La Guinée-Bissau
1446
Découverte de la Guinée-Bissau et de la Guinée par le Portugais Nuño Tristão : il atteint le cap Rouge (cabo dos Mastros), mais est tué en opérant une razzia sur les indigènes dans l’estuaire du rio Nunez. Son compagnon Alvaro Fernandez progresse plus en avant et dépasse le fleuve Tabite.
1588
Les Portugais fondent leur premier établissement à Cacheu.
1675
Fondation par les Portugais de la Companhia de Cacheu.
1818
L’explorateur français Gaspard Théodore Mollien explore le Sénégal et la Gambie : il traverse le Fouta-Djalon (Guinée) avec un âne et un interprète peul et revient par la Guinée portugaise [Guinée-Bissau], épuisé par les maladies tropicale, mais riche de renseignements ethnographiques et topographiques.
1837
Le gouverneur noir de la Guinée portugaise [Guinée-Bissau], Honorio Pereira Barreto, agrandit les possessions du Portugal en achetant des terres aux chefs locaux avec sa fortune personnelle.
1858
jeudi 29 avril
Le Portugal abolit l’esclavage.
1879
Le pays devient une colonie portugaise distincte (Guinée-portugaise), séparée du Cap-Vert.
1886
samedi 15 mai
Le Portugal et la France se mettent d’accord sur la ligne des frontières de leurs colonies en Guinée [Guinée et Guinée-Bissau].
1927
nuit du jeudi 17 mars
La première traversée aérienne nocturne de l'Atlantique Sud est effectuée par un équipage portugais : l’hydravion Dornier J Argos de Sarmentos de Beires a traversé l’océan entre la Guinée portugaise [Guinée Bissau] et le Brésil.
1949
vendredi 2 décembre
Vote à l’ONU de la résolution 332.IV, contraignant les puissances coloniales à fournir des renseignements d’ordre politique au Comité spécial chargé des décolonisations.
1950
lundi 16 janvier
Les territoires d'outre-mer deviennent provinces d'outre-mer : Angola, Cap-Vert, Macao, Mozambique, Sao Tomé et Principe, Guinée et Timor.
1951
lundi 11 juin
Loi érigeant les colonies portugaises en territoires d’outre-mer.
1956
mardi 6 mars
Première grande grève des dockers africains du port de Bissau. Les employés de la Casa Gouveia (filiale de la Companhia União Fabril) ont tenté de prendre les quais par les forces, mais ont été repoussés par la PIDE et des renforts de police. Ces derniers ont cependant eu l’interdiction de recourir à trop de force pour ne pas envenimer le conflit. Seuls quelques arrestations ont lieu. La grève est cependant un échec et les salaires restent très bas.
dans l'année
Les indépendantistes du Cap-Vert, conduits par Amilcar Cabral, s’unissent avec ceux de la Guinée portugaise [Guinée-Bissau] pour former le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).
1959
lundi 3 août
Massacre de Pijiguiti dans le port de Bissau : la PIDE a ouvert le feu et lancé des grenades sur des dockers noirs qui avaient cessé le travail dans l’après-midi pour réclamer des augmentations de salaire. En 5 minutes, entre 25 et 50 travailleurs ont été tués, certaines sur le coup, d’autre rattrapés et abattus alors qu’ils fuyaient à la nage ou sur des bateaux. Les blessés sont nombreux. Les autorités accusent le PAIGC, dont plusieurs membres sont arrêtés (dont Carlos Correia). Suite à cette tuerie, le Parti pour l’indépendance abandonne sa campagne de résistance non violente.
1963
mercredi 23 janvier
Le PAIGC engage la lutte armée en Guinée portugaise contre le colonisateur portugais : des combattants indépendantistes ont attaqué la garnison de Tite.
1968
Le général Antonio de Spinola devient gouverneur de la Guinée portugaise.
1969
jeudi 6 février
Quarante-six soldats portugais ont été tués dans la vallée de Madina do Boé lors d'une attaque de maquisards indépendantistes.
1970
dimanche 22 novembre
Le président guinéen Sékou Toué accuse le Portugal d’agression : des centaines de mercenaires venus de Guinée-Bissau ont débarqué près de Conakry.
du lundi 23 au mardi 24 novembre
L’armée guinéenne repousse les mercenaires. Les combats ont fait 360 morts.
du mercredi 25 au dimanche 29 novembre
Une délégation des Nations unies se rend en Guinée pour enquêter sur la situation.
vendredi 4 décembre
L’ONU annonce que la marine et l’armée portugaises sont responsables de la tentative d’invasion de la Guinée à partir de la Guinée portugaise.
1972
jeudi 12 octobre
Des troupes portugaises ont pénétré en territoire sénégalais depuis la Guinée portugaise voisine [Guinée-Bissau] pour combattre le groupe rebelle Acção Revolucionária Armada (ARA). Le Conseil de sécurité de l'ONU condamne cette action.
dans l'année
Le général Antonio de Spinola n’est plus gouverneur de la Guinée portugaise.
1973
samedi 20 janvier
Le dirigeant indépendantiste de Guinée portugaise Amilcar Cabral a été assassiné devant sa maison de Conakry, en Guinée, par des membres de la branche militaire de son propre parti (le PAIGCC), en relation avec des agents portugais. Fondateur en 1948 du PAIGC, il avait 48 ans.
mardi 30 janvier
Un groupe de guérilleros qui se rendait aux funérailles d’Amilcar Cabral en Guinée-Conakry est tombé dans une embuscade tendue par l’armée portugaise lors du passage de la rivière Farim (Cacheu), dans le nord de la colonie. La combattante Titina Silla (29-30 ans) a été tuée.
dimanche 25 mars
Des élections ont lieu dans les colonies portugaises (Angola, Mozambique, Guinée portugaise, São Tomé et Principe, Timor et Macao) dans le cadre du programme gouvernemental « évolution sans révolution » (evolução sem revolução) pour la mise en place d’assemblées dotées d’un pouvoir interne limité, sous la supervision du gouvernement portugais.
lundi 24 septembre
Les rebelles de la Guinée portugaise proclament unilatéralement l’indépendance de leur, non reconnue par Lisbonne. Luis de Almeida Cabral, le frère du dirigeant indépendantiste assassiné au début de l’année, devient président dans les terres contrôlées par la guérilla. Mise en place d’un régime d’obédience marxiste.
vendredi 2 novembre
Par 93 voix contre 7 (et 30 abstentions), l’Assemblée générale des Nations unies reconnaît l’indépendance de la Guinée portugaise, qui devient l’Etat souverain de Guinée-Bissau (toujours non reconnu par le colonisateur portugais).
lundi 19 novembre
La Guinée-Bissau devient membre de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), créée en mai 1963.
1974
du jeudi 25 au vendredi 26 avril
Coup d'Etat au Portugal : le gouvernement de Caetano est remplacé par une junte présidée par le général Spinola. Le nouveau régime portugais souhaite entamer le processus de décolonisation.
vendredi 14 juin
Rupture à Alger des négociations entre les représentants du gouvernement portugais et ceux du PAIGC.
lundi 26 août
Après quatre mois de négociations, le gouvernement portugais et les représentants du PAIGC signent à Alger un accord prévoyant l'indépendance des colonies de Guinée-Bissau et à terme des îles du Cap-Vert.
mardi 10 septembre
Le Portugal reconnaît officiellement l’indépendance de la Guinée-Bissau.
dans l’année
La Guinée-Bissau devient membre de l’Organisation de la Conférence islamique, organisation regroupant les pays musulmans créée en 1969.
1975
mercredi 28 mai
Signature au Nigeria du traité de Lagos par 14 chefs d’Etat (Bénin, Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo) : l’Union douanière de l’Afrique de l’Ouest, formée en 1959, devient la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui vise à l’autosuffisance collective des Etats membres grâce à la mise en place d’un grand marché intérieur et d’une union économique et monétaire.
lundi 20 octobre
Début des activités de la Banque islamique de développement, créée en décembre 1973 par l’Organisation de la Conférence islamique (OCI).
1978
samedi 24 juin
Rencontre historique à Madina do Boe, en Guinée-Bissau, du président portugais, le général Eanes, avec Agostinho Neto, son homologue de l’ancienne colonie portugaise d’Angola. Le but est de relancer les relations et la coopération entre les deux pays.
jeudi 28 septembre
João Bernardo Vieira devient Premier ministre. Il succède à Constantino Teixeira.
1980
du lundi 28 au mardi 29 avril
Sommet extraordinaire de l’OUA à Lagos : adoption du plan d’action de Lagos qui a pour objectif de créer une Communauté économique africaine d’ici l’an 2000 afin d’assurer l’intégration économique, culturelle et sociale du continent.
du lundi 9 au dimanche 15 juin
Conférence ministérielle de l’OUA en Gambie : amendement de la Charte proposant de définir trois nouvelles missions essentielles (maintien de la paix et de la sécurité, protection des droits de l’homme, règlement rapide des crises).
du mardi 1er au vendredi 4 juillet
Sommet de l’OUA à Freetown. Le Sierra-Léonais Siaka Stevens succède au Sénégalais Léopold Sédar Senghor comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
lundi 10 novembre
Le président Cabral a fait adopter une nouvelle Constitution qui accroît considérablement ses pouvoirs.
vendredi 14 novembre
Coup d’Etat militaire sans effusion de sang. Le Premier ministre et commandant João Bernardo Vieira renverse et fait arrêter le président Luis Cabral. L’armée prend le pouvoir et suspend la Constitution. La fonction de Premier ministre est supprimée. Vieira devient président d’un Conseil révolutionnaire de neuf membres.
samedi 15 novembre
La Guinée-Conakry a reconnu le nouveau régime de Guinée-Bissau issu du coup d’Etat de la veille.
1981
samedi 14 février
Gouvernement provisoire.
1982
vendredi 14 mai
Le ministre des Affaires étrangères Victor S. Maria (PAIGC) est nommé Premier ministre, le premier depuis le coup d’Etat de novembre 1980.
1983
vendredi 1er juillet
Alors qu’il faisait route vers Conakry, en Guinée, un avion nord-coréen Illiouchine II-62 s’est écrasé sur les montagnes Fouta Djall, en Guinée-Bissau : les vingt-trois personnes à bord sont tuées.
1984
samedi 10 mars
Nouvelle disparition de la fonction de Premier ministre, détenue par Victor S. Maria (PAIGC)
lundi 14 mai
Carmen Pereira (53 ans) devient la première femme chef d’Etat d’Afrique : elle a été nommée présidente de l’Assemblée nationale populaire.
mardi 16 mai
Promulgation de la Constitution. Carmen Pereira n’est plus présidente du Conseil d’Etat.
1985
en octobre
Echec d’une tentative de coup d’Etat.
mercredi 6 novembre
Le vice-président Paulo Correia est arrêté après le coup d'Etat avorté.
1986
en avril
Appel à l’aide lancé au Fonds monétaire internationale : changement de politique économique.
lundi 21 juillet
Premières exécutions en Guinée-Bissau depuis 1980. Condamnés à mort pour leur participation à la tentative de coup d’Etat de 1985, six conjurés ont été fusillés.
en novembre
Libération du commerce.
1987
dimanche 3 mai
Programme d'ajustement structurel et dévaluation.
1990
dimanche 20 mai
Visite du président Vieira en France.
vendredi 21 décembre
Le comité central du PAIGC (au pouvoir) s’est prononcé en faveur de l’adoption du multipartisme.
1991
samedi 4 mai
Amendement à la Constitution : abrogation de la loi instituant le parti unique et instauration du multipartisme.
mardi 1er octobre
Liberté de la presse.
vendredi 27 décembre
Création d'un poste de Premier ministre attribué à Carlos Correira.
1993
samedi 27 mars
Les élections législatives et présidentielles prévues pour ce jour sont reportées au 3 juillet.
1994
début janvier
Les Francs CFA détenus par des pays dont ce n'est pas la monnaie ne sont plus changeables au taux officiel.
dimanche 27 mars
La première élection présidentielle pluraliste est annulée et reportée sine die. On parle néanmoins de les tenir en août 1994.
dimanche 3 juillet
Premier tour des élections présidentielles et législatives favorables à João Bernardo Vieira. Dans la présidentielle, face à sept candidats, le chef du Conseil révolutionnaire depuis 1980 est arrivé en tête avec 46,20 % des voix. Il affrontera au deuxième tour le candidat du Parti social de renouvellement, l’ancien conférencier en philosophie Kumba Yala
dimanche 7 août
Second tour de l’élection présidentielle : le président sortant João Bernardo Vieira a été reconduit à la tête de l’Etat avec 52,02 % des suffrages contre 47,98 % pour Kumba Yala. Les deux tours de scrutin ont été jugés libres par les observateurs internationaux.
jeudi 29 septembre
João Bernardo Vieira est proclamé premier président de la République de Guinée-Bissau démocratiquement élu.
jeudi 27 octobre
Manuel Saturnino da Costa devient Premier ministre.
1995
lundi 16 janvier
La Guinée Bissau demande à adhérer à la zone franc.
1996
mercredi 17 juillet
Les sept pays dont la langue officielle est le portugais (Portugal, Brésil, Mozambique, Angola, Guinée Bissau, Cap-vert, Sao Tomé et Principe) ont créé à Lisbonne, après sept ans de discussions, un « commonwealth » regroupant 190 millions de personnes.
1997
mercredi 1er janvier
A partir du 2 mai, le Franc CFA remplacera le peso en Guinée-Bissau. Les opérations de change se dérouleront au taux de 65 pesos pour un francs CFA. Dans la zone franc, la monnaie est garantie par le Trésor français.
vendredi 2 mai
Le franc CFA a remplacé le peso.
lundi 23 juin
Les chefs d'Etat des huit pays francophones de la zone franc de l'Ouest africain (UEMOA : Bénin, Burkina-Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), réunis à Lomé (Togo), ont travaillé sur la mise sur pied d'une force d'interposition au Congo, où la guerre civile fait rage.
1998
début juin
L'opposition a demandé l'audition du président Nino Vieira dans l'affaire de trafic d'armes au profit des rebelles casamançais (Sénégal), après la mise en cause par le général Ansumane Mané, chef d'état-major, du ministre de la Défense et de plusieurs hauts gradés.
samedi 6 juin
Le général Mané a été limogé de son poste de chef d'état-major de l'armée.
dimanche 7 juin
Des affrontements entre militaires ont éclaté dans la matinée après la nomination d'un nouveau chef d'état-major, le général Humberto Gomes, le précédent, le général Mané, ayant été compromis dans un trafic d'armes avec les indépendantistes de Casamance (sud du Sénégal) et suspendu quelques heures plus tôt. Une commission d'enquête parlementaire travaille depuis plusieurs mois sur cette affaire, qui a déjà conduit à l'arrestation de quatorze militaires, dont plusieurs officiers. L'opposition parle d'un « règlement de comptes au sein du parti au pouvoir ». Ce « règlement de comptes » a fait une dizaine de morts, parmi lesquels le chef du protocole de la présidence, tué sur la route de l'aéroport de la capitale. Les rebelles se sont emparés de deux casernes, dont l'une abrite la Brigade mécanisée, la plus importante unité militaire du pays (qui ne compte qu'un millier de soldats).
lundi 8 juin
Vers midi, les forces fidèles au président Nino Vieira ont donné l'assaut contre les deux casernes rebelles contrôlées par l'ancien chef d'état-major, dans le quartier de Bra, près de l'aéroport de Bissalanca. Il y aurait plusieurs dizaines de morts. Les habitants du quartier ont été invités par l'état-major des forces armées à quitter leurs maisons et à chercher refuge dans la capitale. A Bissau, les rues sont désertes et les services publics sont restés portes closes. Le président Nino Vieira a expliqué, à la radio nationale, que le soulèvement était « une action désespérée » du général Mané, prouvant son implication dans l'affaire du trafic d'armes. Trois hélicoptères en provenance de Conakry, en Guinée voisine, qui se sont posés dans la cour du palais présidentiel, auraient acheminé un commando guinéen et du matériel militaire.
mardi 9 juin
Le général Ansumane Mané exige que soit constitué un « gouvernement de transition » et que des « élections libres et transparentes » soient organisées des le mois prochain. Un autre militaire, cependant, qui ne fait aucune référence à la « junte » du général Mané, affirme parler au nom d'un « commandement suprême militaire pour la consolidation de la démocratie ». Le colonel d'aviation Milciades Gomes Fernandes, qui assure contrôler la plupart des unités militaires de la capitale (à l'exception toutefois de la Marine, du palais présidentiel et du ministère de la Défense), se dit favorable à des « négociations » sous l'égide de l'Union européenne et à un dialogue avec l'Assemblée nationale populaire et les partis politiques. Objectif : obtenir le départ du président Vieira dans les vingt-quatre heures et mettre en place, pour soixante jours, un « gouvernement de transition ». Passé ce délai, des élections seraient organisées. Aux premières heures du jour, d'intenses combats à l'arme lourde ont opposé les mutins aux forces loyales du président. Les mutins, qui craignent un débarquement de troupes en provenance de Conakry, ont bombardé les installations de la Marine nationale, à Bissau. Pourtant, si l'on en croit une agence de presse portugaise, des centaines de soldats sont arrivés à Bissau et le Sénégal se dit prêt à envoyer un millier de soldats supplémentaires par voie terrestre.
jeudi 11 juin
Sous la protection de soldats sénégalais, quelque 2 000 étrangers se pressaient dans le port de Bissau, pour tenter de fuir la capitale. Après une nuit d'accalmie, les échanges de tirs d'obus ont repris en début d'après-midi entre les forces sénégalaises et guinéennes d'une part, les rebelles retranchés dans le camp de Bra, au nord de la capitale, d'autre part. Depuis le début de la rébellion, aucun bilan des victimes n'est disponible.
vendredi 12 juin
200 personnes fuyant les combats sont mortes noyées au large de Bissau après que leur pirogue eut chaviré en tentant de gagner les îles Bijagos.
samedi 13 juin
Soixante rebelles ont été tués lors de l'opération menée par les forces loyalistes contre la caserne de Bra, bastion des rebelles au nord de Bissau.
dimanche 14 juin
Les forces rebelles bissau-guinéennes résistent toujours dans leur bastion du camp de Bra. Après une accalmie de quelques heures, qui a suivi d'intenses échanges d'artillerie dans la matinée, les tirs à l'arme lourde - canons, mortiers et orgues de Staline - ont repris dans l'après-midi. La progression des troupes sénégalaises dans le camp, vaste zone militaire disposant d'un important stock d'armes et de souterrains, s'est confirmée mais le camp rebelle ne semble pas encore tombé. Les rebelles contrôlent également un carrefour qui commande toutes les liaisons routières avec l'intérieur du pays et permet à la capitale d'être approvisionnée. La capitale commence à connaître des problèmes d'approvisionnement, incitant ses habitants à prendre le chemin de l'exode.
lundi 15 juin
Un obus est tombé dans la soirée sur l'ambassade des Etats-Unis, qui a pris feu. Trois autres obus sont tombés sur l'ambassade de France.
mardi 16 juin
De violents tirs d'artillerie ont retenti durant près de 90 minutes, à Bissau, où les troupes loyalistes et leurs alliés sénégalais affirment tenir les mutins en échec. Les rebelles ont miné le secteur de Bra ainsi que les voies d'accès à l'aéroport, ce qui entrave la progression des troupes sénégalaises. L'ambassade de France a de nouveau été touchée par un obus, sans faire de blessé. Seule l'ambassade du Portugal, située au centre-ville, reste ouverte.
mercredi 17 juin
L'armée sénégalaise affirme avoir pris le camp de Bra. Le chef de la rébellion a accepté dans la soirée de rencontrer la mission gambienne de médiation.
vendredi 19 juin
Les combats à l'arme lourde ont repris dans la matinée à Bissau, après une nuit relativement calme. La tentative de médiation gambienne entre le président Vieira et le général rebelle Mané, a échoué, les tirs ayant repris au moment où la délégation gambienne allait à la rencontre des rebelles. Ceux-ci semblent n'avoir plus beaucoup de munitions et les dirigeants de la Guinée-Bissau paraissent maintenant résolus à écraser grâce au soutien des troupes sénégalaises et guinéennes.
samedi 20 juin
Sept Occidentaux ont été fait prisonniers par les rebelles.
mardi 23 juin
Pour Luis Amado, secrétaire portugais aux Affaires étrangères, la « guérilla généralisée » guette la capitale de la Guinée Bissau, car « aucune des parties en conflit ne contrôle la situation ». Cette éventualité pourrait, selon lui, « déstabiliser toute la région de l'Afrique occidentale ».
mercredi 24 juin
Les soldats mutins accusent la France d'avoir envoyé des militaires à Bissau pour soutenir les troupes sénégalaises. Cette accusation a été formellement démentie par l'ambassadeur de France, François Chappellet.
jeudi 2 juillet
Alors que la situation semble stabilisée à Bissau, la capitale, les combats entre les forces loyales au gouvernement les rebelles du général Mané s'étendent. Les forces régulières ont repris aux insurgés la ville de Mansoa, un important carrefour routier à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Bissau.
vendredi 3 juillet
Des accrochages très violents ont eu lieu pour le contrôle de Mansoa. A la demande des forces loyalistes, les 10 000 habitants de la ville ont été déplacés vers Bissora, plus au nord. Un religieux italien contacté par une radio portugaise affirme n'avoir « jamais vu autant de cruauté ». Une centaine de civils auraient été tués et les forces loyalistes appuyées par des soldats sénégalais auraient « brûlé des villages entiers » et « tué des innocents ».
dimanche 26 juillet
Pour la première fois depuis sept semaines, un frêle espoir de paix est apparu en Guinée-Bissau avec la signature d’un accord de cessez-le-feu entre les représentants du gouvernement et ceux des insurgés. L’accord a été signé sur une frégate portugaise, au large de Bissau, à l’initiative d’un groupe de contact de la Communauté des pays de langue portugaise. Il prévoit le gel des positions militaires des deux parties en conflit, la création de couloirs humanitaires pour secourir les 250 000 personnes chassées par les combats. Une force internationale d’interposition devrait se substituer aux troupes sénégalaises et guinéennes qui sont en place depuis le début de la rébellion.
lundi 27 juillet
La trêve conclue la veille a déjà été rompue. Les mutins sont accusés d’avoir attaqué trois localités de l’intérieur du pays : Mansoa, Bouba et Bambadinca. Le Portugal a décidé d’envoyer sur place un groupe d’observateurs militaires.
mercredi 26 août
Le gouvernement de Guinée-Bissau et les militaires rebelles ont signé au Cap-Vert un cessez-le-feu formel. L’accord prévoit également la réouverture de l’aéroport de Bissau pour l’acheminement de l’aide humanitaire et d’une force d’interposition africaine.
vendredi 28 août
Selon la presse sénégalaise, des militaires mutinés de Guinée-Bissau combattraient l’armée régulière sénégalaise aux côtés des indépendantistes de Casamance.
dimanche 25 octobre
Les rebelles qui ont pris le contrôle de tout le territoire à l’exception de la capitale ; exige la reprise des négociations de paix. Pour cela, ils ont décrété un cessez-le-feu répondant à celui du président, auquel ils demandent de clarifier ses positions sur la présence de troupes sénégalaises et guinéennes.
jeudi 29 octobre
Le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira et le chef des rebelles, le général Mané, se sont rencontrés pour la première fois depuis le début de la crise. Ils ont accepté de présenter un projet de réconciliation au sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui s’ouvre le 30 octobre à Abuja.
nuit du dimanche 1er au lundi 2 novembre
Un accord de paix est intervenu à Abuja entre les belligérants qui s’affrontent depuis cinq mois en Guinée-Bissau. Le texte prévoit un cessez-le-feu, le retrait de toutes les forces étrangères, le déploiement d’une force d’interposition à la frontière du Sénégal et l’organisation d’élections avant la fin de l’an prochain. La Cedeao et l’OUA seront invitées à surveiller le déroulement du scrutin.
vendredi 27 novembre
La majorité des députés se sont prononcés en faveur de la démission du président Vieira. Celui-ci est accusé d’avoir fait appel sans l’accord de l’Assemblée à des troupes étrangères pour résister à l’avance de la rébellion.
jeudi 3 décembre
L’indépendant Francisco José Fadul succède à Carlos Correia (PAIGC) comme Premier ministre de Guinée-Bissau.
vendredi 11 décembre
Plusieurs responsables d’organisations humanitaires non gouvernementales accusent l’armée sénégalaise de bloquer à la frontière les convois d’aide à destination des populations de Guinée-Bissau. Les combats ont provoqué le déplacement de la moitié de la population bisséenne.
1999
mardi 12 janvier
Un gouvernement d’unité nationale vient d’être formé pour ramener la paix. Il est dirigé par le Premier ministre Francisco Fadul et comporte seize membres, conformément à l’accord de paix signé début novembre : huit désignés par le président Vieira et huit autres par la junte du général Ansumane Mané.
dimanche 31 janvier
Les combats ont repris en Guinée Bissau entre les forces du général Mané et celles loyales au président Vieira, appuyées par des contingents sénégalais et guinéens.
lundi 1er février
Un navire français, le Siroco, qui devait débarquer trois cents soldats (nigériens et béninois) de l’Ecomog, a dû y renoncer devant la violence des combats qui fait rage en Guinée-Bissau.
mardi 2 février
Un premier bilan de la reprise des combats fait état de 35 morts et 220 blessés. Un cargo portugais qui transportait 200 personnes fuyant les combats s’est échoué à l’embouchure du fleuve Geba, au sud de Bissau. Pour sa part, le Premier ministre, Francisco Fadul, proche de la junte rebelle, a accusé la marine française d’avoir bombardé des positions occupées par les rebelles. L’ambassadeur de France a aussitôt démenti.
mercredi 3 février
Après une nuit relativement calme, les tirs d’obus et de mortiers ont repris vers 8 heures du matin. Profitant d’une légère accalmie dans les combats, une mission togolaise (avec les ministres des Affaires étrangères, Joseph Kokou Koffigoh, et de la Défense, Assani Tidjani), qui s’est posée vers midi à Bissau, a amené les deux camps ennemis à accepter une trêve dans la soirée. Le cessez-le-feu devrait permettre l’arrivée à Bissau de 300 soldats nigériens et béninois envoyés par la Cedeao pour renforcer l’Ecomog. Le bilan des combats s’établit à 800 tués et plus de 300 blessés.
jeudi 4 février
Le calme est revenu à Bissau. Ce qui a permis le débarquement de troupes de l’Ecomog amenés par un navire militaire français : trois cents soldats nigériens et béninois venus renforcer cent dix Togolais déjà présents sur le terrain.
lundi 8 février
Le général Mané, leader de la junte rebelle, souhaite de « bonnes relations avec la France ». Il a refusé de prendre à son compte les propos du Premier ministre Fadul accusant un navire français d’avoir bombardé les positions rebelles.
mercredi 10 février
La Commission militaire mixte de vérification et de contrôle (composée de représentants de la rébellion, des forces loyalistes et de l’Ecomog) a annoncé que les troupes étrangères qui sont intervenues en Guinée-Bissau pour soutenir le président Vieira quitteront le pays le 28 février. Ce départ constituait l’exigence essentielle de la junte militaire rebelle pour un retour à une vie politique normale.
dimanche 11 avril
Plus de deux cents personnes sont mortes de méningite ces dernières semaines en Guinée-Bissau, où un millier de cas de cette maladie ont été enregistrés.
jeudi 6 mai
La trêve qui durait depuis plusieurs semaines en Guinée-Bissau a été rompue : les affrontements entre soldats loyalistes et rebelles ont repris dans le pays.
vendredi 7 mai
Le président Joao Bernardo Vieira a été évincé par les militaires du général Mané, en rébellion depuis onze mois, après vingt-quatre heures de combats à l’arme lourde dans la capitale Bissau, faisant au moins 70 victimes civiles. Le commandant Zamora Induta, porte-parole de la junte militaire, a annoncé la fin des combats après la reddition des troupes loyales au président dans la matinée. En fin d’après-midi, des rebelles ont attaqué le centre culturel français, qui abrite la chancellerie, croyant y trouver le président déchu, mais celui-ci avait en fait pu gagner l’ambassade du Portugal, où il a été rejoint par sa famille.
mardi 11 mai
L’ancien président de l’Assemblée nationale populaire Malam Bacai Sanha a été nommé président par intérim de la République guinau-bisséenne. L’ancien président Joao Bernardo Vieira est toujours réfugié à l’ambassade du Portugal, qui lui a accordé l’asile politique.
vendredi 14 mai
Resté sept jours à la tête du pays, le général Ansumané Mané cède officiellement la présence à Malam Bacai Sanha. Ce dernier a pour mission de conduire le pays jusqu’aux prochaines élections.
du lundi 12 au mercredi 14 juillet
Alger accueille le trente-cinquième sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). La Guinée-Bissau était représentée par le Premier ministre.
mercredi 4 août
La junte militaire du général Mané a arrêté ces derniers jours plus d’une vingtaine d’anciens proches du président Vieira, réfugié au Portugal. Parmi les personnes arrêtées, un ancien Premier ministre, plusieurs ministres, des députés, le gendre de l’ex-président… Selon l’adjoint au procureur de la république, il s’agit de situer les véritables responsabilités du soulèvement du 7 juin 1998 en enquêtant « sur tous les faits qui se sont déroulées pendant le conflit » qui a duré onze mois et fait des centaines de morts.
lundi 25 octobre
Décès à Bissau de l’ancien Premier ministre (1982-1984) Victor S. Maria, à l’âge de soixante ans.
dimanche 28 novembre
Elections générales.
dimanche 26 décembre
Ouverture de négociations à Banjul (Gambie) entre le gouvernement sénégalais et le mouvement indépendantiste de Casamance MFDC. Le ministre gambien des Affaires étrangères et le ministre bissau-guinéen de la Défense ont apporté leur signature à un accord de cessez-le-feu.
2000
jeudi 17 février
Kumba Yala (PRS) devient le nouveau président de la Guinée-Bissau.
samedi 19 février
Caetano N’Tchama (PRS) succède à l’indépendant Francisco José Fadul comme Premier ministre.
jeudi 30 novembre
Le général Ansumane Mané a été tué en tentant un putsch contre le gouvernement.
2001
lundi 19 mars
Caetano N'Tchama n’est plus Premier ministre.
mercredi 21 mars
L’indépendant Faustino Imbali est nommé Premier ministre.
début décembre
Echec d’une tentative de putsch contre le président Yala.
vendredi 7 décembre
Le président Yala a limogé le Premier ministre Faustino Imbali.
samedi 8 ou dimanche 9 décembre
Le président Kuma Yala a nommé Alamara Ntchia Nhassé (PRS), ministre sortant de l’Intérieur, au poste de Premier ministre.
2002
en février
L’homme d’affaires Carlos Gomes Junior devient président du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert.
mardi 9 juillet
Créée en 1963, l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) est dissoute et remplacée par l’Union africaine.
dimanche 17 novembre
Mario Pires (PRS) succède à Alamara Ntchia Nhassé (PRS) comme Premier ministre.
2003
jeudi 30 janvier
Le 30 janvier est proclamé « Journée nationale de la femme guinéenne », 30 ans après la mort de Titina Sila, une combattante pour l’indépendance tuée par les Portugais. Le jour n’est pas férié, mais toute femme qui ne se rend pas au travail ne peut être punie pour cela.
dimanche 14 septembre
Coup d’Etat militaire non violent : le président Kumba Yala est renversé.
mercredi 17 septembre
Le président renversé Kumba Yala a signé avec les putschistes un accord par lequel il accepte de démissionner.
mardi 23 septembre
Arthur Sanha est nommé Premier ministre par intérim par les auteurs du coup d’Etat.
dimanche 28 septembre
Investiture du Premier ministre Sanha par le Conseil national de transition (CNT), faisant office d'Assemblée nationale.
2004
dimanche 28 et mardi 30 mars
Premières élections législatives depuis la guerre civile de 1998-199. Le PAIGC au pouvoir, mené par Carlos Gomes Junior, obtient une majorité relative de 45 sièges de députés sur 102.
dimanche 9 mai
Dans la soirée, l’homme d’affaires Carlos Gomes Junior, président du PAIGC (ex-parti unique), a été nommé au poste de Premier ministre de Guinée-Bissau par le président Henrique Rosa. Il succède à Arthur Sanha.
lundi 10 mai
Investiture du Premier ministre Carlos Gomes Junior.
2005
dimanche 9 janvier
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture encourage les pays d’Afrique de l’Ouest et du nord-ouest (Algérie, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Maroc, Mauritanie et Sénégal) à poursuivre la lutte contre les criquets pèlerins et de rester vigilants.
dimanche 16 janvier
Le Brésil et la Guinée-Bissau ont signé un accord concernant la livraison par Brasilia de traitements d’antirétroviraux aux malades bissaoguinéens du sida, qui seraient au nombre de 43 000. Le texte comprend aussi la formation du personnel médical et la prise en charge des séropositifs.
vendredi 21 janvier
Célébration de la fête musulmane de la tabaski (Aïd el-Kebir).
mercredi 13 avril
Pour la quatrième étape de sa tournée africaine, le président brésilien Lula est en Guinée-Bissau.
jeudi 14 avril
Le président de la Fédération internationale des droits de l’homme, a présenté à Dakar son rapport annuel. Les défenseurs des droits humains sont victimes d’actes d’intimidation, de diffamation et de menaces récurrents au Congo, au Cameroun, en Guinée-Bissau et en Mauritanie.
vendredi 22 avril
Le Comité inter-Etat de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss) a annoncé avoir réuni un million d’euros pour aider les pays victimes de l’invasion de criquets. Provenant de dons de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique et de l'Agence américaine pour le développement international, cet argent est destiné à huit pays (Burkina Faso, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad).
jeudi 5 mai
Ouverture à Abuja (Nigeria) de la première session ordinaire du parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
mercredi 25 mai
Un groupe de militaires ayant à leur tête l’ancien président Kumba Ialá a occupé pendant quelques heures le palais présidentiel à Bissau.
jeudi 26 mai
L’occupation du palais présidentiel a été condamnée par l’Union africaine qui le qualifie de « tentative de coup d’Etat. »
dimanche 19 juin
Premier tour de l’élection présidentielle : Malam Bacai Sanha arrive en tête devant l’ancien président João Bernardo Vieira. La participation a été importante et le scrutin s’est déroulé dans le calme, en présence de 250 observateurs internationaux.
samedi 25 juin
La Commission nationale électorale a annoncé les résultats officiels et définitifs de l’élection présidentielle : Malam Bacai Sanhá, ancien président entre mai 1999 et janvier 2000 a obtenu 35,45 % des voix devant le candidat indépendant et ancien chef d’Etat João Bernardo Vieira (28,87 %) et l’ancien président Kumba Yala (25 %).
dimanche 24 juillet
Deuxième tour de l’élection présidentielle entre João Bernardo Vieira et Malam Bacai Sanha. Les résultats ne seront pas connus avant le 10 août. Les observateurs internationaux estiment que le scrutin s’est déroulé en toute transparence.
dimanche 31 juillet
Réunion à Ziguinchor (Casamance sénégalaise) des représentants de l’Association des jeunes pour le développement et l’intégration africaine : les participants ont décidé la création d’un supérieur de la jeunesse de la sous région (CSJSR) regroupant les jeunes de la Gambie, de la Guinée-Bissau et du Sénégal et qui devra définir les axes de la politique de jeunesse des trois pays pour les 25 prochaines années.
mercredi 10 août
L'ancien président Joao Bernardo Vieira, candidat sans étiquette, a été élu président de la Guinée-Bissau à l'issue du deuxième tour de la présidentielle du 24 juillet avec 52,35 % des voix, a annoncé la Commission nationale des élections (CNE). Son adversaire, Malam Bacai Sanha, candidat du parti au pouvoir (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert) n’a recueilli que 47,65 % des suffrages. Le taux de participation au deuxième tour de la présidentielle a été de 78,55 %.
samedi 1er octobre
Entrée en fonction du président João Bernardo Vieira, qui avait déjà dirigé le pays entre 1980 et 1999.
lundi 31 octobre
Insistant sur la nécessité de maintenir la stabilité et l’unité nationale, le président Vieira annonce la dissolution du gouvernement dirigé par son Premier ministre rival Carlos Gomes Júnior.
mercredi 2 novembre
Aristide Gomes (PAIGC) remplace Carlos Gomes Junior comme chef du gouvernement.
2006
vendredi 13 janvier
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunit en sommet extraordinaire à Niamey (Niger). Le président nigérien Mamadou Tandja est reconduit à la présidence de l’organisation.
mercredi 14 juin
Réunis en sommet à Abuja (Nigeria), les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont adopté une convention prévoyant « d'interdire le transfert des armes légères au sein de la communauté et entre les Etats membres, sauf pour les besoins de sécurité légitimes de ces Etats ou pour leur participation à des opérations de maintien de la paix ». La Cédéao a également modifié son organisation interne. Le secrétariat est remplacé par une commission de neuf membres, pour un mandat de quatre ans et dont l’entrée en fonction est prévue pour janvier 2007.
2007
vendredi 6 avril
Huit cas de maladie du charbon ont été dénombrés entre fin mars et ce jour à Bissaora (à 70 kilomètres au nord de Bissau), dont un mort après que les victimes eurent consommé de la « viande contaminée ».
mardi 17 avril
Formation d’un gouvernement de coalition tripartite hostile au président Vieira. Maria da Conceição Nobre Cabral devient ministre des Affaires étrangères.
lundi 12 novembre
Les journalistes de Guinée-Bissau, pays devenu une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l'Amérique du Sud et l'Europe, « vivent sous la menace permanente imposée par les narcotrafiquants colombiens et leurs complices africains », selon l’organisation Reporters sans frontières (RSF).
2008
vendredi 11 janvier
Deux Mauritaniens suspectés du meurtre de quatre touristes français le 24 décembre dernier en Mauritanie ont été arrêtées en Guinée-Bissau, ont déclaré des responsables de la police locale.
samedi 12 janvier
Les deux meurtriers présumés des quatre touristes français tués en Mauritanie sont arrivés dans la soirée à l'aéroport militaire de Nouakchott sous haute protection des militaires et de la police, en provenance de Guinée-Bissau.
en août
Le chef de la marine nationale, soupçonné de couvrir un trafic de drogue avec la Colombie, est destitué.
dimanche 16 novembre
Elections législatives. La participation a été de 82 %.
mercredi 26 novembre
Annonce des résultats définitifs des élections : le PAIGC remporte la majorité avec 49,52 % et 67 sièges (+ 22), contre 25,21 % et 28 s. (- 7) pour le Partir pour le renouveau social. Le Parti républicain pour l’indépendance et le développement (7,48 %) a 3 élus et le Parti de la Nouvelle démocratie (2,34 %) et l’Alliance démocratique (1,38 %) 1 chacun.
vendredi 26 décembre
Carlos Gomes Junior est renommé Premier ministre par le président Vieira. Il entrera en fonction début janvier.
2009
vendredi 2 janvier
Entrée en fonction du Premier ministre Carlos Gomes Junior. Maria da Conceição Nobre Cabral n’est plus ministre des Affaires étrangères.
mercredi 7 janvier
Baciro Dabo devient ministre de l’Administration territoriale.
dimanche 1er mars
Le général Batista Tagme Na Waie, chef d’état-major de l’armée bisséenne, a été tué dans un attentat à la bombe, probablement commis par des narcotrafiquants colombiens. Il avait 60 ans.
lundi 2 mars
Le président João Bernardo Vieira a été assassiné dans sa résidence officielle de Bissau par des hommes en armes. Au pouvoir de 1980 à 1999 puis de nouveau depuis 2005, il était âgé de 69 ans. Des officiers revendiquent la mort de Vieira mais là encore des trafiquants de drogue colombiens seraient impliqués.
mardi 3 mars
Le président de l’Assemblée populaire nationale, Raimundo Pereira, devient président par intérim de la Guinée-Bissau.
vendredi 5 juin
Accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat, le candidat à l’élection présidentielle Baciro Dabo a été tué à son domicile entre 3 h 30 et 4 h du matin par un groupe d’une trentaine de soldats en uniforme. Pour les autorités, il a été abattu alors qu’il résistait à son arrestation. L’ancien ministre de la Défense Helder Proença a également été tué sur une route entre Bula et Bissau aux côtés de son chauffeur et d’un garde du corps. Plusieurs autres hommes politiques du PAIGC ont été arrêtés par les forces de sécurité dans le cadre de l'enquête sur le coup d'Etat.
mardi 9 juin
Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné les meurtres de Dabo et Proença « dans les termes les plus fermes ».
Découverte de la Guinée-Bissau et de la Guinée par le Portugais Nuño Tristão : il atteint le cap Rouge (cabo dos Mastros), mais est tué en opérant une razzia sur les indigènes dans l’estuaire du rio Nunez. Son compagnon Alvaro Fernandez progresse plus en avant et dépasse le fleuve Tabite.
1588
Les Portugais fondent leur premier établissement à Cacheu.
1675
Fondation par les Portugais de la Companhia de Cacheu.
1818
L’explorateur français Gaspard Théodore Mollien explore le Sénégal et la Gambie : il traverse le Fouta-Djalon (Guinée) avec un âne et un interprète peul et revient par la Guinée portugaise [Guinée-Bissau], épuisé par les maladies tropicale, mais riche de renseignements ethnographiques et topographiques.
1837
Le gouverneur noir de la Guinée portugaise [Guinée-Bissau], Honorio Pereira Barreto, agrandit les possessions du Portugal en achetant des terres aux chefs locaux avec sa fortune personnelle.
1858
jeudi 29 avril
Le Portugal abolit l’esclavage.
1879
Le pays devient une colonie portugaise distincte (Guinée-portugaise), séparée du Cap-Vert.
1886
samedi 15 mai
Le Portugal et la France se mettent d’accord sur la ligne des frontières de leurs colonies en Guinée [Guinée et Guinée-Bissau].
1927
nuit du jeudi 17 mars
La première traversée aérienne nocturne de l'Atlantique Sud est effectuée par un équipage portugais : l’hydravion Dornier J Argos de Sarmentos de Beires a traversé l’océan entre la Guinée portugaise [Guinée Bissau] et le Brésil.
1949
vendredi 2 décembre
Vote à l’ONU de la résolution 332.IV, contraignant les puissances coloniales à fournir des renseignements d’ordre politique au Comité spécial chargé des décolonisations.
1950
lundi 16 janvier
Les territoires d'outre-mer deviennent provinces d'outre-mer : Angola, Cap-Vert, Macao, Mozambique, Sao Tomé et Principe, Guinée et Timor.
1951
lundi 11 juin
Loi érigeant les colonies portugaises en territoires d’outre-mer.
1956
mardi 6 mars
Première grande grève des dockers africains du port de Bissau. Les employés de la Casa Gouveia (filiale de la Companhia União Fabril) ont tenté de prendre les quais par les forces, mais ont été repoussés par la PIDE et des renforts de police. Ces derniers ont cependant eu l’interdiction de recourir à trop de force pour ne pas envenimer le conflit. Seuls quelques arrestations ont lieu. La grève est cependant un échec et les salaires restent très bas.
dans l'année
Les indépendantistes du Cap-Vert, conduits par Amilcar Cabral, s’unissent avec ceux de la Guinée portugaise [Guinée-Bissau] pour former le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).
1959
lundi 3 août
Massacre de Pijiguiti dans le port de Bissau : la PIDE a ouvert le feu et lancé des grenades sur des dockers noirs qui avaient cessé le travail dans l’après-midi pour réclamer des augmentations de salaire. En 5 minutes, entre 25 et 50 travailleurs ont été tués, certaines sur le coup, d’autre rattrapés et abattus alors qu’ils fuyaient à la nage ou sur des bateaux. Les blessés sont nombreux. Les autorités accusent le PAIGC, dont plusieurs membres sont arrêtés (dont Carlos Correia). Suite à cette tuerie, le Parti pour l’indépendance abandonne sa campagne de résistance non violente.
1963
mercredi 23 janvier
Le PAIGC engage la lutte armée en Guinée portugaise contre le colonisateur portugais : des combattants indépendantistes ont attaqué la garnison de Tite.
1968
Le général Antonio de Spinola devient gouverneur de la Guinée portugaise.
1969
jeudi 6 février
Quarante-six soldats portugais ont été tués dans la vallée de Madina do Boé lors d'une attaque de maquisards indépendantistes.
1970
dimanche 22 novembre
Le président guinéen Sékou Toué accuse le Portugal d’agression : des centaines de mercenaires venus de Guinée-Bissau ont débarqué près de Conakry.
du lundi 23 au mardi 24 novembre
L’armée guinéenne repousse les mercenaires. Les combats ont fait 360 morts.
du mercredi 25 au dimanche 29 novembre
Une délégation des Nations unies se rend en Guinée pour enquêter sur la situation.
vendredi 4 décembre
L’ONU annonce que la marine et l’armée portugaises sont responsables de la tentative d’invasion de la Guinée à partir de la Guinée portugaise.
1972
jeudi 12 octobre
Des troupes portugaises ont pénétré en territoire sénégalais depuis la Guinée portugaise voisine [Guinée-Bissau] pour combattre le groupe rebelle Acção Revolucionária Armada (ARA). Le Conseil de sécurité de l'ONU condamne cette action.
dans l'année
Le général Antonio de Spinola n’est plus gouverneur de la Guinée portugaise.
1973
samedi 20 janvier
Le dirigeant indépendantiste de Guinée portugaise Amilcar Cabral a été assassiné devant sa maison de Conakry, en Guinée, par des membres de la branche militaire de son propre parti (le PAIGCC), en relation avec des agents portugais. Fondateur en 1948 du PAIGC, il avait 48 ans.
mardi 30 janvier
Un groupe de guérilleros qui se rendait aux funérailles d’Amilcar Cabral en Guinée-Conakry est tombé dans une embuscade tendue par l’armée portugaise lors du passage de la rivière Farim (Cacheu), dans le nord de la colonie. La combattante Titina Silla (29-30 ans) a été tuée.
dimanche 25 mars
Des élections ont lieu dans les colonies portugaises (Angola, Mozambique, Guinée portugaise, São Tomé et Principe, Timor et Macao) dans le cadre du programme gouvernemental « évolution sans révolution » (evolução sem revolução) pour la mise en place d’assemblées dotées d’un pouvoir interne limité, sous la supervision du gouvernement portugais.
lundi 24 septembre
Les rebelles de la Guinée portugaise proclament unilatéralement l’indépendance de leur, non reconnue par Lisbonne. Luis de Almeida Cabral, le frère du dirigeant indépendantiste assassiné au début de l’année, devient président dans les terres contrôlées par la guérilla. Mise en place d’un régime d’obédience marxiste.
vendredi 2 novembre
Par 93 voix contre 7 (et 30 abstentions), l’Assemblée générale des Nations unies reconnaît l’indépendance de la Guinée portugaise, qui devient l’Etat souverain de Guinée-Bissau (toujours non reconnu par le colonisateur portugais).
lundi 19 novembre
La Guinée-Bissau devient membre de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), créée en mai 1963.
1974
du jeudi 25 au vendredi 26 avril
Coup d'Etat au Portugal : le gouvernement de Caetano est remplacé par une junte présidée par le général Spinola. Le nouveau régime portugais souhaite entamer le processus de décolonisation.
vendredi 14 juin
Rupture à Alger des négociations entre les représentants du gouvernement portugais et ceux du PAIGC.
lundi 26 août
Après quatre mois de négociations, le gouvernement portugais et les représentants du PAIGC signent à Alger un accord prévoyant l'indépendance des colonies de Guinée-Bissau et à terme des îles du Cap-Vert.
mardi 10 septembre
Le Portugal reconnaît officiellement l’indépendance de la Guinée-Bissau.
dans l’année
La Guinée-Bissau devient membre de l’Organisation de la Conférence islamique, organisation regroupant les pays musulmans créée en 1969.
1975
mercredi 28 mai
Signature au Nigeria du traité de Lagos par 14 chefs d’Etat (Bénin, Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo) : l’Union douanière de l’Afrique de l’Ouest, formée en 1959, devient la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui vise à l’autosuffisance collective des Etats membres grâce à la mise en place d’un grand marché intérieur et d’une union économique et monétaire.
lundi 20 octobre
Début des activités de la Banque islamique de développement, créée en décembre 1973 par l’Organisation de la Conférence islamique (OCI).
1978
samedi 24 juin
Rencontre historique à Madina do Boe, en Guinée-Bissau, du président portugais, le général Eanes, avec Agostinho Neto, son homologue de l’ancienne colonie portugaise d’Angola. Le but est de relancer les relations et la coopération entre les deux pays.
jeudi 28 septembre
João Bernardo Vieira devient Premier ministre. Il succède à Constantino Teixeira.
1980
du lundi 28 au mardi 29 avril
Sommet extraordinaire de l’OUA à Lagos : adoption du plan d’action de Lagos qui a pour objectif de créer une Communauté économique africaine d’ici l’an 2000 afin d’assurer l’intégration économique, culturelle et sociale du continent.
du lundi 9 au dimanche 15 juin
Conférence ministérielle de l’OUA en Gambie : amendement de la Charte proposant de définir trois nouvelles missions essentielles (maintien de la paix et de la sécurité, protection des droits de l’homme, règlement rapide des crises).
du mardi 1er au vendredi 4 juillet
Sommet de l’OUA à Freetown. Le Sierra-Léonais Siaka Stevens succède au Sénégalais Léopold Sédar Senghor comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
lundi 10 novembre
Le président Cabral a fait adopter une nouvelle Constitution qui accroît considérablement ses pouvoirs.
vendredi 14 novembre
Coup d’Etat militaire sans effusion de sang. Le Premier ministre et commandant João Bernardo Vieira renverse et fait arrêter le président Luis Cabral. L’armée prend le pouvoir et suspend la Constitution. La fonction de Premier ministre est supprimée. Vieira devient président d’un Conseil révolutionnaire de neuf membres.
samedi 15 novembre
La Guinée-Conakry a reconnu le nouveau régime de Guinée-Bissau issu du coup d’Etat de la veille.
1981
samedi 14 février
Gouvernement provisoire.
1982
vendredi 14 mai
Le ministre des Affaires étrangères Victor S. Maria (PAIGC) est nommé Premier ministre, le premier depuis le coup d’Etat de novembre 1980.
1983
vendredi 1er juillet
Alors qu’il faisait route vers Conakry, en Guinée, un avion nord-coréen Illiouchine II-62 s’est écrasé sur les montagnes Fouta Djall, en Guinée-Bissau : les vingt-trois personnes à bord sont tuées.
1984
samedi 10 mars
Nouvelle disparition de la fonction de Premier ministre, détenue par Victor S. Maria (PAIGC)
lundi 14 mai
Carmen Pereira (53 ans) devient la première femme chef d’Etat d’Afrique : elle a été nommée présidente de l’Assemblée nationale populaire.
mardi 16 mai
Promulgation de la Constitution. Carmen Pereira n’est plus présidente du Conseil d’Etat.
1985
en octobre
Echec d’une tentative de coup d’Etat.
mercredi 6 novembre
Le vice-président Paulo Correia est arrêté après le coup d'Etat avorté.
1986
en avril
Appel à l’aide lancé au Fonds monétaire internationale : changement de politique économique.
lundi 21 juillet
Premières exécutions en Guinée-Bissau depuis 1980. Condamnés à mort pour leur participation à la tentative de coup d’Etat de 1985, six conjurés ont été fusillés.
en novembre
Libération du commerce.
1987
dimanche 3 mai
Programme d'ajustement structurel et dévaluation.
1990
dimanche 20 mai
Visite du président Vieira en France.
vendredi 21 décembre
Le comité central du PAIGC (au pouvoir) s’est prononcé en faveur de l’adoption du multipartisme.
1991
samedi 4 mai
Amendement à la Constitution : abrogation de la loi instituant le parti unique et instauration du multipartisme.
mardi 1er octobre
Liberté de la presse.
vendredi 27 décembre
Création d'un poste de Premier ministre attribué à Carlos Correira.
1993
samedi 27 mars
Les élections législatives et présidentielles prévues pour ce jour sont reportées au 3 juillet.
1994
début janvier
Les Francs CFA détenus par des pays dont ce n'est pas la monnaie ne sont plus changeables au taux officiel.
dimanche 27 mars
La première élection présidentielle pluraliste est annulée et reportée sine die. On parle néanmoins de les tenir en août 1994.
dimanche 3 juillet
Premier tour des élections présidentielles et législatives favorables à João Bernardo Vieira. Dans la présidentielle, face à sept candidats, le chef du Conseil révolutionnaire depuis 1980 est arrivé en tête avec 46,20 % des voix. Il affrontera au deuxième tour le candidat du Parti social de renouvellement, l’ancien conférencier en philosophie Kumba Yala
dimanche 7 août
Second tour de l’élection présidentielle : le président sortant João Bernardo Vieira a été reconduit à la tête de l’Etat avec 52,02 % des suffrages contre 47,98 % pour Kumba Yala. Les deux tours de scrutin ont été jugés libres par les observateurs internationaux.
jeudi 29 septembre
João Bernardo Vieira est proclamé premier président de la République de Guinée-Bissau démocratiquement élu.
jeudi 27 octobre
Manuel Saturnino da Costa devient Premier ministre.
1995
lundi 16 janvier
La Guinée Bissau demande à adhérer à la zone franc.
1996
mercredi 17 juillet
Les sept pays dont la langue officielle est le portugais (Portugal, Brésil, Mozambique, Angola, Guinée Bissau, Cap-vert, Sao Tomé et Principe) ont créé à Lisbonne, après sept ans de discussions, un « commonwealth » regroupant 190 millions de personnes.
1997
mercredi 1er janvier
A partir du 2 mai, le Franc CFA remplacera le peso en Guinée-Bissau. Les opérations de change se dérouleront au taux de 65 pesos pour un francs CFA. Dans la zone franc, la monnaie est garantie par le Trésor français.
vendredi 2 mai
Le franc CFA a remplacé le peso.
lundi 23 juin
Les chefs d'Etat des huit pays francophones de la zone franc de l'Ouest africain (UEMOA : Bénin, Burkina-Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), réunis à Lomé (Togo), ont travaillé sur la mise sur pied d'une force d'interposition au Congo, où la guerre civile fait rage.
1998
début juin
L'opposition a demandé l'audition du président Nino Vieira dans l'affaire de trafic d'armes au profit des rebelles casamançais (Sénégal), après la mise en cause par le général Ansumane Mané, chef d'état-major, du ministre de la Défense et de plusieurs hauts gradés.
samedi 6 juin
Le général Mané a été limogé de son poste de chef d'état-major de l'armée.
dimanche 7 juin
Des affrontements entre militaires ont éclaté dans la matinée après la nomination d'un nouveau chef d'état-major, le général Humberto Gomes, le précédent, le général Mané, ayant été compromis dans un trafic d'armes avec les indépendantistes de Casamance (sud du Sénégal) et suspendu quelques heures plus tôt. Une commission d'enquête parlementaire travaille depuis plusieurs mois sur cette affaire, qui a déjà conduit à l'arrestation de quatorze militaires, dont plusieurs officiers. L'opposition parle d'un « règlement de comptes au sein du parti au pouvoir ». Ce « règlement de comptes » a fait une dizaine de morts, parmi lesquels le chef du protocole de la présidence, tué sur la route de l'aéroport de la capitale. Les rebelles se sont emparés de deux casernes, dont l'une abrite la Brigade mécanisée, la plus importante unité militaire du pays (qui ne compte qu'un millier de soldats).
lundi 8 juin
Vers midi, les forces fidèles au président Nino Vieira ont donné l'assaut contre les deux casernes rebelles contrôlées par l'ancien chef d'état-major, dans le quartier de Bra, près de l'aéroport de Bissalanca. Il y aurait plusieurs dizaines de morts. Les habitants du quartier ont été invités par l'état-major des forces armées à quitter leurs maisons et à chercher refuge dans la capitale. A Bissau, les rues sont désertes et les services publics sont restés portes closes. Le président Nino Vieira a expliqué, à la radio nationale, que le soulèvement était « une action désespérée » du général Mané, prouvant son implication dans l'affaire du trafic d'armes. Trois hélicoptères en provenance de Conakry, en Guinée voisine, qui se sont posés dans la cour du palais présidentiel, auraient acheminé un commando guinéen et du matériel militaire.
mardi 9 juin
Le général Ansumane Mané exige que soit constitué un « gouvernement de transition » et que des « élections libres et transparentes » soient organisées des le mois prochain. Un autre militaire, cependant, qui ne fait aucune référence à la « junte » du général Mané, affirme parler au nom d'un « commandement suprême militaire pour la consolidation de la démocratie ». Le colonel d'aviation Milciades Gomes Fernandes, qui assure contrôler la plupart des unités militaires de la capitale (à l'exception toutefois de la Marine, du palais présidentiel et du ministère de la Défense), se dit favorable à des « négociations » sous l'égide de l'Union européenne et à un dialogue avec l'Assemblée nationale populaire et les partis politiques. Objectif : obtenir le départ du président Vieira dans les vingt-quatre heures et mettre en place, pour soixante jours, un « gouvernement de transition ». Passé ce délai, des élections seraient organisées. Aux premières heures du jour, d'intenses combats à l'arme lourde ont opposé les mutins aux forces loyales du président. Les mutins, qui craignent un débarquement de troupes en provenance de Conakry, ont bombardé les installations de la Marine nationale, à Bissau. Pourtant, si l'on en croit une agence de presse portugaise, des centaines de soldats sont arrivés à Bissau et le Sénégal se dit prêt à envoyer un millier de soldats supplémentaires par voie terrestre.
jeudi 11 juin
Sous la protection de soldats sénégalais, quelque 2 000 étrangers se pressaient dans le port de Bissau, pour tenter de fuir la capitale. Après une nuit d'accalmie, les échanges de tirs d'obus ont repris en début d'après-midi entre les forces sénégalaises et guinéennes d'une part, les rebelles retranchés dans le camp de Bra, au nord de la capitale, d'autre part. Depuis le début de la rébellion, aucun bilan des victimes n'est disponible.
vendredi 12 juin
200 personnes fuyant les combats sont mortes noyées au large de Bissau après que leur pirogue eut chaviré en tentant de gagner les îles Bijagos.
samedi 13 juin
Soixante rebelles ont été tués lors de l'opération menée par les forces loyalistes contre la caserne de Bra, bastion des rebelles au nord de Bissau.
dimanche 14 juin
Les forces rebelles bissau-guinéennes résistent toujours dans leur bastion du camp de Bra. Après une accalmie de quelques heures, qui a suivi d'intenses échanges d'artillerie dans la matinée, les tirs à l'arme lourde - canons, mortiers et orgues de Staline - ont repris dans l'après-midi. La progression des troupes sénégalaises dans le camp, vaste zone militaire disposant d'un important stock d'armes et de souterrains, s'est confirmée mais le camp rebelle ne semble pas encore tombé. Les rebelles contrôlent également un carrefour qui commande toutes les liaisons routières avec l'intérieur du pays et permet à la capitale d'être approvisionnée. La capitale commence à connaître des problèmes d'approvisionnement, incitant ses habitants à prendre le chemin de l'exode.
lundi 15 juin
Un obus est tombé dans la soirée sur l'ambassade des Etats-Unis, qui a pris feu. Trois autres obus sont tombés sur l'ambassade de France.
mardi 16 juin
De violents tirs d'artillerie ont retenti durant près de 90 minutes, à Bissau, où les troupes loyalistes et leurs alliés sénégalais affirment tenir les mutins en échec. Les rebelles ont miné le secteur de Bra ainsi que les voies d'accès à l'aéroport, ce qui entrave la progression des troupes sénégalaises. L'ambassade de France a de nouveau été touchée par un obus, sans faire de blessé. Seule l'ambassade du Portugal, située au centre-ville, reste ouverte.
mercredi 17 juin
L'armée sénégalaise affirme avoir pris le camp de Bra. Le chef de la rébellion a accepté dans la soirée de rencontrer la mission gambienne de médiation.
vendredi 19 juin
Les combats à l'arme lourde ont repris dans la matinée à Bissau, après une nuit relativement calme. La tentative de médiation gambienne entre le président Vieira et le général rebelle Mané, a échoué, les tirs ayant repris au moment où la délégation gambienne allait à la rencontre des rebelles. Ceux-ci semblent n'avoir plus beaucoup de munitions et les dirigeants de la Guinée-Bissau paraissent maintenant résolus à écraser grâce au soutien des troupes sénégalaises et guinéennes.
samedi 20 juin
Sept Occidentaux ont été fait prisonniers par les rebelles.
mardi 23 juin
Pour Luis Amado, secrétaire portugais aux Affaires étrangères, la « guérilla généralisée » guette la capitale de la Guinée Bissau, car « aucune des parties en conflit ne contrôle la situation ». Cette éventualité pourrait, selon lui, « déstabiliser toute la région de l'Afrique occidentale ».
mercredi 24 juin
Les soldats mutins accusent la France d'avoir envoyé des militaires à Bissau pour soutenir les troupes sénégalaises. Cette accusation a été formellement démentie par l'ambassadeur de France, François Chappellet.
jeudi 2 juillet
Alors que la situation semble stabilisée à Bissau, la capitale, les combats entre les forces loyales au gouvernement les rebelles du général Mané s'étendent. Les forces régulières ont repris aux insurgés la ville de Mansoa, un important carrefour routier à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Bissau.
vendredi 3 juillet
Des accrochages très violents ont eu lieu pour le contrôle de Mansoa. A la demande des forces loyalistes, les 10 000 habitants de la ville ont été déplacés vers Bissora, plus au nord. Un religieux italien contacté par une radio portugaise affirme n'avoir « jamais vu autant de cruauté ». Une centaine de civils auraient été tués et les forces loyalistes appuyées par des soldats sénégalais auraient « brûlé des villages entiers » et « tué des innocents ».
dimanche 26 juillet
Pour la première fois depuis sept semaines, un frêle espoir de paix est apparu en Guinée-Bissau avec la signature d’un accord de cessez-le-feu entre les représentants du gouvernement et ceux des insurgés. L’accord a été signé sur une frégate portugaise, au large de Bissau, à l’initiative d’un groupe de contact de la Communauté des pays de langue portugaise. Il prévoit le gel des positions militaires des deux parties en conflit, la création de couloirs humanitaires pour secourir les 250 000 personnes chassées par les combats. Une force internationale d’interposition devrait se substituer aux troupes sénégalaises et guinéennes qui sont en place depuis le début de la rébellion.
lundi 27 juillet
La trêve conclue la veille a déjà été rompue. Les mutins sont accusés d’avoir attaqué trois localités de l’intérieur du pays : Mansoa, Bouba et Bambadinca. Le Portugal a décidé d’envoyer sur place un groupe d’observateurs militaires.
mercredi 26 août
Le gouvernement de Guinée-Bissau et les militaires rebelles ont signé au Cap-Vert un cessez-le-feu formel. L’accord prévoit également la réouverture de l’aéroport de Bissau pour l’acheminement de l’aide humanitaire et d’une force d’interposition africaine.
vendredi 28 août
Selon la presse sénégalaise, des militaires mutinés de Guinée-Bissau combattraient l’armée régulière sénégalaise aux côtés des indépendantistes de Casamance.
dimanche 25 octobre
Les rebelles qui ont pris le contrôle de tout le territoire à l’exception de la capitale ; exige la reprise des négociations de paix. Pour cela, ils ont décrété un cessez-le-feu répondant à celui du président, auquel ils demandent de clarifier ses positions sur la présence de troupes sénégalaises et guinéennes.
jeudi 29 octobre
Le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira et le chef des rebelles, le général Mané, se sont rencontrés pour la première fois depuis le début de la crise. Ils ont accepté de présenter un projet de réconciliation au sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui s’ouvre le 30 octobre à Abuja.
nuit du dimanche 1er au lundi 2 novembre
Un accord de paix est intervenu à Abuja entre les belligérants qui s’affrontent depuis cinq mois en Guinée-Bissau. Le texte prévoit un cessez-le-feu, le retrait de toutes les forces étrangères, le déploiement d’une force d’interposition à la frontière du Sénégal et l’organisation d’élections avant la fin de l’an prochain. La Cedeao et l’OUA seront invitées à surveiller le déroulement du scrutin.
vendredi 27 novembre
La majorité des députés se sont prononcés en faveur de la démission du président Vieira. Celui-ci est accusé d’avoir fait appel sans l’accord de l’Assemblée à des troupes étrangères pour résister à l’avance de la rébellion.
jeudi 3 décembre
L’indépendant Francisco José Fadul succède à Carlos Correia (PAIGC) comme Premier ministre de Guinée-Bissau.
vendredi 11 décembre
Plusieurs responsables d’organisations humanitaires non gouvernementales accusent l’armée sénégalaise de bloquer à la frontière les convois d’aide à destination des populations de Guinée-Bissau. Les combats ont provoqué le déplacement de la moitié de la population bisséenne.
1999
mardi 12 janvier
Un gouvernement d’unité nationale vient d’être formé pour ramener la paix. Il est dirigé par le Premier ministre Francisco Fadul et comporte seize membres, conformément à l’accord de paix signé début novembre : huit désignés par le président Vieira et huit autres par la junte du général Ansumane Mané.
dimanche 31 janvier
Les combats ont repris en Guinée Bissau entre les forces du général Mané et celles loyales au président Vieira, appuyées par des contingents sénégalais et guinéens.
lundi 1er février
Un navire français, le Siroco, qui devait débarquer trois cents soldats (nigériens et béninois) de l’Ecomog, a dû y renoncer devant la violence des combats qui fait rage en Guinée-Bissau.
mardi 2 février
Un premier bilan de la reprise des combats fait état de 35 morts et 220 blessés. Un cargo portugais qui transportait 200 personnes fuyant les combats s’est échoué à l’embouchure du fleuve Geba, au sud de Bissau. Pour sa part, le Premier ministre, Francisco Fadul, proche de la junte rebelle, a accusé la marine française d’avoir bombardé des positions occupées par les rebelles. L’ambassadeur de France a aussitôt démenti.
mercredi 3 février
Après une nuit relativement calme, les tirs d’obus et de mortiers ont repris vers 8 heures du matin. Profitant d’une légère accalmie dans les combats, une mission togolaise (avec les ministres des Affaires étrangères, Joseph Kokou Koffigoh, et de la Défense, Assani Tidjani), qui s’est posée vers midi à Bissau, a amené les deux camps ennemis à accepter une trêve dans la soirée. Le cessez-le-feu devrait permettre l’arrivée à Bissau de 300 soldats nigériens et béninois envoyés par la Cedeao pour renforcer l’Ecomog. Le bilan des combats s’établit à 800 tués et plus de 300 blessés.
jeudi 4 février
Le calme est revenu à Bissau. Ce qui a permis le débarquement de troupes de l’Ecomog amenés par un navire militaire français : trois cents soldats nigériens et béninois venus renforcer cent dix Togolais déjà présents sur le terrain.
lundi 8 février
Le général Mané, leader de la junte rebelle, souhaite de « bonnes relations avec la France ». Il a refusé de prendre à son compte les propos du Premier ministre Fadul accusant un navire français d’avoir bombardé les positions rebelles.
mercredi 10 février
La Commission militaire mixte de vérification et de contrôle (composée de représentants de la rébellion, des forces loyalistes et de l’Ecomog) a annoncé que les troupes étrangères qui sont intervenues en Guinée-Bissau pour soutenir le président Vieira quitteront le pays le 28 février. Ce départ constituait l’exigence essentielle de la junte militaire rebelle pour un retour à une vie politique normale.
dimanche 11 avril
Plus de deux cents personnes sont mortes de méningite ces dernières semaines en Guinée-Bissau, où un millier de cas de cette maladie ont été enregistrés.
jeudi 6 mai
La trêve qui durait depuis plusieurs semaines en Guinée-Bissau a été rompue : les affrontements entre soldats loyalistes et rebelles ont repris dans le pays.
vendredi 7 mai
Le président Joao Bernardo Vieira a été évincé par les militaires du général Mané, en rébellion depuis onze mois, après vingt-quatre heures de combats à l’arme lourde dans la capitale Bissau, faisant au moins 70 victimes civiles. Le commandant Zamora Induta, porte-parole de la junte militaire, a annoncé la fin des combats après la reddition des troupes loyales au président dans la matinée. En fin d’après-midi, des rebelles ont attaqué le centre culturel français, qui abrite la chancellerie, croyant y trouver le président déchu, mais celui-ci avait en fait pu gagner l’ambassade du Portugal, où il a été rejoint par sa famille.
mardi 11 mai
L’ancien président de l’Assemblée nationale populaire Malam Bacai Sanha a été nommé président par intérim de la République guinau-bisséenne. L’ancien président Joao Bernardo Vieira est toujours réfugié à l’ambassade du Portugal, qui lui a accordé l’asile politique.
vendredi 14 mai
Resté sept jours à la tête du pays, le général Ansumané Mané cède officiellement la présence à Malam Bacai Sanha. Ce dernier a pour mission de conduire le pays jusqu’aux prochaines élections.
du lundi 12 au mercredi 14 juillet
Alger accueille le trente-cinquième sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). La Guinée-Bissau était représentée par le Premier ministre.
mercredi 4 août
La junte militaire du général Mané a arrêté ces derniers jours plus d’une vingtaine d’anciens proches du président Vieira, réfugié au Portugal. Parmi les personnes arrêtées, un ancien Premier ministre, plusieurs ministres, des députés, le gendre de l’ex-président… Selon l’adjoint au procureur de la république, il s’agit de situer les véritables responsabilités du soulèvement du 7 juin 1998 en enquêtant « sur tous les faits qui se sont déroulées pendant le conflit » qui a duré onze mois et fait des centaines de morts.
lundi 25 octobre
Décès à Bissau de l’ancien Premier ministre (1982-1984) Victor S. Maria, à l’âge de soixante ans.
dimanche 28 novembre
Elections générales.
dimanche 26 décembre
Ouverture de négociations à Banjul (Gambie) entre le gouvernement sénégalais et le mouvement indépendantiste de Casamance MFDC. Le ministre gambien des Affaires étrangères et le ministre bissau-guinéen de la Défense ont apporté leur signature à un accord de cessez-le-feu.
2000
jeudi 17 février
Kumba Yala (PRS) devient le nouveau président de la Guinée-Bissau.
samedi 19 février
Caetano N’Tchama (PRS) succède à l’indépendant Francisco José Fadul comme Premier ministre.
jeudi 30 novembre
Le général Ansumane Mané a été tué en tentant un putsch contre le gouvernement.
2001
lundi 19 mars
Caetano N'Tchama n’est plus Premier ministre.
mercredi 21 mars
L’indépendant Faustino Imbali est nommé Premier ministre.
début décembre
Echec d’une tentative de putsch contre le président Yala.
vendredi 7 décembre
Le président Yala a limogé le Premier ministre Faustino Imbali.
samedi 8 ou dimanche 9 décembre
Le président Kuma Yala a nommé Alamara Ntchia Nhassé (PRS), ministre sortant de l’Intérieur, au poste de Premier ministre.
2002
en février
L’homme d’affaires Carlos Gomes Junior devient président du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert.
mardi 9 juillet
Créée en 1963, l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) est dissoute et remplacée par l’Union africaine.
dimanche 17 novembre
Mario Pires (PRS) succède à Alamara Ntchia Nhassé (PRS) comme Premier ministre.
2003
jeudi 30 janvier
Le 30 janvier est proclamé « Journée nationale de la femme guinéenne », 30 ans après la mort de Titina Sila, une combattante pour l’indépendance tuée par les Portugais. Le jour n’est pas férié, mais toute femme qui ne se rend pas au travail ne peut être punie pour cela.
dimanche 14 septembre
Coup d’Etat militaire non violent : le président Kumba Yala est renversé.
mercredi 17 septembre
Le président renversé Kumba Yala a signé avec les putschistes un accord par lequel il accepte de démissionner.
mardi 23 septembre
Arthur Sanha est nommé Premier ministre par intérim par les auteurs du coup d’Etat.
dimanche 28 septembre
Investiture du Premier ministre Sanha par le Conseil national de transition (CNT), faisant office d'Assemblée nationale.
2004
dimanche 28 et mardi 30 mars
Premières élections législatives depuis la guerre civile de 1998-199. Le PAIGC au pouvoir, mené par Carlos Gomes Junior, obtient une majorité relative de 45 sièges de députés sur 102.
dimanche 9 mai
Dans la soirée, l’homme d’affaires Carlos Gomes Junior, président du PAIGC (ex-parti unique), a été nommé au poste de Premier ministre de Guinée-Bissau par le président Henrique Rosa. Il succède à Arthur Sanha.
lundi 10 mai
Investiture du Premier ministre Carlos Gomes Junior.
2005
dimanche 9 janvier
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture encourage les pays d’Afrique de l’Ouest et du nord-ouest (Algérie, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Maroc, Mauritanie et Sénégal) à poursuivre la lutte contre les criquets pèlerins et de rester vigilants.
dimanche 16 janvier
Le Brésil et la Guinée-Bissau ont signé un accord concernant la livraison par Brasilia de traitements d’antirétroviraux aux malades bissaoguinéens du sida, qui seraient au nombre de 43 000. Le texte comprend aussi la formation du personnel médical et la prise en charge des séropositifs.
vendredi 21 janvier
Célébration de la fête musulmane de la tabaski (Aïd el-Kebir).
mercredi 13 avril
Pour la quatrième étape de sa tournée africaine, le président brésilien Lula est en Guinée-Bissau.
jeudi 14 avril
Le président de la Fédération internationale des droits de l’homme, a présenté à Dakar son rapport annuel. Les défenseurs des droits humains sont victimes d’actes d’intimidation, de diffamation et de menaces récurrents au Congo, au Cameroun, en Guinée-Bissau et en Mauritanie.
vendredi 22 avril
Le Comité inter-Etat de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss) a annoncé avoir réuni un million d’euros pour aider les pays victimes de l’invasion de criquets. Provenant de dons de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique et de l'Agence américaine pour le développement international, cet argent est destiné à huit pays (Burkina Faso, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad).
jeudi 5 mai
Ouverture à Abuja (Nigeria) de la première session ordinaire du parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
mercredi 25 mai
Un groupe de militaires ayant à leur tête l’ancien président Kumba Ialá a occupé pendant quelques heures le palais présidentiel à Bissau.
jeudi 26 mai
L’occupation du palais présidentiel a été condamnée par l’Union africaine qui le qualifie de « tentative de coup d’Etat. »
dimanche 19 juin
Premier tour de l’élection présidentielle : Malam Bacai Sanha arrive en tête devant l’ancien président João Bernardo Vieira. La participation a été importante et le scrutin s’est déroulé dans le calme, en présence de 250 observateurs internationaux.
samedi 25 juin
La Commission nationale électorale a annoncé les résultats officiels et définitifs de l’élection présidentielle : Malam Bacai Sanhá, ancien président entre mai 1999 et janvier 2000 a obtenu 35,45 % des voix devant le candidat indépendant et ancien chef d’Etat João Bernardo Vieira (28,87 %) et l’ancien président Kumba Yala (25 %).
dimanche 24 juillet
Deuxième tour de l’élection présidentielle entre João Bernardo Vieira et Malam Bacai Sanha. Les résultats ne seront pas connus avant le 10 août. Les observateurs internationaux estiment que le scrutin s’est déroulé en toute transparence.
dimanche 31 juillet
Réunion à Ziguinchor (Casamance sénégalaise) des représentants de l’Association des jeunes pour le développement et l’intégration africaine : les participants ont décidé la création d’un supérieur de la jeunesse de la sous région (CSJSR) regroupant les jeunes de la Gambie, de la Guinée-Bissau et du Sénégal et qui devra définir les axes de la politique de jeunesse des trois pays pour les 25 prochaines années.
mercredi 10 août
L'ancien président Joao Bernardo Vieira, candidat sans étiquette, a été élu président de la Guinée-Bissau à l'issue du deuxième tour de la présidentielle du 24 juillet avec 52,35 % des voix, a annoncé la Commission nationale des élections (CNE). Son adversaire, Malam Bacai Sanha, candidat du parti au pouvoir (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert) n’a recueilli que 47,65 % des suffrages. Le taux de participation au deuxième tour de la présidentielle a été de 78,55 %.
samedi 1er octobre
Entrée en fonction du président João Bernardo Vieira, qui avait déjà dirigé le pays entre 1980 et 1999.
lundi 31 octobre
Insistant sur la nécessité de maintenir la stabilité et l’unité nationale, le président Vieira annonce la dissolution du gouvernement dirigé par son Premier ministre rival Carlos Gomes Júnior.
mercredi 2 novembre
Aristide Gomes (PAIGC) remplace Carlos Gomes Junior comme chef du gouvernement.
2006
vendredi 13 janvier
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunit en sommet extraordinaire à Niamey (Niger). Le président nigérien Mamadou Tandja est reconduit à la présidence de l’organisation.
mercredi 14 juin
Réunis en sommet à Abuja (Nigeria), les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont adopté une convention prévoyant « d'interdire le transfert des armes légères au sein de la communauté et entre les Etats membres, sauf pour les besoins de sécurité légitimes de ces Etats ou pour leur participation à des opérations de maintien de la paix ». La Cédéao a également modifié son organisation interne. Le secrétariat est remplacé par une commission de neuf membres, pour un mandat de quatre ans et dont l’entrée en fonction est prévue pour janvier 2007.
2007
vendredi 6 avril
Huit cas de maladie du charbon ont été dénombrés entre fin mars et ce jour à Bissaora (à 70 kilomètres au nord de Bissau), dont un mort après que les victimes eurent consommé de la « viande contaminée ».
mardi 17 avril
Formation d’un gouvernement de coalition tripartite hostile au président Vieira. Maria da Conceição Nobre Cabral devient ministre des Affaires étrangères.
lundi 12 novembre
Les journalistes de Guinée-Bissau, pays devenu une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l'Amérique du Sud et l'Europe, « vivent sous la menace permanente imposée par les narcotrafiquants colombiens et leurs complices africains », selon l’organisation Reporters sans frontières (RSF).
2008
vendredi 11 janvier
Deux Mauritaniens suspectés du meurtre de quatre touristes français le 24 décembre dernier en Mauritanie ont été arrêtées en Guinée-Bissau, ont déclaré des responsables de la police locale.
samedi 12 janvier
Les deux meurtriers présumés des quatre touristes français tués en Mauritanie sont arrivés dans la soirée à l'aéroport militaire de Nouakchott sous haute protection des militaires et de la police, en provenance de Guinée-Bissau.
en août
Le chef de la marine nationale, soupçonné de couvrir un trafic de drogue avec la Colombie, est destitué.
dimanche 16 novembre
Elections législatives. La participation a été de 82 %.
mercredi 26 novembre
Annonce des résultats définitifs des élections : le PAIGC remporte la majorité avec 49,52 % et 67 sièges (+ 22), contre 25,21 % et 28 s. (- 7) pour le Partir pour le renouveau social. Le Parti républicain pour l’indépendance et le développement (7,48 %) a 3 élus et le Parti de la Nouvelle démocratie (2,34 %) et l’Alliance démocratique (1,38 %) 1 chacun.
vendredi 26 décembre
Carlos Gomes Junior est renommé Premier ministre par le président Vieira. Il entrera en fonction début janvier.
2009
vendredi 2 janvier
Entrée en fonction du Premier ministre Carlos Gomes Junior. Maria da Conceição Nobre Cabral n’est plus ministre des Affaires étrangères.
mercredi 7 janvier
Baciro Dabo devient ministre de l’Administration territoriale.
dimanche 1er mars
Le général Batista Tagme Na Waie, chef d’état-major de l’armée bisséenne, a été tué dans un attentat à la bombe, probablement commis par des narcotrafiquants colombiens. Il avait 60 ans.
lundi 2 mars
Le président João Bernardo Vieira a été assassiné dans sa résidence officielle de Bissau par des hommes en armes. Au pouvoir de 1980 à 1999 puis de nouveau depuis 2005, il était âgé de 69 ans. Des officiers revendiquent la mort de Vieira mais là encore des trafiquants de drogue colombiens seraient impliqués.
mardi 3 mars
Le président de l’Assemblée populaire nationale, Raimundo Pereira, devient président par intérim de la Guinée-Bissau.
vendredi 5 juin
Accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat, le candidat à l’élection présidentielle Baciro Dabo a été tué à son domicile entre 3 h 30 et 4 h du matin par un groupe d’une trentaine de soldats en uniforme. Pour les autorités, il a été abattu alors qu’il résistait à son arrestation. L’ancien ministre de la Défense Helder Proença a également été tué sur une route entre Bula et Bissau aux côtés de son chauffeur et d’un garde du corps. Plusieurs autres hommes politiques du PAIGC ont été arrêtés par les forces de sécurité dans le cadre de l'enquête sur le coup d'Etat.
mardi 9 juin
Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné les meurtres de Dabo et Proença « dans les termes les plus fermes ».