1990
samedi 6 janvier
Sadel el-Mahdi est placé en résidence surveillée.
mercredi 10 janvier
Libération de Sadek el-Mahdi.
vendredi 2 février
Deux membres belges de Médecins sans frontières, Christine Van Haegenborgh et Martin Ruppert, sont enlevés par des rebelles au Soudan.
samedi 24 février
Vingt-deux jours après leur enlèvement, retour à Bruxelles de Christine Van Haegenborgh et Martin Ruppert.
en février
L'APLS assiège Juba.
du dimanche 25 au mercredi 28 mars
Lutte entre opposants et militaires tchadiens dans le Darfour.
en mars
Suspension de l'aide américaine (cinquante milliards de dollars par an).
lundi 23 avril
Echec d'un coup d'Etat.
mardi 24 avril
Vingt-huit officiers sont fusillés.
lundi 10 septembre
Douze des vingt-et-un membres de la Ligue arabe décident un retour rapide du siège de l’organisation de Tunis au Caire (le siège avait été transféré d’Egypte en Tunisie en 1979 à la suite des négociations de paix israélo-égyptiennes).
en septembre
Les forces tchadiennes occupent trois villes du Darfour : Al Geniena, Kutum et Zalengei.
31 octobre
Le siège de la Ligue arabe est officiellement transféré de Tunis au Caire.
1991
dimanche 20 janvier
Le gouvernement impose la loi islamique.
vendredi 22 mars
Un nouveau code pénal fondé sur la charia est instauré dans les régions à majorité musulmane.
1992
lundi 18 mai
Introduction d'une nouvelle monnaie : le dinar.
1993
début février
Visite du pape Jean-Paul II au Soudan. A Khartoum, il a exhorté le régime islamiste à la tolérance religieuse, notamment envers les populations chrétiennes du sud.
mercredi 18 août
Le Soudan est considéré par les Etats-Unis comme pays soutenant le terrorisme international.
1994
jeudi 17 mars
Le gouvernement de Khartoum et les rebelles de l'APLS ont fait part de leur disposition à engager immédiatement des pourparlers de paix visant à mettre un terme à la guerre civile qui déchire le sud du pays depuis de nombreuses années. L'accord a été obtenu après des négociations à huis clos, à Nairobi (Kenya), entre le président soudanais et ses homologues kényan, éthiopien et ougandais.
dimanche 14 août
Recherché depuis plus de vingt ans pour des actes terroristes, Illitch Ramirez Sanchez, alias Carlos, a été capturé à Khartoum par la police soudanaise et la DST française, dirigée par le préfet Philippe Parant, et aussitôt extradé vers la France.
en décembre
L'Erythrée a rompu ses relations avec le Soudan. Ce pays accueille l'opposition soudanaise regroupée avec la guérilla sudiste au sein de l'Alliance nationale démocratique. Son but : renverser le régime de Khartoum « par tous les moyens ».
1995
vendredi 17 mars
Un avion de la compagnie Ethiopian Airlines avec 92 personnes à son bord a été détourné et contraint de se poser dans le nord du Soudan (à El Obeid).
samedi 18 mars
La reddition des pirates de l'air qui ont détourné un avion éthiopien a été obtenue contre une promesse écrite des autorités soudanaises de les aider à obtenir l'asile politique en Suède.
mardi 28 mars
L'ancien président américain Jimmy Carter a obtenu un cessez-le-feu de deux mois dans la guerre qui oppose depuis douze ans les autorités soudanaises (du général Omar al-Béchir) et les mouvements rebelles du sud du pays (animiste et chrétien).
dimanche 2 avril
La Conférence arabe et islamique de Khartoum s'est achevée par la publication d'un communiqué édulcoré qui n'a pas masqué les divisions des participants.
vendredi 7 avril
Qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations de football 1996 : à Alexandrie, l’Egypte a battu le Soudan trois buts à un.
lundi 24 avril
Qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations de football 1996 : à Khartoum, le Soudan a été battu par l’Algérie deux buts à zéro.
en avril
L'Ouganda a rompu ses relations diplomatiques avec le Soudan. Les deux pays s'accusent mutuellement de soutenir les mouvements indépendantistes.
lundi 26 juin
Le président égyptien Hosni Moubarak, qui devait assister au sommet de l'Organisation de l'Unité africaine en Ethiopie, dont l'ouverture a eu lieu sans lui à Addis Abeba, a été la cible d'un attentat - attribué par lui aux islamistes soudanais - sur la route conduisant de l'aéroport à la capitale éthiopienne. Le président égyptien est aussitôt rentré au Caire. Les terroristes - une demi-douzaine d'hommes armés selon des témoins ; neuf selon un agent de la Sûreté éthiopienne - ont opéré en plusieurs équipes, les uns postés sur les toits, d'autres courant derrière les voitures. Les trois gardes du corps du président égyptien ont aussitôt riposté. Deux des assaillants ont été tués ainsi que deux policiers éthiopiens. Un troisième Ethiopien a été tué. Selon Hosni Moubarak, « il est très probable que les terroristes soient venus en Ethiopie par le Soudan. Le Soudan s'efforce actuellement de se rapprocher de nous mais Hassan al-Tourabi (l'éminence grise du pouvoir militaro-islamiste de Khartoum) fait tout autre chose... ».
mercredi 28 juin
Le président soudanais rejette les accusations égyptiennes qui mettent en cause son pays dans l'attentat manqué contre le président égyptien. De son côté, la presse égyptienne affirme que le cerveau de l'attentat d'Addis Abeba est un dirigeant islamiste égyptien installé au Soudan et lié avec Hassan Tourabi, dirigeant islamiste soudanais. Ce dernier a démenti toute implication dans l'attentat. A la frontière entre les deux pays, des soldats soudanais ont ouvert le feu sur des soldats égyptiens qui ont riposté. L'accrochage a fait trois blessés dans chaque camp. Hosni Moubarak a cependant exclu toute intervention militaire visant à renverser le régime soudanais.
samedi 1er juillet
Pendant que les diplomates discutent à l'ONU, l'Egypte met un bémol à sa menace contre le Soudan après la tentative d'assassinat du président Moubarak. Ce dernier a écarté l'usage des armes (les troupes égyptiennes sont dix fois plus nombreuses que celles du Soudan). Le Soudan dispose aussi d'un moyen de pression : Hassan al-Tourabi menace de « modifier les accords sur la répartition des eaux du Nil » dont dépend entièrement l'approvisionnement de l'Egypte. « Tourabi ne doit pas jouer avec le feu, ni avec l'eau », prévient le ministre égyptien des Affaires étrangères. Les deux pays continuent à se disputer la région d'Halaïb au bord de la mer Rouge (17 000 km²). En Ethiopie, les trois auteurs présumés de l'attentat contre le président égyptien ont été tués lors d'un assaut contre une maison à Addis Abeba.
lundi 3 juillet
Bien que Le Caire ait exclu toute action militaire contre le Soudan, la junte au pouvoir à Khartoum continue à entretenir la tension en organisant des manifestations anti-égyptiennes. Elle a cependant demandé l'aide de la Ligue arabe pour calmer le jeu. Rescapé d'un attentat contre sa personnes le 26 juin à Addis Abeba (Ethiopie), le président Moubarak avait aussitôt accusé le Soudan et soupçonné les services de sécurité éthiopiens de complicité avec Khartoum. Le gouvernement éthiopien vient de donner tort à l'Egypte. Addis Abeba se dit « atterré » par les accusations égyptiennes. Pour l'Ethiopie, cet attentat est l'œuvre de « terroristes égyptiens ».
mercredi 5 juillet
Le Soudan menace de reconsidérer les traités qui le lient à l'Egypte si Le Caire « poursuit » ses attaques dans la région frontalière du Halaib que se disputent les deux pays. Parmi les traités en question, figure celui qui fixe la répartition des eaux du Nil.
samedi 15 juillet
Des diplomates égyptiens en poste au Soudan ont été agressés à Khartoum.
dimanche 16 juillet
Trois diplomates du Soudan (dont Bashir Mohammed El-Hassan) au Caire (en Egypte) ont été hospitalisées après avoir été passés à tabac par des hommes en civil devant leur domicile respectif.
vendredi 8 septembre
Le ministre des Finances a annoncé une augmentation de 50 % du prix du pain.
samedi 9 septembre
Des protestations ont éclaté dans les universités de Khartoum, après l'arrestation de trois étudiants ayant participé à un meeting politique. Les étudiants exigent leur libération et le liberté d'expression.
lundi 11 septembre
La population de Khartoum s'est jointe aux étudiants dans les rues pour réclamer le « droit à la liberté » et le « droit au pain ». Une manifestation de 3 000 étudiants a été dispersé par la police à Khartoum : vingt blessés.
mardi 12 septembre
Les manifestants ont incendié des motos de police et l'armée a bloqué la plupart des rues et des ponts pour empêcher les fonctionnaires et les employés de se joindre aux manifestants. Des manifestations ont toujours lieu à Khartoum, Wad Medani et Port-Soudan.
Des ressortissants soudanais expulsés de Libye affluent en masse au Soudan.
mercredi 13 septembre
L'armée a déployé des chars devant les bâtiments officiels. Des étudiants ont affronté la police près de l'université d'Omdurman (jumelle de la capitale) en réclamant le rétablissement de la démocratie. La police a ouvert le feu et un manifestant a été blessé par balle à la poitrine. Le ministère de l'Intérieur a fait état de deux morts suite aux manifestations des derniers jours.
mercredi 27 septembre
Les autorités de Khartoum ont demandé au Haut Commissariat de l'ONU pour les Réfugiés (HCR) d'établir un camp, du coté libyen (qui expulse ses étrangers) de la frontière avec l'Egypte, à Salloum.
mardi 3 octobre
Après une année de discussions et de relevés topographiques, le Soudan et le Tchad ont signé un accord délimitant le tracé de leur frontière commune longue de 1 300 kilomètres.
mercredi 8 novembre
Le président Omar al-Béchir a décrété la mobilisation générale afin de repousser une attaque rebelle soutenue par les troupes ougandaises dans le sud. Le chef de l'Etat a également menacé de lancer une opération militaire en Ouganda.
1996
mercredi 31 janvier
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a formellement accusé le Soudan de soutenir le terrorisme et l' a sommé d'extrader vers l'Ethiopie « sans plus attendre » trois islamistes recherchés pour avoir tenté d'assassiner le président égyptien Moubarak. Par précaution, les Etats-Unis, qui ont poussé à l'adoption de ce texte, ont rappelé leurs diplomates au Soudan.
vendredi 9 février
La justice soudanaise a lancé un mandat d'arrêt contre trois intégristes égyptiens impliqués dans la tentative d'assassinat du président égyptien Moubarak en juin 1995.
mardi 5 mars
Le Soudan accuse l'Egypte d'avoir bombardé les troupes soudanaises installées dans le triangle frontalier de Halaib, disputé par les deux pays (et actuellement sous contrôle militaire et administratif égyptien, bien que peuplé de Soudanais).
mercredi 6 mars
Ouverture du premier scrutin présidentiel et législatif depuis 1989, qui durera jusqu'au 17 mars.
dimanche 17 mars
Elections.
vendredi 22 mars
Le général Bechir a été déclaré élu président du Soudan avec 75 % des suffrages. Il avait contre lui quarante candidats inconnus.
lundi 1er avril
Nomination du cheikh Hassan Tourabi (idéologue du régime et des islamistes en général, probable chef réel du pays) comme président du Parlement. Le général Bechir a promis que le Soudan allait « participer à la lutte contre le crime, le terrorisme et le trafic de drogue ». Mais le Soudan refuse toujours de remettre à l'Ethiopie trois intégristes égyptiens soupçonnés de la tentative d'assassinat contre le président égyptien Moubarak en juin 1995.
jeudi 11 avril
Les Etats-Unis ont obtenu l'expulsion du deuxième secrétaire de la mission soudanaise auprès des Nations unies. Washington l'accuse d'avoir aidé des terroristes pour préparer un attentat contre l'ONU.
samedi 4 mai
Un avion soudanais effectuant un vol intérieur s’est écrasé lors d’un atterrissage d’urgence à 325 kilomètres au nord-est de Khartoum. Cinquante-trois passagers et membres d’équipage ont été tués. L’accident a été causé par une grosse tempête de sable.
vendredi 10 mai
Les sanctions internationales décidées par l'ONU contre le Soudan sont entrées en vigueur dans la matinée : Khartoum n'a toujours pas livré, comme on le lui demande, les islamistes soupçonnés de la tentative d'assassinat contre Moubarak en 1995. Les sanctions prévoient la réduction du personnel diplomatique soudanais à l'étranger, l'interdiction d'organiser des conférences internationales et des restrictions aux déplacements officiels soudanais hors du pays.
mardi 11 juin
Le gouvernement soudanais, n'ayant pas apprécié que des ONG (Médecins Sans Frontière et le Comité international de la Croix-Rouge) fassent état d'une épidémie de choléra dans le sud du pays, leur a interdit de donner des informations sur les questions médicales et sanitaires au Soudan.
dimanche 28 juillet
Le Soudan cherche à créer une organisation féminine mondiale destinée à « répandre l'islam » et à « combattre l'immoralité occidentale » et la « liberté sexuelle ». Le régime militaro-islamiste organise à cette fin une conférence internationale à Khartoum. Cent femmes de soixante-dix pays doivent participer à cette réunion de cinq jours, qui commencent le 31 juillet.
samedi 17 août
Six missionnaires catholiques ont été arrêtés par l'Armée populaire de libération du Sud-Soudan sous l'accusation d'espionnage et de propagation de... l'islam.
lundi 26 août
Des exiles irakiens ont détourné un avion soudanais reliant Khartoum à Amman.
mercredi 28 août
Le SPLA a ordonné la libération des six missionnaires catholiques arrêtés le 17 août. Le père Kisito Sesana, médiateur entre l'Eglise et le SPLA, qui a obtenu la mise en liberté, n'a pas eu beau-coup de peine à démontrer le ridicule de l'accusation de propagande de l'islam.
dimanche 1er septembre
Manifestations de personnes contre la pénurie de pain.
mardi 3 septembre
La cour criminelle de Khartoum a condamné à la flagellation trente-cinq personnes qui avaient manifesté deux jours plus tôt. Trente-deux lycéens et étudiants et trois ouvriers ont reçu chacun vingt coups de fouet.
lundi 23 septembre
L'Ouganda accuse le Soudan d'avoir lâché des bombes sur une caserne proche de la frontière, dans la matinée, lors de trois raids aériens effectués avec deux Mig. Il n'y a pas eu de blessé et l'armée ougandaise n'a pas riposté.
La police soudanaise affirme que 320 membres de l'opposition basés en Erythrée se sont récemment rendus aux autorités locales de Kassala, près de la frontière. Ces transfuges auraient « fourni d'importants renseignements sur l'opposition ainsi que sur les complots ourdis par les autorités érythréennes contre le Soudan ».
vendredi 25 octobre
Le colonel John Garang, chef de l'Armée de libération des peuples du Soudan (SPLA, guérilla sudiste), menace de frapper une compagnie canadienne de pétrole, Arakis, si elle entreprend des travaux dans le sud comme le lui demande le gouvernement.
dimanche 3 novembre
L'Alliance nationale démocratique du Soudan, qui réunit les oppositions nordiste et sudiste promet un « hiver chaud » pour le pays car elle engage une « guerre d'usure » contre le régime islamiste de Khartoum.
vendredi 22 novembre
Second match du premier tour de la Coupe CECAFA, opposant à Khartoum l’équipe B du Soudan au Kenya.
lundi 25 novembre
Les Etats-Unis ont décidé de fermer leurs frontières aux membres du gouvernement islamique et aux militaires soudanais. Le Soudan est considéré par les Américains comme l'un des principaux instigateurs du terrorisme international. L'accès au siège des Nations Unies, à New York, sera tout de même permis.
vendredi 29 novembre
Le Soudan a terminé à la troisième place de la Coupe CECAFA : l’équipe soudanaise a battu le Kenya aux tirs au but (5-4), à l’issue d’un match nul un à un, à Khartoum.
lundi 30 décembre
Un hélicoptère de l'armée soudanaise a été abattu et ses trois membres d'équipage tués à la frontière avec l'Erythrée. L'appareil était en « mission de sécurité ». L'Erythrée, qui a rompu ses relations avec le Soudan en décembre 1994, accueille l'opposition soudanaise regroupée avec la guérilla sudiste au sein de l'Alliance nationale démocratique. Son but : renverser le régime de Khartoum « par tous les moyens ».
1997
jeudi 2 janvier
Khartoum accuse l'Erythrée de « pratiques agressives » contre le territoire soudanais, et c'est en ces termes qu'il a saisi le Conseil de Sécurité de l'ONU.
lundi 13 janvier
Les rebelles soudanais se sont emparés de trois garnisons dans la région orientale du Nil Bleu (Al-Kali, Daimonsour et Shali al-Fil).
lundi 20 janvier
L'armée soudanaise prépare une contre-offensive contre les « soldats éthiopiens » qui occupent des villes du sud-est du pays, a affirmé son porte-parole, le général Mohamed al-Senoussi Ahmed.
samedi 25 janvier
La télévision soudanaise a annoncé qu'une attaque a été lancé dans l'est du pays, contre des troupes éthiopiennes soutenant la rébellion dans la région. Cette première confrontation directe entre les deux pays auraient fait trois cents tués dans les rangs éthiopiens.
jeudi 30 janvier
Le président ougandais, Yoweri Museveni, a estimé qu'il n'y avait aucune solution pacifique possible pour régler le différend qui oppose son pays au Soudan. « Nous sommes à court de solutions, a-t-il déclaré, nous en cherchons maintenant une sur le champ de bataille ».
vendredi 14 février
L'Ouganda accuse l'aviation soudanaise d'avoir bombardé une zone frontalière du nord-ouest, près de la ville de Moyo, faisant une victime civile. L'un des hauts responsables militaires, le général Salim Saleh, proche du président Yoweri Museveni, estime qu'il s'agit d'« une attaque qui ne résulte pas d'une provocation et qui mérite une riposte appropriée ».
du samedi 8 au dimanche 9 mars
Les rebelles du Sud-Soudan (à majorité chrétiens et animistes) se sont emparés de plusieurs garnisons gouvernementales, le long de la frontière avec l'Ouganda. Le régime soudanais, qui accuse l'Ouganda de soutenir l'Armée de libération des peuples du Sud-Soudan, affirme maintenant que les forces ougandaises ont franchi la frontière.
lundi 10 mars
De violents combats se poursuivent près de la frontière de l'Ouganda.
mercredi 26 mars
Les forces de l'opposition ont affirmé avoir pris la ville de Karora, dans le nord-est du pays. La ville, située à quelque 250 kilomètres de Port-Soudan, a une position stratégique, près de la frontière de l'Erythrée.
vendredi 28 mars
Dans un communiqué diffusé par la radio et la télévision soudanaise, le président Omar al-Béchir a appelé le peuple et le gouvernement à une mobilisation générale pour « repousser les agressions ougandaise, éthiopienne et érythréenne » dans l'est et le sud du pays. Le Président a critiqué les organisations régionales et internationales qui gardent le silence en prétextant d'un conflit interne au Soudan.
en mars
Une organisation religieuse canadienne a racheté il y a un mois trois cent dix-neuf esclaves chrétiens, en majorité des enfants, à des commerçants soudanais et chaque esclave a été payé environ six cents francs. L'échange s'est déroulé près de la bourgade de Manyel, sur la rivière Lole. Il a été filmé.
jeudi 8 mai
Le gouvernement soudanais a interdit tous les vols humanitaires à destination du sud du pays où ses forces perdent du terrain face aux rebelles de l'APLS (de George Garang). Selon le Secours catholique, deux millions de personnes déplacées sont ainsi privées d'aide alimentaire et médicale. Leur situation serait « catastrophique ».
vendredi 9 mai
L'archevêque catholique de Khartoum, Mgr Gabriel Zoubeir Wako, a accusé le gouvernement d'appliquer « un plan calculé » visant à détruire les édifices religieux. Objectif : rendre extrêmement difficile toute pratique du christianisme au Soudan.
samedi 10 mai
Les présidents ougandais et soudanais se sont rencontrés au Kenya. Ils ont accepté de mettre fin aux hostilités entre leurs pays et d'entamer, selon la présidence kényane, « une nouvelle ère d'amitié ». Depuis deux ans, le Soudan accuse l'Ouganda de soutenir les rebelles de l'Armée de libération des peuples du Soudan, qui se battent depuis 1983 pour libérer le sud du pays, animiste et chrétien, de la domination du nord, arabe et musulman.
mercredi 14 mai
Le Conseil national de sécurité, présidé par le chef de l'Etat, a ordonné la libération de tous les prisonniers politiques. Cette décision résulte de la « détente politique qui a suivi la conclusion d'un accord de paix » entre le gouvernement et les factions de la rébellion sudiste. Officiellement, cette mesure « est destinée à offrir aux opposants politiques, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, l'opportunité de reconsidérer leur position en vue d'une réconciliation nationale ».
mardi 26 août
John Garang, le chef du SPLA, le principal mouvement d'opposition du Sud-Soudan, a rencontré, à Pretoria, le président sud-africain Nelson Mandela. Ce dernier espère obtenir son accord pour entamer très vite des discussions de paix, en Afrique du Sud, avec le président du régime islamiste soudanais Omar el-Béchir.
jeudi 28 août
John Garang a annoncé, au Cap, après une rencontre avec Nelson Mandela, qu'il ne participera pas aux discussion prévues les 30 et 31 août sur le Soudan à Prétoria (Afrique du Sud). Ces discussions impliqueront les présidents soudanais Omar el-Béchir et ougandais Yoweri Museveni.
jeudi 16 octobre
Depuis plusieurs jours, des milliers de Soudanais quittent la capitale du sud du pays, Juba, fuyant les pénuries et accusant le gouvernement de persécutions à l'égard des chrétiens. Les civils s'entassent dans le camp de Wonduruba, où près de 60 % des enfants souffrent de malnutrition et de maladies.
mardi 4 novembre
Les Etats-Unis ont décidé un embargo économique total, incluant le gel de tous les biens soudanais aux Etats-Unis : « Cette action est une conséquence directe du soutien du régime soudanais au terrorisme international, de ses efforts pour déstabiliser les pays voisins et de son bilan catastrophique en matière de droits de l'homme, y compris le refus de toute liberté religieuse ».
samedi 22 novembre
Un citoyen des Emirats arabes unis a été tué et dix-neuf Américains blessés dans l'Etat soudanais du Kurdofan où ils participaient à un safari. Leurs agresseurs n'ont pas été identifiés. Tous les blessés ont été hospitalisés à Khartoum.
1998
jeudi 8 janvier
Selon les journaux de Khartoum, plus de 7 000 rebelles ont fait défection des rangs du SPLA, l'Armée de libération des peuples du Soudan, principale organisation de la guérilla sudiste. Le porte-parole de l'armée soudanaise parle de son côté d'un « tournant historique vers la paix et l'unité ».
mercredi 4 février
Le régime de Khartoum a interdit tous les vols humanitaires à destination du sud du pays qui connaît un regain de combats entre les rebelles de l'ALS et les troupes gouvernementales.
jeudi 12 février
Le premier vice-président soudanais, le général Al Zubair Mohammed Saleh, a trouvé la mort dans un accident d'avion qui a coûté la vie à sept autres responsables gouvernementaux. Le ministre de l'Information, qui se trouvait à bord, a survécu, ainsi que les six membres d'équipage. Le général Saleh avait notamment mené les négociations qui avaient abouti au ralliement d'une partie de la rébellion sudiste en avril dernier. Selon le président soudanais, l'accident s'est produit à l'atterrissage à l'aéroport de Nasir où l'appareil, qui avait dû se poser d'urgence en raison du mauvais temps, a glissé sur la piste mouillée et est tombée dans une rivière proche. L'armée populaire de libération du Soudan affirme que ce n'est pas un accident mais qu'elle a abattu l'appareil et qu'il s'est écrasé près de Wau, beaucoup plus à l'ouest.
mercredi 25 février
Près de 150 000 personnes déplacées souffrent d'une grave pénurie de nourriture dans le sud du Soudan. Un avions de Médecins sans frontières a pu, malgré l'interdiction du régime, se poser dans la région de Bhar el-Ghazal et distribuer des médicaments.
samedi 28 mars
Le Parlement a adopté un projet de nouvelle Constitution soumise à référendum.
dimanche 29 mars
Le Conseil des ministres a souhaité la reprise des négociations avec la rébellion sudiste, sous l’égide de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD - Djibouti, Somalie, Ethiopie, Erythrée, Kenya, Soudan et Ouganda).
jeudi 16 avril
Des centaines de milliers de personnes sont menacées par l'aggravation de la famine au Sud-Soudan en l'absence d'une aide d'urgence plus conséquente, affirment les organisations internationales présentes sur place.
lundi 27 avril
Le gouvernement a levé les restrictions entravant l'action des organisations humanitaires dans le sud du pays. La famine menace aujourd'hui, selon les organisations non gouvernementales, 350 000 personnes dans l'Etat du Bahr el-Ghazal.
mercredi 6 mai
A Nairobi (Kenya), le gouvernement soudanais et les rebelles de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) se sont mis d'accord sur le principe de l'autodétermination du sud du pays. Cela fera l'objet d'un référendum sous l'égide de la communauté internationale. Aucune date n'est fixée et il n'y a pas d'accord sur les régions qui participeront au scrutin. Les deux parties doivent se rencontrer à nouveau dans trois mois à Addis-Abeba, en Ethiopie.
vendredi 8 mai
Le gouvernement soudanais et le SPLA ont une lecture différente des négociations de Nairobi. Pour Khartoum, il s'agit d'un accord devant mettre fin, par l'autodétermination, à quinze ans de guerre civile. Pour le SPLA, la négociation n'a pas fixé le nombre d'Etats concernés par le vote (deux ou cinq), ni la date de celui-ci, ni le lien entre l'Etat et les religions. Ils rejettent tout cessez-le-feu.
mercredi 15 juillet
L’armée de libération du Peuple du Soudan, de Johnny Garang, et le gouvernement de Khartoum, aux prises depuis 1983, dans le Sud-Soudan, dans un conflit qui a fait 1,5 million de morts, ont décidé d’une trêve de trois mois. Elle doit permettre d’acheminer des vivres à des centaines de milliers de personnes victimes de la famine. Pour beaucoup, cette trêve arrive trop tard.
vendredi 17 juillet
La famine qui frappe le sud du Soudan est pire que prévu : en mai, on parlait de 300 000 personnes menacées, aujourd’hui ce sont 2,5 millions qui risquent de mourir. Ces derniers jours, la pluie a commencé à tomber au Bahr el Ghazal, l’Etat le plus touché. Il y aura peut-être des récoltes en septembre. D’ici là, il faut que les gens survivent.
jeudi 23 juillet
Chaque jour, cent vingt personnes meurent de faim à Ajiep, une ville de 17 500 habitants de l’Etat du Bar el-Ghazal. Le nombre de morts a quadruplé en dix jours. La mortalité touche en premier les enfants de moins de cinq ans.
dimanche 26 juillet
Les combats entre l’Armée unifiée du Sud-Soudan (AUSS) et les Forces de défense du Sud-Soudan (FDSS) ont repris. AUSS et FDSS sont pourtant deux milices dirigées par des chrétiens et alliées... au pouvoir islamiste de Khartoum.
lundi 27 juillet
A Wau, capitale de l’Etat du Bar el-Ghazal, les morts-vivants de la brousse environnante arrivent au rythme de mille à deux mille par jour. Le Programme alimentaire mondial a organise des largages aériens sur le Sud-Soudan.
samedi 1er août
Le gouvernement de Khartoum a menacé d’arrêter la distribution de l’aide humanitaire, accusant l’Armée de libération (SPLA) de détourner les vivres. Mais celle-ci retourne cette accusation contre les dirigeants du pays. les deux parties doivent se retrouver, le 4 août, à Addis-Abeba, pour reprendre leurs négociations sur l’autodétermination du Sud.
dimanche 2 août
Entre soixante et soixante-dix personnes meurent chaque jour de diarrhée et de malaria à Wau.
lundi 3 août
Le gouvernement soudanais a décrété « un cessez-le-feu unilatéral et total » dans tout le sud du pays, destiné à faciliter les opérations de secours aux centaines de milliers de personnes menacées par la famine. Jusqu’à maintenant, seul l’Etat du Bah el-Ghazal faisait l’objet d’une trêve. Le régime militaire affirme aussi faire un geste de bonne volonté à la veille de la reprise des négociations, en Ethiopie, avec les rebelles du SPLA.
vendredi 7 août
Les discussions de paix entre le pouvoir soudanais et la guérilla sudiste ont échoué en Ethiopie. Les désaccords majeurs portent sur la délimitation géographique de ce qu’il convient d’appeler le « sud » du pays, et la séparation de l’Etat et de la religion. Pouvoir et guérilla ne sont même pas parvenus à s’entendre sur un engagement commun à ne pas détourner l’aide alimentaire destinée aux 2,5 millions de Soudanais menacés par la famine. Le cessez-le-feu reste cependant en vigueur.
lundi 10 août
Le ministre français délégué à la Coopération, Charles Josselin, est arrivé à Khartoum pour une visite de quarante-huit heures au Soudan. Il veut examiner, avec les autorités soudanaises, la possibilité d’acheminer une aide humanitaire française aux populations du sud du pays.
jeudi 20 août
Opération « Infinite Reach » : treize jours après les attentats anti-américains de Nairobi et de Dar es-Salam (qui ont fait 224 morts et plus de 4 000 blessés), les Etats-Unis ont répliqué dans la soirée, entre 19 h 30 et 22 h. Soixante-dix-neuf missiles Tomahawk ont été tirés par des navires de l’US Navy contre des sites appartenant à des groupes liés au milliardaire Ossama ben Laden. Soixante-quinze frappes ont touché quatre camps d’entraînement terroriste en Afghanistan, trois autour de Khost et un près de Jalabad. Les pertes humaines, estimées à une cinquantaine de tués (dont cinq officiers des services secrets pakistanais, sont assez faibles proportionnellement à l’importance de l’attaque. Ben Laden était présent dans le camp Zawhar Kili quelques heures avant le déclenchement de l’opération. Quatre autres missiles américains ont frappé selon le Pentagone l’ « usine de fabrication d’armes chimiques » soudanaise d’Al-Shifa, située à Bahri, dans la banlieue nord de Khartoum : un homme a été tué dix autres blessés parmi les employés de l’usine bombardée. Le gouvernement soudanais déclare qu’il ne s’agissait pas d’une usine d’armes chimiques mais de médicaments, la principale du pays (selon certains rapports futurs, la destruction de cette usine va provoquer la mort de milliers de civils dans les années à venir par manque de médicaments). Dénonçant « un acte criminel », le président Omar al Béchir veut porter plainte contre Washington devant le Conseil de sécurité de l’ONU et réclame une commission d’enquête pour faire la lumière sur la nature réelle de la cible américaine. Le Soudan a rappelé les membres de son ambassade à Washington. Rentré précipitamment à Washington de sa résidence de vacance de Martha’s Vineyard, le président Clinton est intervenu à la télévision pour annoncer ces attaques.
samedi 22 août
Plus de 10 000 Soudanais se sont rassemblés devant le Palais présidentiel à Khartoum, où le chef de l’Etat Omar el-Béchir a promis que le Soudan était « prêt à faire payer chèrement » les Etats-Unis.
dimanche 23 août
Quatre ingénieurs, un Britannique et trois Jordaniens, qui ont participé à la construction et la mise en route de l’usine « pharmaceutique » Al-Chifaa, détruite par les frappes américaines, ont fait part de leur scepticisme face aux accusations américaines.
lundi 24 août
Les Etats-Unis ne veulent pas d’une commission d’enquête internationale au Soudan. « Nous n’en voyons pas la raison », a déclaré avec aplomb le représentant américain au Conseil de sécurité de l’ONU. Les critiques continuent de s’élever : la Ligue arabe a « fermement condamné », à l’unanimité, « l’agression contre le Soudan ».
mardi 1er septembre
Un responsable des services de renseignement américains reconnaît ignorer si l’usine d’Al-Chiffa, au Soudan, bombardée par les Etats-Unis, fabriquait ou stockait des composants destinés à des gaz neurotoxique. Mais il affirme être sûr que l’échantillon du sol prélevé par un informateur, contient bien de l’éthyle methylphosphonothionate qui ne peut servir qu’au gaz VX.
samedi 5 septembre
En proie à des inondations catastrophiques, le Soudan a lancé un appel à une aide internationale d’urgence. Il faudrait vingt millions de dollars pour secourir les milliers de victimes des crues du Nil Bleu. Chaque jour, le niveau progresse de cinq à dix centimètres.
mardi 15 septembre
La rébellion qui sévit dans l’ex-Zaïre a accusé le Soudan d’avoir envoyé 2 000 soldats à Kindu pour aider le président Kabila.
mercredi 16 septembre
Le Soudan a confirmé soutenir le président Kabila dans sa lutte contre les rebelles.
dimanche 27 septembre
Le gouvernement soudanais a décrété la mobilisation générale dans le pays, pour faire face à « l’agression érythro-ougandaise ».Fermeture des universités pour une durée de un mois et envoie des étudiants au front (une décision qui soulève la protestation des organisations internationales et des étudiants). Les Soudanais résidant hors des frontières sont invités, eux, à « faire des dons de sang et d’argent ». Le président Omar Hassan el-Bechir a déclaré que la bataille va être décisive.
lundi 28 septembre
L’armée soudanaise affirme avoir tué ou blessé, en deux jours, 1 100 « Ougandais et rebelles sudistes » de l’Armée de libération des peuples du Soudan (SPLA) lors de combats à l’extrême sud-est du pays. Le SPLA a pourtant démenti la présence de soldats ougandais à ses côtés.
vendredi 2 octobre
Plus de cent personnes ont été tuées dans de récents affrontements entre deux tribus soudanaises dans l’Etat du Sud-Darfour, dans l’ouest du pays. La tribu des Abou Dereq qui réclamait une « autonomie » a été chassée par celle des Habbaniyha.
jeudi 22 octobre
Après un mois de fermeture, le gouvernement a annoncé la réouverture des universités pour le 1er novembre.
vendredi 11 décembre
La guerre civile au Soudan, qui se prolonge depuis quinze ans, a fait près de deux millions de morts. C’est ce qu’affirme un rapport du Comité américain pour les réfugiés, qui préconise l’établissement par l’ONU d’une « zone libre ou autonome humanitaire » dans le sud, pour permettre l’acheminement d’une aide internationale.
1999
vendredi 15 janvier
Expiration du cessez-le-feu conclu dans la région du Bahr el-Ghazal, dans le sud du pays.
mercredi 27 janvier
Le gouvernement soudanais a accepté que le cessez-le-feu conclu dans la région du Bahr el-Ghazal, soit prolongé pour trois mois. Il a toutefois posé comme condition qu’il s’agisse de la dernière trêve partielle. Khartoum exige un cessez-le-feu global qui ne serait plus limité à une région particulière.
du vendredi 26 au samedi 27 mars
L’armée gouvernementale soudanaise affirme avoir infligé de « lourdes pertes » à l’Armée de libération des peuples du Soudan (SPLA) lors de furieux combats. La SPLA prétend avoir tué, lors des mêmes combats, 405 militaires gouvernementaux.
mercredi 28 avril
Les Etats-Unis vont réviser leur politique de sanctions unilatérales contre les pays soutenant le terrorisme. Ils vont supprimer de leur liste de produits interdits à l’exportation vers ces pays la nourriture, les médicaments et l’équipement médical. Le Soudan, la Libye et l’Iran devraient être les principaux bénéficiaires de cette mesure.
en mai
Une rencontre importante a eu lieu à Genève entre Hassan el-Tourabi, l’idéologue du régime soudanais, et Sadek el-Mahdi, le Premier ministre évincé en 1989, qui est devenu la principale figure de l’opposition. Les deux hommes se seraient entendus sur un règlement politique au Soudan.
mardi 27 juillet
Second match du premier tour de la Coupe CECAFA : l’Ethiopie et le Soudan ont fait match nul zéro à zéro.
fin juillet
L’aviation soudanaise aurait utilisé des armes chimiques en bombardant les positions de la rébellion dans le sud du pays, contre les villes de Lainya et de Kaaya. C’est ce qu’affirme l’organisation humanitaire norvégienne Norsk Folkehjelp. L’ONU a suspendu ses activités humanitaires dans la région et ouvert une enquête.
dimanche 1er août
Quarts de finale de la Coupe CECAFA : le Kenya a éliminé le Soudan trois buts à zéro.
fin août
Le Soudan a effectué sa première livraison de pétrole, vers Singapour. Puisé dans les gisements d’Unity, le brut a été acheminé jusqu’à Port-Soudan à travers un oléoduc de 1 500 kilomètres de long. Un consortium réunissant Talisman Energy (Canada), Petronas (Malaisie), China National Petroleum Corporation et Sudapet, la compagnie pétrolière nationale soudanaise, produit actuellement 130 000 barils par jour, et une montée en puissance est d’ores et déjà prévue.
dimanche 19 septembre
Des rebelles ont fait exploser le pipeline transportant le pétrole d’Unity à Port-Soudan.
mercredi 8 ou jeudi 9 décembre
Début du Ramadan.
dimanche 12 décembre
Le président soudanais Omar al-Béchir a dissout le Parlement, présidé par son rival Hassan al-Tourabi, et décrété l’état d’urgence. Ces dernières semaines, le Parlement tentait de modifier la Constitution pour limiter les pouvoirs présidentiels. Le président, a précisé le porte-parole du gouvernement, « tente de résoudre le conflit politique en cours qui a presque paralysé la direction de l’Etat et a nui à sa légitimité et à ses compétences ». Appuyé par les islamistes, le président Béchir a longtemps été l’éminence grise de Tourabi, avant de se poser en rival.
du dimanche 12 au samedi 18 décembre
L’ONG suisse Christian Solidarity International a racheté la liberté de 5 514 esclaves noirs au Soudan. Il s’agit d’esclaves enlevés dans la province de Bahr el-Gazal lors de raids de tribus musulmanes du nord. Ce rachat a provoqué une polémique avec l’Unicef : celle-ci estime que ce type d’opération entretient le trafic d’esclaves sans s’attaquer à sa cause, à savoir la guerre civile au Sud-Soudan.
samedi 6 janvier
Sadel el-Mahdi est placé en résidence surveillée.
mercredi 10 janvier
Libération de Sadek el-Mahdi.
vendredi 2 février
Deux membres belges de Médecins sans frontières, Christine Van Haegenborgh et Martin Ruppert, sont enlevés par des rebelles au Soudan.
samedi 24 février
Vingt-deux jours après leur enlèvement, retour à Bruxelles de Christine Van Haegenborgh et Martin Ruppert.
en février
L'APLS assiège Juba.
du dimanche 25 au mercredi 28 mars
Lutte entre opposants et militaires tchadiens dans le Darfour.
en mars
Suspension de l'aide américaine (cinquante milliards de dollars par an).
lundi 23 avril
Echec d'un coup d'Etat.
mardi 24 avril
Vingt-huit officiers sont fusillés.
lundi 10 septembre
Douze des vingt-et-un membres de la Ligue arabe décident un retour rapide du siège de l’organisation de Tunis au Caire (le siège avait été transféré d’Egypte en Tunisie en 1979 à la suite des négociations de paix israélo-égyptiennes).
en septembre
Les forces tchadiennes occupent trois villes du Darfour : Al Geniena, Kutum et Zalengei.
31 octobre
Le siège de la Ligue arabe est officiellement transféré de Tunis au Caire.
1991
dimanche 20 janvier
Le gouvernement impose la loi islamique.
vendredi 22 mars
Un nouveau code pénal fondé sur la charia est instauré dans les régions à majorité musulmane.
1992
lundi 18 mai
Introduction d'une nouvelle monnaie : le dinar.
1993
début février
Visite du pape Jean-Paul II au Soudan. A Khartoum, il a exhorté le régime islamiste à la tolérance religieuse, notamment envers les populations chrétiennes du sud.
mercredi 18 août
Le Soudan est considéré par les Etats-Unis comme pays soutenant le terrorisme international.
1994
jeudi 17 mars
Le gouvernement de Khartoum et les rebelles de l'APLS ont fait part de leur disposition à engager immédiatement des pourparlers de paix visant à mettre un terme à la guerre civile qui déchire le sud du pays depuis de nombreuses années. L'accord a été obtenu après des négociations à huis clos, à Nairobi (Kenya), entre le président soudanais et ses homologues kényan, éthiopien et ougandais.
dimanche 14 août
Recherché depuis plus de vingt ans pour des actes terroristes, Illitch Ramirez Sanchez, alias Carlos, a été capturé à Khartoum par la police soudanaise et la DST française, dirigée par le préfet Philippe Parant, et aussitôt extradé vers la France.
en décembre
L'Erythrée a rompu ses relations avec le Soudan. Ce pays accueille l'opposition soudanaise regroupée avec la guérilla sudiste au sein de l'Alliance nationale démocratique. Son but : renverser le régime de Khartoum « par tous les moyens ».
1995
vendredi 17 mars
Un avion de la compagnie Ethiopian Airlines avec 92 personnes à son bord a été détourné et contraint de se poser dans le nord du Soudan (à El Obeid).
samedi 18 mars
La reddition des pirates de l'air qui ont détourné un avion éthiopien a été obtenue contre une promesse écrite des autorités soudanaises de les aider à obtenir l'asile politique en Suède.
mardi 28 mars
L'ancien président américain Jimmy Carter a obtenu un cessez-le-feu de deux mois dans la guerre qui oppose depuis douze ans les autorités soudanaises (du général Omar al-Béchir) et les mouvements rebelles du sud du pays (animiste et chrétien).
dimanche 2 avril
La Conférence arabe et islamique de Khartoum s'est achevée par la publication d'un communiqué édulcoré qui n'a pas masqué les divisions des participants.
vendredi 7 avril
Qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations de football 1996 : à Alexandrie, l’Egypte a battu le Soudan trois buts à un.
lundi 24 avril
Qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations de football 1996 : à Khartoum, le Soudan a été battu par l’Algérie deux buts à zéro.
en avril
L'Ouganda a rompu ses relations diplomatiques avec le Soudan. Les deux pays s'accusent mutuellement de soutenir les mouvements indépendantistes.
lundi 26 juin
Le président égyptien Hosni Moubarak, qui devait assister au sommet de l'Organisation de l'Unité africaine en Ethiopie, dont l'ouverture a eu lieu sans lui à Addis Abeba, a été la cible d'un attentat - attribué par lui aux islamistes soudanais - sur la route conduisant de l'aéroport à la capitale éthiopienne. Le président égyptien est aussitôt rentré au Caire. Les terroristes - une demi-douzaine d'hommes armés selon des témoins ; neuf selon un agent de la Sûreté éthiopienne - ont opéré en plusieurs équipes, les uns postés sur les toits, d'autres courant derrière les voitures. Les trois gardes du corps du président égyptien ont aussitôt riposté. Deux des assaillants ont été tués ainsi que deux policiers éthiopiens. Un troisième Ethiopien a été tué. Selon Hosni Moubarak, « il est très probable que les terroristes soient venus en Ethiopie par le Soudan. Le Soudan s'efforce actuellement de se rapprocher de nous mais Hassan al-Tourabi (l'éminence grise du pouvoir militaro-islamiste de Khartoum) fait tout autre chose... ».
mercredi 28 juin
Le président soudanais rejette les accusations égyptiennes qui mettent en cause son pays dans l'attentat manqué contre le président égyptien. De son côté, la presse égyptienne affirme que le cerveau de l'attentat d'Addis Abeba est un dirigeant islamiste égyptien installé au Soudan et lié avec Hassan Tourabi, dirigeant islamiste soudanais. Ce dernier a démenti toute implication dans l'attentat. A la frontière entre les deux pays, des soldats soudanais ont ouvert le feu sur des soldats égyptiens qui ont riposté. L'accrochage a fait trois blessés dans chaque camp. Hosni Moubarak a cependant exclu toute intervention militaire visant à renverser le régime soudanais.
samedi 1er juillet
Pendant que les diplomates discutent à l'ONU, l'Egypte met un bémol à sa menace contre le Soudan après la tentative d'assassinat du président Moubarak. Ce dernier a écarté l'usage des armes (les troupes égyptiennes sont dix fois plus nombreuses que celles du Soudan). Le Soudan dispose aussi d'un moyen de pression : Hassan al-Tourabi menace de « modifier les accords sur la répartition des eaux du Nil » dont dépend entièrement l'approvisionnement de l'Egypte. « Tourabi ne doit pas jouer avec le feu, ni avec l'eau », prévient le ministre égyptien des Affaires étrangères. Les deux pays continuent à se disputer la région d'Halaïb au bord de la mer Rouge (17 000 km²). En Ethiopie, les trois auteurs présumés de l'attentat contre le président égyptien ont été tués lors d'un assaut contre une maison à Addis Abeba.
lundi 3 juillet
Bien que Le Caire ait exclu toute action militaire contre le Soudan, la junte au pouvoir à Khartoum continue à entretenir la tension en organisant des manifestations anti-égyptiennes. Elle a cependant demandé l'aide de la Ligue arabe pour calmer le jeu. Rescapé d'un attentat contre sa personnes le 26 juin à Addis Abeba (Ethiopie), le président Moubarak avait aussitôt accusé le Soudan et soupçonné les services de sécurité éthiopiens de complicité avec Khartoum. Le gouvernement éthiopien vient de donner tort à l'Egypte. Addis Abeba se dit « atterré » par les accusations égyptiennes. Pour l'Ethiopie, cet attentat est l'œuvre de « terroristes égyptiens ».
mercredi 5 juillet
Le Soudan menace de reconsidérer les traités qui le lient à l'Egypte si Le Caire « poursuit » ses attaques dans la région frontalière du Halaib que se disputent les deux pays. Parmi les traités en question, figure celui qui fixe la répartition des eaux du Nil.
samedi 15 juillet
Des diplomates égyptiens en poste au Soudan ont été agressés à Khartoum.
dimanche 16 juillet
Trois diplomates du Soudan (dont Bashir Mohammed El-Hassan) au Caire (en Egypte) ont été hospitalisées après avoir été passés à tabac par des hommes en civil devant leur domicile respectif.
vendredi 8 septembre
Le ministre des Finances a annoncé une augmentation de 50 % du prix du pain.
samedi 9 septembre
Des protestations ont éclaté dans les universités de Khartoum, après l'arrestation de trois étudiants ayant participé à un meeting politique. Les étudiants exigent leur libération et le liberté d'expression.
lundi 11 septembre
La population de Khartoum s'est jointe aux étudiants dans les rues pour réclamer le « droit à la liberté » et le « droit au pain ». Une manifestation de 3 000 étudiants a été dispersé par la police à Khartoum : vingt blessés.
mardi 12 septembre
Les manifestants ont incendié des motos de police et l'armée a bloqué la plupart des rues et des ponts pour empêcher les fonctionnaires et les employés de se joindre aux manifestants. Des manifestations ont toujours lieu à Khartoum, Wad Medani et Port-Soudan.
Des ressortissants soudanais expulsés de Libye affluent en masse au Soudan.
mercredi 13 septembre
L'armée a déployé des chars devant les bâtiments officiels. Des étudiants ont affronté la police près de l'université d'Omdurman (jumelle de la capitale) en réclamant le rétablissement de la démocratie. La police a ouvert le feu et un manifestant a été blessé par balle à la poitrine. Le ministère de l'Intérieur a fait état de deux morts suite aux manifestations des derniers jours.
mercredi 27 septembre
Les autorités de Khartoum ont demandé au Haut Commissariat de l'ONU pour les Réfugiés (HCR) d'établir un camp, du coté libyen (qui expulse ses étrangers) de la frontière avec l'Egypte, à Salloum.
mardi 3 octobre
Après une année de discussions et de relevés topographiques, le Soudan et le Tchad ont signé un accord délimitant le tracé de leur frontière commune longue de 1 300 kilomètres.
mercredi 8 novembre
Le président Omar al-Béchir a décrété la mobilisation générale afin de repousser une attaque rebelle soutenue par les troupes ougandaises dans le sud. Le chef de l'Etat a également menacé de lancer une opération militaire en Ouganda.
1996
mercredi 31 janvier
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a formellement accusé le Soudan de soutenir le terrorisme et l' a sommé d'extrader vers l'Ethiopie « sans plus attendre » trois islamistes recherchés pour avoir tenté d'assassiner le président égyptien Moubarak. Par précaution, les Etats-Unis, qui ont poussé à l'adoption de ce texte, ont rappelé leurs diplomates au Soudan.
vendredi 9 février
La justice soudanaise a lancé un mandat d'arrêt contre trois intégristes égyptiens impliqués dans la tentative d'assassinat du président égyptien Moubarak en juin 1995.
mardi 5 mars
Le Soudan accuse l'Egypte d'avoir bombardé les troupes soudanaises installées dans le triangle frontalier de Halaib, disputé par les deux pays (et actuellement sous contrôle militaire et administratif égyptien, bien que peuplé de Soudanais).
mercredi 6 mars
Ouverture du premier scrutin présidentiel et législatif depuis 1989, qui durera jusqu'au 17 mars.
dimanche 17 mars
Elections.
vendredi 22 mars
Le général Bechir a été déclaré élu président du Soudan avec 75 % des suffrages. Il avait contre lui quarante candidats inconnus.
lundi 1er avril
Nomination du cheikh Hassan Tourabi (idéologue du régime et des islamistes en général, probable chef réel du pays) comme président du Parlement. Le général Bechir a promis que le Soudan allait « participer à la lutte contre le crime, le terrorisme et le trafic de drogue ». Mais le Soudan refuse toujours de remettre à l'Ethiopie trois intégristes égyptiens soupçonnés de la tentative d'assassinat contre le président égyptien Moubarak en juin 1995.
jeudi 11 avril
Les Etats-Unis ont obtenu l'expulsion du deuxième secrétaire de la mission soudanaise auprès des Nations unies. Washington l'accuse d'avoir aidé des terroristes pour préparer un attentat contre l'ONU.
samedi 4 mai
Un avion soudanais effectuant un vol intérieur s’est écrasé lors d’un atterrissage d’urgence à 325 kilomètres au nord-est de Khartoum. Cinquante-trois passagers et membres d’équipage ont été tués. L’accident a été causé par une grosse tempête de sable.
vendredi 10 mai
Les sanctions internationales décidées par l'ONU contre le Soudan sont entrées en vigueur dans la matinée : Khartoum n'a toujours pas livré, comme on le lui demande, les islamistes soupçonnés de la tentative d'assassinat contre Moubarak en 1995. Les sanctions prévoient la réduction du personnel diplomatique soudanais à l'étranger, l'interdiction d'organiser des conférences internationales et des restrictions aux déplacements officiels soudanais hors du pays.
mardi 11 juin
Le gouvernement soudanais, n'ayant pas apprécié que des ONG (Médecins Sans Frontière et le Comité international de la Croix-Rouge) fassent état d'une épidémie de choléra dans le sud du pays, leur a interdit de donner des informations sur les questions médicales et sanitaires au Soudan.
dimanche 28 juillet
Le Soudan cherche à créer une organisation féminine mondiale destinée à « répandre l'islam » et à « combattre l'immoralité occidentale » et la « liberté sexuelle ». Le régime militaro-islamiste organise à cette fin une conférence internationale à Khartoum. Cent femmes de soixante-dix pays doivent participer à cette réunion de cinq jours, qui commencent le 31 juillet.
samedi 17 août
Six missionnaires catholiques ont été arrêtés par l'Armée populaire de libération du Sud-Soudan sous l'accusation d'espionnage et de propagation de... l'islam.
lundi 26 août
Des exiles irakiens ont détourné un avion soudanais reliant Khartoum à Amman.
mercredi 28 août
Le SPLA a ordonné la libération des six missionnaires catholiques arrêtés le 17 août. Le père Kisito Sesana, médiateur entre l'Eglise et le SPLA, qui a obtenu la mise en liberté, n'a pas eu beau-coup de peine à démontrer le ridicule de l'accusation de propagande de l'islam.
dimanche 1er septembre
Manifestations de personnes contre la pénurie de pain.
mardi 3 septembre
La cour criminelle de Khartoum a condamné à la flagellation trente-cinq personnes qui avaient manifesté deux jours plus tôt. Trente-deux lycéens et étudiants et trois ouvriers ont reçu chacun vingt coups de fouet.
lundi 23 septembre
L'Ouganda accuse le Soudan d'avoir lâché des bombes sur une caserne proche de la frontière, dans la matinée, lors de trois raids aériens effectués avec deux Mig. Il n'y a pas eu de blessé et l'armée ougandaise n'a pas riposté.
La police soudanaise affirme que 320 membres de l'opposition basés en Erythrée se sont récemment rendus aux autorités locales de Kassala, près de la frontière. Ces transfuges auraient « fourni d'importants renseignements sur l'opposition ainsi que sur les complots ourdis par les autorités érythréennes contre le Soudan ».
vendredi 25 octobre
Le colonel John Garang, chef de l'Armée de libération des peuples du Soudan (SPLA, guérilla sudiste), menace de frapper une compagnie canadienne de pétrole, Arakis, si elle entreprend des travaux dans le sud comme le lui demande le gouvernement.
dimanche 3 novembre
L'Alliance nationale démocratique du Soudan, qui réunit les oppositions nordiste et sudiste promet un « hiver chaud » pour le pays car elle engage une « guerre d'usure » contre le régime islamiste de Khartoum.
vendredi 22 novembre
Second match du premier tour de la Coupe CECAFA, opposant à Khartoum l’équipe B du Soudan au Kenya.
lundi 25 novembre
Les Etats-Unis ont décidé de fermer leurs frontières aux membres du gouvernement islamique et aux militaires soudanais. Le Soudan est considéré par les Américains comme l'un des principaux instigateurs du terrorisme international. L'accès au siège des Nations Unies, à New York, sera tout de même permis.
vendredi 29 novembre
Le Soudan a terminé à la troisième place de la Coupe CECAFA : l’équipe soudanaise a battu le Kenya aux tirs au but (5-4), à l’issue d’un match nul un à un, à Khartoum.
lundi 30 décembre
Un hélicoptère de l'armée soudanaise a été abattu et ses trois membres d'équipage tués à la frontière avec l'Erythrée. L'appareil était en « mission de sécurité ». L'Erythrée, qui a rompu ses relations avec le Soudan en décembre 1994, accueille l'opposition soudanaise regroupée avec la guérilla sudiste au sein de l'Alliance nationale démocratique. Son but : renverser le régime de Khartoum « par tous les moyens ».
1997
jeudi 2 janvier
Khartoum accuse l'Erythrée de « pratiques agressives » contre le territoire soudanais, et c'est en ces termes qu'il a saisi le Conseil de Sécurité de l'ONU.
lundi 13 janvier
Les rebelles soudanais se sont emparés de trois garnisons dans la région orientale du Nil Bleu (Al-Kali, Daimonsour et Shali al-Fil).
lundi 20 janvier
L'armée soudanaise prépare une contre-offensive contre les « soldats éthiopiens » qui occupent des villes du sud-est du pays, a affirmé son porte-parole, le général Mohamed al-Senoussi Ahmed.
samedi 25 janvier
La télévision soudanaise a annoncé qu'une attaque a été lancé dans l'est du pays, contre des troupes éthiopiennes soutenant la rébellion dans la région. Cette première confrontation directe entre les deux pays auraient fait trois cents tués dans les rangs éthiopiens.
jeudi 30 janvier
Le président ougandais, Yoweri Museveni, a estimé qu'il n'y avait aucune solution pacifique possible pour régler le différend qui oppose son pays au Soudan. « Nous sommes à court de solutions, a-t-il déclaré, nous en cherchons maintenant une sur le champ de bataille ».
vendredi 14 février
L'Ouganda accuse l'aviation soudanaise d'avoir bombardé une zone frontalière du nord-ouest, près de la ville de Moyo, faisant une victime civile. L'un des hauts responsables militaires, le général Salim Saleh, proche du président Yoweri Museveni, estime qu'il s'agit d'« une attaque qui ne résulte pas d'une provocation et qui mérite une riposte appropriée ».
du samedi 8 au dimanche 9 mars
Les rebelles du Sud-Soudan (à majorité chrétiens et animistes) se sont emparés de plusieurs garnisons gouvernementales, le long de la frontière avec l'Ouganda. Le régime soudanais, qui accuse l'Ouganda de soutenir l'Armée de libération des peuples du Sud-Soudan, affirme maintenant que les forces ougandaises ont franchi la frontière.
lundi 10 mars
De violents combats se poursuivent près de la frontière de l'Ouganda.
mercredi 26 mars
Les forces de l'opposition ont affirmé avoir pris la ville de Karora, dans le nord-est du pays. La ville, située à quelque 250 kilomètres de Port-Soudan, a une position stratégique, près de la frontière de l'Erythrée.
vendredi 28 mars
Dans un communiqué diffusé par la radio et la télévision soudanaise, le président Omar al-Béchir a appelé le peuple et le gouvernement à une mobilisation générale pour « repousser les agressions ougandaise, éthiopienne et érythréenne » dans l'est et le sud du pays. Le Président a critiqué les organisations régionales et internationales qui gardent le silence en prétextant d'un conflit interne au Soudan.
en mars
Une organisation religieuse canadienne a racheté il y a un mois trois cent dix-neuf esclaves chrétiens, en majorité des enfants, à des commerçants soudanais et chaque esclave a été payé environ six cents francs. L'échange s'est déroulé près de la bourgade de Manyel, sur la rivière Lole. Il a été filmé.
jeudi 8 mai
Le gouvernement soudanais a interdit tous les vols humanitaires à destination du sud du pays où ses forces perdent du terrain face aux rebelles de l'APLS (de George Garang). Selon le Secours catholique, deux millions de personnes déplacées sont ainsi privées d'aide alimentaire et médicale. Leur situation serait « catastrophique ».
vendredi 9 mai
L'archevêque catholique de Khartoum, Mgr Gabriel Zoubeir Wako, a accusé le gouvernement d'appliquer « un plan calculé » visant à détruire les édifices religieux. Objectif : rendre extrêmement difficile toute pratique du christianisme au Soudan.
samedi 10 mai
Les présidents ougandais et soudanais se sont rencontrés au Kenya. Ils ont accepté de mettre fin aux hostilités entre leurs pays et d'entamer, selon la présidence kényane, « une nouvelle ère d'amitié ». Depuis deux ans, le Soudan accuse l'Ouganda de soutenir les rebelles de l'Armée de libération des peuples du Soudan, qui se battent depuis 1983 pour libérer le sud du pays, animiste et chrétien, de la domination du nord, arabe et musulman.
mercredi 14 mai
Le Conseil national de sécurité, présidé par le chef de l'Etat, a ordonné la libération de tous les prisonniers politiques. Cette décision résulte de la « détente politique qui a suivi la conclusion d'un accord de paix » entre le gouvernement et les factions de la rébellion sudiste. Officiellement, cette mesure « est destinée à offrir aux opposants politiques, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, l'opportunité de reconsidérer leur position en vue d'une réconciliation nationale ».
mardi 26 août
John Garang, le chef du SPLA, le principal mouvement d'opposition du Sud-Soudan, a rencontré, à Pretoria, le président sud-africain Nelson Mandela. Ce dernier espère obtenir son accord pour entamer très vite des discussions de paix, en Afrique du Sud, avec le président du régime islamiste soudanais Omar el-Béchir.
jeudi 28 août
John Garang a annoncé, au Cap, après une rencontre avec Nelson Mandela, qu'il ne participera pas aux discussion prévues les 30 et 31 août sur le Soudan à Prétoria (Afrique du Sud). Ces discussions impliqueront les présidents soudanais Omar el-Béchir et ougandais Yoweri Museveni.
jeudi 16 octobre
Depuis plusieurs jours, des milliers de Soudanais quittent la capitale du sud du pays, Juba, fuyant les pénuries et accusant le gouvernement de persécutions à l'égard des chrétiens. Les civils s'entassent dans le camp de Wonduruba, où près de 60 % des enfants souffrent de malnutrition et de maladies.
mardi 4 novembre
Les Etats-Unis ont décidé un embargo économique total, incluant le gel de tous les biens soudanais aux Etats-Unis : « Cette action est une conséquence directe du soutien du régime soudanais au terrorisme international, de ses efforts pour déstabiliser les pays voisins et de son bilan catastrophique en matière de droits de l'homme, y compris le refus de toute liberté religieuse ».
samedi 22 novembre
Un citoyen des Emirats arabes unis a été tué et dix-neuf Américains blessés dans l'Etat soudanais du Kurdofan où ils participaient à un safari. Leurs agresseurs n'ont pas été identifiés. Tous les blessés ont été hospitalisés à Khartoum.
1998
jeudi 8 janvier
Selon les journaux de Khartoum, plus de 7 000 rebelles ont fait défection des rangs du SPLA, l'Armée de libération des peuples du Soudan, principale organisation de la guérilla sudiste. Le porte-parole de l'armée soudanaise parle de son côté d'un « tournant historique vers la paix et l'unité ».
mercredi 4 février
Le régime de Khartoum a interdit tous les vols humanitaires à destination du sud du pays qui connaît un regain de combats entre les rebelles de l'ALS et les troupes gouvernementales.
jeudi 12 février
Le premier vice-président soudanais, le général Al Zubair Mohammed Saleh, a trouvé la mort dans un accident d'avion qui a coûté la vie à sept autres responsables gouvernementaux. Le ministre de l'Information, qui se trouvait à bord, a survécu, ainsi que les six membres d'équipage. Le général Saleh avait notamment mené les négociations qui avaient abouti au ralliement d'une partie de la rébellion sudiste en avril dernier. Selon le président soudanais, l'accident s'est produit à l'atterrissage à l'aéroport de Nasir où l'appareil, qui avait dû se poser d'urgence en raison du mauvais temps, a glissé sur la piste mouillée et est tombée dans une rivière proche. L'armée populaire de libération du Soudan affirme que ce n'est pas un accident mais qu'elle a abattu l'appareil et qu'il s'est écrasé près de Wau, beaucoup plus à l'ouest.
mercredi 25 février
Près de 150 000 personnes déplacées souffrent d'une grave pénurie de nourriture dans le sud du Soudan. Un avions de Médecins sans frontières a pu, malgré l'interdiction du régime, se poser dans la région de Bhar el-Ghazal et distribuer des médicaments.
samedi 28 mars
Le Parlement a adopté un projet de nouvelle Constitution soumise à référendum.
dimanche 29 mars
Le Conseil des ministres a souhaité la reprise des négociations avec la rébellion sudiste, sous l’égide de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD - Djibouti, Somalie, Ethiopie, Erythrée, Kenya, Soudan et Ouganda).
jeudi 16 avril
Des centaines de milliers de personnes sont menacées par l'aggravation de la famine au Sud-Soudan en l'absence d'une aide d'urgence plus conséquente, affirment les organisations internationales présentes sur place.
lundi 27 avril
Le gouvernement a levé les restrictions entravant l'action des organisations humanitaires dans le sud du pays. La famine menace aujourd'hui, selon les organisations non gouvernementales, 350 000 personnes dans l'Etat du Bahr el-Ghazal.
mercredi 6 mai
A Nairobi (Kenya), le gouvernement soudanais et les rebelles de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) se sont mis d'accord sur le principe de l'autodétermination du sud du pays. Cela fera l'objet d'un référendum sous l'égide de la communauté internationale. Aucune date n'est fixée et il n'y a pas d'accord sur les régions qui participeront au scrutin. Les deux parties doivent se rencontrer à nouveau dans trois mois à Addis-Abeba, en Ethiopie.
vendredi 8 mai
Le gouvernement soudanais et le SPLA ont une lecture différente des négociations de Nairobi. Pour Khartoum, il s'agit d'un accord devant mettre fin, par l'autodétermination, à quinze ans de guerre civile. Pour le SPLA, la négociation n'a pas fixé le nombre d'Etats concernés par le vote (deux ou cinq), ni la date de celui-ci, ni le lien entre l'Etat et les religions. Ils rejettent tout cessez-le-feu.
mercredi 15 juillet
L’armée de libération du Peuple du Soudan, de Johnny Garang, et le gouvernement de Khartoum, aux prises depuis 1983, dans le Sud-Soudan, dans un conflit qui a fait 1,5 million de morts, ont décidé d’une trêve de trois mois. Elle doit permettre d’acheminer des vivres à des centaines de milliers de personnes victimes de la famine. Pour beaucoup, cette trêve arrive trop tard.
vendredi 17 juillet
La famine qui frappe le sud du Soudan est pire que prévu : en mai, on parlait de 300 000 personnes menacées, aujourd’hui ce sont 2,5 millions qui risquent de mourir. Ces derniers jours, la pluie a commencé à tomber au Bahr el Ghazal, l’Etat le plus touché. Il y aura peut-être des récoltes en septembre. D’ici là, il faut que les gens survivent.
jeudi 23 juillet
Chaque jour, cent vingt personnes meurent de faim à Ajiep, une ville de 17 500 habitants de l’Etat du Bar el-Ghazal. Le nombre de morts a quadruplé en dix jours. La mortalité touche en premier les enfants de moins de cinq ans.
dimanche 26 juillet
Les combats entre l’Armée unifiée du Sud-Soudan (AUSS) et les Forces de défense du Sud-Soudan (FDSS) ont repris. AUSS et FDSS sont pourtant deux milices dirigées par des chrétiens et alliées... au pouvoir islamiste de Khartoum.
lundi 27 juillet
A Wau, capitale de l’Etat du Bar el-Ghazal, les morts-vivants de la brousse environnante arrivent au rythme de mille à deux mille par jour. Le Programme alimentaire mondial a organise des largages aériens sur le Sud-Soudan.
samedi 1er août
Le gouvernement de Khartoum a menacé d’arrêter la distribution de l’aide humanitaire, accusant l’Armée de libération (SPLA) de détourner les vivres. Mais celle-ci retourne cette accusation contre les dirigeants du pays. les deux parties doivent se retrouver, le 4 août, à Addis-Abeba, pour reprendre leurs négociations sur l’autodétermination du Sud.
dimanche 2 août
Entre soixante et soixante-dix personnes meurent chaque jour de diarrhée et de malaria à Wau.
lundi 3 août
Le gouvernement soudanais a décrété « un cessez-le-feu unilatéral et total » dans tout le sud du pays, destiné à faciliter les opérations de secours aux centaines de milliers de personnes menacées par la famine. Jusqu’à maintenant, seul l’Etat du Bah el-Ghazal faisait l’objet d’une trêve. Le régime militaire affirme aussi faire un geste de bonne volonté à la veille de la reprise des négociations, en Ethiopie, avec les rebelles du SPLA.
vendredi 7 août
Les discussions de paix entre le pouvoir soudanais et la guérilla sudiste ont échoué en Ethiopie. Les désaccords majeurs portent sur la délimitation géographique de ce qu’il convient d’appeler le « sud » du pays, et la séparation de l’Etat et de la religion. Pouvoir et guérilla ne sont même pas parvenus à s’entendre sur un engagement commun à ne pas détourner l’aide alimentaire destinée aux 2,5 millions de Soudanais menacés par la famine. Le cessez-le-feu reste cependant en vigueur.
lundi 10 août
Le ministre français délégué à la Coopération, Charles Josselin, est arrivé à Khartoum pour une visite de quarante-huit heures au Soudan. Il veut examiner, avec les autorités soudanaises, la possibilité d’acheminer une aide humanitaire française aux populations du sud du pays.
jeudi 20 août
Opération « Infinite Reach » : treize jours après les attentats anti-américains de Nairobi et de Dar es-Salam (qui ont fait 224 morts et plus de 4 000 blessés), les Etats-Unis ont répliqué dans la soirée, entre 19 h 30 et 22 h. Soixante-dix-neuf missiles Tomahawk ont été tirés par des navires de l’US Navy contre des sites appartenant à des groupes liés au milliardaire Ossama ben Laden. Soixante-quinze frappes ont touché quatre camps d’entraînement terroriste en Afghanistan, trois autour de Khost et un près de Jalabad. Les pertes humaines, estimées à une cinquantaine de tués (dont cinq officiers des services secrets pakistanais, sont assez faibles proportionnellement à l’importance de l’attaque. Ben Laden était présent dans le camp Zawhar Kili quelques heures avant le déclenchement de l’opération. Quatre autres missiles américains ont frappé selon le Pentagone l’ « usine de fabrication d’armes chimiques » soudanaise d’Al-Shifa, située à Bahri, dans la banlieue nord de Khartoum : un homme a été tué dix autres blessés parmi les employés de l’usine bombardée. Le gouvernement soudanais déclare qu’il ne s’agissait pas d’une usine d’armes chimiques mais de médicaments, la principale du pays (selon certains rapports futurs, la destruction de cette usine va provoquer la mort de milliers de civils dans les années à venir par manque de médicaments). Dénonçant « un acte criminel », le président Omar al Béchir veut porter plainte contre Washington devant le Conseil de sécurité de l’ONU et réclame une commission d’enquête pour faire la lumière sur la nature réelle de la cible américaine. Le Soudan a rappelé les membres de son ambassade à Washington. Rentré précipitamment à Washington de sa résidence de vacance de Martha’s Vineyard, le président Clinton est intervenu à la télévision pour annoncer ces attaques.
samedi 22 août
Plus de 10 000 Soudanais se sont rassemblés devant le Palais présidentiel à Khartoum, où le chef de l’Etat Omar el-Béchir a promis que le Soudan était « prêt à faire payer chèrement » les Etats-Unis.
dimanche 23 août
Quatre ingénieurs, un Britannique et trois Jordaniens, qui ont participé à la construction et la mise en route de l’usine « pharmaceutique » Al-Chifaa, détruite par les frappes américaines, ont fait part de leur scepticisme face aux accusations américaines.
lundi 24 août
Les Etats-Unis ne veulent pas d’une commission d’enquête internationale au Soudan. « Nous n’en voyons pas la raison », a déclaré avec aplomb le représentant américain au Conseil de sécurité de l’ONU. Les critiques continuent de s’élever : la Ligue arabe a « fermement condamné », à l’unanimité, « l’agression contre le Soudan ».
mardi 1er septembre
Un responsable des services de renseignement américains reconnaît ignorer si l’usine d’Al-Chiffa, au Soudan, bombardée par les Etats-Unis, fabriquait ou stockait des composants destinés à des gaz neurotoxique. Mais il affirme être sûr que l’échantillon du sol prélevé par un informateur, contient bien de l’éthyle methylphosphonothionate qui ne peut servir qu’au gaz VX.
samedi 5 septembre
En proie à des inondations catastrophiques, le Soudan a lancé un appel à une aide internationale d’urgence. Il faudrait vingt millions de dollars pour secourir les milliers de victimes des crues du Nil Bleu. Chaque jour, le niveau progresse de cinq à dix centimètres.
mardi 15 septembre
La rébellion qui sévit dans l’ex-Zaïre a accusé le Soudan d’avoir envoyé 2 000 soldats à Kindu pour aider le président Kabila.
mercredi 16 septembre
Le Soudan a confirmé soutenir le président Kabila dans sa lutte contre les rebelles.
dimanche 27 septembre
Le gouvernement soudanais a décrété la mobilisation générale dans le pays, pour faire face à « l’agression érythro-ougandaise ».Fermeture des universités pour une durée de un mois et envoie des étudiants au front (une décision qui soulève la protestation des organisations internationales et des étudiants). Les Soudanais résidant hors des frontières sont invités, eux, à « faire des dons de sang et d’argent ». Le président Omar Hassan el-Bechir a déclaré que la bataille va être décisive.
lundi 28 septembre
L’armée soudanaise affirme avoir tué ou blessé, en deux jours, 1 100 « Ougandais et rebelles sudistes » de l’Armée de libération des peuples du Soudan (SPLA) lors de combats à l’extrême sud-est du pays. Le SPLA a pourtant démenti la présence de soldats ougandais à ses côtés.
vendredi 2 octobre
Plus de cent personnes ont été tuées dans de récents affrontements entre deux tribus soudanaises dans l’Etat du Sud-Darfour, dans l’ouest du pays. La tribu des Abou Dereq qui réclamait une « autonomie » a été chassée par celle des Habbaniyha.
jeudi 22 octobre
Après un mois de fermeture, le gouvernement a annoncé la réouverture des universités pour le 1er novembre.
vendredi 11 décembre
La guerre civile au Soudan, qui se prolonge depuis quinze ans, a fait près de deux millions de morts. C’est ce qu’affirme un rapport du Comité américain pour les réfugiés, qui préconise l’établissement par l’ONU d’une « zone libre ou autonome humanitaire » dans le sud, pour permettre l’acheminement d’une aide internationale.
1999
vendredi 15 janvier
Expiration du cessez-le-feu conclu dans la région du Bahr el-Ghazal, dans le sud du pays.
mercredi 27 janvier
Le gouvernement soudanais a accepté que le cessez-le-feu conclu dans la région du Bahr el-Ghazal, soit prolongé pour trois mois. Il a toutefois posé comme condition qu’il s’agisse de la dernière trêve partielle. Khartoum exige un cessez-le-feu global qui ne serait plus limité à une région particulière.
du vendredi 26 au samedi 27 mars
L’armée gouvernementale soudanaise affirme avoir infligé de « lourdes pertes » à l’Armée de libération des peuples du Soudan (SPLA) lors de furieux combats. La SPLA prétend avoir tué, lors des mêmes combats, 405 militaires gouvernementaux.
mercredi 28 avril
Les Etats-Unis vont réviser leur politique de sanctions unilatérales contre les pays soutenant le terrorisme. Ils vont supprimer de leur liste de produits interdits à l’exportation vers ces pays la nourriture, les médicaments et l’équipement médical. Le Soudan, la Libye et l’Iran devraient être les principaux bénéficiaires de cette mesure.
en mai
Une rencontre importante a eu lieu à Genève entre Hassan el-Tourabi, l’idéologue du régime soudanais, et Sadek el-Mahdi, le Premier ministre évincé en 1989, qui est devenu la principale figure de l’opposition. Les deux hommes se seraient entendus sur un règlement politique au Soudan.
mardi 27 juillet
Second match du premier tour de la Coupe CECAFA : l’Ethiopie et le Soudan ont fait match nul zéro à zéro.
fin juillet
L’aviation soudanaise aurait utilisé des armes chimiques en bombardant les positions de la rébellion dans le sud du pays, contre les villes de Lainya et de Kaaya. C’est ce qu’affirme l’organisation humanitaire norvégienne Norsk Folkehjelp. L’ONU a suspendu ses activités humanitaires dans la région et ouvert une enquête.
dimanche 1er août
Quarts de finale de la Coupe CECAFA : le Kenya a éliminé le Soudan trois buts à zéro.
fin août
Le Soudan a effectué sa première livraison de pétrole, vers Singapour. Puisé dans les gisements d’Unity, le brut a été acheminé jusqu’à Port-Soudan à travers un oléoduc de 1 500 kilomètres de long. Un consortium réunissant Talisman Energy (Canada), Petronas (Malaisie), China National Petroleum Corporation et Sudapet, la compagnie pétrolière nationale soudanaise, produit actuellement 130 000 barils par jour, et une montée en puissance est d’ores et déjà prévue.
dimanche 19 septembre
Des rebelles ont fait exploser le pipeline transportant le pétrole d’Unity à Port-Soudan.
mercredi 8 ou jeudi 9 décembre
Début du Ramadan.
dimanche 12 décembre
Le président soudanais Omar al-Béchir a dissout le Parlement, présidé par son rival Hassan al-Tourabi, et décrété l’état d’urgence. Ces dernières semaines, le Parlement tentait de modifier la Constitution pour limiter les pouvoirs présidentiels. Le président, a précisé le porte-parole du gouvernement, « tente de résoudre le conflit politique en cours qui a presque paralysé la direction de l’Etat et a nui à sa légitimité et à ses compétences ». Appuyé par les islamistes, le président Béchir a longtemps été l’éminence grise de Tourabi, avant de se poser en rival.
du dimanche 12 au samedi 18 décembre
L’ONG suisse Christian Solidarity International a racheté la liberté de 5 514 esclaves noirs au Soudan. Il s’agit d’esclaves enlevés dans la province de Bahr el-Gazal lors de raids de tribus musulmanes du nord. Ce rachat a provoqué une polémique avec l’Unicef : celle-ci estime que ce type d’opération entretient le trafic d’esclaves sans s’attaquer à sa cause, à savoir la guerre civile au Sud-Soudan.