Le Burundi de 1995 à 2009 |
1995
jeudi 23 février
Antoine Nduwayo (Tutsi-Uprona) devient Premier ministre après la démission d'Anatole Kanyenkiko (Tutsi-Uprona aussi).
mercredi 15 février
Accusé par les Tutsis, dont il est issu, de s’être plié aux volontés de la majorité hutue, le Premier ministre Anatole Kanyenkiko a présenté sa démission au président Ntibantunganya, un Hutu.
samedi 11 mars
Le ministre burundais de l'Energie et des Mines, Ernest Kabushemeye (un Hutu), a été assassiné à Bujumbura par un inconnu qui a ouvert le feu sur lui en plein jour et pris la fuite. Des passants et un garde du corps du ministre ont été blessés.
dimanche 19 mars
Cinq personnes (dont trois ressortissants belges et deux Burundais) ont été tuées près de Bujumbura lorsque des hommes armés non identifiés ont ouverts le feu sur leur voiture. Six autres personnes (deux Belges et quatre Burundais) ont été blessées.
vendredi 24 mars
Intervention de l'armée (minorité tutsie) contre la population hutue (majoritaire) de plusieurs quartiers de Bujumbura. Officiellement vingt morts, mais la rumeur parle d'un vrai massacre. Plusieurs dizaines de milliers de Hutus fuient la capitale en direction du Zaïre pour échapper à l'ardeur exterminatrice de l'armée.
nuit du vendredi 24 au samedi 25 mars
L'armée s'est livrée à un véritable massacre dans le quartier hutu de Buyenzi : peut être 500 morts parmi lesquels au moins 200 zaïrois.
samedi 25 mars
Le président Sylvestre Ntibantunganya a appelé « les Burundais qui veulent la paix » à se « rassembler et à s'organiser pour pouvoir échapper à la logique des terroristes ».
lundi 27 mars
Des inconnus ont attaqué le camp de réfugiés Hutus rwandais de Majuri (province de Ngozi au nord). Par ailleurs, le calme est revenu dans Bujumbura après une semaine marquée par des violences terribles. Mais personne ne croit que cela durera.
mardi 28 mars
Alors que 155 Français ont quitté le Burundi, la communauté internationale a exclu une intervention militaire dans ce pays.
mercredi 29 mars
Assurant qu'« il n'y a pas et qu'il n'y aura pas de génocide au Burundi », le Premier ministre Antoine Nduwayo a présenté un plan d'action pour ramener la paix. Celui-ci vise à désarmer les groupes tutsis extrémistes qui, soutenus plus ou moins activement par l’armée, s’attaquent aux Hutus.
Des familles belges et américaines ont quitté Bujumbura.
Incidents violents dans un camp de réfugiés rwandais : 12 morts et 22 blessés.
jeudi 30 mars
40 000 Hutus rwandais ont fui le camp de Magara (province de Ngozi) en direction de la Tanzanie.
vendredi 31 mars
Le gouvernement tanzanien a fermé sa frontière avec le Burundi pour freiner l'arrivée de 45 000 réfugiés rwandais qui tentent de fuir les camps dans ce pays. Le département d'Etat américain a confirmé qu' « au moins 150 personnes » ont été tuées ces trois derniers jours près de la ville de Gasorwe (province de Muyinga) et « que ces morts sont des Hutus ».
mercredi 5 avril
De nouveaux massacres interethniques ont fait 35 morts (dont 29 Hutus) dans la province centrale de Kayanza.
vendredi 7 avril
Un journaliste sud-africain et deux Tutsis ont été tués dans une embuscade attribuée à des extrémistes hutus. Les quartiers tutsis de Bujumbura et leurs miliciens ont crié vengeance dès qu'ils ont appris ce nouvel attentat des « bandits hutus ».
dimanche 14 mai
Le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Alexis Hatungimana, a disparu après son footing dans Bujumbura.
lundi 15 mai
Hatungimana a été retrouvé assassiné dans le nord-ouest du pays.
mercredi 7 juin
Lors d’une opération contre les miliciens hutus, l’armée a massacré une quarantaine de civils hutus (dont des femmes, des enfants et des vieillards) dans des quartiers de Bujumbura.
dimanche 11 juin
Le Burundi et le Rwanda ont décidé de créer des patrouilles conjointes à leur frontière commune avec l'aide du Zaïre, afin de s'opposer aux « bandes armées » de réfugiés hutus accusés de vouloir déstabiliser leurs pays.
nuit du dimanche 11 au lundi 12 juin
Des affrontements armés entre étudiants hutus et tutsis ont fait une dizaine de morts dans le campus universitaire de Bujumbura. Ces affrontements, dont l'origine n'est pas clairement établie, ont eu lieu à l'arme automatique et à la grenade.
mercredi 21 juin
L'organisation de défense des droits de l'Homme Reporters sans frontières dénonce les médias « qui attisent la haine ethnique au Burundi ». Les journaux burundais - L'Etoile, la Nation, le Carrefour des Idées et l'Eclaireur - sont accusés d'« aversion raciale », de "publication de fausses nouvelles » et d'émettre des « appels tendant à l'apologie du crime ». Alors qu'un universitaire hutu était assassiné ce jour à Bujumbura, le gouvernement, de son côté, lançait un mandat d'arrêt contre l'ancien ministre de l'Intérieur burundais, soupçonné d'avoir commandé une milice à majorité hutue et impliquée dans des troubles au nord-est.
vendredi 21 juillet
Attaque contre l'université de Bujumbura : huit morts, dont quatre étudiants tutsis.
mardi 25 juillet
Deux bus ont été attaqués par des hommes armés (miliciens tutsis ?), dans les quartiers nord de Bujumbura : 10 morts et 15 blessés hutus
vendredi 25 août
Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, qui a repris ses opérations de rapatriement des réfugiés rwandais et burundais du Zaïre n'a trouvé que peu de volontaires. Au camp de Kibumba, il ne s'est trouvé que 87 personnes (sur 33 000) à se présenter.
en septembre
Mgr Ruhuna, archevêque du Burundi, échappe à une embuscade.
jeudi 12 octobre
Profond remaniement ministériel.
du mercredi 28 au jeudi 29 octobre
Des Hutus ont été massacrés lors d'un raid de l'armée à Tangara (nord du pays), en représailles d'attaques rebelles. des organisations humanitaires parlent de 140 victimes, le gouvernement de 252 morts.
mercredi 6 décembre
De violentes fusillades ont commencé à opposer dans l'est, le nord et le sud de Bujumbura, l'armée régulière (majorité tutsie) à des bandes armées hutus.
jeudi 7 décembre
L'organisation humanitaire Médecins sans Frontière a lancé un appel aux deux parties en lutte depuis hier pour qu'elles épargnent les civils et pour que les blessés soient soignés. Les combats auraient fait une trentaine de morts.
1996
mardi 2 janvier
Le secrétaire général de l'ONU, Boutros Boutros-Ghali, a lancé un appel à l'armée zaïroise afin qu'elle intervienne au Burundi en raison des violences interethniques.
lundi 15 janvier
Les rebelles hutus encerclent presque entièrement Bujumbra. La capitale burundaise a été vidée sa population hutue par l’armée.
jeudi 18 janvier
Nouveaux affrontements.
samedi 20 janvier
En visite à Bujumbura, l’Américaine Madeleine Albright, représentante permanente des Etats-Unis à l'ONU, a exprimé sa crainte d'un nouveau génocide.
dimanche 21 janvier
De nouvelles violences ont éclaté dans le pays : depuis le 18 janvier, 27 000 personnes ont fuit le Burundi vers la Tanzanie.
lundi 22 janvier
Le gouvernement tanzanien a décidé d’empêcher l’entrée sur son territoire de 17 000 réfugiés rwandais en ordonnant la fermeture de sa frontière avec le Burundi.
lundi 29 janvier
Le Conseil de Sécurité des Nations unies a menacé le Burundi d'une intervention militaire et d'un embargo sur les armes, s'il ne mettait pas fin aux violences ethniques qui ensanglantent le pays.
mardi 26 mars
La tension semble avoir baissé légèrement à Bujumbura.
jeudi 28 mars
Au moins 70 personnes, dont un grand nombre de civils, ont été tuées en quelques jours dans le sud du pays lors d'attaques menées par des bandes armées.
mardi 2 avril
Une flambée de violence se développe depuis la semaine dernière dans la province de Bururi (sud-ouest). L'armée régulière et les rebelles hutus se rejettent mutuellement la responsabilité de ces violences qui ont déjà fait plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de morts.
mercredi 3 avril
Les massacres de Tutsis et de Hutus se poursuivent au Burundi : plus de 450 personnes ont été tuées en quelques jours.
du vendredi 26 au mardi 30 avril
235 Hutus (136 femmes et 87 enfants) ont été tués dans la région montagneuse de Buhoro dans des affrontements avec l'armée tutsie.
mercredi 1er mai
Conséquence des combats qui opposent les rebelles hutus aux troupes gouvernementales dans la région de Cibitoki (nord-ouest), 2 000 Burundais ont cherché refuge au Zaïre depuis le 29 avril.
vendredi 3 mai
Environ huit cents personnes auraient été massacrées dans une opération militaire. 375 villageois hutus auraient notamment été tués à Kiyuka.
nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai
Une centaine de rebelles hutus des dissidents de la majorité au pouvoir ont attaqué le centre hospitalier de Bujumbura, tuant à la machette un gardien de nuit et blessant deux malades, dont un enfant. Ils cherchaient à s'approvisionner en médicaments.
dimanche 5 mai
Selon le Secrétaire général adjoint de l'ONU, le général Goulding, les affrontements tribaux au Burundi risquent de dégénérer en génocide comme au Rwanda : 500 civils tués en avril.
jeudi 9 mai
Tôt dans la matinée, des hommes ont ouvert le feu à l'arme automatique et à la grenade sur un camp de personnes déplacées (5 000 réfugiés), à la périphérie nord-est de Bujumbura. Une équipe de MSF a relevé 6 morts et 25 blessés.
mardi 28 mai
Invoquant des « problèmes de sécurité » et l'impasse politique à Bujumbura, la France a décidé de suspendre sa coopération militaire avec le Burundi. Le gouvernement belge, de son coté, a demandé aux responsables de l'école belge de la capitale de fermer rapidement l'établissement.
Un accrochage à Butuzi a fait 59 morts.
mercredi 29 mai
Selon Amnesty International, on dénombre en moyenne cinquante à 70 morts par jour dans les violences au Burundi.
mardi 4 juin
Trois Suisses, membres de la Croix-Rouge, ont été tués dans le nord-ouest du Burundi. Ils roulaient sur une route de la province de Citiboke, proche du la frontière avec le Zaïre, lorsque des rebelles hutus ont ouvert le feu sur leurs véhicules.
mercredi 5 juin
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a suspendu pour 24 heures ses activités. 109 de ses membres travaillent dans quatre camps abritant au total 90 000 réfugiés.
du samedi 8 au dimanche 9 juin
Des équipes du CICR ont reçu des menaces de mort.
mardi 11 juin
Le CICR a décidé de rapatrier ses dix derniers représentants au Burundi.
samedi 15 juin
Un coopérant civil français a été blessé par balle, dans la soirée, à Bujumbura dans ces circonstances et pour des motifs inconnus. Ses jours ne sont pas en danger.
lundi 17 juin
Les Etats-Unis ont nommé Howard Wolpe comme représentant « pour les négociations de paix ».
mercredi 19 juin
La communauté internationale a averti le gouvernement de Bujumbura qu'il devrait se passer de son aide s'il ne faisait pas un effort sérieux pour respecter les droits de l'homme et restaurer la paix civile.
mardi 25 juin
L'armée burundaise (tutsie) a massacré, depuis le 15 juin, au moins 300 civils hutus dans la province centrale de Gitega, affirment les habitants de la région. Les militaires ont confirmé des opérations contre les rebelles hutus, ajoutant que ces derniers utilisent des civils comme boucliers humains » et que « des innocents périssent ». De leur côté, les dirigeants de six pays de l'Afrique des Grands Lacs (Ouganda, Zaïre, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Burundi) se sont retrouvés à Arusha (nord de la Tanzanie) pour tenter d'enrayer la guerre civile au Burundi (plus de 100 000 morts en 33 mois). Le gouvernement burundais a demandé à ses voisins de lui fournir une « assistance pour que la sécurité de chacun soit assuré » ; création d'une « commission technique » présidée par la Tanzanie.
jeudi 27 juin
L'Unité pour le Progrès national (Uprona), principal parti de l'opposition tutsie, appelle les Burundais à résister aux « actes de trahison » du sommet d'Arusha. L'Uprona dénonce la « demande d'intervention militaire » et « l'engagement pris d'inclure les forces intégristes, terroristes et génocidaires dans le dialogue » inter-Burundais. D'autre part, des soldats tutsis ont tués 500 personnes à Nyesshenza, après une attaque de rebelles.
vendredi 28 juin
Selon des sources diplomatiques à Nairobi (Kenya), la communauté internationale et tout particulièrement l'administration américaine ont demandé à l'Ouganda et à la Tanzanie d'intervenir « très rapidement » au Burundi pour éviter un affrontement généralisé entre l'armée tutsie et les extrémistes Hutus.
mercredi 3 juillet
Les Hutus ont attaqué une usine de thé située à Tez, à 50 kilomètres au nord-est de Bujumbura : 98 civils ont été tués.
lundi 8 juillet
Une organisation rebelle hutue, le Palipehutu, a fait sauter un important pont dans la province de Cibitoker, dans le nord-ouest. A Bujumbura, les étudiants tutsis demandent que tous les jeunes soient enrôlés dans l'armée (contrôlés par les Tutsis) le temps de vaincre la rébellion hutue... La tragédie humanitaire est peut-être proche.
samedi 20 juillet
Au moins 330 Tutsis (en majorité des femmes, enfants et vieillards) ont été massacrées dans le camp de réfugiés de Bugendana, dans la province centrale de Gitega. Officiellement, ce massacre est attribué aux rebelles hutus, lesquels démentent. Ils reconnaissent bien avoir attaqué une position militaire dans le secteur, mais affirment que les civils ont ensuite été tués par l'armée lors de représailles.
5 000 jeunes tutsis ont participé, la guerre à la bouche, à l'une de ces « courses-manifestations » organisées pour protester contre toute intervention étrangère.
du samedi 20 au dimanche 21 juillet
Les autorités tutsies ont expulsé au moins 3 300 réfugiés hutus du Rwanda, du camp de Kibezi, près de Ngozy (nord) vers Butare (Rwanda). L'armée burundaise a ensuite détruit les installations. Le HCR dénoncé une collusion évidente entre les autorités tutsis du Rwanda et du Burundi.
dimanche 21 juillet
Il ne s'est trouvé que deux cents personnes pour défiler en silence à Bujumbura à la mémoire de toutes les victimes de la guerre.
lundi 22 juillet
L'ancien président Jean-Baptiste Bagaza a organisé une grève générale de deux jours. Extrémiste tutsi hostile à l'intervention étrangère, il a lancé un appel au « renversement du régime » et à la « désobéissance civile ».
mardi 23 juillet
Le président hutu Sylvestre Ntibantunganya a été violemment agressé alors qu’il voulait assister aux obsèques des 330 Tutsis massacrés le 20 juillet. Le chef de l’Etat s'est réfugié dans la soirée chez l'ambassadeur des Etats-Unis à Bujumbura.
du mercredi 24 au vendredi 26 juillet
Au moins cinquante-sept personnes ont été tuées dans la province de Gitenga.
jeudi 25 juillet
L'armée burundaise sous domination tutsie a destitué le président Ntibantunganya, c'est ce qu'a annoncé le ministre de la défense à la radio. L'ancien chef de l'Etat Pierre Buyoya a été imposé comme président par intérim. Le Parlement et les partis politiques sont suspendus, les manifestations et grèves interdites, les frontières terrestres et aériennes fermées. En début d'après-midi, l'armée a érigé des barrages dans les rues de la capitale. Le Premier ministre, Antoine Nduwayo, a démissionné, alors que le président du Parlement et plusieurs ministres se sont réfugiés chez l'ambassadeur d'Allemagne.
Dans la matinée, 2 000 jeunes Tutsis proche de l'extrémiste Bagaza ont manifesté dans la capitale contre l'ancien et le nouveau président.
vendredi 26 juillet
Pierre Buyoya multiplie les déclarations de bonnes intentions pour son pays et les justifications à l'égard de l'étranger. Il appelle à l'union et se dit prête à négocier avec la rébellion, si elle accepte une trêve. La guérilla (Conseil national de la Démocratie) rejette ses offres. De son coté le président déchu Ntibantunganya refuse toujours de démissionner. Son parti, le Frodebu (Hutu) rejette le nouveau pouvoir mais appelle au calme.
dimanche 28 juillet
Le président déchu, Ntibantunganya, se considère toujours comme le chef de l'Etat, tandis que Pierre Buyoya affirme pouvoir constituer un gouvernement « d'union nationale » d'ici la fin de la semaine, et promet d'aller « vers le processus de démocratisation ».
lundi 29 juillet
La rébellion armée hutue a affirmé qu'elle continuera la lutte. La branche politique de la guérilla a toutefois annoncé qu'elle était prête à négocier un cessez-le-feu avec les militaires, « mais en aucun cas » avec le président Buyoya, mis en place par eux.
mardi 30 juillet
Le major Buyoya a rencontré le président ougandais Yoweri Museveni à Kampala, la capitale de l’Ouganda.
mercredi 31 juillet
Réunis à Arusha (Tanzanie), les dirigeants des pays de la région ont décidé à l'unanimité un « blocus économique total » du Burundi. Buyoya et le président déchu avaient chacun envoyé une délégation à ce sommet.
Pierre Buyoya a désigné un nouveau Premier ministre, Pascal-Firmin Ndimira (un modéré).
jeudi 1er août
Le couvre feu imposé depuis près de deux ans a été allégé : il prend désormais effet à 22 heures contre 19 heures auparavant.
vendredi 2 août
Le Premier ministre Ndimira a présenté le nouveau gouvernement dans la soirée. A peu près autant de Tutsis que de Hutus, dont deux sont des membres du gouvernement renversé. Le Frodebu, principal parti hutu, est représenté par six membres. Le nouveau ministre de l'agriculture est considéré comme un proche du Parti pour la libération du peuple hutu, composante de la guérilla armée. Mais les postes clés, Défense et Intérieur, restent aux mains des militaires tutsis.
La Tanzanie a décidé de bloquer ses frontières avec le Burundi, par ou passent 70 % des importations burundaises.
dimanche 4 août
Un rapport de l'ONU fait état de 2 000 à 3 000 personnes tuées entre avril et fin juin.
Clôture des Jeux olympiques d’Atlanta (Etats-Unis). Le Burundi a remporté une médaille d’or : 5 000 mètres (Vénuste Nyongabo).
mardi 6 août
Le Kenya a fermé ses accès avec le Burundi.
mercredi 7 août
Amnisty International recense plus de 200 assassinats de civils hutus par l'armée tutsie depuis le coup d'Etat de juillet. L’organisation humanitaire estime aussi à près de 6 000 le nombre de Hutus toujours en détention depuis octobre 1993.
jeudi 8 août
Les dirigeants rwandais ont annoncé dans la soirée la fermeture de la frontière terrestre et aérienne avec le Burundi. De son coté l'Ouganda impose des sanctions économiques au Burundi.
vendredi 9 août
22 personnes ont été tuées dans la soirée dans une attaque de la rébellion hutue, près de Cibitoke (nord-ouest).
samedi 10 août
Le gouvernement issu du putsch a décidé la formation d'une « assemblée nationale de transition, associant les membres de l'assemblée nationale suspendue ».
mardi 13 août
6 litres par mois pour une moto, 20 pour une voiture, 400 pour un autobus ou un camion : conséquence de l'embargo décrété par les pays de la région, l'essence est strictement rationnée.
Pour plaider la cause de son pays, le nouveau ministre des Affaires Etrangères, Luc Rukingama, s'est rendu à Paris (France). Le bouclage volontaire du Burundi par les pays de la région devait être total, dans la soirée, après le départ des derniers avions civils avec 400 personnes à bord, dont l'épouse du président destitué. Toutefois, la Tanzanie a laissé passer un convoi du Programme alimentaire mondial.
mercredi 14 août
Le major Buyoya a voulu faire un geste : son régime « de transition » ne dépassera pas trois ans. Il propose un « débat national sans exclusive et un dialogue franc avec ceux qui ont pris les armes ».
vendredi 16 août
Le président du Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu), le parti de l'opposition hutue, a annoncé qu'il envisageait de former un gouvernement en exil pour contrer la junte tutsie de Buyoya. Le Frodebu mise sur les sanctions imposées par l'embargo pour précipiter la chute du pouvoir actuel et ramener les Hutus à la tête du pays.
jeudi 29 août
L'ordre des médecins du Burundi estime qu'une « catastrophe sanitaire est imminente » si l'embargo imposé depuis un mois au Burundi par ses voisins n'est pas levé. Cet embargo va en effet rapidement « désorganiser profondément le système de santé déjà éprouvé par trois années de guerre civile » et frapper notamment « les femmes enceintes et les enfants ».
vendredi 30 août
Dans une résolution qui vient d'être adoptée, le Conseil de sécurité des Nations unies a donné soixante jours au régime burundais pour entamer des pourparlers politiques avec ses opposants, sous peine de se voir appliquer des sanctions internationales. Le major Buyoya réplique que « la paix ne se fera pas au Conseil de sécurité ». Il ajoute qu'il est prêt à négocier avec la rébellion hutue « si elle dépose les armes et abandonne son idéologie du génocide ». Celle-ci, de son coté, rejette toute idée de négociations avec le « putschiste Buyuya ». Par ailleurs, des affrontements ont mis aux prises la rébellion hutue et l'armée. Le bilan de ces violences n'est pas connu.
mardi 3 septembre
Des « rebelles » hutus ont attaqué une position de l'armée (tutsie) près d'un camp de personnes déplacées et le chef-lieu d'une commune, dans le nord du pays. D'après le gouvernement, l'administrateur de la commune a été tué et il y a des « dégâts énormes ». Dans la soirée, des obus de mortier sont tombés sur la capitale, sans faire de victime.
vendredi 6 septembre
Les opérations lancées par l'armée burundaise pour déloger les rebelles hutus des collines surplombant Bujumbura ont fait plus de 100 morts. L'armée affirme qu'il n'y a pas eu une seule victime civile et qu'« il n'y a plus aucune poche de résistance de la rébellion » sur les collines.
lundi 9 septembre
Mgr Joachim Ruhuna, archevêque du Burundi, a été assassiné, dans son diocèse de Gitoga, lors d'une attaque attribuée aux extrémistes hutus. Ils ont incendié sa jeep qui a été retrouvée calcinée au fond d'un ravin. Le véhicule transportait six autres personnes (deux religieuses, le chauffeur, une femme comptable et deux lycéennes). Trois corps ont été retrouvés, les autres victimes auraient été prises en otages.
vendredi 13 ou mardi 17 septembre
Le major Buyoya a rétabli le Parlement et les partis politiques. Une décision jugée « positive », tant pour l'opposition hutue que par les instances internationales comme l'ONU.
mercredi 18 septembre
Le corps de Mgr Joachim Ruhuna, assassiné la semaine dernière, ainsi que celui d'une religieuse ont été retrouvés par l'armée à trois kilomètres du lieu du drame. L'armée et les rebelles hutus se rejettent la responsabilité de ce meurtre.
lundi 7 octobre
Le Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu), le parti du président déchu par le putsch du 25 juillet, refuse de siéger à l'Assemblée nationale tant qu'il n'aura pas le règlement intérieur, le code électoral et la constitution. « Actuellement on ne peut pas travailler », estime le président du Parlement, Léonce Ngendakumana, membre du Frodebu.
mi-octobre
L'armée a reconnu le massacre de plusieurs dizaines de paysans hutus commis à Matan, dans le sud-ouest du pays. C'est la tuerie la plus importante depuis le putsch du major Buyoya.
mardi 22 octobre
L’ONU, le HCR et Amnesty International affirment que trois cents réfugiés burundais rentrés du Zaïre ont été assassinés au fusil et à la grenade dans la province de Citiboke (ouest du pays). Ils avaient passé la nuit dans une église du village de Murambi. « Ils n'en sont jamais ressortis », a affirmé Christiane Berthiaume, porte-parole du HCR. Pour les uns, les auteurs de ce crime seraient des soldats tutsis ; pour d'autres, il s’agirait de paysans ou de miliciens hutus.
samedi 2 novembre
Le gouvernement du Premier ministre zaïrois Wa Dondo au prise avec une rébellion de Tutsis d'origine rwandaise, aidés de l'armée régulière de ce pays, a fait volte face et décidé le « renvoi forcé et progressif de tous les réfugiés rwandais et burundais campés sur le territoire zaïrois ». Toujours à Kinshasa, une montée de sentiment xénophobe contre les Tutsis (Rwandais ou Burundais) se fait sentir, en particulier du côté des étudiants de l'université (Unikin) totalement déchaînés.
dimanche 3 novembre
8 000 réfugiés Zaïrois ont été recensés au Burundi.
lundi 4 novembre
Au moins 64 tués ont été recensés ces derniers jours au cours d'une série d'affrontements entre l'armée et des Hutus.
mercredi 20 novembre
30 000 réfugiés burundais ont fui l'est du Zaïre pour rentrer au Burundi.
samedi 23 ou dimanche 24 novembre
Les affrontements opposant les rebelles hutus et des militaires tutsis à Nymitanga ont contraint les personnels humanitaires à se réfugier dans des blindés de l'ONU.
en novembre
Selon le Haut-commissariat des droits de l'homme de l'ONU, un millier de civils (surtout des Hutus) ont été tués dans le mois par l'armée de Bujumbura. Sans parler des arrestations arbitraires, des pillages et des destructions de biens.
mardi 3 décembre
Selon Amnesty International, plus de 500 personnes ont été massacrés par l'armée burundaise dans et autour de l'église de Butaganza (province de Kayanza). Une opération dûment préméditée aux dires des rescapés de cette tuerie : avant de passer aux actes, les soldats ont persuadé les habitants d'entrer dans l'église pour se mettre à l'abri d'éventuelles exactions. Quand tout le village a été rassemblé, les militaires ont encerclé le lieu saint et jeté des grenades à l'intérieur. Tous ceux qui tentaient de sortir du brasier ont été tués au pistolet-mitrailleur ou achevés à la baïonnette. 243 personnes sont mortes dans l'église et au moins 300 aux alentours.
vendredi 13 décembre
Le président kényan Daniel Arap Moi a annoncé son pays accueillera le 16 décembre un sommet à Nairobi sur « la crise dans la région des Grands Lacs ». Le ministère kényan des Affaires étrangères n'a pas précisé quels seraient les pays invités.
lundi 23 décembre
La rébellion hutue a annoncé une trêve de onze jours.
jeudi 26 décembre
1 500 personnes sont mortes de maladies (malaria, typhoïde, dysenterie) en six mois dans le camp de réfugiés de Bugenyuzi, dans le nord du pays. D'autre part, l'armée vient d'être officiellement tenue pour responsable de la mort de 79 civils lors d'affrontements à Kizuka dans le sud. Cet aveu est une première dans la mesure où le pouvoir, contrôlé par les Tutsis, est soupçonné de couvrir l'armée.
en décembre
Selon des religieux, plus de 3 000 Hutus ont été tués dans le mois par l'armée burundaise dans la province de Kayanza.
1997
dimanche 5 janvier
Au moins 400 Hutus ont été tués par des soldats et des Tutsis à Bukeye, selon une radio indépendante.
vendredi 10 janvier
L’armée a tué 126 réfugiés hutus qui venaient d'être refoulés de Tanzanie où les camps sont en train d'être fermés.
dimanche 22 janvier
Le diplomate algérien Mohamed Sahnoun a été nommé représentant spécial de l'ONU et l'Organisation de l'unité africaine (OUA) pour la région des Grands Lacs d'Afrique (Zaïre, Rwanda, Burundi, Ouganda, Tanzanie et Kenya).
mardi 4 février
Loin de reprendre pied au Kivu, l'armée zaïroise est aux abois face aux rebelles qui ont conquis Kalémie et s'enfoncent dans la province du Shaba, aussi riche que turbulente. L'armée de Mobutu vient de lancer une vaste opération de recrutement et a obtenu l'aide du Maroc. Elle affirme être confrontée à des armées très organisées, sous-entendu le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda. Les Etats-Unis ont confirmé la présence de troupes étrangères sur le territoire zaïrois.
jeudi 6 février
La France a déclaré partager la position des Etats-Unis qui ont averti l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi de ne pas intervenir dans l'est du Zaïre. Les rebelles poursuivent leur avancée : ils se sont emparés de Punia (ville importante située à 300 kilomètres au sud de Kisangani).
jeudi 13 mars
La radio affirme que les services de sécurité ont « déjoué un complot contre la vie du chef de l'Etat », le major Pierre Buyoya. Selon, le ministre de l'Intérieur, « le gouvernement contrôle totalement la situation ». Plusieurs personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles « deux soldats, deux civils et un étranger ». Dans les heurts qui ont suivi cette annonce, l'explosion de trois mines anti-char dans les rues de Bujumbura a fait sept morts. Le pouvoir accuse les partisans de l'ancien président Bagaza (1976-1987) d'avoir organisée cette action terroriste avec le soutien de la rébellion hutue. L'ancien Président, en résidence surveillée, rétorque que ses hommes n'en ont « ni l'intérêt ni les moyens ».
vendredi 21 mars
L'ONU a demandé au gouvernement la fermeture des camps dans lesquels l'armée a regroupé les civils hutus pour les « protéger ».
début avril
La rébellion hutue a engagé des combats dans le sud du pays.
jeudi 17 avril
Réunis à Arusha, dans le nord de la Tanzanie, les chefs d'Etat de la région des Grands Lacs ont décidé d'annuler toutes les sanctions économiques touchant le « citoyen ordinaire » du Burundi.
vendredi 18 avril
L'armée burundaise a annoncé avoir découvert les corps de 100 civils à Kayagolo, un village de la province de Makamba (sud) où Hutus et Tutsis vivaient en bonne intelligence. Selon les militaires, ils auraient été tués la veille par des rebelles hutus.
vendredi 25 avril
Les combats engagés au début du mois par la rébellion hutue se poursuivent dans le sud du pays. Un officier de l'armée burundaise a qualifié cette rébellion d'« assez forte » et expliqué que les rebelles avaient abandonné la guérilla pour « tendre vers la stratégie d'une guerre classique ».
mardi 29 avril
40 personnes, principalement des élèves d'un petit séminaire, ont été massacrées par la rébellion hutue à Buta (sud du pays). En outre, 38 personnes ont été blessées. L'armée a confirmé ces informations, précisant que les « terroristes » venaient de Tanzanie.
jeudi 1er mai
Selon l'état-major de l'armée burundaise, plus de 50 « rebelles » ont été tuées dans le sud du pays au cours de divers accrochages, notamment près de la frontière tanzanienne.
dimanche 18 mai
Selon l'armée burundaise, des rebelles hutus ont attaqué deux camps de regroupement dans le nord-ouest du pays. Le bilan serait de 63 morts et 12 blessés.
nuit du mercredi 21 au jeudi 22 mai
Des coups de feu ont été entendus à Bujumbura : quatre jeunes gens ont été blessés.
jeudi 22 mai
Selon la radio nationale burundaise, 20 personnes ont été tuées par la rébellion hutue à Gitanga, dans le sud. Par ailleurs, des « infiltrations rebelles » ont « été signalées » à Bujumbura.
vendredi 23 mai
Le Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD), principale faction armée hutue burundaise, n'ira pas à la conférence de paix prévue le mois prochain à Genève sous l'égide de l'Unesco. Léon Ndarubagiye, « chef de cabinet » du président du CNDD, Léonard Nyangoma, a estimé que l’UNESCO n'était pas un médiateur « adéquat ». Il a considéré que la réunion de Genève pourrait faire « plus de mal que de bien » et « diviser » encore plus le peuple burundais.
dimanche 1er juin
L'évêque catholique du diocèse de Bururi, dans le sud du pays, Mgr Bernard Bududira, qui posait la première pierre d'un monument à la mémoire de 40 séminaristes massacrés par des rebelles hutus, a accusé deux anciens séminaristes d'avoir participé à ce massacre. Les victimes avaient été tuées après avoir refusé de s'identifier comme Hutus et Tutsis. L'attaque du séminaire a été revendiquée par le Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD) que dirige l'ancien ministre de l'Intérieur, Leonard Nyangoma, a affirmé l'évêque.
mardi 17 juillet
Dans la soirée, on a appris que les rebelles hutus ont tué 52 personnes, dont 36 femmes et 12 enfants, et en ont enlevé une cinquantaine d’autres dans la province de Makamba. 48 habitations ont été incendiées.
mercredi 18 juillet
Un rapport du Département aux affaires humanitaires des Nations unies (DHA) révèle que 10 % de la population du Burundi ne vit plus dans ses habitations d'origine. Cette situation n'est pas seulement le fait des combats : le DHA explique qu'une partie de ces « personnes déplacées » sont regroupées dans des camps par le gouvernement burundais, à seule fin de les contrôler et de priver la rébellion de leur soutien. Le Conseil de sécurité a exigé la fermeture de ces camps. Car les combats entre la rébellion hutue et les forces gouvernementales du major Buyoya continuent de faire rage dans plusieurs régions. Dans l'ouest notamment (Kigoma) et le sud (les provinces de Bururi et Makamba), que 100 à 200 personnes fuient chaque jour pour se réfugier en Tanzanie. Les rebelles, qui installent une administration parallèle dans les zones qu'ils contrôlent, rançonnent la population.
mercredi 25 juillet
Un rapport de Human Rights Watch confirme les dires du DHA : sous prétexte de les protéger contre les rebelles, le pouvoir burundais a regroupé 350 000 Hutus dans le nord. Dans ces camps, on y meurt de faim, on y travaille de force, on y exécute ceux qui résistent. Ces personnes sont de véritables otages qui ne peuvent pas sortir. Chaque nuit, des patrouilles comptent les « réfugiés » : les manquants sont considérés comme rebelles et seront abattus sitôt retrouvés.
samedi 23 août
Le ministre des Affaires étrangères, Luc Rukingama, a réaffirmé dans l'après-midi que le gouvernement du major Pierre Buyoya ne se rendra pas le 25 août à Arusha (Tanzanie) pour l'ouverture des négociations multipartites sur le conflit au Burundi. L'ancien président tanzanien, Julius Nyerere, a déclaré que « les négociations de paix vont se poursuivre comme prévu malgré le refus du régime militaire burundais de participer aux débats ».
lundi 25 août
Le médiateur de l'ONU pour la région des Grands Lacs, Mohamed Sahnoun, craint « un dérapage ou une provocation qui pourrait dégénérer en affrontements » entre la Tanzanie et le Burundi. La Tanzanie accueillait, à Arusha, les négociations de paix pour le Burundi. Les délégations des divers partis hutus étaient là mais pas celle du gouvernement burundais, dominé par les Tutsis. Bujumbura accuse la Tanzanie de « partialité » et surtout de laisser agir sur son sol, dans les camps de réfugiés, les rebelles hutus en guerre contre l'armée burundaise. De son côté, la Tanzanie accuse le Burundi de préparer l'attaque de ces camps.
jeudi 11 septembre
Selon la radio burundaise, des Hutus armés ont massacré 29 personnes et blessé 25 autres à Giko, dans le nord-ouest du Burundi. Les agresseurs seraient des membres du Palipehutu, faction hutue opposée aux négociations de paix engagées par le gouvernement à majorité tutsie de Pierre Buyoya.
nuit du jeudi 11 au vendredi 12 septembre
Deux attaques commises dans les environs de Bujumbura ont fait 13 morts et plusieurs blessés. L'armée burundaise accuse la rébellion hutue.
vendredi 12 septembre
Sept agents de la sécurité de la Société de l'électricité et des eaux, qui gardaient un pylône, ont été égorgés à Butere, une localité située à une vingtaine de kilomètres de la capitale.
mercredi 31 décembre
Dans son message du Nouvel An diffusé dans la soirée, le major Buyoya a souligné à quel point la situation s'est améliorée dans le pays, la population se désolidarisant de plus en plus des rebelles. Une opinion partagée par le rapporteur spécial sur les droits de l'homme au Burundi qui, dans une déclaration récente, remarquait l'amélioration des rapports de la population avec l'armée.
1998
jeudi 1er janvier
Vers 5 heures du matin, entre 1 000 et 2 000 rebelles ont attaqué un village et le camp militaire de Gakumbu, proches de l'aéroport de Bujumbura. Cet assaut qui s'est prolongé pendant plusieurs heures, aurait fait plus de 300 morts et de nombreux blessés. Les victimes sont en grande majorité des civils. Le colonel Jean-Bosco Raradangwe, chef des forces de sécurité burundaises, estime que les rebelles hutus du Burundi auraient reçu pour l'occasion le renfort de leurs frères d'armes du Rwanda et de l'ex-Zaïre. Cette affirmation est étayée par les documents trouvés sur les assaillants tués par l'armée burundaise. La radio nationale rwandaise affirme de son côté que plusieurs obus sont tombés sur l'aéroport, causant la panique dans la population de la capitale, à une dizaine de kilomètres du lieu des combats. Toujours selon la radio rwandaise, les rebelles, qui ont battu en retraite devant l'armée burundaise, ont répandu le chaos un peu partout sur leur passage et notamment dans le village de Rukaramu, où plus de 150 civils ont été tués. Officieusement, il y aurait eu une trentaine de morts parmi les rebelles et deux tués et trois blessés dans les rangs de l'armée.
du samedi 10 au dimanche 11 janvier
53 rebelles et deux militaires ont été tués dans des affrontements entre la rébellion hutue et l'armée burundaise à quelques kilomètres de Bujumbura. Les rebelles feraient partie du commando qui a mené l'attaque du 1er janvier autour de l'aéroport.
dimanche 18 janvier
Des rebelles hutus ont lancé une attaque contre Bujumbura. Les combats ont été particulièrement violents dans le quartier nord de Kamengé. Les rebelles sont venus des collines du nord-est où l'armée a envoyé des troupes et des avions la semaine dernière pour tenter de les déloger.
du lundi 19 au mardi 20 janvier
Les rebelles hutus du Front national de libération ont lancé deux attaques contre deux localités. Quarante-quatre civils accusés de collaborer avec l'armée et un soldat ont été tués.
mercredi 28 janvier
Le ministre de la Défense, Firmin Sinzoyiheba, a été tué dans un accident d'hélicoptère. Le ministre avait été l'un des plus fermes soutiens du coup d'Etat du major Buyoya (juillet 1996). Il venait d'assister, à une soixantaine de kilomètres de Bujumbura, à l'ouverture des pourparlers destinés à ranimer le processus de paix.
vendredi 30 janvier
Le major Buyoya est prêt à accepter une médiation internationale pour « sortir de la situation d'embargo autoproclamé des pays de la région ». C'est ce qu'il a fait savoir aux parlementaires de l'Assemblée internationale de langue française (AIPLF) qu'il a reçus à Bujumbura.
vendredi 6 mars
Le major Buyoya a reçu à Paris l'assurance du président et du gouvernement français que la France le soutiendra dans sa demande de levée de l'embargo imposé à son pays. Prenant acte des efforts accomplis à Bujumbura pour ramener la paix et le dialogue entre la minorité tutsie au pouvoir et la majorité hutue, la France a décidé de reprendre sa coopération avec le Burundi.
mardi 14 avril
Massacres, disparitions forcées ou involontaires, arrestations et détentions arbitraires, mauvais traitements lors des interrogatoires... La liste des violations des droits de l'homme dont le rapporteur spécial de l'ONU accuse l'armée burundaise (dominée par les Tutsis) est longue. « La majorité des victimes sont des civils non armés, essentiellement des enfants, des femmes et des personnes âgées qui ne courent pas assez vite pour échapper aux rebelles ou aux militaires et qui meurent sous les balles ou les coups de baïonnette, de hache ou de gourdin », raconte le Brésilien Paolo Pinheiro.
jeudi 23 avril
73 personnes ont été tuées au cours d'un affrontement entre rebelles hutus, qualifiés de « génocidaires » par le gouverneur de la province de Bujumbura rural et l'armée à majorité tutsie.
vendredi 1er mai
Selon une source officielle, plus de 80 000 personnes résidant dans le nord-ouest du Burundi ont été déplacées et regroupées dans des camps. Cette stratégie, dite de « villagisation », a été mise en œuvre par le régime pour couper la rébellion hutue de ses liens avec la population civile.
mercredi 27 mai
La police burundaise a opéré une rafle sur le marché central de Bujumbura, au cours de laquelle plus de 500 personnes ont été arrêtées. L'objectif était de « rechercher des irréguliers rwandais, congolais, et éventuellement des assaillants » (c'est par ce terme que les autorités burundaises désignent les « rebelles hutus »).
jeudi 11 juin
Le major Pierre Buyoya a été intronisé président « de transition ».
vendredi 12 juin
Le président Buyoya a nommé deux vice-présidents, le Hutu Frédérique Bavuginyumvira, ancien président du groupe parlementaire du Front pour la démocratie, et l'ancien gouverneur de la Banque centrale Mathias Finansinamenye.
lundi 15 juin
Ouverture à Arusha, en Tanzanie, de pourparlers entre le gouvernement burundais et les rebelles hutus.
dimanche 21 juin
Un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement burundais et les rebelles hutus a été signé à Arusha.
du samedi 26 au dimanche 27 septembre
La rébellion a tué 14 personnes à Kanyoshi, une localité située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Bujumbura. Selon l’administrateur de la commune, les rebelles ont tué 6 personnes et brûlé vifs les 8 membres d’une même famille que les rebelles accusaient de collaborer avec l’armée gouvernementale.
vers le samedi 12 octobre
Une nouvelle session de pourparlers s’est ouverte en Tanzanie pour tenter de mettre fin à la guerre civile qui a fait plus de 200 000 morts, au Burundi, depuis octobre 1993.
mardi 22 octobre
La session de pourparlers ouverte en Tanzanie il y a une dizaine de jours vient de s’achever alors qu’elle devait durer encore trois semaines. L’organisation, chargée de recueillir les fonds nécessaires au transport et à l’hébergement des délégués ainsi qu’au secrétariat à tout simplement épuisé ses disponibilités…
dimanche 1er novembre
Des rebelles hutus ont attaqué un camp peuplé de Tutsis déplacés depuis 1993.
nuit du lundi 2 au mardi 3 novembre
L’armée a tué une trentaine de civils, des Hutus, sur la colline de Rutovu, une commune de Mutambu située à une trentaine de kilomètres au sud de Bujumbura. La population locale fait pour sa part état d’une centaine de morts.
mercredi 11 novembre
L’armée burundaise a reconnu « une confusion fâcheuse » concernant les événements de la nuit du 3 novembre.
jeudi 3 décembre
Une vingtaine de Hutus ont été tués et une trentaine d’autres blessés par des rebelles hutus dans un camp de déplacés à Gihungwe, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Bujumbura. Les victimes étaient accusées d’être des collaborateurs du régime tutsi. Selon les autorités, les victimes seraient, pour la plupart, des enfants. Six des assaillants auraient été tués.
du vendredi 11 au samedi 12 décembre
D’importants combats se sont déroulés autour de Pweto, dans le sud-est de l’ex-Zaïre, non loin de la frontière zambienne. Ces affrontements ont opposé les rebelles congolais (tutsis) à des rebelles burundais (hutus).
1999
du mercredi 13 au jeudi 28 janvier
178 civils ont été tués lors d’affrontements entre des rebelles hutus venus de Tanzanie et l’armée tutsie. Une attaque rebelle avait été lancée contre trois communes du sud, dans la province du Makamba, provoquant la riposte de l’armée et la fuite des habitants. Certains ont été tués sur la route de l’exode, d’autres dans l’incendie de leur maison.
samedi 23 janvier
Qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations de football 2000 : au stade MKO Abiola d’Abeokuta, le Nigeria a battu le Burundi deux buts (Lawal et Finidi) à zéro, devant 30 000 spectateurs. C’était la première fois que ces deux équipes se rencontraient.
vendredi 14 mai
Cinq militaires, parmi les quatre-vingt-un accusés du coup d’Etat du 21 octobre 1993, ont été condamnés à mort, à Bujumbura. Le coup d’Etat avait échoué mais avait déclenché une guerre civile qui a fait plus de 200 000 victimes.
jeudi 1er juillet
En ce jour de la fête nationale, les rebelles ont coupé tous les accès à Bujumbura. Puis ils s’en sont pris aux banlieues peuplées essentiellement de Tutsis.
en septembre
Trente personnes ont été brûlées vives dans leur maison.
samedi 2 octobre
Les ressortissants américains de Bujumbura observent désormais un couvre-feu dès la tombée de la nuit. Selon l’ambassade américaine, ils sont en effet menacés par les rebelles hutus qui, depuis juin, attaquent jusqu’au cœur de la ville.
mardi 12 octobre
Sept personnes ont été tuées par des rebelles hutus dans un camp de réfugiés du sud du pays et parmi elles deux employés de l’ONU en mission. L’une des victimes, un Chilien, était le représentant de l’Unicef ; l’autre, une Néerlandaise, est la responsable de la logistique de la Pam.
samedi 16 octobre
L’ONU est inquiète du sort des 260 000 villageois récemment regroupés par l’armée (à majorité tutsie), près de Bujumbura, pour que les soldats puissent traquer les rebelles hutus dans la province qui ceinture la capitale. Depuis le début de la guerre civile, en 1993, 550 000 personnes avaient déjà été regroupées dans 300 sites au travers du pays.
mardi 23 novembre
A 5 heures du matin, des rebelles ont tenté d’investir Mutanga Nord, quartier résidentiel situé au nord-est de Bujumbura. Les tirs de mortiers et de mitrailleuses ont cessé vers sept heures. Le premier bilan « officiel » est de quinze rebelles tués contre une seule perte dans les rangs de l’armée.
mercredi 1er décembre
L’ex-président sud-africain Nelson Mandela a été désigné comme nouveau médiateur au Burundi par les chefs d’Etat de la région des Grands Lacs.
2000
lundi 27 mars
Le chef tutsi Pierre Buyoya a accepté de négocier un cessez-le-feu avec les rebelles hutus.
en août
Signature d’un accord de paix entre le gouvernement et les modérés hutus.
Mgr Michael Courtney, de nationalité irlandaise, a été nommé nonce apostolique au Burundi.
2001
mardi 20 novembre
Le principal mouvement rebelle hutu burundais (Forces pour la défense de la démocratie) a étendu ses attaques dans toute la partie orientale du pays, malgré la mise en place, trois semaines plus tôt, d’un gouvernement de transition entre Hutus et Tutsis. Depuis le début du mois, les combats ont causé la mort d’environ 130 civils, de près de 200 rebelles et d’une cinquantaine de militaires. Ce jour, deux des 23 écoliers encore aux mains de rebelles ont réussi à s’échapper après avoir franchi la frontière avec la Tanzanie. Ces jeunes sont kidnappés pour être formés et entraînés dans des camps militaires.
Le représentant au Burundi de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Ivoirien Kassi Manlan, a été retrouvé mort dans la capitale, Bujumbura.
en novembre
Mise en place d’un gouvernement de transition, dans lequel Hutus et Tutsis se partagent le pouvoir.
en décembre
L’armée est parvenue à occuper la forêt de Tenga, un fief rebelle proche de la capitale.
2002
mercredi 27 mars
En quinze jours, les combats à l’est de Bujumbura entre l’armée et les rebelles hutus ont fait au moins 70 morts et 10 000 déplacés.
mardi 9 juillet
Créée en 1963, l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) est dissoute et remplacée par l’Union africaine.
en décembre
Alphonse-Marie Kadege est élu président de l'Uprona, le principal parti tutsi (ethnie minoritaire).
2003
jeudi 17 avril
L’Assemblée nationale de transition du Burundi adopte à une large majorité (128 voix pour, 3 contre et 26 abstentions) une loi, mainte fois reportée, qui réprime les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.
mercredi 30 avril
Conformément aux accords signés à Arusha (Tanzanie) en août 2000, le président tutsi Pierre Buyoya cède son poste à son vice-président hutu, Domitien Ndayizeye. Le Tutsi Alphonse-Marie Kadege est nommé vice-président.
lundi 7 juillet
Les Forces nationales de libération (FNL), mouvement rebelle hutu, lancent une attaque sur Bujumbura. Les combats avec les forces gouvernementales, qui dureront une semaine, sont extrêmement violents, faisant plus de 200 morts, et marquent une escalade dans la guerre civile du Burundi.
dimanche 16 novembre
Réunis à Dar es Salam (Tanzanie), des dirigeants africains de la région donnent trois mois aux Forces nationales de libération (FNL) pour entamer des discussions de paix avec les autorités du Burundi. Les rebelles hutus rejettent l'ultimatum, et multiplient les attaques contre plusieurs quartiers de Bujumbura.
dimanche 23 novembre
Simon Nyandwi est nommé ministre de l’Intérieur.
lundi 29 décembre
Le nonce apostolique au Burundi, Mgr Michael Courtney, de nationalité irlandaise, a été mortellement blessé dans une embuscade dans le sud-ouest du pays. Il s'agit d'un cas sans précédent dans l'histoire moderne du Vatican. Même dans les périodes les plus troublées du XXe siècle, aucun ambassadeur du Saint-Siège n'a jamais été tué, a-t-on précisé de source vaticane. L'armée burundaise a attribué cette attaque, qui a eu lieu près du village de Minago (à 40 kilomètres au sud de la capitale), aux rebelles des Forces nationales de libération (FNL). Ces derniers nient et rejettent la responsabilité de la mort du prélat sur les forces régulières.
mercredi 31 décembre
Les rebelles des FNL, dernier mouvement en guerre contre le gouvernement de transition du Burundi, lancent un ultimatum contre le président de la conférence épiscopale, Mgr Simon Ntamwana, à qui ils donnent trente jours pour quitter le pays, après que celui-ci les aient accusés d'avoir « exécuté » le nonce apostolique Mgr Michael Courtney.
2004
lundi 5 janvier
Le dernier mouvement rebelle encore en guerre contre le gouvernement, les FNL (hutus), accepte de négocier avec le président Ndayizeye. L’organisation lève également l’ultimatum adressé la semaine précédente à Mgr Ntamwana.
vendredi 13 août
Massacre de Gatumba : 156 Tutsis congolais originaires du Sud-Kivu ont été tués par les Forces nationales de libération (FNL) dans un camp sous responsabilité du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies établi au Burundi, à la frontière du Congo.
mercredi 10 novembre
Le vice-président du Burundi, Alphonse-Marie Kadege, a été « limogé » par le chef de l'Etat Domitien Ndayizeye, soulignant les profondes divergences au sommet de l'Etat entre les deux hommes au moment où le pays est engagé dans un délicat processus de paix.
2005
samedi 1er janvier
L’armée a lancé près de Bujumbura une « opération d’envergure » contre les FNL : officiellement, 46 membres du dernier mouvement rebelle du Burundi et 3 soldats ont été tués.
lundi 17 janvier
Le Burundi reçoit du Fonds africain de développement (FAD) 36 millions de dollars afin de pouvoir financer ses réformes socio-économiques.
mercredi 19 janvier
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé qu’il va devoir fournir en nourriture plus de 500 000 Burundais vivant dans les provinces de Kirundo et de Muyinga, dans le nord du pays. La famine, qui a déjà fait une centaine de morts, menace 80 % des habitants de Kirundo et 50 % de ceux de Muyinga.
samedi 12 février
Ouverture de la campagne électorale pour le référendum sur la nouvelle Constitution burundaise.
mercredi 16 février
Le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a présenté au Conseil de sécurité un plan d’action étendu pour une surveillance systématique et un signalement des sévices infligés aux enfants (recrutement d'enfants soldats, enlèvement, mutilation, meurtre, viol ou autres sévices sexuels commis contre des enfants, attaques d'écoles ou d'hôpitaux) dans les situations de conflit en Afrique. Le rapport cite plusieurs pays où la situation est mauvaise (Burundi, Côte-d’Ivoire, Congo-Kinshasa, Ouganda, Somalie, Soudan) et d’autres où elle s’est améliorée (Angola, Ethiopie, Erythrée, Liberia, Sierra Leone).
vendredi 25 février
Clôture de la campagne électorale pour le référendum sur la nouvelle Constitution.
lundi 28 février
Référendum sur la nouvelle Constitution répartissant le pouvoir entre les deux principales ethnies du pays, les Hutus et les Tutsis. Le président de la Commission électorale, Paul Ngarambe, a déclaré que le scrutin s’était déroulé dans de bonnes conditions.
vendredi 4 mars
La Commission électorale a annoncé les résultats du référendum sur la nouvelle Constitution : victoire du « oui » avec 90,10 % des votants, contre 7,82 % de « non ».
vendredi 11 mars
La Ligue burundaise pour la protection de l’enfance et de la jeunesse a porté plainte contre quatre soldats éthiopiens des Nations unies accusés d’être impliqués dans un réseau de prostitution infantile à Gitega, dans le centre du Burundi.
mercredi 16 mars
La FAO et le PAM annoncent que « 2 millions de Burundais auront besoin d’assistance alimentaire en 2005, soit 40 % de plus qu’en 2004 », une situation qui risque de fragiliser le processus de paix en cours dans le pays. Le directeur du PAM au Burundi, Zlatan Milisic, a déclaré qu’ « après plusieurs années de guerre, les conditions de vie de la plupart des Burundais sont dures et la sécheresse est en train de créer une pression supplémentaire sur les populations déjà très pauvres ».
vendredi 18 mars
La nouvelle Constitution adoptée le 28 février est promulguée par le président de transition, Domitien Ndayizeye.
La représentante spéciale du secrétaire générale de l’ONU au Burundi, Carolyn McAskie, a déclaré que le processus de paix au Burundi était sur la bonne voie malgré une hausse de la criminalité causée par la prolifération des armes à feu. Elle regrette cependant la faiblesse du soutien financier international qui menace de compromettre les progrès réalisés dans le pays.
mardi 22 mars
Décès à Bujumbura du ministre de l’Intérieur Simon Nyandwi. Il était membre de l’ancien groupe rebelle Forces pour la défense de la démocratie.
mercredi 13 avril
Dans son rapport Afrique, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture indique que pour différentes raisons (climat, violences et guerres, etc.), 23 pays africains, dont le Burundi, auront un besoin d’aide alimentaire dans les prochains mois.
vendredi 22 avril
Un sommet de plusieurs chefs d’Etat de la région des Grands Lacs est organisé à Entebbe pour discuter de la situation au Burundi. L’Ougandais Yoweri Museveni, le Burundais Domitien Ndayizeye, le Kényan Mwai Kibaki, le Tanzanien Benjamin Mkapa, le Zambien Levy Mwanawasa et le vice-président sud-Africain Jacob Zuma, en tant que médiateur dans le processus de paix, ont pris acte du retard dans le processus électoral défini par l’accord d’Arusha et décidé de prolonger la période de transition démocratique jusqu’au 26 août 2005. L’ensemble des élections doit avoir eu lieu auparavant, au plus tard le 19 août.
dimanche 24 avril
Le ministre rwandais du Gouvernement local, Protais Musoni, a déclaré qu’environ 2 000 Rwandais avaient fui le pays depuis le début du mois d’avril pour se réfugier au Burundi et 1 200 en Ouganda afin d’échapper aux tribunaux des gacaca pour des crimes commis durant le génocide de 1994.
dimanche 15 mai
Le dernier groupe rebelle en activité, les Forces nationales de libération du Burundi (FLN), a signé avec le gouvernement un accord pour mettre fin à la guerre civile.
vendredi 3 juin
Elections communales. Le scrutin a été perturbé par des violences dans certaines régions : une personne a été tuée par l’explosion d’une grenade et un Casque bleu a été blessé par balle.
samedi 4 juin
Publication des premiers résultats des élections communales : les Forces pour la défense de la démocratie (FDD) sont largement en tête.
jeudi 23 juin
La Commission électorale nationale indépendante a publié les résultats définitifs des élections communales.
lundi 4 juillet
Elections législatives : victoire du Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD) de l’ancien chef rebelle Pierre Nkurrunziza avec 58,23 % des voix. Le scrutin s’est déroulé dans le calme.
mardi 16 août
La Hutue Immaculée Nahayo, membre du Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), a été élue à une très large majorité présidente de l'Assemblée nationale du Burundi. Elue au premier tour avec 107 voix pour, 3 contre et 6 abstentions, elle est la première femme à occuper ce poste dans toute l'histoire de ce pays.
Le gouvernement congolais a déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale afin qu’elle juge les responsables du massacre de Gatumba. Le 13 août 2004, 160 Tutsis congolais originaires du Sud-Kivu avaient été tués par les FNL dans un camp sous responsabilité du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies situé au Burundi, à la frontière congolaise.
vendredi 19 août
L'ex-chef rebelle de l'ethnie majoritaire hutue, Pierre Nkurunziza (Conseil national pour la défense de la démocratie), a été élu président du Burundi par le Parlement, un scrutin sans surprise car il était le seul candidat en lice. Il a été élu dès le premier tour avec 151 voix pour, 9 contre, une abstention et un bulletin nul. 4 des 166 parlementaires n'étaient pas présents pour le vote qui a eu lieu au palais des congrès de Kigobe, dans la capitale Bujumbura. Il s'agit de la première élection présidentielle au Burundi depuis le début de la guerre civile dans ce petit pays francophone d'Afrique centrale en 1993.
vendredi 26 août
Prestation de serment à Bujumbura du nouveau président Pierre Nkurunziza.
mardi 30 août
La Tutsie Antoinette Batumubwira (CNDD-FDD) est la première femme à devenir ministre des Affaires étrangères du Burundi. Elle succède à Thérence Sinunguruza.
jeudi 8 septembre
Jean-Bosco Sindayigaya, le vice-président de la dernière rébellion au Burundi, les Forces nationales de libération (FNL), a annoncé sa « démission » en raison de « divergences » au sein de son mouvement, notamment « avec (le leader des FNL) Agathon Rwasa qui ne veut pas évoluer ».
lundi 19 septembre
La rentrée scolaire en première année de primaire est reportée après la décision de rendre l’inscription gratuite. Jusque-là les pays devaient payer 1 500 francs burundais (1,2 euro) par trimestre). On s’attend à un doublement des effectifs.
lundi 10 octobre
Scission au sein de la rébellion des Forces nationales de Libération (FNL) : le numéro deux du mouvement, Jean-Bosco Sindayigaya, a annoncé la destitution de son patron, Agathon Rwasa, et s’est proclamé président des FNL.
samedi 31 décembre
Début du retrait progressif des 5 364 soldats de l’Opération des Nations unies au Burundi. Les « casques bleus » de l’ONUB, déployés depuis juin 2004 pour aider à consolider la paix et la réconciliation nationale, après douze ans d'une guerre civile doivent avoir quitté le pays en décembre 2006.
2006
vendredi 14 avril
Le couvre-feu instauré après l’assassinat du président Ndadaye en 1972 est levé par le gouvernement.
en août
Tentative de coup d’Etat. Arrestation de l’ancien président Domitien Ndayizeye.
mercredi 6 septembre
Dénonçant les violations des droits de l’homme et la corruption, la vice-président Alice Nzomukunda démissionne.
2007
lundi 15 janvier
Libération de l’ancien président Domitien Ndayizeye.
nuit du jeudi 31 mai au vendredi 1er juin
Le chef d'une aile dissidente des rebelles des Forces nationales de Libération (FNL), dernière rébellion du Burundi, Jean-Bosco Sindayigaya, a été arrêté à Bujumbura, dans le quartier de Kibenga. Il a été légèrement blessé par balles au cours de son arrestation.
mercredi 29 août
Le président burundais Pierre Nkurunziza a annoncé la tenue d'un sommet régional « très bientôt pour accélérer la mise en application de l'accord de cessez-le-feu », à l'issue d'une rencontre avec le médiateur sud-africain Charles N'qakula.
mardi 4 septembre
21 personnes ont été tuées et quatre blessées à Bujumbura dans des affrontements qui ont opposé deux factions des rebelles des Forces nationales de libération (FNL). Depuis deux semaines, un groupe de quelque 200 présumés dissidents des FNL s'est installé dans le quartier de Buterere, expliquant qu'ils ne reconnaissaient plus le chef des FNL, Agathon Rwasa, comme leur leader. Il s’agit des premiers combats dans la capitale burundaise depuis deux ans.
mercredi 5 septembre
La rébellion des Forces nationales de Libération (FLN) a accusé le gouvernement de soutenir une faction dissidente issue de ses rangs.
lundi 19 novembre
L'Afrique centrale est en passe de se doter d'une force de paix multinationale régionale, qui rassemble des éléments de onze pays de la région, rapporte la presse congolaise. Cette force, baptisée FOMAC (Force multinationale de l'Afrique centrale), a été mise sur pied dans le cadre de la CEEAC (qui regroupe, l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo (Brazzaville), la RDC, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad).
jeudi 22 novembre
Des membres de la communauté chinoise au Burundi ont manifesté devant la présidence burundaise pour réclamer plus de sécurité après le meurtre d'un de leurs compatriotes quelques jours plus tôt.
lundi 31 décembre
Une Française travaillant pour l'organisation humanitaire Action contre la faim (ACF) a été tuée par balle et une autre Française grièvement blessée à Ruyigi (170 km à l'est de Bujumbura), dans la soirée.
2008
dimanche 20 janvier
Arrivée en Somalie de 440 soldats burundais. Le Burundi est seulement le deuxième pays, après l'Ouganda, à fournir des troupes de maintien de la paix pour la mission de l'Union africaine (UA) en Somalie.
mercredi 13 février
La situation des enfants impliqués dans des conflits reste « grave et complètement inacceptable » puisque pas moins de cinquante-huit organisations continuent à les recruter et les utiliser dans treize pays (Afghanistan, Burundi, Centrafrique, RD du Congo, Birmanie, Népal, Somalie, Soudan, Tchad, Colombie, Philippines, Sri Lanka et Ouganda), a dénoncé la secrétaire générale adjointe des Nations unies.
lundi 10 mars
Un sommet des chefs d'Etat des dix pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), spécifiquement consacré à la situation au Tchad, s'est ouvert à Kinshasa.
jeudi 17 avril
Les rebelles du FNL ont lancé une offensive sur Bujumbura.
nuit du mardi 22 au mercredi 23 avril
Pour la troisième fois en moins d’une semaine, les rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL) ont tiré entre 21 h et minuit une dizaine d'obus sur la capitale burundaise.
mercredi 23 avril
Trois rebelles burundais des FNL ont été tués à une vingtaine de kilomètres de Bujumbura, lors d'affrontements avec l'armée.
mardi 29 avril
De violents affrontements pour le contrôle de plusieurs collines se sont produits à une dizaine de kilomètres à l'est de Bujumbura. Elles ont fait 21 victimes au moins, dont 17 combattants des FNL, selon l'armée. Ces affrontements ont causé le déplacement de quelque 7 000 foyers (environ 35 000 personnes) des zones de Kibuye et Rushubi dans la commune d'Isale.
mercredi 30 avril
L'aviation militaire burundaise a bombardé des positions rebelles des Forces nationales de Libération (FNL) dans les marais de la Rukoko, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Bujumbura.
lundi 26 mai
Les Forces nationales de libération (FNL), dernier groupe de la rébellion burundaise, ont signé un nouvel accord d'arrêt des combats avec le gouvernement, destiné à mettre fin aux affrontements qui ont fait des dizaines de morts depuis l'échec du cessez-le-feu de 2006.
2009
dimanche 22 février
En Somalie, un attentat-suicide commis par les Shebabs a frappé une base militaire de l’Union africaine à Mogadiscio, faisant 11 morts et blessant 15 autres Casques bleus burundais.
jeudi 23 février
Antoine Nduwayo (Tutsi-Uprona) devient Premier ministre après la démission d'Anatole Kanyenkiko (Tutsi-Uprona aussi).
mercredi 15 février
Accusé par les Tutsis, dont il est issu, de s’être plié aux volontés de la majorité hutue, le Premier ministre Anatole Kanyenkiko a présenté sa démission au président Ntibantunganya, un Hutu.
samedi 11 mars
Le ministre burundais de l'Energie et des Mines, Ernest Kabushemeye (un Hutu), a été assassiné à Bujumbura par un inconnu qui a ouvert le feu sur lui en plein jour et pris la fuite. Des passants et un garde du corps du ministre ont été blessés.
dimanche 19 mars
Cinq personnes (dont trois ressortissants belges et deux Burundais) ont été tuées près de Bujumbura lorsque des hommes armés non identifiés ont ouverts le feu sur leur voiture. Six autres personnes (deux Belges et quatre Burundais) ont été blessées.
vendredi 24 mars
Intervention de l'armée (minorité tutsie) contre la population hutue (majoritaire) de plusieurs quartiers de Bujumbura. Officiellement vingt morts, mais la rumeur parle d'un vrai massacre. Plusieurs dizaines de milliers de Hutus fuient la capitale en direction du Zaïre pour échapper à l'ardeur exterminatrice de l'armée.
nuit du vendredi 24 au samedi 25 mars
L'armée s'est livrée à un véritable massacre dans le quartier hutu de Buyenzi : peut être 500 morts parmi lesquels au moins 200 zaïrois.
samedi 25 mars
Le président Sylvestre Ntibantunganya a appelé « les Burundais qui veulent la paix » à se « rassembler et à s'organiser pour pouvoir échapper à la logique des terroristes ».
lundi 27 mars
Des inconnus ont attaqué le camp de réfugiés Hutus rwandais de Majuri (province de Ngozi au nord). Par ailleurs, le calme est revenu dans Bujumbura après une semaine marquée par des violences terribles. Mais personne ne croit que cela durera.
mardi 28 mars
Alors que 155 Français ont quitté le Burundi, la communauté internationale a exclu une intervention militaire dans ce pays.
mercredi 29 mars
Assurant qu'« il n'y a pas et qu'il n'y aura pas de génocide au Burundi », le Premier ministre Antoine Nduwayo a présenté un plan d'action pour ramener la paix. Celui-ci vise à désarmer les groupes tutsis extrémistes qui, soutenus plus ou moins activement par l’armée, s’attaquent aux Hutus.
Des familles belges et américaines ont quitté Bujumbura.
Incidents violents dans un camp de réfugiés rwandais : 12 morts et 22 blessés.
jeudi 30 mars
40 000 Hutus rwandais ont fui le camp de Magara (province de Ngozi) en direction de la Tanzanie.
vendredi 31 mars
Le gouvernement tanzanien a fermé sa frontière avec le Burundi pour freiner l'arrivée de 45 000 réfugiés rwandais qui tentent de fuir les camps dans ce pays. Le département d'Etat américain a confirmé qu' « au moins 150 personnes » ont été tuées ces trois derniers jours près de la ville de Gasorwe (province de Muyinga) et « que ces morts sont des Hutus ».
mercredi 5 avril
De nouveaux massacres interethniques ont fait 35 morts (dont 29 Hutus) dans la province centrale de Kayanza.
vendredi 7 avril
Un journaliste sud-africain et deux Tutsis ont été tués dans une embuscade attribuée à des extrémistes hutus. Les quartiers tutsis de Bujumbura et leurs miliciens ont crié vengeance dès qu'ils ont appris ce nouvel attentat des « bandits hutus ».
dimanche 14 mai
Le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Alexis Hatungimana, a disparu après son footing dans Bujumbura.
lundi 15 mai
Hatungimana a été retrouvé assassiné dans le nord-ouest du pays.
mercredi 7 juin
Lors d’une opération contre les miliciens hutus, l’armée a massacré une quarantaine de civils hutus (dont des femmes, des enfants et des vieillards) dans des quartiers de Bujumbura.
dimanche 11 juin
Le Burundi et le Rwanda ont décidé de créer des patrouilles conjointes à leur frontière commune avec l'aide du Zaïre, afin de s'opposer aux « bandes armées » de réfugiés hutus accusés de vouloir déstabiliser leurs pays.
nuit du dimanche 11 au lundi 12 juin
Des affrontements armés entre étudiants hutus et tutsis ont fait une dizaine de morts dans le campus universitaire de Bujumbura. Ces affrontements, dont l'origine n'est pas clairement établie, ont eu lieu à l'arme automatique et à la grenade.
mercredi 21 juin
L'organisation de défense des droits de l'Homme Reporters sans frontières dénonce les médias « qui attisent la haine ethnique au Burundi ». Les journaux burundais - L'Etoile, la Nation, le Carrefour des Idées et l'Eclaireur - sont accusés d'« aversion raciale », de "publication de fausses nouvelles » et d'émettre des « appels tendant à l'apologie du crime ». Alors qu'un universitaire hutu était assassiné ce jour à Bujumbura, le gouvernement, de son côté, lançait un mandat d'arrêt contre l'ancien ministre de l'Intérieur burundais, soupçonné d'avoir commandé une milice à majorité hutue et impliquée dans des troubles au nord-est.
vendredi 21 juillet
Attaque contre l'université de Bujumbura : huit morts, dont quatre étudiants tutsis.
mardi 25 juillet
Deux bus ont été attaqués par des hommes armés (miliciens tutsis ?), dans les quartiers nord de Bujumbura : 10 morts et 15 blessés hutus
vendredi 25 août
Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, qui a repris ses opérations de rapatriement des réfugiés rwandais et burundais du Zaïre n'a trouvé que peu de volontaires. Au camp de Kibumba, il ne s'est trouvé que 87 personnes (sur 33 000) à se présenter.
en septembre
Mgr Ruhuna, archevêque du Burundi, échappe à une embuscade.
jeudi 12 octobre
Profond remaniement ministériel.
du mercredi 28 au jeudi 29 octobre
Des Hutus ont été massacrés lors d'un raid de l'armée à Tangara (nord du pays), en représailles d'attaques rebelles. des organisations humanitaires parlent de 140 victimes, le gouvernement de 252 morts.
mercredi 6 décembre
De violentes fusillades ont commencé à opposer dans l'est, le nord et le sud de Bujumbura, l'armée régulière (majorité tutsie) à des bandes armées hutus.
jeudi 7 décembre
L'organisation humanitaire Médecins sans Frontière a lancé un appel aux deux parties en lutte depuis hier pour qu'elles épargnent les civils et pour que les blessés soient soignés. Les combats auraient fait une trentaine de morts.
1996
mardi 2 janvier
Le secrétaire général de l'ONU, Boutros Boutros-Ghali, a lancé un appel à l'armée zaïroise afin qu'elle intervienne au Burundi en raison des violences interethniques.
lundi 15 janvier
Les rebelles hutus encerclent presque entièrement Bujumbra. La capitale burundaise a été vidée sa population hutue par l’armée.
jeudi 18 janvier
Nouveaux affrontements.
samedi 20 janvier
En visite à Bujumbura, l’Américaine Madeleine Albright, représentante permanente des Etats-Unis à l'ONU, a exprimé sa crainte d'un nouveau génocide.
dimanche 21 janvier
De nouvelles violences ont éclaté dans le pays : depuis le 18 janvier, 27 000 personnes ont fuit le Burundi vers la Tanzanie.
lundi 22 janvier
Le gouvernement tanzanien a décidé d’empêcher l’entrée sur son territoire de 17 000 réfugiés rwandais en ordonnant la fermeture de sa frontière avec le Burundi.
lundi 29 janvier
Le Conseil de Sécurité des Nations unies a menacé le Burundi d'une intervention militaire et d'un embargo sur les armes, s'il ne mettait pas fin aux violences ethniques qui ensanglantent le pays.
mardi 26 mars
La tension semble avoir baissé légèrement à Bujumbura.
jeudi 28 mars
Au moins 70 personnes, dont un grand nombre de civils, ont été tuées en quelques jours dans le sud du pays lors d'attaques menées par des bandes armées.
mardi 2 avril
Une flambée de violence se développe depuis la semaine dernière dans la province de Bururi (sud-ouest). L'armée régulière et les rebelles hutus se rejettent mutuellement la responsabilité de ces violences qui ont déjà fait plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de morts.
mercredi 3 avril
Les massacres de Tutsis et de Hutus se poursuivent au Burundi : plus de 450 personnes ont été tuées en quelques jours.
du vendredi 26 au mardi 30 avril
235 Hutus (136 femmes et 87 enfants) ont été tués dans la région montagneuse de Buhoro dans des affrontements avec l'armée tutsie.
mercredi 1er mai
Conséquence des combats qui opposent les rebelles hutus aux troupes gouvernementales dans la région de Cibitoki (nord-ouest), 2 000 Burundais ont cherché refuge au Zaïre depuis le 29 avril.
vendredi 3 mai
Environ huit cents personnes auraient été massacrées dans une opération militaire. 375 villageois hutus auraient notamment été tués à Kiyuka.
nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai
Une centaine de rebelles hutus des dissidents de la majorité au pouvoir ont attaqué le centre hospitalier de Bujumbura, tuant à la machette un gardien de nuit et blessant deux malades, dont un enfant. Ils cherchaient à s'approvisionner en médicaments.
dimanche 5 mai
Selon le Secrétaire général adjoint de l'ONU, le général Goulding, les affrontements tribaux au Burundi risquent de dégénérer en génocide comme au Rwanda : 500 civils tués en avril.
jeudi 9 mai
Tôt dans la matinée, des hommes ont ouvert le feu à l'arme automatique et à la grenade sur un camp de personnes déplacées (5 000 réfugiés), à la périphérie nord-est de Bujumbura. Une équipe de MSF a relevé 6 morts et 25 blessés.
mardi 28 mai
Invoquant des « problèmes de sécurité » et l'impasse politique à Bujumbura, la France a décidé de suspendre sa coopération militaire avec le Burundi. Le gouvernement belge, de son coté, a demandé aux responsables de l'école belge de la capitale de fermer rapidement l'établissement.
Un accrochage à Butuzi a fait 59 morts.
mercredi 29 mai
Selon Amnesty International, on dénombre en moyenne cinquante à 70 morts par jour dans les violences au Burundi.
mardi 4 juin
Trois Suisses, membres de la Croix-Rouge, ont été tués dans le nord-ouest du Burundi. Ils roulaient sur une route de la province de Citiboke, proche du la frontière avec le Zaïre, lorsque des rebelles hutus ont ouvert le feu sur leurs véhicules.
mercredi 5 juin
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a suspendu pour 24 heures ses activités. 109 de ses membres travaillent dans quatre camps abritant au total 90 000 réfugiés.
du samedi 8 au dimanche 9 juin
Des équipes du CICR ont reçu des menaces de mort.
mardi 11 juin
Le CICR a décidé de rapatrier ses dix derniers représentants au Burundi.
samedi 15 juin
Un coopérant civil français a été blessé par balle, dans la soirée, à Bujumbura dans ces circonstances et pour des motifs inconnus. Ses jours ne sont pas en danger.
lundi 17 juin
Les Etats-Unis ont nommé Howard Wolpe comme représentant « pour les négociations de paix ».
mercredi 19 juin
La communauté internationale a averti le gouvernement de Bujumbura qu'il devrait se passer de son aide s'il ne faisait pas un effort sérieux pour respecter les droits de l'homme et restaurer la paix civile.
mardi 25 juin
L'armée burundaise (tutsie) a massacré, depuis le 15 juin, au moins 300 civils hutus dans la province centrale de Gitega, affirment les habitants de la région. Les militaires ont confirmé des opérations contre les rebelles hutus, ajoutant que ces derniers utilisent des civils comme boucliers humains » et que « des innocents périssent ». De leur côté, les dirigeants de six pays de l'Afrique des Grands Lacs (Ouganda, Zaïre, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Burundi) se sont retrouvés à Arusha (nord de la Tanzanie) pour tenter d'enrayer la guerre civile au Burundi (plus de 100 000 morts en 33 mois). Le gouvernement burundais a demandé à ses voisins de lui fournir une « assistance pour que la sécurité de chacun soit assuré » ; création d'une « commission technique » présidée par la Tanzanie.
jeudi 27 juin
L'Unité pour le Progrès national (Uprona), principal parti de l'opposition tutsie, appelle les Burundais à résister aux « actes de trahison » du sommet d'Arusha. L'Uprona dénonce la « demande d'intervention militaire » et « l'engagement pris d'inclure les forces intégristes, terroristes et génocidaires dans le dialogue » inter-Burundais. D'autre part, des soldats tutsis ont tués 500 personnes à Nyesshenza, après une attaque de rebelles.
vendredi 28 juin
Selon des sources diplomatiques à Nairobi (Kenya), la communauté internationale et tout particulièrement l'administration américaine ont demandé à l'Ouganda et à la Tanzanie d'intervenir « très rapidement » au Burundi pour éviter un affrontement généralisé entre l'armée tutsie et les extrémistes Hutus.
mercredi 3 juillet
Les Hutus ont attaqué une usine de thé située à Tez, à 50 kilomètres au nord-est de Bujumbura : 98 civils ont été tués.
lundi 8 juillet
Une organisation rebelle hutue, le Palipehutu, a fait sauter un important pont dans la province de Cibitoker, dans le nord-ouest. A Bujumbura, les étudiants tutsis demandent que tous les jeunes soient enrôlés dans l'armée (contrôlés par les Tutsis) le temps de vaincre la rébellion hutue... La tragédie humanitaire est peut-être proche.
samedi 20 juillet
Au moins 330 Tutsis (en majorité des femmes, enfants et vieillards) ont été massacrées dans le camp de réfugiés de Bugendana, dans la province centrale de Gitega. Officiellement, ce massacre est attribué aux rebelles hutus, lesquels démentent. Ils reconnaissent bien avoir attaqué une position militaire dans le secteur, mais affirment que les civils ont ensuite été tués par l'armée lors de représailles.
5 000 jeunes tutsis ont participé, la guerre à la bouche, à l'une de ces « courses-manifestations » organisées pour protester contre toute intervention étrangère.
du samedi 20 au dimanche 21 juillet
Les autorités tutsies ont expulsé au moins 3 300 réfugiés hutus du Rwanda, du camp de Kibezi, près de Ngozy (nord) vers Butare (Rwanda). L'armée burundaise a ensuite détruit les installations. Le HCR dénoncé une collusion évidente entre les autorités tutsis du Rwanda et du Burundi.
dimanche 21 juillet
Il ne s'est trouvé que deux cents personnes pour défiler en silence à Bujumbura à la mémoire de toutes les victimes de la guerre.
lundi 22 juillet
L'ancien président Jean-Baptiste Bagaza a organisé une grève générale de deux jours. Extrémiste tutsi hostile à l'intervention étrangère, il a lancé un appel au « renversement du régime » et à la « désobéissance civile ».
mardi 23 juillet
Le président hutu Sylvestre Ntibantunganya a été violemment agressé alors qu’il voulait assister aux obsèques des 330 Tutsis massacrés le 20 juillet. Le chef de l’Etat s'est réfugié dans la soirée chez l'ambassadeur des Etats-Unis à Bujumbura.
du mercredi 24 au vendredi 26 juillet
Au moins cinquante-sept personnes ont été tuées dans la province de Gitenga.
jeudi 25 juillet
L'armée burundaise sous domination tutsie a destitué le président Ntibantunganya, c'est ce qu'a annoncé le ministre de la défense à la radio. L'ancien chef de l'Etat Pierre Buyoya a été imposé comme président par intérim. Le Parlement et les partis politiques sont suspendus, les manifestations et grèves interdites, les frontières terrestres et aériennes fermées. En début d'après-midi, l'armée a érigé des barrages dans les rues de la capitale. Le Premier ministre, Antoine Nduwayo, a démissionné, alors que le président du Parlement et plusieurs ministres se sont réfugiés chez l'ambassadeur d'Allemagne.
Dans la matinée, 2 000 jeunes Tutsis proche de l'extrémiste Bagaza ont manifesté dans la capitale contre l'ancien et le nouveau président.
vendredi 26 juillet
Pierre Buyoya multiplie les déclarations de bonnes intentions pour son pays et les justifications à l'égard de l'étranger. Il appelle à l'union et se dit prête à négocier avec la rébellion, si elle accepte une trêve. La guérilla (Conseil national de la Démocratie) rejette ses offres. De son coté le président déchu Ntibantunganya refuse toujours de démissionner. Son parti, le Frodebu (Hutu) rejette le nouveau pouvoir mais appelle au calme.
dimanche 28 juillet
Le président déchu, Ntibantunganya, se considère toujours comme le chef de l'Etat, tandis que Pierre Buyoya affirme pouvoir constituer un gouvernement « d'union nationale » d'ici la fin de la semaine, et promet d'aller « vers le processus de démocratisation ».
lundi 29 juillet
La rébellion armée hutue a affirmé qu'elle continuera la lutte. La branche politique de la guérilla a toutefois annoncé qu'elle était prête à négocier un cessez-le-feu avec les militaires, « mais en aucun cas » avec le président Buyoya, mis en place par eux.
mardi 30 juillet
Le major Buyoya a rencontré le président ougandais Yoweri Museveni à Kampala, la capitale de l’Ouganda.
mercredi 31 juillet
Réunis à Arusha (Tanzanie), les dirigeants des pays de la région ont décidé à l'unanimité un « blocus économique total » du Burundi. Buyoya et le président déchu avaient chacun envoyé une délégation à ce sommet.
Pierre Buyoya a désigné un nouveau Premier ministre, Pascal-Firmin Ndimira (un modéré).
jeudi 1er août
Le couvre feu imposé depuis près de deux ans a été allégé : il prend désormais effet à 22 heures contre 19 heures auparavant.
vendredi 2 août
Le Premier ministre Ndimira a présenté le nouveau gouvernement dans la soirée. A peu près autant de Tutsis que de Hutus, dont deux sont des membres du gouvernement renversé. Le Frodebu, principal parti hutu, est représenté par six membres. Le nouveau ministre de l'agriculture est considéré comme un proche du Parti pour la libération du peuple hutu, composante de la guérilla armée. Mais les postes clés, Défense et Intérieur, restent aux mains des militaires tutsis.
La Tanzanie a décidé de bloquer ses frontières avec le Burundi, par ou passent 70 % des importations burundaises.
dimanche 4 août
Un rapport de l'ONU fait état de 2 000 à 3 000 personnes tuées entre avril et fin juin.
Clôture des Jeux olympiques d’Atlanta (Etats-Unis). Le Burundi a remporté une médaille d’or : 5 000 mètres (Vénuste Nyongabo).
mardi 6 août
Le Kenya a fermé ses accès avec le Burundi.
mercredi 7 août
Amnisty International recense plus de 200 assassinats de civils hutus par l'armée tutsie depuis le coup d'Etat de juillet. L’organisation humanitaire estime aussi à près de 6 000 le nombre de Hutus toujours en détention depuis octobre 1993.
jeudi 8 août
Les dirigeants rwandais ont annoncé dans la soirée la fermeture de la frontière terrestre et aérienne avec le Burundi. De son coté l'Ouganda impose des sanctions économiques au Burundi.
vendredi 9 août
22 personnes ont été tuées dans la soirée dans une attaque de la rébellion hutue, près de Cibitoke (nord-ouest).
samedi 10 août
Le gouvernement issu du putsch a décidé la formation d'une « assemblée nationale de transition, associant les membres de l'assemblée nationale suspendue ».
mardi 13 août
6 litres par mois pour une moto, 20 pour une voiture, 400 pour un autobus ou un camion : conséquence de l'embargo décrété par les pays de la région, l'essence est strictement rationnée.
Pour plaider la cause de son pays, le nouveau ministre des Affaires Etrangères, Luc Rukingama, s'est rendu à Paris (France). Le bouclage volontaire du Burundi par les pays de la région devait être total, dans la soirée, après le départ des derniers avions civils avec 400 personnes à bord, dont l'épouse du président destitué. Toutefois, la Tanzanie a laissé passer un convoi du Programme alimentaire mondial.
mercredi 14 août
Le major Buyoya a voulu faire un geste : son régime « de transition » ne dépassera pas trois ans. Il propose un « débat national sans exclusive et un dialogue franc avec ceux qui ont pris les armes ».
vendredi 16 août
Le président du Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu), le parti de l'opposition hutue, a annoncé qu'il envisageait de former un gouvernement en exil pour contrer la junte tutsie de Buyoya. Le Frodebu mise sur les sanctions imposées par l'embargo pour précipiter la chute du pouvoir actuel et ramener les Hutus à la tête du pays.
jeudi 29 août
L'ordre des médecins du Burundi estime qu'une « catastrophe sanitaire est imminente » si l'embargo imposé depuis un mois au Burundi par ses voisins n'est pas levé. Cet embargo va en effet rapidement « désorganiser profondément le système de santé déjà éprouvé par trois années de guerre civile » et frapper notamment « les femmes enceintes et les enfants ».
vendredi 30 août
Dans une résolution qui vient d'être adoptée, le Conseil de sécurité des Nations unies a donné soixante jours au régime burundais pour entamer des pourparlers politiques avec ses opposants, sous peine de se voir appliquer des sanctions internationales. Le major Buyoya réplique que « la paix ne se fera pas au Conseil de sécurité ». Il ajoute qu'il est prêt à négocier avec la rébellion hutue « si elle dépose les armes et abandonne son idéologie du génocide ». Celle-ci, de son coté, rejette toute idée de négociations avec le « putschiste Buyuya ». Par ailleurs, des affrontements ont mis aux prises la rébellion hutue et l'armée. Le bilan de ces violences n'est pas connu.
mardi 3 septembre
Des « rebelles » hutus ont attaqué une position de l'armée (tutsie) près d'un camp de personnes déplacées et le chef-lieu d'une commune, dans le nord du pays. D'après le gouvernement, l'administrateur de la commune a été tué et il y a des « dégâts énormes ». Dans la soirée, des obus de mortier sont tombés sur la capitale, sans faire de victime.
vendredi 6 septembre
Les opérations lancées par l'armée burundaise pour déloger les rebelles hutus des collines surplombant Bujumbura ont fait plus de 100 morts. L'armée affirme qu'il n'y a pas eu une seule victime civile et qu'« il n'y a plus aucune poche de résistance de la rébellion » sur les collines.
lundi 9 septembre
Mgr Joachim Ruhuna, archevêque du Burundi, a été assassiné, dans son diocèse de Gitoga, lors d'une attaque attribuée aux extrémistes hutus. Ils ont incendié sa jeep qui a été retrouvée calcinée au fond d'un ravin. Le véhicule transportait six autres personnes (deux religieuses, le chauffeur, une femme comptable et deux lycéennes). Trois corps ont été retrouvés, les autres victimes auraient été prises en otages.
vendredi 13 ou mardi 17 septembre
Le major Buyoya a rétabli le Parlement et les partis politiques. Une décision jugée « positive », tant pour l'opposition hutue que par les instances internationales comme l'ONU.
mercredi 18 septembre
Le corps de Mgr Joachim Ruhuna, assassiné la semaine dernière, ainsi que celui d'une religieuse ont été retrouvés par l'armée à trois kilomètres du lieu du drame. L'armée et les rebelles hutus se rejettent la responsabilité de ce meurtre.
lundi 7 octobre
Le Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu), le parti du président déchu par le putsch du 25 juillet, refuse de siéger à l'Assemblée nationale tant qu'il n'aura pas le règlement intérieur, le code électoral et la constitution. « Actuellement on ne peut pas travailler », estime le président du Parlement, Léonce Ngendakumana, membre du Frodebu.
mi-octobre
L'armée a reconnu le massacre de plusieurs dizaines de paysans hutus commis à Matan, dans le sud-ouest du pays. C'est la tuerie la plus importante depuis le putsch du major Buyoya.
mardi 22 octobre
L’ONU, le HCR et Amnesty International affirment que trois cents réfugiés burundais rentrés du Zaïre ont été assassinés au fusil et à la grenade dans la province de Citiboke (ouest du pays). Ils avaient passé la nuit dans une église du village de Murambi. « Ils n'en sont jamais ressortis », a affirmé Christiane Berthiaume, porte-parole du HCR. Pour les uns, les auteurs de ce crime seraient des soldats tutsis ; pour d'autres, il s’agirait de paysans ou de miliciens hutus.
samedi 2 novembre
Le gouvernement du Premier ministre zaïrois Wa Dondo au prise avec une rébellion de Tutsis d'origine rwandaise, aidés de l'armée régulière de ce pays, a fait volte face et décidé le « renvoi forcé et progressif de tous les réfugiés rwandais et burundais campés sur le territoire zaïrois ». Toujours à Kinshasa, une montée de sentiment xénophobe contre les Tutsis (Rwandais ou Burundais) se fait sentir, en particulier du côté des étudiants de l'université (Unikin) totalement déchaînés.
dimanche 3 novembre
8 000 réfugiés Zaïrois ont été recensés au Burundi.
lundi 4 novembre
Au moins 64 tués ont été recensés ces derniers jours au cours d'une série d'affrontements entre l'armée et des Hutus.
mercredi 20 novembre
30 000 réfugiés burundais ont fui l'est du Zaïre pour rentrer au Burundi.
samedi 23 ou dimanche 24 novembre
Les affrontements opposant les rebelles hutus et des militaires tutsis à Nymitanga ont contraint les personnels humanitaires à se réfugier dans des blindés de l'ONU.
en novembre
Selon le Haut-commissariat des droits de l'homme de l'ONU, un millier de civils (surtout des Hutus) ont été tués dans le mois par l'armée de Bujumbura. Sans parler des arrestations arbitraires, des pillages et des destructions de biens.
mardi 3 décembre
Selon Amnesty International, plus de 500 personnes ont été massacrés par l'armée burundaise dans et autour de l'église de Butaganza (province de Kayanza). Une opération dûment préméditée aux dires des rescapés de cette tuerie : avant de passer aux actes, les soldats ont persuadé les habitants d'entrer dans l'église pour se mettre à l'abri d'éventuelles exactions. Quand tout le village a été rassemblé, les militaires ont encerclé le lieu saint et jeté des grenades à l'intérieur. Tous ceux qui tentaient de sortir du brasier ont été tués au pistolet-mitrailleur ou achevés à la baïonnette. 243 personnes sont mortes dans l'église et au moins 300 aux alentours.
vendredi 13 décembre
Le président kényan Daniel Arap Moi a annoncé son pays accueillera le 16 décembre un sommet à Nairobi sur « la crise dans la région des Grands Lacs ». Le ministère kényan des Affaires étrangères n'a pas précisé quels seraient les pays invités.
lundi 23 décembre
La rébellion hutue a annoncé une trêve de onze jours.
jeudi 26 décembre
1 500 personnes sont mortes de maladies (malaria, typhoïde, dysenterie) en six mois dans le camp de réfugiés de Bugenyuzi, dans le nord du pays. D'autre part, l'armée vient d'être officiellement tenue pour responsable de la mort de 79 civils lors d'affrontements à Kizuka dans le sud. Cet aveu est une première dans la mesure où le pouvoir, contrôlé par les Tutsis, est soupçonné de couvrir l'armée.
en décembre
Selon des religieux, plus de 3 000 Hutus ont été tués dans le mois par l'armée burundaise dans la province de Kayanza.
1997
dimanche 5 janvier
Au moins 400 Hutus ont été tués par des soldats et des Tutsis à Bukeye, selon une radio indépendante.
vendredi 10 janvier
L’armée a tué 126 réfugiés hutus qui venaient d'être refoulés de Tanzanie où les camps sont en train d'être fermés.
dimanche 22 janvier
Le diplomate algérien Mohamed Sahnoun a été nommé représentant spécial de l'ONU et l'Organisation de l'unité africaine (OUA) pour la région des Grands Lacs d'Afrique (Zaïre, Rwanda, Burundi, Ouganda, Tanzanie et Kenya).
mardi 4 février
Loin de reprendre pied au Kivu, l'armée zaïroise est aux abois face aux rebelles qui ont conquis Kalémie et s'enfoncent dans la province du Shaba, aussi riche que turbulente. L'armée de Mobutu vient de lancer une vaste opération de recrutement et a obtenu l'aide du Maroc. Elle affirme être confrontée à des armées très organisées, sous-entendu le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda. Les Etats-Unis ont confirmé la présence de troupes étrangères sur le territoire zaïrois.
jeudi 6 février
La France a déclaré partager la position des Etats-Unis qui ont averti l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi de ne pas intervenir dans l'est du Zaïre. Les rebelles poursuivent leur avancée : ils se sont emparés de Punia (ville importante située à 300 kilomètres au sud de Kisangani).
jeudi 13 mars
La radio affirme que les services de sécurité ont « déjoué un complot contre la vie du chef de l'Etat », le major Pierre Buyoya. Selon, le ministre de l'Intérieur, « le gouvernement contrôle totalement la situation ». Plusieurs personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles « deux soldats, deux civils et un étranger ». Dans les heurts qui ont suivi cette annonce, l'explosion de trois mines anti-char dans les rues de Bujumbura a fait sept morts. Le pouvoir accuse les partisans de l'ancien président Bagaza (1976-1987) d'avoir organisée cette action terroriste avec le soutien de la rébellion hutue. L'ancien Président, en résidence surveillée, rétorque que ses hommes n'en ont « ni l'intérêt ni les moyens ».
vendredi 21 mars
L'ONU a demandé au gouvernement la fermeture des camps dans lesquels l'armée a regroupé les civils hutus pour les « protéger ».
début avril
La rébellion hutue a engagé des combats dans le sud du pays.
jeudi 17 avril
Réunis à Arusha, dans le nord de la Tanzanie, les chefs d'Etat de la région des Grands Lacs ont décidé d'annuler toutes les sanctions économiques touchant le « citoyen ordinaire » du Burundi.
vendredi 18 avril
L'armée burundaise a annoncé avoir découvert les corps de 100 civils à Kayagolo, un village de la province de Makamba (sud) où Hutus et Tutsis vivaient en bonne intelligence. Selon les militaires, ils auraient été tués la veille par des rebelles hutus.
vendredi 25 avril
Les combats engagés au début du mois par la rébellion hutue se poursuivent dans le sud du pays. Un officier de l'armée burundaise a qualifié cette rébellion d'« assez forte » et expliqué que les rebelles avaient abandonné la guérilla pour « tendre vers la stratégie d'une guerre classique ».
mardi 29 avril
40 personnes, principalement des élèves d'un petit séminaire, ont été massacrées par la rébellion hutue à Buta (sud du pays). En outre, 38 personnes ont été blessées. L'armée a confirmé ces informations, précisant que les « terroristes » venaient de Tanzanie.
jeudi 1er mai
Selon l'état-major de l'armée burundaise, plus de 50 « rebelles » ont été tuées dans le sud du pays au cours de divers accrochages, notamment près de la frontière tanzanienne.
dimanche 18 mai
Selon l'armée burundaise, des rebelles hutus ont attaqué deux camps de regroupement dans le nord-ouest du pays. Le bilan serait de 63 morts et 12 blessés.
nuit du mercredi 21 au jeudi 22 mai
Des coups de feu ont été entendus à Bujumbura : quatre jeunes gens ont été blessés.
jeudi 22 mai
Selon la radio nationale burundaise, 20 personnes ont été tuées par la rébellion hutue à Gitanga, dans le sud. Par ailleurs, des « infiltrations rebelles » ont « été signalées » à Bujumbura.
vendredi 23 mai
Le Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD), principale faction armée hutue burundaise, n'ira pas à la conférence de paix prévue le mois prochain à Genève sous l'égide de l'Unesco. Léon Ndarubagiye, « chef de cabinet » du président du CNDD, Léonard Nyangoma, a estimé que l’UNESCO n'était pas un médiateur « adéquat ». Il a considéré que la réunion de Genève pourrait faire « plus de mal que de bien » et « diviser » encore plus le peuple burundais.
dimanche 1er juin
L'évêque catholique du diocèse de Bururi, dans le sud du pays, Mgr Bernard Bududira, qui posait la première pierre d'un monument à la mémoire de 40 séminaristes massacrés par des rebelles hutus, a accusé deux anciens séminaristes d'avoir participé à ce massacre. Les victimes avaient été tuées après avoir refusé de s'identifier comme Hutus et Tutsis. L'attaque du séminaire a été revendiquée par le Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD) que dirige l'ancien ministre de l'Intérieur, Leonard Nyangoma, a affirmé l'évêque.
mardi 17 juillet
Dans la soirée, on a appris que les rebelles hutus ont tué 52 personnes, dont 36 femmes et 12 enfants, et en ont enlevé une cinquantaine d’autres dans la province de Makamba. 48 habitations ont été incendiées.
mercredi 18 juillet
Un rapport du Département aux affaires humanitaires des Nations unies (DHA) révèle que 10 % de la population du Burundi ne vit plus dans ses habitations d'origine. Cette situation n'est pas seulement le fait des combats : le DHA explique qu'une partie de ces « personnes déplacées » sont regroupées dans des camps par le gouvernement burundais, à seule fin de les contrôler et de priver la rébellion de leur soutien. Le Conseil de sécurité a exigé la fermeture de ces camps. Car les combats entre la rébellion hutue et les forces gouvernementales du major Buyoya continuent de faire rage dans plusieurs régions. Dans l'ouest notamment (Kigoma) et le sud (les provinces de Bururi et Makamba), que 100 à 200 personnes fuient chaque jour pour se réfugier en Tanzanie. Les rebelles, qui installent une administration parallèle dans les zones qu'ils contrôlent, rançonnent la population.
mercredi 25 juillet
Un rapport de Human Rights Watch confirme les dires du DHA : sous prétexte de les protéger contre les rebelles, le pouvoir burundais a regroupé 350 000 Hutus dans le nord. Dans ces camps, on y meurt de faim, on y travaille de force, on y exécute ceux qui résistent. Ces personnes sont de véritables otages qui ne peuvent pas sortir. Chaque nuit, des patrouilles comptent les « réfugiés » : les manquants sont considérés comme rebelles et seront abattus sitôt retrouvés.
samedi 23 août
Le ministre des Affaires étrangères, Luc Rukingama, a réaffirmé dans l'après-midi que le gouvernement du major Pierre Buyoya ne se rendra pas le 25 août à Arusha (Tanzanie) pour l'ouverture des négociations multipartites sur le conflit au Burundi. L'ancien président tanzanien, Julius Nyerere, a déclaré que « les négociations de paix vont se poursuivre comme prévu malgré le refus du régime militaire burundais de participer aux débats ».
lundi 25 août
Le médiateur de l'ONU pour la région des Grands Lacs, Mohamed Sahnoun, craint « un dérapage ou une provocation qui pourrait dégénérer en affrontements » entre la Tanzanie et le Burundi. La Tanzanie accueillait, à Arusha, les négociations de paix pour le Burundi. Les délégations des divers partis hutus étaient là mais pas celle du gouvernement burundais, dominé par les Tutsis. Bujumbura accuse la Tanzanie de « partialité » et surtout de laisser agir sur son sol, dans les camps de réfugiés, les rebelles hutus en guerre contre l'armée burundaise. De son côté, la Tanzanie accuse le Burundi de préparer l'attaque de ces camps.
jeudi 11 septembre
Selon la radio burundaise, des Hutus armés ont massacré 29 personnes et blessé 25 autres à Giko, dans le nord-ouest du Burundi. Les agresseurs seraient des membres du Palipehutu, faction hutue opposée aux négociations de paix engagées par le gouvernement à majorité tutsie de Pierre Buyoya.
nuit du jeudi 11 au vendredi 12 septembre
Deux attaques commises dans les environs de Bujumbura ont fait 13 morts et plusieurs blessés. L'armée burundaise accuse la rébellion hutue.
vendredi 12 septembre
Sept agents de la sécurité de la Société de l'électricité et des eaux, qui gardaient un pylône, ont été égorgés à Butere, une localité située à une vingtaine de kilomètres de la capitale.
mercredi 31 décembre
Dans son message du Nouvel An diffusé dans la soirée, le major Buyoya a souligné à quel point la situation s'est améliorée dans le pays, la population se désolidarisant de plus en plus des rebelles. Une opinion partagée par le rapporteur spécial sur les droits de l'homme au Burundi qui, dans une déclaration récente, remarquait l'amélioration des rapports de la population avec l'armée.
1998
jeudi 1er janvier
Vers 5 heures du matin, entre 1 000 et 2 000 rebelles ont attaqué un village et le camp militaire de Gakumbu, proches de l'aéroport de Bujumbura. Cet assaut qui s'est prolongé pendant plusieurs heures, aurait fait plus de 300 morts et de nombreux blessés. Les victimes sont en grande majorité des civils. Le colonel Jean-Bosco Raradangwe, chef des forces de sécurité burundaises, estime que les rebelles hutus du Burundi auraient reçu pour l'occasion le renfort de leurs frères d'armes du Rwanda et de l'ex-Zaïre. Cette affirmation est étayée par les documents trouvés sur les assaillants tués par l'armée burundaise. La radio nationale rwandaise affirme de son côté que plusieurs obus sont tombés sur l'aéroport, causant la panique dans la population de la capitale, à une dizaine de kilomètres du lieu des combats. Toujours selon la radio rwandaise, les rebelles, qui ont battu en retraite devant l'armée burundaise, ont répandu le chaos un peu partout sur leur passage et notamment dans le village de Rukaramu, où plus de 150 civils ont été tués. Officieusement, il y aurait eu une trentaine de morts parmi les rebelles et deux tués et trois blessés dans les rangs de l'armée.
du samedi 10 au dimanche 11 janvier
53 rebelles et deux militaires ont été tués dans des affrontements entre la rébellion hutue et l'armée burundaise à quelques kilomètres de Bujumbura. Les rebelles feraient partie du commando qui a mené l'attaque du 1er janvier autour de l'aéroport.
dimanche 18 janvier
Des rebelles hutus ont lancé une attaque contre Bujumbura. Les combats ont été particulièrement violents dans le quartier nord de Kamengé. Les rebelles sont venus des collines du nord-est où l'armée a envoyé des troupes et des avions la semaine dernière pour tenter de les déloger.
du lundi 19 au mardi 20 janvier
Les rebelles hutus du Front national de libération ont lancé deux attaques contre deux localités. Quarante-quatre civils accusés de collaborer avec l'armée et un soldat ont été tués.
mercredi 28 janvier
Le ministre de la Défense, Firmin Sinzoyiheba, a été tué dans un accident d'hélicoptère. Le ministre avait été l'un des plus fermes soutiens du coup d'Etat du major Buyoya (juillet 1996). Il venait d'assister, à une soixantaine de kilomètres de Bujumbura, à l'ouverture des pourparlers destinés à ranimer le processus de paix.
vendredi 30 janvier
Le major Buyoya est prêt à accepter une médiation internationale pour « sortir de la situation d'embargo autoproclamé des pays de la région ». C'est ce qu'il a fait savoir aux parlementaires de l'Assemblée internationale de langue française (AIPLF) qu'il a reçus à Bujumbura.
vendredi 6 mars
Le major Buyoya a reçu à Paris l'assurance du président et du gouvernement français que la France le soutiendra dans sa demande de levée de l'embargo imposé à son pays. Prenant acte des efforts accomplis à Bujumbura pour ramener la paix et le dialogue entre la minorité tutsie au pouvoir et la majorité hutue, la France a décidé de reprendre sa coopération avec le Burundi.
mardi 14 avril
Massacres, disparitions forcées ou involontaires, arrestations et détentions arbitraires, mauvais traitements lors des interrogatoires... La liste des violations des droits de l'homme dont le rapporteur spécial de l'ONU accuse l'armée burundaise (dominée par les Tutsis) est longue. « La majorité des victimes sont des civils non armés, essentiellement des enfants, des femmes et des personnes âgées qui ne courent pas assez vite pour échapper aux rebelles ou aux militaires et qui meurent sous les balles ou les coups de baïonnette, de hache ou de gourdin », raconte le Brésilien Paolo Pinheiro.
jeudi 23 avril
73 personnes ont été tuées au cours d'un affrontement entre rebelles hutus, qualifiés de « génocidaires » par le gouverneur de la province de Bujumbura rural et l'armée à majorité tutsie.
vendredi 1er mai
Selon une source officielle, plus de 80 000 personnes résidant dans le nord-ouest du Burundi ont été déplacées et regroupées dans des camps. Cette stratégie, dite de « villagisation », a été mise en œuvre par le régime pour couper la rébellion hutue de ses liens avec la population civile.
mercredi 27 mai
La police burundaise a opéré une rafle sur le marché central de Bujumbura, au cours de laquelle plus de 500 personnes ont été arrêtées. L'objectif était de « rechercher des irréguliers rwandais, congolais, et éventuellement des assaillants » (c'est par ce terme que les autorités burundaises désignent les « rebelles hutus »).
jeudi 11 juin
Le major Pierre Buyoya a été intronisé président « de transition ».
vendredi 12 juin
Le président Buyoya a nommé deux vice-présidents, le Hutu Frédérique Bavuginyumvira, ancien président du groupe parlementaire du Front pour la démocratie, et l'ancien gouverneur de la Banque centrale Mathias Finansinamenye.
lundi 15 juin
Ouverture à Arusha, en Tanzanie, de pourparlers entre le gouvernement burundais et les rebelles hutus.
dimanche 21 juin
Un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement burundais et les rebelles hutus a été signé à Arusha.
du samedi 26 au dimanche 27 septembre
La rébellion a tué 14 personnes à Kanyoshi, une localité située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Bujumbura. Selon l’administrateur de la commune, les rebelles ont tué 6 personnes et brûlé vifs les 8 membres d’une même famille que les rebelles accusaient de collaborer avec l’armée gouvernementale.
vers le samedi 12 octobre
Une nouvelle session de pourparlers s’est ouverte en Tanzanie pour tenter de mettre fin à la guerre civile qui a fait plus de 200 000 morts, au Burundi, depuis octobre 1993.
mardi 22 octobre
La session de pourparlers ouverte en Tanzanie il y a une dizaine de jours vient de s’achever alors qu’elle devait durer encore trois semaines. L’organisation, chargée de recueillir les fonds nécessaires au transport et à l’hébergement des délégués ainsi qu’au secrétariat à tout simplement épuisé ses disponibilités…
dimanche 1er novembre
Des rebelles hutus ont attaqué un camp peuplé de Tutsis déplacés depuis 1993.
nuit du lundi 2 au mardi 3 novembre
L’armée a tué une trentaine de civils, des Hutus, sur la colline de Rutovu, une commune de Mutambu située à une trentaine de kilomètres au sud de Bujumbura. La population locale fait pour sa part état d’une centaine de morts.
mercredi 11 novembre
L’armée burundaise a reconnu « une confusion fâcheuse » concernant les événements de la nuit du 3 novembre.
jeudi 3 décembre
Une vingtaine de Hutus ont été tués et une trentaine d’autres blessés par des rebelles hutus dans un camp de déplacés à Gihungwe, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Bujumbura. Les victimes étaient accusées d’être des collaborateurs du régime tutsi. Selon les autorités, les victimes seraient, pour la plupart, des enfants. Six des assaillants auraient été tués.
du vendredi 11 au samedi 12 décembre
D’importants combats se sont déroulés autour de Pweto, dans le sud-est de l’ex-Zaïre, non loin de la frontière zambienne. Ces affrontements ont opposé les rebelles congolais (tutsis) à des rebelles burundais (hutus).
1999
du mercredi 13 au jeudi 28 janvier
178 civils ont été tués lors d’affrontements entre des rebelles hutus venus de Tanzanie et l’armée tutsie. Une attaque rebelle avait été lancée contre trois communes du sud, dans la province du Makamba, provoquant la riposte de l’armée et la fuite des habitants. Certains ont été tués sur la route de l’exode, d’autres dans l’incendie de leur maison.
samedi 23 janvier
Qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations de football 2000 : au stade MKO Abiola d’Abeokuta, le Nigeria a battu le Burundi deux buts (Lawal et Finidi) à zéro, devant 30 000 spectateurs. C’était la première fois que ces deux équipes se rencontraient.
vendredi 14 mai
Cinq militaires, parmi les quatre-vingt-un accusés du coup d’Etat du 21 octobre 1993, ont été condamnés à mort, à Bujumbura. Le coup d’Etat avait échoué mais avait déclenché une guerre civile qui a fait plus de 200 000 victimes.
jeudi 1er juillet
En ce jour de la fête nationale, les rebelles ont coupé tous les accès à Bujumbura. Puis ils s’en sont pris aux banlieues peuplées essentiellement de Tutsis.
en septembre
Trente personnes ont été brûlées vives dans leur maison.
samedi 2 octobre
Les ressortissants américains de Bujumbura observent désormais un couvre-feu dès la tombée de la nuit. Selon l’ambassade américaine, ils sont en effet menacés par les rebelles hutus qui, depuis juin, attaquent jusqu’au cœur de la ville.
mardi 12 octobre
Sept personnes ont été tuées par des rebelles hutus dans un camp de réfugiés du sud du pays et parmi elles deux employés de l’ONU en mission. L’une des victimes, un Chilien, était le représentant de l’Unicef ; l’autre, une Néerlandaise, est la responsable de la logistique de la Pam.
samedi 16 octobre
L’ONU est inquiète du sort des 260 000 villageois récemment regroupés par l’armée (à majorité tutsie), près de Bujumbura, pour que les soldats puissent traquer les rebelles hutus dans la province qui ceinture la capitale. Depuis le début de la guerre civile, en 1993, 550 000 personnes avaient déjà été regroupées dans 300 sites au travers du pays.
mardi 23 novembre
A 5 heures du matin, des rebelles ont tenté d’investir Mutanga Nord, quartier résidentiel situé au nord-est de Bujumbura. Les tirs de mortiers et de mitrailleuses ont cessé vers sept heures. Le premier bilan « officiel » est de quinze rebelles tués contre une seule perte dans les rangs de l’armée.
mercredi 1er décembre
L’ex-président sud-africain Nelson Mandela a été désigné comme nouveau médiateur au Burundi par les chefs d’Etat de la région des Grands Lacs.
2000
lundi 27 mars
Le chef tutsi Pierre Buyoya a accepté de négocier un cessez-le-feu avec les rebelles hutus.
en août
Signature d’un accord de paix entre le gouvernement et les modérés hutus.
Mgr Michael Courtney, de nationalité irlandaise, a été nommé nonce apostolique au Burundi.
2001
mardi 20 novembre
Le principal mouvement rebelle hutu burundais (Forces pour la défense de la démocratie) a étendu ses attaques dans toute la partie orientale du pays, malgré la mise en place, trois semaines plus tôt, d’un gouvernement de transition entre Hutus et Tutsis. Depuis le début du mois, les combats ont causé la mort d’environ 130 civils, de près de 200 rebelles et d’une cinquantaine de militaires. Ce jour, deux des 23 écoliers encore aux mains de rebelles ont réussi à s’échapper après avoir franchi la frontière avec la Tanzanie. Ces jeunes sont kidnappés pour être formés et entraînés dans des camps militaires.
Le représentant au Burundi de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Ivoirien Kassi Manlan, a été retrouvé mort dans la capitale, Bujumbura.
en novembre
Mise en place d’un gouvernement de transition, dans lequel Hutus et Tutsis se partagent le pouvoir.
en décembre
L’armée est parvenue à occuper la forêt de Tenga, un fief rebelle proche de la capitale.
2002
mercredi 27 mars
En quinze jours, les combats à l’est de Bujumbura entre l’armée et les rebelles hutus ont fait au moins 70 morts et 10 000 déplacés.
mardi 9 juillet
Créée en 1963, l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) est dissoute et remplacée par l’Union africaine.
en décembre
Alphonse-Marie Kadege est élu président de l'Uprona, le principal parti tutsi (ethnie minoritaire).
2003
jeudi 17 avril
L’Assemblée nationale de transition du Burundi adopte à une large majorité (128 voix pour, 3 contre et 26 abstentions) une loi, mainte fois reportée, qui réprime les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.
mercredi 30 avril
Conformément aux accords signés à Arusha (Tanzanie) en août 2000, le président tutsi Pierre Buyoya cède son poste à son vice-président hutu, Domitien Ndayizeye. Le Tutsi Alphonse-Marie Kadege est nommé vice-président.
lundi 7 juillet
Les Forces nationales de libération (FNL), mouvement rebelle hutu, lancent une attaque sur Bujumbura. Les combats avec les forces gouvernementales, qui dureront une semaine, sont extrêmement violents, faisant plus de 200 morts, et marquent une escalade dans la guerre civile du Burundi.
dimanche 16 novembre
Réunis à Dar es Salam (Tanzanie), des dirigeants africains de la région donnent trois mois aux Forces nationales de libération (FNL) pour entamer des discussions de paix avec les autorités du Burundi. Les rebelles hutus rejettent l'ultimatum, et multiplient les attaques contre plusieurs quartiers de Bujumbura.
dimanche 23 novembre
Simon Nyandwi est nommé ministre de l’Intérieur.
lundi 29 décembre
Le nonce apostolique au Burundi, Mgr Michael Courtney, de nationalité irlandaise, a été mortellement blessé dans une embuscade dans le sud-ouest du pays. Il s'agit d'un cas sans précédent dans l'histoire moderne du Vatican. Même dans les périodes les plus troublées du XXe siècle, aucun ambassadeur du Saint-Siège n'a jamais été tué, a-t-on précisé de source vaticane. L'armée burundaise a attribué cette attaque, qui a eu lieu près du village de Minago (à 40 kilomètres au sud de la capitale), aux rebelles des Forces nationales de libération (FNL). Ces derniers nient et rejettent la responsabilité de la mort du prélat sur les forces régulières.
mercredi 31 décembre
Les rebelles des FNL, dernier mouvement en guerre contre le gouvernement de transition du Burundi, lancent un ultimatum contre le président de la conférence épiscopale, Mgr Simon Ntamwana, à qui ils donnent trente jours pour quitter le pays, après que celui-ci les aient accusés d'avoir « exécuté » le nonce apostolique Mgr Michael Courtney.
2004
lundi 5 janvier
Le dernier mouvement rebelle encore en guerre contre le gouvernement, les FNL (hutus), accepte de négocier avec le président Ndayizeye. L’organisation lève également l’ultimatum adressé la semaine précédente à Mgr Ntamwana.
vendredi 13 août
Massacre de Gatumba : 156 Tutsis congolais originaires du Sud-Kivu ont été tués par les Forces nationales de libération (FNL) dans un camp sous responsabilité du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies établi au Burundi, à la frontière du Congo.
mercredi 10 novembre
Le vice-président du Burundi, Alphonse-Marie Kadege, a été « limogé » par le chef de l'Etat Domitien Ndayizeye, soulignant les profondes divergences au sommet de l'Etat entre les deux hommes au moment où le pays est engagé dans un délicat processus de paix.
2005
samedi 1er janvier
L’armée a lancé près de Bujumbura une « opération d’envergure » contre les FNL : officiellement, 46 membres du dernier mouvement rebelle du Burundi et 3 soldats ont été tués.
lundi 17 janvier
Le Burundi reçoit du Fonds africain de développement (FAD) 36 millions de dollars afin de pouvoir financer ses réformes socio-économiques.
mercredi 19 janvier
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé qu’il va devoir fournir en nourriture plus de 500 000 Burundais vivant dans les provinces de Kirundo et de Muyinga, dans le nord du pays. La famine, qui a déjà fait une centaine de morts, menace 80 % des habitants de Kirundo et 50 % de ceux de Muyinga.
samedi 12 février
Ouverture de la campagne électorale pour le référendum sur la nouvelle Constitution burundaise.
mercredi 16 février
Le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a présenté au Conseil de sécurité un plan d’action étendu pour une surveillance systématique et un signalement des sévices infligés aux enfants (recrutement d'enfants soldats, enlèvement, mutilation, meurtre, viol ou autres sévices sexuels commis contre des enfants, attaques d'écoles ou d'hôpitaux) dans les situations de conflit en Afrique. Le rapport cite plusieurs pays où la situation est mauvaise (Burundi, Côte-d’Ivoire, Congo-Kinshasa, Ouganda, Somalie, Soudan) et d’autres où elle s’est améliorée (Angola, Ethiopie, Erythrée, Liberia, Sierra Leone).
vendredi 25 février
Clôture de la campagne électorale pour le référendum sur la nouvelle Constitution.
lundi 28 février
Référendum sur la nouvelle Constitution répartissant le pouvoir entre les deux principales ethnies du pays, les Hutus et les Tutsis. Le président de la Commission électorale, Paul Ngarambe, a déclaré que le scrutin s’était déroulé dans de bonnes conditions.
vendredi 4 mars
La Commission électorale a annoncé les résultats du référendum sur la nouvelle Constitution : victoire du « oui » avec 90,10 % des votants, contre 7,82 % de « non ».
vendredi 11 mars
La Ligue burundaise pour la protection de l’enfance et de la jeunesse a porté plainte contre quatre soldats éthiopiens des Nations unies accusés d’être impliqués dans un réseau de prostitution infantile à Gitega, dans le centre du Burundi.
mercredi 16 mars
La FAO et le PAM annoncent que « 2 millions de Burundais auront besoin d’assistance alimentaire en 2005, soit 40 % de plus qu’en 2004 », une situation qui risque de fragiliser le processus de paix en cours dans le pays. Le directeur du PAM au Burundi, Zlatan Milisic, a déclaré qu’ « après plusieurs années de guerre, les conditions de vie de la plupart des Burundais sont dures et la sécheresse est en train de créer une pression supplémentaire sur les populations déjà très pauvres ».
vendredi 18 mars
La nouvelle Constitution adoptée le 28 février est promulguée par le président de transition, Domitien Ndayizeye.
La représentante spéciale du secrétaire générale de l’ONU au Burundi, Carolyn McAskie, a déclaré que le processus de paix au Burundi était sur la bonne voie malgré une hausse de la criminalité causée par la prolifération des armes à feu. Elle regrette cependant la faiblesse du soutien financier international qui menace de compromettre les progrès réalisés dans le pays.
mardi 22 mars
Décès à Bujumbura du ministre de l’Intérieur Simon Nyandwi. Il était membre de l’ancien groupe rebelle Forces pour la défense de la démocratie.
mercredi 13 avril
Dans son rapport Afrique, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture indique que pour différentes raisons (climat, violences et guerres, etc.), 23 pays africains, dont le Burundi, auront un besoin d’aide alimentaire dans les prochains mois.
vendredi 22 avril
Un sommet de plusieurs chefs d’Etat de la région des Grands Lacs est organisé à Entebbe pour discuter de la situation au Burundi. L’Ougandais Yoweri Museveni, le Burundais Domitien Ndayizeye, le Kényan Mwai Kibaki, le Tanzanien Benjamin Mkapa, le Zambien Levy Mwanawasa et le vice-président sud-Africain Jacob Zuma, en tant que médiateur dans le processus de paix, ont pris acte du retard dans le processus électoral défini par l’accord d’Arusha et décidé de prolonger la période de transition démocratique jusqu’au 26 août 2005. L’ensemble des élections doit avoir eu lieu auparavant, au plus tard le 19 août.
dimanche 24 avril
Le ministre rwandais du Gouvernement local, Protais Musoni, a déclaré qu’environ 2 000 Rwandais avaient fui le pays depuis le début du mois d’avril pour se réfugier au Burundi et 1 200 en Ouganda afin d’échapper aux tribunaux des gacaca pour des crimes commis durant le génocide de 1994.
dimanche 15 mai
Le dernier groupe rebelle en activité, les Forces nationales de libération du Burundi (FLN), a signé avec le gouvernement un accord pour mettre fin à la guerre civile.
vendredi 3 juin
Elections communales. Le scrutin a été perturbé par des violences dans certaines régions : une personne a été tuée par l’explosion d’une grenade et un Casque bleu a été blessé par balle.
samedi 4 juin
Publication des premiers résultats des élections communales : les Forces pour la défense de la démocratie (FDD) sont largement en tête.
jeudi 23 juin
La Commission électorale nationale indépendante a publié les résultats définitifs des élections communales.
lundi 4 juillet
Elections législatives : victoire du Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD) de l’ancien chef rebelle Pierre Nkurrunziza avec 58,23 % des voix. Le scrutin s’est déroulé dans le calme.
mardi 16 août
La Hutue Immaculée Nahayo, membre du Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), a été élue à une très large majorité présidente de l'Assemblée nationale du Burundi. Elue au premier tour avec 107 voix pour, 3 contre et 6 abstentions, elle est la première femme à occuper ce poste dans toute l'histoire de ce pays.
Le gouvernement congolais a déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale afin qu’elle juge les responsables du massacre de Gatumba. Le 13 août 2004, 160 Tutsis congolais originaires du Sud-Kivu avaient été tués par les FNL dans un camp sous responsabilité du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies situé au Burundi, à la frontière congolaise.
vendredi 19 août
L'ex-chef rebelle de l'ethnie majoritaire hutue, Pierre Nkurunziza (Conseil national pour la défense de la démocratie), a été élu président du Burundi par le Parlement, un scrutin sans surprise car il était le seul candidat en lice. Il a été élu dès le premier tour avec 151 voix pour, 9 contre, une abstention et un bulletin nul. 4 des 166 parlementaires n'étaient pas présents pour le vote qui a eu lieu au palais des congrès de Kigobe, dans la capitale Bujumbura. Il s'agit de la première élection présidentielle au Burundi depuis le début de la guerre civile dans ce petit pays francophone d'Afrique centrale en 1993.
vendredi 26 août
Prestation de serment à Bujumbura du nouveau président Pierre Nkurunziza.
mardi 30 août
La Tutsie Antoinette Batumubwira (CNDD-FDD) est la première femme à devenir ministre des Affaires étrangères du Burundi. Elle succède à Thérence Sinunguruza.
jeudi 8 septembre
Jean-Bosco Sindayigaya, le vice-président de la dernière rébellion au Burundi, les Forces nationales de libération (FNL), a annoncé sa « démission » en raison de « divergences » au sein de son mouvement, notamment « avec (le leader des FNL) Agathon Rwasa qui ne veut pas évoluer ».
lundi 19 septembre
La rentrée scolaire en première année de primaire est reportée après la décision de rendre l’inscription gratuite. Jusque-là les pays devaient payer 1 500 francs burundais (1,2 euro) par trimestre). On s’attend à un doublement des effectifs.
lundi 10 octobre
Scission au sein de la rébellion des Forces nationales de Libération (FNL) : le numéro deux du mouvement, Jean-Bosco Sindayigaya, a annoncé la destitution de son patron, Agathon Rwasa, et s’est proclamé président des FNL.
samedi 31 décembre
Début du retrait progressif des 5 364 soldats de l’Opération des Nations unies au Burundi. Les « casques bleus » de l’ONUB, déployés depuis juin 2004 pour aider à consolider la paix et la réconciliation nationale, après douze ans d'une guerre civile doivent avoir quitté le pays en décembre 2006.
2006
vendredi 14 avril
Le couvre-feu instauré après l’assassinat du président Ndadaye en 1972 est levé par le gouvernement.
en août
Tentative de coup d’Etat. Arrestation de l’ancien président Domitien Ndayizeye.
mercredi 6 septembre
Dénonçant les violations des droits de l’homme et la corruption, la vice-président Alice Nzomukunda démissionne.
2007
lundi 15 janvier
Libération de l’ancien président Domitien Ndayizeye.
nuit du jeudi 31 mai au vendredi 1er juin
Le chef d'une aile dissidente des rebelles des Forces nationales de Libération (FNL), dernière rébellion du Burundi, Jean-Bosco Sindayigaya, a été arrêté à Bujumbura, dans le quartier de Kibenga. Il a été légèrement blessé par balles au cours de son arrestation.
mercredi 29 août
Le président burundais Pierre Nkurunziza a annoncé la tenue d'un sommet régional « très bientôt pour accélérer la mise en application de l'accord de cessez-le-feu », à l'issue d'une rencontre avec le médiateur sud-africain Charles N'qakula.
mardi 4 septembre
21 personnes ont été tuées et quatre blessées à Bujumbura dans des affrontements qui ont opposé deux factions des rebelles des Forces nationales de libération (FNL). Depuis deux semaines, un groupe de quelque 200 présumés dissidents des FNL s'est installé dans le quartier de Buterere, expliquant qu'ils ne reconnaissaient plus le chef des FNL, Agathon Rwasa, comme leur leader. Il s’agit des premiers combats dans la capitale burundaise depuis deux ans.
mercredi 5 septembre
La rébellion des Forces nationales de Libération (FLN) a accusé le gouvernement de soutenir une faction dissidente issue de ses rangs.
lundi 19 novembre
L'Afrique centrale est en passe de se doter d'une force de paix multinationale régionale, qui rassemble des éléments de onze pays de la région, rapporte la presse congolaise. Cette force, baptisée FOMAC (Force multinationale de l'Afrique centrale), a été mise sur pied dans le cadre de la CEEAC (qui regroupe, l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo (Brazzaville), la RDC, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad).
jeudi 22 novembre
Des membres de la communauté chinoise au Burundi ont manifesté devant la présidence burundaise pour réclamer plus de sécurité après le meurtre d'un de leurs compatriotes quelques jours plus tôt.
lundi 31 décembre
Une Française travaillant pour l'organisation humanitaire Action contre la faim (ACF) a été tuée par balle et une autre Française grièvement blessée à Ruyigi (170 km à l'est de Bujumbura), dans la soirée.
2008
dimanche 20 janvier
Arrivée en Somalie de 440 soldats burundais. Le Burundi est seulement le deuxième pays, après l'Ouganda, à fournir des troupes de maintien de la paix pour la mission de l'Union africaine (UA) en Somalie.
mercredi 13 février
La situation des enfants impliqués dans des conflits reste « grave et complètement inacceptable » puisque pas moins de cinquante-huit organisations continuent à les recruter et les utiliser dans treize pays (Afghanistan, Burundi, Centrafrique, RD du Congo, Birmanie, Népal, Somalie, Soudan, Tchad, Colombie, Philippines, Sri Lanka et Ouganda), a dénoncé la secrétaire générale adjointe des Nations unies.
lundi 10 mars
Un sommet des chefs d'Etat des dix pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), spécifiquement consacré à la situation au Tchad, s'est ouvert à Kinshasa.
jeudi 17 avril
Les rebelles du FNL ont lancé une offensive sur Bujumbura.
nuit du mardi 22 au mercredi 23 avril
Pour la troisième fois en moins d’une semaine, les rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL) ont tiré entre 21 h et minuit une dizaine d'obus sur la capitale burundaise.
mercredi 23 avril
Trois rebelles burundais des FNL ont été tués à une vingtaine de kilomètres de Bujumbura, lors d'affrontements avec l'armée.
mardi 29 avril
De violents affrontements pour le contrôle de plusieurs collines se sont produits à une dizaine de kilomètres à l'est de Bujumbura. Elles ont fait 21 victimes au moins, dont 17 combattants des FNL, selon l'armée. Ces affrontements ont causé le déplacement de quelque 7 000 foyers (environ 35 000 personnes) des zones de Kibuye et Rushubi dans la commune d'Isale.
mercredi 30 avril
L'aviation militaire burundaise a bombardé des positions rebelles des Forces nationales de Libération (FNL) dans les marais de la Rukoko, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Bujumbura.
lundi 26 mai
Les Forces nationales de libération (FNL), dernier groupe de la rébellion burundaise, ont signé un nouvel accord d'arrêt des combats avec le gouvernement, destiné à mettre fin aux affrontements qui ont fait des dizaines de morts depuis l'échec du cessez-le-feu de 2006.
2009
dimanche 22 février
En Somalie, un attentat-suicide commis par les Shebabs a frappé une base militaire de l’Union africaine à Mogadiscio, faisant 11 morts et blessant 15 autres Casques bleus burundais.
Le Burundi de 1995 à 2009 |