 12 juin
Couronnement de la reine Ranavalona Ire.
mi-novembre
Ayant lancé une expédition sur la côte de Madagascar, les Français réussissent à chasser les soldats hovas et à s'emparer du fort de pointe Larrée.
fin novembre
Une délégation de la reine Ranavalona Ire arrive à la pointe Larrée. Parmi les délégués malgaches, un dénommé Coroller, gouverneur de Tamatave et métis d'un Breton et d'une Malgache. Au terme de négociations animés, un traité est signé : les Français obtiennent la possession de la côte de Madagascar depuis le fort Dauphin jusqu'à la baie d'Antongiti.
1830
mardi 12 janvier
La reine Ranavalona Ire fait savoir qu'elle refuse de ratifier le traité franco-malgache de novembre 1829.
dans l’année
Echec d’une intervention française dans les querelles internes de Madagascar. Les Hovas détruisent les comptoirs français après une démarche maladroite pour soutenir contre eux les chefs des Betsimisaraka.
Des Malgaches menés par Ramanetaka, membre de la famille royale, occupent l’île comorienne de Mohéli, qui dépendait du sultanat d’Anjouan : ils établissent le sultanat de Mohéli et Ramanetaka prend le nom d’Abderemane.
vers 1830
Naissance d’un fils de Ranavalona Ire, Radama.
1831
du lundi 20 juin au dimanche 3 juillet
Echec d’une intervention française dans les querelles internes de Madagascar : les Français apportent leur soutien aux Betsimisaraka ce qui conduit les Hova à détruire les comptoirs français de la baie de Tintingue, sur la côte orientale de l’île.
dans l’année
Ranavalona Ire fait exécuter 25 000 prisonniers de guerre sakalaves. Les femmes et les enfants sont vendus comme esclaves.
Le roi sakalave Adrian-Tsouli de Madagascar conquiert l'île de Mayotte (Comores).
1832
Les Français réoccupent Sainte-Marie.
1835
La reine Ranavalona publie un édit limitant strictement les activités des étrangers à Madagascar et interdisant la pratique du christianisme aux Malgaches.
de 1836 à 1837
Première ambassade malgache en Europe. Elle n’y rencontre que peu de succès.
1837
Défaite de l’armée de la reine Tsiomeko ; le royaume sakalava s’empare de l’île de Nosy Be.
1838
Ranavalona Ier chasse les missionnaires chrétiens.
1839
Construction du Palais de la reine à Antananarivo, par le Français Jean Laborde, venu à Madagascar à cause d'un naufrage.
1841
samedi 24 avril
Le roi sakalave Adrian-Tsouli a vendu l'île de Mayotte (Comores) à la France contre une rente annuelle de 1 000 piastres (5 000 francs) et l'éducation de ses enfants aux frais du gouvernement français de La Réunion.
1842
Les Français prennent Nossi-Bé ; traité de protectorat avec les souverains sakalave.
1845
Ranavalona Ire repousse une expédition franco-anglaise à Tamatave.
1849
mercredi 28 mars
Quatre chrétiens sont brûlés vifs à Antananarivo sur ordre de la reine Ranavalona Ire. Quatorze autres sont exécutés.
1852
Début du gouvernement de Radama II (22 ans), fils de Ranavalona Ire.
Le Français Joseph Lambert soutient la reine Ranavalona lors d’une expédition contre l’Anosi.
1855
Lambert est reçu à Tananarive. Il obtient de Rakoto, prétendant au trône, la signature d’un pacte secret qui accorde à la France le protectorat sur Madagascar (Napoléon III refusera d’en tenir compte pour ne pas mécontenter la Grande-Bretagne).
1856
Expulsés de Madagascar en 1828 par la reine Ranavalona Ire, les Britanniques commencent à s'y réinstaller.
1857
Les persécutions religieuses dirigées contre les chrétiens atteignent un paroxysme : mise à mort et exils à l’île Maurice se multiplient. La reine Ranavalona, par son attitude antichrétienne, s’attire l’opposition des gouvernements européens et entre en conflit avec les négociants français de Grande Île, qu’elle expulse du territoire.
Les Français se retirent dans l'île de Sainte-Marie
1858
Echec d’un complot de Lambert pour renverser la reine Ranavalona. Les Européens sont expulsés et plusieurs chrétiens massacrés.
1861
judi 15 août
Décès de la reine Ranavalona Ire. Avant de mourir, elle a désigné son fils Rakoto pour lui succéder.
jeudi 12 septembre
Début du règne de Radama II, âgé de 30 ans.
fin d’année
Signature d’une charte de privilège avec le négociant français Lambert.
dans l’année
Radama II rouvre l’île de Madagascar aux missionnaires catholiques et protestants.
1862
Signature d’une charte de privilège avec le négociant français Caldwell.
1863
lundi 11 ou mercredi 13 mai
Chef du parti réactionnaire vieux hova, le Premier ministre Rainivoninahitriniony prend la tête d’une conspiration et proclame comme reine Rabodo, la première femme du roi Radama II (certains auteurs pensent que Radama (33 ans) est étranglé ce jour-là, d’autres estiment qu’il a pu s’échapper et se réfugier en pays Sakalava où il serait mort quarante ans plus tard.
dans l’année
Rainivoninahitriniony épouse la reine Rabodo qui prend le nom de Rasoherina (« la chrysalide »). Le pouvoir exécutif, jusqu’alors prérogative du souverain, passe dans les mains du Premier ministre qui gouverne en dictateur.
Madagascar dénonce les concessions foncières aux Européens ainsi que les « traités inégaux » conclus par Radama II en 1862 et envoie une ambassade en Europe pour expliquer son bon droit.
1864
jeudi 14 juillet
Le Premier ministre Rainivoninahitriniony est « renversé » en douceur par son frère Rainilaiarivony sans rencontrer d’opposition. Tout en restant chef du gouvernement, Rainivoninahitriniony a dû céder la charge de commandant en chef de l’armée à son jeune frère.
dans l’année
Rainilaiarivony épouse la reine Rasoherina. Comme il est roturier, la classe des nobles lui est hostile et fomente plusieurs complots contre lui.
1865
en février
Convaincu de comploter contre la reine Rasoherina, Rainivoninahitriniony perd également sa fonction de Premier ministre.
1868
en mars
L’ancien Premier ministre Rainivoninahitriniony essaie de reprendre le pouvoir, mais Rainilaiarivony arrête les conjurés.
mercredi 1er avril
Décès de la reine Rasoherina. Pour consolider son pouvoir, Rainilaiarivony épouse Ramona, cousine de la reine, qui monte sur le trône en prenant le nom de Ranavalona II.
mardi 5 mai
Décès en exil à Ambohimandroso, en pays betsileo, de l’ancien Premier ministre (1852-1865) Rainivoninahitriniony.
dimanche 2 août
Promulgation du Code des 101 articles, premier texte juridique imprimé à Madagascar. Essentiellement pénal, il institue l’égalité devant la loi et la justice, la responsabilité individuelle et une liste précise des délits et des peines, limitant la peine de mort aux seuls cas d’homicide et d’atteinte à la sûreté de l’État. Les coutumes sont codifiées et ont désormais force de loi.
samedi 8 août
Traité d’amitié franco-malgache : la reine Ranavalona II accorde protection aux Français. La France réclame au préalable 120 000 francs d’indemnité en compensation de la Charte Lambert.
de 1868 à 1870
Expédition de Grandidier à Madagascar.
1869
dimanche 21 février
La reine Ranavalona II et son époux Rainilaiarivony sont baptisés par deux pasteurs protestants malgaches. La reine ordonne aussitôt la destruction par le feu des sampy et des « idoles ». Elle expédie des missionnaires à travers les campagnes. Cette conversion renforce les liens avec l’Angleterre.
1876
L’officier français Arthur Feutray succède à Joseph Marie Carle comme commandant de Nossi-bé, mais est remplacé à son tour dans l’année par François Aimé Marie Edmond Ferriez
1877
mercredi 20 juin
Emancipation des esclaves « mozambiques » (importés d’Afrique) à Madagascar.
1878
vendredi 27 décembre
Décès de Jean Laborde : saisie de ses immeubles et occupation par les Malgaches de la côte de Sambirano, théoriquement protectorat français.
dans l’année
Institution de cours de justice. Démobilisation des vieux soldats dont la plupart sont incorporés dans l’administration comme sokaizambohitra (amis des villages) ou comme antily (vigiles).
1879
Institution du service militaire obligatoire à Madagascar.
1881
mardi 29 mars
Promulgation du Code des 305 articles à Madagascar. Il créé huit ministères (Intérieur, affaires étrangères, Armée, Lois, Justice, Industrie, Finances et Instruction publique), institue la scolarisation obligatoire, réorganise l’armée et l’administration.
1882
Le capitaine de vaisseau français Le Timbre prend Ampassimiena.
de 1882 à 1883
Echec d’une ambassade malgache en Europe et aux Etats-Unis.
1883
jeudi 8 février
Le royaume mérina ayant rejeté l’ultimatum français sur l’instauration du protectorat, François de Mahy, ministre de la Marine dans le gouvernement Fallières, député de la Réunion et chef du lobby créole, ordonne à l'amiral Pierre de détruire les postes merina sur la côte nord-ouest, d’occuper plusieurs localités et d'adresser un ultimatum pour exiger la cession des territoires au nord du 16e parallèle et la reconnaissance du droit de propriété pour les Français.
mardi 15 mai
L’amira Pierre fait occuper Majunga.
dimanche 10 juin
Tamatave est à son tour occupée par les Français. Mais le manque de forces empêche une action plus en profondeur dans l’île.
lundi 30 juillet
Décès de la reine Ranavalona II. Son mari, le Premier ministre Rainilaiarivony (un roturier) épouse une jeune fille de 22 ans qui devient reine sous le nom de Ranavalona III.
en août
Convention de commerce et d’amitié entre l’Italie et Madagascar.
en septembre
Décès de l'amiral Pierre. L'amiral Galiber lui succède à la tête des troupes françaises à Madagascar.
jeudi 22 novembre
Couronnement de la reine Ranavalona III.
en novembre
Négociations de Galiber.
dans l’année
L’officier français Alexandre Le Maître devient commandant de Nossi-Bé.
1884
en juillet
L’amiral Galiber est relevé par l'amiral Miot.
1885
jeudi 10 septembre
Une offensive française est repoussée.
jeudi 17 décembre
Traité de « protectorat » (sans que le mot figure dans le texte) signé par la reine malgache Ranavalona III : la France obtient la baie de Diego Suarez, les îles Nossi-Bé et de Saint-Marie, ainsi qu’une indemnité de guerre de 10 millions de francs. En contrepartie, Paris renonce à ses protectorats sur le royaume sakalava et au droit de propriété : la reine est reconnue souveraine de l'île tout entière. Mais Me Myre de Vilers, premier résident général, exige que la sécurité des ressortissants français soit partout garantie ; cela entraîne pour la reine de ruineuses expéditions de pacification. Des milliers de travailleurs et de soldats déserteront (l'armée merina s'épuisera et l'insécurité gagnera).
1886
Alexandre Le Maitre n’est plus commandant de Nossi-Bé.
1890
mardi 5 août
Une convention coloniale franco-anglaise définit les sphères d’intérêt des deux pays en Afrique : Londres reconnaît à Paris ses droits sur Madagascar en échange du protectorat britannique sur Zanzibar [Tanzanie] et sur le bas Niger [Nigeria].
dans l’année
Nouvelle guerre menée par le général Duchesne.
de 1893 à 1894
Anarchie.
1894
lundi 22 janvier
Le gouvernement donne satisfaction à l’annexion de Madagascar réclamée depuis 1892 par le parti colonial et par les députés réunionnais. Le président du Conseil Casimir-Périer se déclare prêt à prendre des mesures graves ». Les députés autorisent le gouvernement à tout entreprendre pour « maintenir notre situation et nos droits, rétablir l’ordre, protéger nos nationaux, faire respecter le drapeau ».
dimanche 1er avril
Fondation de l’Eglise protestante malgache Tranozozoro Antranobiriky.
lundi 22 octobre
La reine Ranavalona malgache III rejette une fois de plus le protectorat français.
jeudi 25 octobre
Des ressortissants français quittent la capitale malgache Tananarive après l’annonce par la France d’une volonté d’appliquer son protectorat sur l’île. Cette décision fait suite à la volonté de plus en plus affirmée du Premier ministre Rainilairanivony de remettre en question la collaboration franco-malgache.
mercredi 12 décembre
Forte de 15 000 soldats, l’expédition française du capitaine de vaisseau Amédée Bienaimé s’empare de Tamatave [aujourd’hui Toamasina], sur la côte orientale de Madagascar.
1895
lundi 14 janvier
La grande expédition envoyée par la France à Madagascar poursuit sa progression. Un mois après avoir occupé Tamatave, l’escadre du capitaine de vaisseau Bienaimé débarque des troupes à Majunga.
mardi 15 janvier
Les soldats du commandant Denis du Hugon occupent Majunga sans combat.
mercredi 27 mars
Les troupes françaises envoyées à Madagascar occupent la ville de Mahabo, sur la rive gauche de la Betsiboka.
mercredi 3 avril
Le général Metzinger attaque Miadana.
mardi 23 avril
Alors que la saison des pluies fait rage, l’avant-garde du corps expéditionnaire français à Madagascar débarque à Majunga. Les maladies vont faire des ravages parmi les troupes qui avanceront péniblement vers le centre de l’île.
lundi 6 mai
Le gros de l’expédition française de Madagascar débarque sous le commandement du général Duchesne. Les attaques ennemies, les maladies et la géographie (présence de marais) rendent difficile la liaison avec l’avant-garde.
jeudi 6 juin
A Madagascar, les soldats de la Légion étrangère établissent leur campement sur la rive droite de la Betsiboka.
dimanche 9 juin
Les troupes françaises s’emparent à Madagascar de la ville de Mevatana. Le général Duchesne établit son quartier général à Suberbieville. La progression vers Tananarive va devenir encore plus difficile en raison des premières hauteurs à franchir et de l’allongement des lignes de ravitaillement.
mardi 20 août
Après des semaines d’une progression éreintante, le corps expéditionnaire français de Madagascar parvient à proximité de la ville d’Andriba, à 150 kilomètres de Tananarive.
jeudi 22 août
Le général Voyron s’empare d’Andriba. De là, l’état-major français décide d’envoyer contre la capitale des Malgaches une colonne légère comprenant 4 250 soldats.
dimanche 15 septembre
Combat de de Tsinainondry.
mardi 17 septembre
Un nouvel affrontement entre Malgaches et Français se déroule au col de Kiangara.
jeudi 19 septembre
Combat des monts Abohimena à Madagascar.
lundi 30 septembre
Neuf mois après le début de l’expédition française, les dernières troupes malgaches du général Ramasonbazaha sont vaincues : les soldats du général Duchesne prennent Tananarive. Malgré une difficile avancée vers le centre de Madagascar, les Européens n’ont perdu que 25 hommes au combat … mais 5 756 autres (40 % des effectifs) sont morts de maladie…
mardi 1er octobre
Capitulation de la reine malgache Ranavalona. Paris impose nouveau traité de protectorat : un résident général français est mis en place pour les relations avec les agents des autres puissances étrangères.
en octobre
Le Premier ministre malgache Rainilaiarivony est déporté en Algérie.
mercredi 11 décembre
Décret sur les relations entre Madagascar et la France.
en décembre
Une révolte contre le protectorat français éclate à l’ouest de Tananarive : le mouvement se répand rapidement à une grande partie de Madagascar en prenant le nom de Menalamba (« Toges rouges »). Les Français vont une mener une répression sanglante (jusqu’en 1905) : des massacres seront commis par le colonel Combes dans l’est de l’île et le commandant Gérard dans l’ouest.
1896
jeudi 6 août
Annexion de l'île par la France.
vendredi 17 juillet
Décès en exil à Alger de l’ancien Premier ministre et co-roi Rainalaiarivony.
jeudi 6 août
Loi proclamant unilatéralement l’annexion de Madagascar par la France. Bien que déchue dans les faits, la reine Ranavalona III est maintenue en place pour quelques mois. Le général Joseph Gallieni est nommé gouverneur militaire et résident général du territoire, rattaché au ministère des Colonies.
mardi 15 septembre
Le général Gallieni arrive à Tananarive.
samedi 26 septembre
Abolition de l’esclavage à Madagascar.
mercredi 30 septembre
Gallieni devient officiellement gouverneur général (jusqu'en 1905).
dimanche 11 octobre
Ouvertement opposés à l’annexion de Madagascar par la France, le prince Ratsimanga et l’ancien ministre de l’Intérieur de la Reine, Rainandriamampandry, sont arrêtés sur ordre du général Gallieni pour rébellion.
jeudi 15 octobre
Le général Gallieni décide de faire un exemple afin de faire « forte impression sur les indigènes ». A l’issue d’une parodie de procès, le prince Ratsimamanga et Rainandriamampandry sont condamnés à mort par le Conseil de guerre et aussitôt exécutés.
1897
mercredi 10 février
La liberté de religion est proclamée à Madagascar par un décret du général Gallieni.
samedi 27 février
Le général Gallieni, gouverneur militaire de Madagascar, destitue la reine Ranavalona III : elle est exilée sur l’île de la Réunion.
dimanche 28 février
La monarchie est abolie à Madagascar par le général Gallieni.
samedi 31 juillet
Gouverneur militaire et résident général de Madagascar depuis un an, le général Gallieni est nommé gouverneur général de ce territoire.
samedi 14 août
Dans le centre ouest de Madagascar, les défenseurs menabe de la ville d’Anosimena capitulent devant les Français.
lundi 30 août
Les troupes françaises s’emparent de la cité ménabe d’Ambiky, dans l’ouest de Madagascar.
dans l’année
Gallieni multiplie les écoles primaires et professionnelles pour les jeunes Malgaches.
Lyautey est chargé de la pacification et de l’organisation du sud de l’île.
1898
lundi 11 juillet
Le croiseur non protégé Lapérouse, lancé en 1877, s’échoue sur les côtes de Madagascar, dans la baie de Fort-Dauphin, à la suite d’une tempête. L’équipage est secouru.
1899
mercredi 9 août
Joseph Gallieni, gouverneur général de Madagascar, est promu général de division.
Madagascar des origines à 1899 |