1960
mardi 12 janvier
Après trois mois de guerre, les tribus Luluwas et Baluba-lubilanji parviennent à conclure un accord.
mercredi 20 janvier
Conférence belgo-congolaise à Bruxelles. Devant les 82 délégués congolais, parmi lesquels Patrice Lumumba, le Premier ministre belge, Gaston Eyskens, a rappelé les objectifs de cette table ronde : favoriser la rencontre des Congolais entre eux, d’une part, et Congolais et Belges, d’autre part, pour trouver ensemble les moyens d’organiser en pratique l’exercice du pouvoir, en s’inspirant non seulement des principes démocratiques universels et des aspirations légitimes des populations africaines, mais aussi en tenant compte de l’intérêt général du pays.
jeudi 18 février
La conférence belgo-congolaise de Bruxelles a adopté à l’unanimité la date du 30 juin pour que le Congo belge accède à l’indépendance. Les points deux et trois de l’ordre du jour ont ensuite été examinés. Ils portent sur la structure du futur Etat et l’organisation d’élections pour le doter d’un gouvernement démocratique acceptable par tous. Les travaux de cette table ronde n’ont guère été entravés par les mystérieux déplacements de Joseph Kasavubu, président général de l’Abako. Celui-ci étant pendant ce temps-là à Liège où, au cours d’une conférence de presse, il rappelait la principale exigence de son parti, à savoir la formation immédiate d’un gouvernement provisoire en attendant la mise en place d’un gouvernement légitimement élu.
en février
Table ronde économique.
du mardi 10 au mercredi 18 mai
Le Parlement belge vote la loi fondamentale du futur Etat du Congo.
du dimanche 15 au mercredi 25 mai
Le CONAKAT gagne les élections provinciales.
jeudi 9 juin
Début de l’opération « Camoens » pour la protection et le rapatriement des ressortissants belges.
jeudi 23 juin
Les rivaux Joseph Kasavubu et Patrice Lumumba parviennent à un accord sur le partage du pouvoir. Favorable à un Etat centralisé, Lumumba devient Premier ministre.
vendredi 24 juin
Joseph Kazavubu est élu président.
jeudi 30 juin
Le Congo Belge célèbre son indépendance à Léopoldville. Outre la présence du roi des Belges Baudouin Ier, on peut signaler parmi les représentants de Bruxelles la présence du Premier ministre, Gaston Eyskens, entouré de MM. Harmel, Wigny, Scheyven, Lilar, Ganshof van der Mersch, du général Jannssens, le chef de la force publique, et du gouverneur général, M. Cornelis. Ils ont été reçus par le nouveau président de la République indépendante du Congo, Joseph Kasavubu, accompagné du Premier ministre, Patrice Lumumba. Ce dernier précédait Kasongo, président de la Chambre des députés, et Iléo, président du Sénat. Des bagarres sanglantes sont signalées en différents endroits de la capitale. Confusion après le départ des cadres belges.
du mardi 5 au mercredi 6 juillet
Mutineries au sein des forces de sécurité congolaises formées par les Belges, la force publique, contre les officiers belges. Après négociation avec Kasavubu et Lumumba, les mutins rentrent dans le rang.
du jeudi 7 au vendredi 8 juillet
Les forces militaires belges interviennent pour protéger la vie des Belges et mater une mutinerie de la force publique. D’après Bruxelles, cette action a lieu à la demande de Léopoldville.
lundi 11 juillet
Moïse Tschombé, le chef du gouvernement du Katanga, appuyé par les Belges, se proclame indépendant : non reconnaissance internationale et début de la guerre civile.
Après plusieurs jours d’agressions, d’incendies et de meurtres, on estime le nombre de réfugiés européens à plus de 15 000.
mercredi 13 juillet
Joseph Kasavubu demande à l’ONU un envoi de forces de paix.
jeudi 14 juillet
La République du Congo rompt ses relations diplomatiques avec Bruxelles.
L’ONU décide l’envoi de Casques bleus au Congo.
vendredi 15 juillet
Arrivée des premiers casques bleus ; de son côté Lumumba appelle les Soviétiques à l’aide.
fin juillet
Patrice Lumumba et le secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjöld, entament à New York des négociations.
jeudi 28 juillet
Dag Hammarskjöld se rend au Congo, où il peut constater que les points stratégiques du pays, sauf le Katanga, sont sous contrôle de l’ONU.
en juillet
Des mutineries éclatent dans tout le pays.
mercredi 3 août
De retour d’un voyage à travers l’Afrique, Patrice Lumumba reprend la lutte contre les troupes de l’ONU qui progressent pas à pas au Katanga.
lundi 8 août
Albert Kalondji se proclame empereur des Balubas et chef de l'Etat autonome du Sud-Kasai.
mardi 9 août
Le Sud-Kasai fait sécession.
jeudi 11 août
Moïse Tschombé devient chef de l’Etat katangais.
vendredi 12 août
Les casques bleus onusiens entrent au Katanga. Les soldats internationaux sont accompagnés par le secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjökld.
jeudi 18 août
Devant faire face à l’hostilité violente et armée des soldats congolais (massacre de casques bleus canadiens et marocains), les forces des Nations Unies reçoivent l’ordre d’ouvrir le feu.
samedi 27 août
Les troupes de Lumumba occupent la province diamantifère du Kasaï.
mercredi 31 août
Une conférence au sommet de treize pays africains indépendants demande à Patrice Lumumba de faire preuve de modération.
lundi 5 septembre
Le président Kazavubu destitue le Premier ministre Lumumba, leader du Mouvement national congolais, qui avait demandé l'intervention de l'ONU contre le Katanga.
du mercredi 14 au jeudi 15 septembre
Coup d’Etat du colonel Mobutu, chef de l’armée, à Léopoldville.
vendredi 16 septembre
Le colonel Mobutu donne 48 heures aux troupes soviétiques pour quitter le pays. Expulsion de deux ambassadeurs communistes.
mardi 20 septembre
Quatorze pays africains ayant récemment acquis leur indépendance adhèrent à l’ONU : le Bénin, le Cameroun, Centrafrique, l’ancien Congo français, l’ancien Congo belge, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la Haute-Volta [aujourd’hui Burkina-Faso], Madagascar, le Niger, la Somalie, le Tchad et le Togo.
mardi 22 novembre
L’ONU admet comme délégués du Congo-Léopoldville les représentants du président Kasavubu et exclut ceux de Patrice Lumumba.
jeudi 1er ou vendredi 2 décembre
Arrestation de Lumumba par les troupes de Mobutu.
mercredi 14 décembre
Antoine Gisenga, ex-adjoint de Lumumba, s’installe à Stanleyville à la tête d’une sorte de contre-gouvernement. Des pays tels que la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie ou la Roumanie vont le reconnaître comme seul gouvernement légal du Congo.
1961
mardi 17 janvier
L’ancien Premier ministre congolais Patrice Lumumba (35 ans) est exécuté avec deux de ses compagnons. Officiellement, le leader nationaliste a trouvé la mort lors d’une tentative d’évasion de la prison d’Elisabethville, au Katanga, où Moïse Tschombé, son principal rival, le tenait prisonnier. Personne ne souscrit à cette version et l’ONU a diligenté une commission pour faire la lumière sur la mort de Lumumba.
lundi 13 février
Le président Kasavubu a choisi Joseph Iléo comme nouveau président du Conseil. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur du Katanga a annoncé que Lumumba avait été tué avec deux compagnons par des « inconnus » et enterré dans la brousse...
jeudi 16 février
Des étudiants africains manifestent à Paris contre la présence militaire belge au Congo.
mardi 21 février
A New York, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution prévoyant le recours à la force pour enrayer la guerre civile au Congo et rejette la motion soviétique réclamant le départ de Dag Hammarskjöld.
mercredi 29 mars
La France informe les Etats-Unis qu’elle ne paiera pas sa part des frais de l’opération militaire de l’ONU au Congo.
mercredi 26 avril
Les militaires fidèles au président Kasavubu ont arrêté Moïse Tschombé. Ils ont cerné l’aéroport de Coquilhatville alors même que le président katangais montait dans le DC-4 qui devait le ramener à Elisabethville. Tschombé avait quitté la conférence des dirigeants congolais après avoir lancé un ultimatum à Kasavubu : « Dénoncez votre accord de coopération avec l’ONU, où je rentre chez moi ».
jeudi 27 avril
Kasavubu promet de libérer Tschombé sous la pression de ses ministres Bomboko et Bolikango.
jeudi 22 juin
Le général Mobutu libère Moïse Tschombé qui promet de mettre fin à la sécession katangaise et conclut avec lui un accord contre l’ONU et le président Kasavubu.
jeudi 27 juillet
Démission du Premier ministre Joseph Ileo.
mercredi 2 août
Cyrille Adoula est nommé Premier ministre.
dimanche 17 septembre
Le secrétaire général de l’ONU, le Suédois Dag Hammarskjöld quitte Léopoldville pour avoir des entretiens avec l’homme du fort du Katanga, Moïse Tschombé.
lundi 18 septembre
Alors qu’il survolait la Rhodésie et se préparait à atterrir à Elisabethville, l’avion qui transportait Dag Hamarskjöld (56 ans) s’est écrasé, entraînant la mort de toutes les personnes présentes à bord. Toutes les rumeurs circulent : accident ou attentat ? Depuis un an, les Soviétiques voulaient « sa peau » et réclamaient son remplacement par un triumvirat.
mercredi 20 septembre
Après huit heures de combats, les casques bleus ont pris le contrôle d’Elisabethville. « La sécession du Katanga est terminé », affirme un porte-parole des Nations unies. Et de préciser : « C’est à la demande du gouvernement central du Congo, et pour éviter une guerre civile, que nous sommes intervenus.
jeudi 2 novembre
L’armée du général Mobutu doit arrêter son avance vers le Katanga en raison de violents combats aux frontières.
mardi 14 novembre
L’ONU accuse Moïse Tschombé et Joseph Kasavubu de l’assassinat de Patrice Lumumba.
jeudi 16 novembre
Des accrochages causent la mort de seize soldats italiens du contingent de l’ONU.
vendredi 24 novembre
Le secrétaire général intérimaire de l’ONU, U Thant, est décidé à régler le problème posé par la sécession du Katanga. Il a été autorisé par le Conseil de sécurité à « entreprendre une action rigoureuse sur le terrain » : engagement des casques bleus contre les forces katangaises, aux côtés de l’armée régulière congolaise.
mardi 5 décembre
Combats à Elisabethville entre soldats de l’ONU et Katangais.
mardi 19 décembre
Des pourparlers tenus à Kitona s’achèvent par un cessez-le-feu et la promesse de Moïse Tschombé de mettre un terme à la sécession du Katanga.
1962
jeudi 4 janvier
Moïse Tschombé remet en cause l’essentiel de l’accord de Kitona sur la réunification.
vendredi 6 avril
La Belgique et le Congo ex-belge renouent des relations diplomatiques.
lundi 20 août
A New York, U Thant, secrétaire général de l’ONU, présente un plan pour l’ex-Congo belge : Constitution fédérale et partage des ressources minières entre Elisabethville et Léopoldville.
en septembre
Fin de l'Etat autonome du Sud-Kasai d'Albert Kalondji.
lundi 10 décembre
L’ONU somme Moïse Tschombé d’appliquer le plan U Thant de réunification du Congo.
samedi 15 décembre
Les Casques bleus contrôlent le Katanga, province sécessionniste du Zaïre. Ils ont été envoyés à Kongolo pour mettre fin à la guerre civile entre gendarmes katangais et forces de Léopoldville. Par ailleurs, toujours à Kongolo, un pont sur la rivière Luluaba a sauté. L’ONU accuse des mercenaires européens à la solde de Tschombé. Ce dernier a trouvé refuge en Rhodésie.
en décembre
Le gouvernement central de Léopoldville demande à 17 pays de ne plus acheter de cuivre ni de cobalt katangais.
1963
lundi 7 janvier
Cyrille Adoula, le chef du gouvernement congolais légitime, reprend provisoirement le contrôle du Katanga.
mercredi 9 janvier
De retour de Rhodésie, Moïse Tschombé est mis en résidence surveillée. Il menaçait de faire pratiquer par l’armée katangaise une tactique de terre brûlée et des actes de sabotage.
jeudi 10 janvier
Effondrement de la résistance katangaise.
vendredi 11 janvier
Trente et un Etats africains indépendants adoptent une résolution approuvant totalement la politique de l’ONU au Congo.
lundi 15 janvier
Devant le secrétaire général de l’ONU, U Thant, et devant Cyrille Adoula, Moise Tschombé se déclare prêt à mettre fin à la sécession katangaise par rapport au Congo nouvellement indépendant. Tschombé part en exil en Espagne. Suite à cette annonce, Adoula nomme Joseph Ileo chef du gouvernement d’Elisabethville, avec rang de ministre d’Etat. Sa principale mission est de mettre en œuvre l’intégration rapide et complète du Katanga au Congo. Il est décidé, pour ce qui concerne les gendarmes katangais rebelles, qu’ils devront avoir déposé leurs armes, sous le contrôle de l’ONU, au plus tard le 15 février.
dimanche 24 février
En voyage touristique dans le Sud-Ouest de la France, le président du Katanga, Moïse Tschombé, a visité le château de Pau et les grottes de Betharam.
mercredi 17 avril
Constitution à Léopoldville d’un gouvernement de « réconciliation » nationale présidé par Cyrille Adoula.
du mercredi 22 au samedi 25 mai
Sommet africain d’Addis-Abeba : création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), avec pour objet le développement et la coopération entre les Etats africains indépendants. Son siège se trouvera dans la capitale éthiopienne. Les pays membres-fondateurs sont l’Algérie, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Congo-Léopoldville [Congo-Kinshasa], la Côte-d’Ivoire, le Dahomey [Bénin], l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Haute-Volta [Burkina-Faso], le Liberia, la Libye, Madagascar, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, l’Ouganda, Zanzibar et le Tanganyika [Tanzanie].
samedi 6 juillet
Bulle Ut omnia du pape Paul VI : la préfecture apostolique de Kenge, créée en 1957, est élevée au rang de diocèse. Il relève de l’archidiocèse de Léopoldville.
samedi 20 juillet
18 nations africaines, anciennement colonies françaises ou belges (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Léopoldville [Congo-Kinshasa], Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo et Haute-Volta [Burkina-Faso]), ont signé la première Convention de Yaoundé régissant pour une période de cinq ans les relations économiques entre elles et la Communauté économique européenne (entrée en vigueur le 1er juin 1964).
samedi 3 août
A Bruxelles, le Premier ministre congolais, Cyrille Adoula, déclare que le Congo désire poursuivre avec la Belgique la coopération inscrite sur les faits.
1964
jeudi 6 février
Le convoi du lieutenant-colonel Eugene Ebaya, chef d’état-major de l’armée, est tombé dans une embuscade tendue par des rebelles sur la route reliant Kilwit à la ville assiégée de Gungu. L’officier de 44 ans a été tué par une flèche empoisonnée.
lundi 2 mars
Le président Kasavubu prononce la suspension du Parlement pour une durée indéfinie après le refus de plus de la moitié des 137 députés de se présenter à Léopoldville, soit par crainte d’être arrêtés soit pour avoir rejoint la rébellion.
lundi 16 mars
Arrivée à Léopoldville de Paul Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères.
en mars
Convention Congo-Belgique : le portefeuille de l'ancien Congo belge (37 milliards de francs belges) reste au Congo ; la dette contractée par la Belgique au nom du Congo est divisée par deux.
mercredi 15 avril
Fin au Sud Kasaï de l’insurrection débutée en 1962. En deux ans de troubles, les violences ont fait plus de 15 000 morts.
vendredi 17 avril
Début des troubles dans la province du Kivu.
mercredi 27 mai
Troubles dans le nord du Katanga.
lundi 1er juin
Entrée en vigueur de la Convention de Yaoundé, signée en juillet 1963 et réglementant les relations économiques entre 18 pays africains francophones (qui bénéficient d’avantages commerciaux) et la Communauté économique européenne. L’accord a une durée de cinq ans (jusqu’au 31 mai 1969).
vendredi 26 juin
Après un an d’exil en Espagne, Moise Tschombé rentre au Congo. Il a été rappelé par le président Kasavubu après la reprise des révoltes à l’Est.
mardi 30 juin
Démission du Premier ministre Cyrille Adoula.
Fin de l’Opération des nations unies au Congo (ONUC) : les dernières troupes de maintien de la paix se retirent de l’ex-Congo belge après quatre ans de présence. L’avion des Nations unies a quitté le pays avec avec 85 soldats nigérians (commandés par le général Johnson Aguiyi-Ironso [futur président]) et 57 soldats canadiens.
vendredi 10 juillet
Rappelé d’exil par son ennemi d’autrefois, le président Kasavubu, l’ancien chef d’Etat du Katanga Moïse Tschombé devient Premier ministre. Il forme un gouvernement de coalition. L’une de ses premières décisions est d’accorder l’amnistie aux milliers de gendarmes katangais en exil.
samedi 1er août
Les électeurs ayant approuvé la nouvelle Constitution, l’ancien Congo belge change officiellement de nom : la « République du Congo » devient la « République démocatique du Congo ».
mercredi 5 août
Rébellion des Simbas qui s’emparent de la la troisième ville du Congo, Stanleyville [aujourd’hui Kisangani]. Plusieurs centaines d’Occidentaux sont pris en otages.
mardi 11 août
106 soldats américains sont dépêchés en République démocratique du Congo pour intervenir dans la lutte du gouvernement local contre les rebelles qui ont pris le contrôle de Stanleyville [Kisangani]. Le groupe, envoyé de Fort Bragg (Caroline du Nord), comprend 40 parachutistes de la 82e division aéroportée de l’US Army, 56 hommes du groupe de maintenance de l’US Air Force, et 10 membres du personnel de soutien, s’envole à bord de quatre avions de transports C-130 qui seront fournis à l’armée congolaise.
lundi 7 ou mardi 8 septembre
Rébellion d’Antoine Gizenga. Christophe Gbenye instaure une république populaire à Stanleyville.
?
Les autorités du gouvernement rebelle congolais de Stanleyville affirment prendre en otages tous les étrangers vivant dans sa zone d’influence et menace de les exécuter si les Etats-Unis et la Belgique ne suspendent pas leur aide au gouvernement central de Léopoldville.
samedi 21 novembre
Le Premier ministre congolais Moïse Tschombé appelle à l’aide la Belgique.
lundi 23 ou mardi 24 novembre
Amenés par des appareils américains, les parachutistes belges sautent sur Stanleyville et la prennent par surprise sans rencontrer de résistance significative. Cependant, un massacre des Européens prisonniers a lieu juste avant leur arrivée.
mercredi 25 novembre
Fin de la rébellion de Gizenga à Stanleyville.
jeudi 26 novembre
Les parachutistes belges sautent sur la ville de Paulis, à 350 kilomètres au nord de Stanleyville, où des otages sont retenus prisonniers. Malgré le sauvetage réussi de 2 049 Européens au cours de toutes les opérations au Congo, on apprend que les rebelles auraient exécuté au moins 8 000 personnes parmi la population noire à Stanleyville, tout le reste de la région ayant été le théâtre d’un dramatique bain de sang. Les troupes et les civils belges ont immédiatement quitté le pays.
dimanche 29 novembre
A Léopoldville, l’Etat reprend le contrôle des mines du Katanga.
jeudi 10 décembre
Le pape Paul VI reçoit au Vatican le Premier ministre congolais Moïse Tschombé.
1965
lundi 1er février
Accord à Bruxelles sur le contentieux belgo-congolais.
samedi 6 février
Par un accord signé dans la soirée, la Belgique cède au Congo une partie de ses parts minières du Katanga (1 300 millions de francs).
mercredi 10 février
Conférence de Nouakchott (Mauritanie) : l'UAMCE devient l'OCAM (Organisation commune africaine et malgache), groupant treize pays dont le Congo.
vendredi 26 mars
Le parti de Moïse Tschombé remporte les élections législatives.
dimanche 30 mai
Des rebelles massacrent 70 Européens, dont des prêtres belges.
en mai
Le Congo adhère à l'Organisation commune africaine et malgache (OCAM), qui regroupe la plupart des anciennes colonies africaines francophones.
vendredi 11 juin
Le prélat français Emile Maury est nommé nonce apostolique au Congo-Burundi-Rwanda.
jeudi 24 juin
Arrivée à Kigoma (Congo) du dernier contingent cubain (39 hommes, dont 3 médecins). Ils sont 410 en tout.
jeudi 1er juillet
Les assaillants rebelles, des Congolais et Rwandais, se débandent à Fort Bendera. La bataille tourne mal. Le but, faire du bruit dans le monde, échoue.
mercredi 13 octobre
Moïse Tschombé est démis de ses fonctions.
lundi 18 octobre
Evariste Kimba (Balubakat) est nommé Premier ministre par Joseph Kasavubu.
du mercredi 24 au jeudi 25 novembre
Le président Kasavubu et le Premier ministre Evariste Kimba sont renversés par le lieutenant-général Mobutu qui dénonce la corruption du Congo belge et instaure un régime autoritaire. Tschombé est interdit de séjour et part de nouveau en exil en Espagne.
dimanche 28 novembre
Mobutu est élu chef de l’exécutif par le congrès.
1966
mardi 22 mars
Le président Mobutu confisque le pouvoir législatif.
dimanche 29 mai
Coup d’Etat manqué.
mercredi 1er ou jeudi 2 juin
« Martyrs de la Pentecôte » : l’ancien Premier ministre Evariste Kimba (40 ans) et trois anciens ministres (Jérôme Anany, Emmanuel Bamba, Alexandre Mahamba) sont pendus à Léopoldville, à l’emplacement de l’actuel stade des Martyrs.
jeudi 30 juin
Léopoldville est rebaptisée Kinshasa, et Elisabethville devient Lubumbashi.
samedi 23 juillet
Le général Mobutu tente de réprimer une mutinerie des mercenaires et des gendarmes katangais.
mardi 2 août
Fin de la mutinerie des gendarmes katangais.
lundi 28 novembre
Coup d’Etat non sanglant au Burundi. Alors qu’il se trouvait en visite à Kinshasa, le roi Ntare V est déposé par son Premier ministre Michel Micombero.
dimanche 25 décembre
Les séparatistes angolais de l’UNITA effectuent leur première opération armée contre les colonisateurs portugais : venus du Congo, ils attaquent la ville frontalière de Teixeira de Sousa [aujourd’hui Luau] afin de couper la ligne de chemin de fer de Benguela. Six Portugais et deux cents rebelles sont tués dans les combats.
samedi 31 décembre
En représailles au non-paiement de taxes et au soutien de la société à une tentative de sécession du Katanga, le gouvernement du Congo a annoncé la nationalisation de la compagnie belge Union minière du Haut-Katanga (UHMK). L’ensemble des biens et activités sont regroupés au sein d’une entreprise d’Etat, la Générale congolaise des Minerais (plus tard la Générale des Carrières et des Mines - Gécamines).
1967
lundi 13 mars
Moïse Tschombé est condamné à mort par contumace pour haute trahison.
jeudi 13 avril
Démission de l’archevêque de Lubumbashi, Mgr José Cornelis, un Belge de 56 ans.
samedi 20 mai
Mobutu promulgue le Manifeste de la N’sele, charte créant le Mouvement populaire de la Révolution, parti unique de la République démocratique du Congo. Les autres rédacteurs sont Justin Bomboko, Etienne Tshisekedi et Singa Udjuu.
vendredi 30 juin
Un Français, nommé François-Joseph Bodeman, détourne sur Alger un avion privé britannique effectuant la ligne Palma de Majorque/Ibiza. A bord de cet appareil voyage l'ancien chef de la sécession katangaise (Congo), Moïse Tshombé, qui est arrêté par les autorités algériennes et emprisonné.
jeudi 13 juillet
Rétablissement des liaisons aériennes entre la Belgique et le Congo.
samedi 5 août
La troupe de mercenaires européens et soldats katangais (environ 2 000 hommes) du colonel belge Jean Schramme, qui agirait pour la Belgique, attaque et s’empare de Bukavu. Ils réclament le retour et la réintégration de Moïse Tschombé, détenu en Algérie.
lundi 7 août
Les mercenaires européens s’enfuient de Bukavu avec des otages.
lundi 14 août
Les mercenaires rendent leurs otages à la Croix-Rouge.
lundi 21 août
Alger a accepté d’extrader Moïse Tschombé vers le Congo.
lundi 11 septembre
Ouverture du sommet de l’OUA de Kinshasa. Le chef d’Etat congolais Mobutu succède à l’empereur d’Ethiopie Hailé Sélassié comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
jeudi 14 septembre
Clôture du sommet de l’OUA de Kinshasa.
mercredi 1er novembre
Deux colonnes de mercenaires formés en Angola entrent dans la province congolaise du Katanga.
1968
dimanche 21 janvier
La République démocratique du Congo a remporté pour la première fois la Coupe d’Afrique des nations de football. En finale, les Congolais ont battu les Ghanéens, tenants du titre, un but (Kalala) à zéro dans le stade d’Addis-Abeba.
mardi 23 avril
Libération des mercenaires faits prisonniers au Congo.
samedi 8 juin
Le général Mobutu est en visite à caractère privé à Bruxelles.
mardi 3 septembre
Visite officielle en Belgique de Mobutu, pour la première fois depuis l’indépendance du Congo belge.
vendredi 13 septembre
L’Algérien Boumedienne succède au Congolais Mobutu comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
mardi 8 octobre
Pierre Mulele, chef des rebelles « mulélistes », est condamné à mort.
mercredi 9 octobre
Exécution à Kinshasa de Pierre Mulele. il avait 39 ans.
1969
lundi 24 mars
Décès à Boma (Congo central) de l’ancien président (1960-1965) Joseph Kasa-Vubu, âgé de 52 ans. Astreint à résidence depuis son renversment en 1965, il souffrait du manque de soins.
mercredi 4 juin
Plus d’une centaine d’étudiants de l’université Lovanium pnt été tués par les soldats de Mobutu lors d’une manifestation à Kinshasa.
dimanche 29 juin
Emprisonné en Algérie depuis 1967, l’ancien homme d’Etat congolais Moïse Tschombé est mort en cellule à Alger. Il a succombé à une crise cardiaque. Premier ministre de 1964 à 1965, il avait 50 ans.
lundi 3 novembre
Le roi Baudouin Ier reçoit en Belgique le président congolais Mobutu.
20 ou 25 décembre
Incidents mortels lors d’un match de football à Bukavu. Les gens sont piétinés au moment de l’ouverture des guichets qui n’avaient été autorisé à vendre des billets qu’après l’entrée du président Mobutu dans le stade : 27 morts et 52 blessés.
1970
dimanche 1er novembre
Première élection organisée en République démocratique du Congo depuis le coup d’Etat du 25 novembre 1965 : candidat unique, le général Joseph Mobutu est réélu à la quasi-unanimité pour un mandat de sept ans. Le scrutin n’était pas secret et seulement 157 électeurs ont voté « non », contre 10 131 669 « oui »…
lundi 30 novembre
Ordonnance créant au Katanga le parc national des Kundelungu.
mercredi 23 décembre
Promulgation de la loi 70-001 : modification de l’article 4 de la Constitution, faisant du Congo un Etat à parti unique.
dans l’année
Création dans l’est du pays (Sud-Kivu) du parc national de Kahuzi-Biéga, l’un des derniers refuges des gorilles de montagne.
1971
samedi 24 avril
Création dans le nord du Katanga du diocèse de Manono, à partir de territoire de l’évêché de Baudoinville.
mercredi 27 octobre
« Zaïrianisation » du pays. En annonçant un « recours à l’authenticité », le président Mobutu veut effacer ainsi tout rappel de la domination européenne en remplaçant les noms français par des noms africains : la République démocratique du Congo change de nom et devient la République du Zaïre. De même, par décision du gouvernement, le fleuve qui traverse le pays s’appellera désormais Zaïre et non plus Congo. La province orientale du pays devient la province du Haut-Zaïre, celle du Congo central devient la province du Bas-Zaïre ; le Katanga devient le Shaba. Le drapeau national sera changé et un nouvel hymne sera choisi après un concours. Le nom de nombreuses villes sera également changé et les monuments coloniaux retirés. Le franc congolais est remplacé par une nouvelle monnaie, le zaïre (divisé en 100 makuta). Les citoyens doivent abandonner leurs prénoms chrétiens pour adopter des noms africains. Enfin, une nouvelle doctrine vestimentaire est décrée : interdiction du port du costume et de la cravate au profit d’un veston d’homme sans col, l’ « abacost ».
1972
dimanche 9 janvier
Le président Joseph-Désiré Mobutu a changé son nom en Mobutu Sese Seko kuku Ngbendu wa za Banga, ce qui signifie « Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne puisse l’arrêter ».
mardi 11 janvier
Conflit avec les catholiques ; expulsion du cardinal Malula, évêque de Kinshasa. Il avait écrit dans la revue Afrique chrétienne un article qui lui avait attiré les foudres du régime du président Mobutu.
en mai
Mobutu refuse la présidence à vie.
jeudi 22 juin
Retour d’exil de Mgr Malula.
dans l’année
Le Zaïre se retire de l'OCAM.
1973
samedi 17 mars
Une lettre piégée envoyée par l’Armée républicaine irlandaise a explosé à l’ambassade britannique de Kinshasa. Une personne a été blessée.
dans l’année
Nationalisation des grandes entreprises.
1974
mardi 26 mars
A la suite de la publication par Jules Chomé, opposant zaïrois vivant en Belgique, d’un ouvrage sur la « carrière » du général Mobutu, ce dernier décide de mettre fin à l’existence de la Commission mixte belgo-zaïroise.
vendredi 14 juin
Premier tour de la Coupe du monde de football, organisée par l’Allemagne de l’Ouest : l’Ecosse bat le Zaïre deux buts (Lorimer et Jordan) à zéro. C’est la première - et unique - participation des Zaïrois à cette compétition.
mardi 18 juin
Second match du premier tour de la Coupe du monde de football : la Yougoslavie écrase le Zaïre neuf buts (Bajevic 3, Dzajic, Surjak, Katalinski, Bogicevic, Oblak, Petkovic) à zéro.
samedi 22 juin
Dernier match du premier tour de la Coupe du monde de football : le Brésil bat le Zaïre trois buts (Jairzinho, Rivelino, Valdomiro) à zéro. Derniers de leur groupe, les Zaïrois sont éliminés.
lundi 24 juin
Constitution.
en juillet
Les rebelles angolais Holden Roberto (FLNA), Agostinho Neto (MPLA) et Jonas Savimbi (UNITA) se rencontrent à Bukavu, au Zaïre. Ils se mettent d’accord pour négocier avec le gouvernement portugais comme une seule et unique entité politique.
mercredi 30 octobre
« Rumble in the Jungle » : dans le stade du 20 Mai [aujourd’hui Tata Raphaël] de Kinshasa (Zaïre), le boxeur américain Mohammed Ali reprend à son compatriote George Foreman le titre de champion du monde des poids lourds, sept ans après avoir été déchu. Foreman, envoyé au tapis au huitième round, a subi la première défaite de sa carrière professionnelle. Organisé par Don King, ce combat a été rendu possible par les 5 millions de dollars offerts au champion et au challenger par le président zaïrois Mobutu, qui souhaitait ainsi promouvoir la boxe dans son pays.
en novembre
Nationalisation des petites et moyennes entreprises.
1975
lundi 16 juin
Un complot contre Mobutu est déjoué. De nombreuses personnes sont arrêtées.
jeudi 7 août
Le président français Valéry Giscard d'Estaing a entamé un voyage officiel de trois jours au Zaïre.
samedi 9 août
Fin de la visite officielle au Zaïre du président Giscard d’Estaing.
en août
Fermeture de chemin de fer Benguele sur la ligne Lubumbashi-Lobito (Angola), qui transportait les produits miniers du Shaba (30 % du cuivre exporté, 80 % des matières lourdes importées).
lundi 27 septembre
Léo Tindemans est chaleureusement accueilli à Kinshasa. C’est la première visite officielle au Zaïre (ex-Congo belge) d’un Premier ministre belge depuis 1960.
dans l’année
Le Zaïre soutient le combat du FNLA en Angola.
1976
jeudi 15 janvier
Le MPLA poursuivant son avance en Angola contre les autres factions, le Zaïre adresse une mise en garde au pouvoir de Luanda.
en janvier
La Corée du Nord retire du Zaïre environ 100 instructeurs militaires.
1977
lundi 10 janvier
Eruption très meurtrière du volcan Nyiragongo dans l’est du Zaïre : un flot de lave s’est brutalement déversé vers la ville de Goma, n’arrêtant sa course que près de l’aéroport. On déplore entre 600 et 2 000 morts et des dégâts très importants. Le lac de lave du volcan a laissé la place à un cratère de 900 mètres de profondeur.
entre le mardi 8 et le jeudi 10 mars
Des soldats du Front de libération de l’Angola pénètrent dans le Shaba zaïrois (ex-Katanga).
jeudi 17 mars
Les troupes angolaises occupent le grand centre minier zaïrois de Kolwezi.
vendredi 8 avril
La guerre s’intensifiant au Shaba, le Maroc apporte directement son soutien militaire au Zaïre et décide d’envoyer sur place mille soldats.
dimanche 10 avril
Le gouvernement français met en place un pont aérien entre le Maroc et le Zaïre : les soldats marocains sont transportés par Transall jusqu’à Kinshasa pour soutenir la résistance zaïroise à l’invasion angolaise.
mardi 12 avril
Interrogé à la télévision, le président Giscard d’Estaing s'explique sur l'engagement de la France au Zaïre. Il assure qu’en accordant une aide logistique à Kinshasa, « la France a donné le signal de la solidarité entre l’Europe et l’Afrique ».
jeudi 14 avril
L’armée zaïroise lance sa première contre-offensive au Shaba.
samedi 16 avril
Fin du pont aérien français entre le Maroc et le Zaïre.
jeudi 26 mai
La reprise de la ville de Kapanga permet d’annoncer officiellement la fin de la guerre du Shaba. Les combats ont fait plus de 200 morts (deux soldats, 250 à 300 rebelles).
mercredi 6 juillet
Kasenda Mpinga est nommé Premier ministre.
samedi 3 décembre
Réélection du général Mobutu comme président de la République.
1978
vendredi 24 février
Cofondateurs avec quelques Belges d’un « Comité zaïrois », des opposants au régime du général Mobutu ont demandé au ministre belge des Affaires étrangères d’ouvrir une enquête internationale sur un massacre qui, selon eux, s’est produit en janvier à 800 kilomètres au nord-est de Kinshasa : une révolte paysanne aurait été noyée dans le sang dans la région de Bantoundu (tribus Badende et Bambunda) et 2 000 personnes massacrées, par villages entiers. Les services de M. Simonnet ont répondu qu’ils n’avaient pas connaissance de tels événements et ne prendraient donc aucune mesure particulière… alors que le journal la Libre Belgique a en partie confirmé les faits…
en février
Un complot est déjoué : treize exécutions.
nuit du jeudi 11 au vendredi 12 mai
4 000 rebelles (anciens gendarmes katangais) venus d'Angola entrent au Shaba.
samedi 13 mai
Les rebelles katangais s’emparent de Kolwezi : des Européens sont massacrés ; 3 000 Occidentaux, dont 1 200 Français sont pris en otage.
dimanche 14 mai
Le gouvernement de Mobutu demande l’aide de Paris et Bruxelles pour rétablir l’ordre au Katanga. Mais des divergences de conception apparaissent entre la France et la Belgique . Le ministre belge des Affaires étrangères a déclaré de façon peu opportune : « la France cherche à maintenir des points d’appui sur le continent noir tandis que la Belgique cherche la coopération avec un pays plutôt qu’avec un régime ».
vendredi 19 mai
Devant des rumeurs faisant état de tueries au Shaba, les parachutistes français du 2e REP (Légion étrangère) sautent sur Kolwezi pour évacuer 3 000 Européens : 700 Zaïrois, 91 étrangers, 5 paras français sont tués dans les combats. Les corps d’environ 170 Européens massacrés par les rebelles katangais sont découverts dans des charniers
samedi 20 mai
Révisant sa position, Bruxelles lance à l’aube à son tour ses para-commandos sur Kolwezi.
dimanche 21 mai
Rapatriement des Européens en Europe.
mardi 23 mai
Les para-commandos belges commencent à évacuer Kolwezi, laissant la ville sous la protection des légionnaires du 2e REP.
Le président Mobutu assiste au cinquième sommet franco-africain qui s’est ouvert la veille à Paris.
mercredi 24 mai
Décès à Lausanne, en Suisse, de l’ancien Premier ministre (1961-1964) Cyrille Adoula, à l’âge de 56 ans.
vendredi 26 mai
L’armée zaïroise exerce des représailles sanglantes dans Kolwezi. On dénombre environ 400 morts.
lundi 5 juin
Début de la relève des 600 parachutistes français déployés au Shaba depuis le 19 mai. 1 500 soldats marocains arrivent à Kolwezi.
mardi 13 juin
Une épidémie de choléra a fait plus de 400 victimes à ce jour au Zaïre.
mercredi 14 juin
Les parachutistes français sont rapatriés. Selon la Croix-Rouge, la guerre du Shaba aurait fait 855 morts, dont 136 Européens.
en juin
Déploiement d’une Force inter-africaine (Maroc, Gabon, Sénégal, Côte-d'Ivoire et Togo).
samedi 15 juillet
Réouverture du chemin de fer de Benguela, fermé depuis trois ans.
mercredi 19 juillet
Rencontre Mobutu-Neto à Khartoum (Soudan) : réconciliation entre le Zaïre et l’Angola.
du samedi 19 au dimanche 20 août
Rencontre officielle à Kinshasa entre les présidents zaïrois (Mobutu) et angolais (Neto).
1979
mardi 6 mars
André Bo-Boliko Lokonga Monse Mihambo (MPR) succède à Mpinga Kasenga (MPR) comme Premier commissaire d’Etat (chef du gouvernement).
samedi 30 juin
Les Zaïrois relèvent la Force inter-africaine.
jeudi 6 septembre
L’épidémie de choléra au Zaïre aurait fait 3 500 morts depuis le mois de janvier.
en novembre
Arrestation en Belgique du Français François-Joseph Bodeman, responsable du détournement d’avion en Espagne et de l’emprisonnement en Algérie de l’ancien Premier ministre congolais Moïse Tschombé (juin 1967).
lundi 17 décembre
L’ambassadeur du Zaïre en Suède, Mobutu Dongo Yema, frère du président Mobutu, a été assassiné à Stockholm par overdose de drogue. Peu auparavant, il avait demandé la protection de la police et l’autorisation de porter une arme, se disant menacé.
mardi 12 janvier
Après trois mois de guerre, les tribus Luluwas et Baluba-lubilanji parviennent à conclure un accord.
mercredi 20 janvier
Conférence belgo-congolaise à Bruxelles. Devant les 82 délégués congolais, parmi lesquels Patrice Lumumba, le Premier ministre belge, Gaston Eyskens, a rappelé les objectifs de cette table ronde : favoriser la rencontre des Congolais entre eux, d’une part, et Congolais et Belges, d’autre part, pour trouver ensemble les moyens d’organiser en pratique l’exercice du pouvoir, en s’inspirant non seulement des principes démocratiques universels et des aspirations légitimes des populations africaines, mais aussi en tenant compte de l’intérêt général du pays.
jeudi 18 février
La conférence belgo-congolaise de Bruxelles a adopté à l’unanimité la date du 30 juin pour que le Congo belge accède à l’indépendance. Les points deux et trois de l’ordre du jour ont ensuite été examinés. Ils portent sur la structure du futur Etat et l’organisation d’élections pour le doter d’un gouvernement démocratique acceptable par tous. Les travaux de cette table ronde n’ont guère été entravés par les mystérieux déplacements de Joseph Kasavubu, président général de l’Abako. Celui-ci étant pendant ce temps-là à Liège où, au cours d’une conférence de presse, il rappelait la principale exigence de son parti, à savoir la formation immédiate d’un gouvernement provisoire en attendant la mise en place d’un gouvernement légitimement élu.
en février
Table ronde économique.
du mardi 10 au mercredi 18 mai
Le Parlement belge vote la loi fondamentale du futur Etat du Congo.
du dimanche 15 au mercredi 25 mai
Le CONAKAT gagne les élections provinciales.
jeudi 9 juin
Début de l’opération « Camoens » pour la protection et le rapatriement des ressortissants belges.
jeudi 23 juin
Les rivaux Joseph Kasavubu et Patrice Lumumba parviennent à un accord sur le partage du pouvoir. Favorable à un Etat centralisé, Lumumba devient Premier ministre.
vendredi 24 juin
Joseph Kazavubu est élu président.
jeudi 30 juin
Le Congo Belge célèbre son indépendance à Léopoldville. Outre la présence du roi des Belges Baudouin Ier, on peut signaler parmi les représentants de Bruxelles la présence du Premier ministre, Gaston Eyskens, entouré de MM. Harmel, Wigny, Scheyven, Lilar, Ganshof van der Mersch, du général Jannssens, le chef de la force publique, et du gouverneur général, M. Cornelis. Ils ont été reçus par le nouveau président de la République indépendante du Congo, Joseph Kasavubu, accompagné du Premier ministre, Patrice Lumumba. Ce dernier précédait Kasongo, président de la Chambre des députés, et Iléo, président du Sénat. Des bagarres sanglantes sont signalées en différents endroits de la capitale. Confusion après le départ des cadres belges.
du mardi 5 au mercredi 6 juillet
Mutineries au sein des forces de sécurité congolaises formées par les Belges, la force publique, contre les officiers belges. Après négociation avec Kasavubu et Lumumba, les mutins rentrent dans le rang.
du jeudi 7 au vendredi 8 juillet
Les forces militaires belges interviennent pour protéger la vie des Belges et mater une mutinerie de la force publique. D’après Bruxelles, cette action a lieu à la demande de Léopoldville.
lundi 11 juillet
Moïse Tschombé, le chef du gouvernement du Katanga, appuyé par les Belges, se proclame indépendant : non reconnaissance internationale et début de la guerre civile.
Après plusieurs jours d’agressions, d’incendies et de meurtres, on estime le nombre de réfugiés européens à plus de 15 000.
mercredi 13 juillet
Joseph Kasavubu demande à l’ONU un envoi de forces de paix.
jeudi 14 juillet
La République du Congo rompt ses relations diplomatiques avec Bruxelles.
L’ONU décide l’envoi de Casques bleus au Congo.
vendredi 15 juillet
Arrivée des premiers casques bleus ; de son côté Lumumba appelle les Soviétiques à l’aide.
fin juillet
Patrice Lumumba et le secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjöld, entament à New York des négociations.
jeudi 28 juillet
Dag Hammarskjöld se rend au Congo, où il peut constater que les points stratégiques du pays, sauf le Katanga, sont sous contrôle de l’ONU.
en juillet
Des mutineries éclatent dans tout le pays.
mercredi 3 août
De retour d’un voyage à travers l’Afrique, Patrice Lumumba reprend la lutte contre les troupes de l’ONU qui progressent pas à pas au Katanga.
lundi 8 août
Albert Kalondji se proclame empereur des Balubas et chef de l'Etat autonome du Sud-Kasai.
mardi 9 août
Le Sud-Kasai fait sécession.
jeudi 11 août
Moïse Tschombé devient chef de l’Etat katangais.
vendredi 12 août
Les casques bleus onusiens entrent au Katanga. Les soldats internationaux sont accompagnés par le secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjökld.
jeudi 18 août
Devant faire face à l’hostilité violente et armée des soldats congolais (massacre de casques bleus canadiens et marocains), les forces des Nations Unies reçoivent l’ordre d’ouvrir le feu.
samedi 27 août
Les troupes de Lumumba occupent la province diamantifère du Kasaï.
mercredi 31 août
Une conférence au sommet de treize pays africains indépendants demande à Patrice Lumumba de faire preuve de modération.
lundi 5 septembre
Le président Kazavubu destitue le Premier ministre Lumumba, leader du Mouvement national congolais, qui avait demandé l'intervention de l'ONU contre le Katanga.
du mercredi 14 au jeudi 15 septembre
Coup d’Etat du colonel Mobutu, chef de l’armée, à Léopoldville.
vendredi 16 septembre
Le colonel Mobutu donne 48 heures aux troupes soviétiques pour quitter le pays. Expulsion de deux ambassadeurs communistes.
mardi 20 septembre
Quatorze pays africains ayant récemment acquis leur indépendance adhèrent à l’ONU : le Bénin, le Cameroun, Centrafrique, l’ancien Congo français, l’ancien Congo belge, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la Haute-Volta [aujourd’hui Burkina-Faso], Madagascar, le Niger, la Somalie, le Tchad et le Togo.
mardi 22 novembre
L’ONU admet comme délégués du Congo-Léopoldville les représentants du président Kasavubu et exclut ceux de Patrice Lumumba.
jeudi 1er ou vendredi 2 décembre
Arrestation de Lumumba par les troupes de Mobutu.
mercredi 14 décembre
Antoine Gisenga, ex-adjoint de Lumumba, s’installe à Stanleyville à la tête d’une sorte de contre-gouvernement. Des pays tels que la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie ou la Roumanie vont le reconnaître comme seul gouvernement légal du Congo.
1961
mardi 17 janvier
L’ancien Premier ministre congolais Patrice Lumumba (35 ans) est exécuté avec deux de ses compagnons. Officiellement, le leader nationaliste a trouvé la mort lors d’une tentative d’évasion de la prison d’Elisabethville, au Katanga, où Moïse Tschombé, son principal rival, le tenait prisonnier. Personne ne souscrit à cette version et l’ONU a diligenté une commission pour faire la lumière sur la mort de Lumumba.
lundi 13 février
Le président Kasavubu a choisi Joseph Iléo comme nouveau président du Conseil. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur du Katanga a annoncé que Lumumba avait été tué avec deux compagnons par des « inconnus » et enterré dans la brousse...
jeudi 16 février
Des étudiants africains manifestent à Paris contre la présence militaire belge au Congo.
mardi 21 février
A New York, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution prévoyant le recours à la force pour enrayer la guerre civile au Congo et rejette la motion soviétique réclamant le départ de Dag Hammarskjöld.
mercredi 29 mars
La France informe les Etats-Unis qu’elle ne paiera pas sa part des frais de l’opération militaire de l’ONU au Congo.
mercredi 26 avril
Les militaires fidèles au président Kasavubu ont arrêté Moïse Tschombé. Ils ont cerné l’aéroport de Coquilhatville alors même que le président katangais montait dans le DC-4 qui devait le ramener à Elisabethville. Tschombé avait quitté la conférence des dirigeants congolais après avoir lancé un ultimatum à Kasavubu : « Dénoncez votre accord de coopération avec l’ONU, où je rentre chez moi ».
jeudi 27 avril
Kasavubu promet de libérer Tschombé sous la pression de ses ministres Bomboko et Bolikango.
jeudi 22 juin
Le général Mobutu libère Moïse Tschombé qui promet de mettre fin à la sécession katangaise et conclut avec lui un accord contre l’ONU et le président Kasavubu.
jeudi 27 juillet
Démission du Premier ministre Joseph Ileo.
mercredi 2 août
Cyrille Adoula est nommé Premier ministre.
dimanche 17 septembre
Le secrétaire général de l’ONU, le Suédois Dag Hammarskjöld quitte Léopoldville pour avoir des entretiens avec l’homme du fort du Katanga, Moïse Tschombé.
lundi 18 septembre
Alors qu’il survolait la Rhodésie et se préparait à atterrir à Elisabethville, l’avion qui transportait Dag Hamarskjöld (56 ans) s’est écrasé, entraînant la mort de toutes les personnes présentes à bord. Toutes les rumeurs circulent : accident ou attentat ? Depuis un an, les Soviétiques voulaient « sa peau » et réclamaient son remplacement par un triumvirat.
mercredi 20 septembre
Après huit heures de combats, les casques bleus ont pris le contrôle d’Elisabethville. « La sécession du Katanga est terminé », affirme un porte-parole des Nations unies. Et de préciser : « C’est à la demande du gouvernement central du Congo, et pour éviter une guerre civile, que nous sommes intervenus.
jeudi 2 novembre
L’armée du général Mobutu doit arrêter son avance vers le Katanga en raison de violents combats aux frontières.
mardi 14 novembre
L’ONU accuse Moïse Tschombé et Joseph Kasavubu de l’assassinat de Patrice Lumumba.
jeudi 16 novembre
Des accrochages causent la mort de seize soldats italiens du contingent de l’ONU.
vendredi 24 novembre
Le secrétaire général intérimaire de l’ONU, U Thant, est décidé à régler le problème posé par la sécession du Katanga. Il a été autorisé par le Conseil de sécurité à « entreprendre une action rigoureuse sur le terrain » : engagement des casques bleus contre les forces katangaises, aux côtés de l’armée régulière congolaise.
mardi 5 décembre
Combats à Elisabethville entre soldats de l’ONU et Katangais.
mardi 19 décembre
Des pourparlers tenus à Kitona s’achèvent par un cessez-le-feu et la promesse de Moïse Tschombé de mettre un terme à la sécession du Katanga.
1962
jeudi 4 janvier
Moïse Tschombé remet en cause l’essentiel de l’accord de Kitona sur la réunification.
vendredi 6 avril
La Belgique et le Congo ex-belge renouent des relations diplomatiques.
lundi 20 août
A New York, U Thant, secrétaire général de l’ONU, présente un plan pour l’ex-Congo belge : Constitution fédérale et partage des ressources minières entre Elisabethville et Léopoldville.
en septembre
Fin de l'Etat autonome du Sud-Kasai d'Albert Kalondji.
lundi 10 décembre
L’ONU somme Moïse Tschombé d’appliquer le plan U Thant de réunification du Congo.
samedi 15 décembre
Les Casques bleus contrôlent le Katanga, province sécessionniste du Zaïre. Ils ont été envoyés à Kongolo pour mettre fin à la guerre civile entre gendarmes katangais et forces de Léopoldville. Par ailleurs, toujours à Kongolo, un pont sur la rivière Luluaba a sauté. L’ONU accuse des mercenaires européens à la solde de Tschombé. Ce dernier a trouvé refuge en Rhodésie.
en décembre
Le gouvernement central de Léopoldville demande à 17 pays de ne plus acheter de cuivre ni de cobalt katangais.
1963
lundi 7 janvier
Cyrille Adoula, le chef du gouvernement congolais légitime, reprend provisoirement le contrôle du Katanga.
mercredi 9 janvier
De retour de Rhodésie, Moïse Tschombé est mis en résidence surveillée. Il menaçait de faire pratiquer par l’armée katangaise une tactique de terre brûlée et des actes de sabotage.
jeudi 10 janvier
Effondrement de la résistance katangaise.
vendredi 11 janvier
Trente et un Etats africains indépendants adoptent une résolution approuvant totalement la politique de l’ONU au Congo.
lundi 15 janvier
Devant le secrétaire général de l’ONU, U Thant, et devant Cyrille Adoula, Moise Tschombé se déclare prêt à mettre fin à la sécession katangaise par rapport au Congo nouvellement indépendant. Tschombé part en exil en Espagne. Suite à cette annonce, Adoula nomme Joseph Ileo chef du gouvernement d’Elisabethville, avec rang de ministre d’Etat. Sa principale mission est de mettre en œuvre l’intégration rapide et complète du Katanga au Congo. Il est décidé, pour ce qui concerne les gendarmes katangais rebelles, qu’ils devront avoir déposé leurs armes, sous le contrôle de l’ONU, au plus tard le 15 février.
dimanche 24 février
En voyage touristique dans le Sud-Ouest de la France, le président du Katanga, Moïse Tschombé, a visité le château de Pau et les grottes de Betharam.
mercredi 17 avril
Constitution à Léopoldville d’un gouvernement de « réconciliation » nationale présidé par Cyrille Adoula.
du mercredi 22 au samedi 25 mai
Sommet africain d’Addis-Abeba : création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), avec pour objet le développement et la coopération entre les Etats africains indépendants. Son siège se trouvera dans la capitale éthiopienne. Les pays membres-fondateurs sont l’Algérie, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Congo-Léopoldville [Congo-Kinshasa], la Côte-d’Ivoire, le Dahomey [Bénin], l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Haute-Volta [Burkina-Faso], le Liberia, la Libye, Madagascar, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, l’Ouganda, Zanzibar et le Tanganyika [Tanzanie].
samedi 6 juillet
Bulle Ut omnia du pape Paul VI : la préfecture apostolique de Kenge, créée en 1957, est élevée au rang de diocèse. Il relève de l’archidiocèse de Léopoldville.
samedi 20 juillet
18 nations africaines, anciennement colonies françaises ou belges (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Léopoldville [Congo-Kinshasa], Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo et Haute-Volta [Burkina-Faso]), ont signé la première Convention de Yaoundé régissant pour une période de cinq ans les relations économiques entre elles et la Communauté économique européenne (entrée en vigueur le 1er juin 1964).
samedi 3 août
A Bruxelles, le Premier ministre congolais, Cyrille Adoula, déclare que le Congo désire poursuivre avec la Belgique la coopération inscrite sur les faits.
1964
jeudi 6 février
Le convoi du lieutenant-colonel Eugene Ebaya, chef d’état-major de l’armée, est tombé dans une embuscade tendue par des rebelles sur la route reliant Kilwit à la ville assiégée de Gungu. L’officier de 44 ans a été tué par une flèche empoisonnée.
lundi 2 mars
Le président Kasavubu prononce la suspension du Parlement pour une durée indéfinie après le refus de plus de la moitié des 137 députés de se présenter à Léopoldville, soit par crainte d’être arrêtés soit pour avoir rejoint la rébellion.
lundi 16 mars
Arrivée à Léopoldville de Paul Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères.
en mars
Convention Congo-Belgique : le portefeuille de l'ancien Congo belge (37 milliards de francs belges) reste au Congo ; la dette contractée par la Belgique au nom du Congo est divisée par deux.
mercredi 15 avril
Fin au Sud Kasaï de l’insurrection débutée en 1962. En deux ans de troubles, les violences ont fait plus de 15 000 morts.
vendredi 17 avril
Début des troubles dans la province du Kivu.
mercredi 27 mai
Troubles dans le nord du Katanga.
lundi 1er juin
Entrée en vigueur de la Convention de Yaoundé, signée en juillet 1963 et réglementant les relations économiques entre 18 pays africains francophones (qui bénéficient d’avantages commerciaux) et la Communauté économique européenne. L’accord a une durée de cinq ans (jusqu’au 31 mai 1969).
vendredi 26 juin
Après un an d’exil en Espagne, Moise Tschombé rentre au Congo. Il a été rappelé par le président Kasavubu après la reprise des révoltes à l’Est.
mardi 30 juin
Démission du Premier ministre Cyrille Adoula.
Fin de l’Opération des nations unies au Congo (ONUC) : les dernières troupes de maintien de la paix se retirent de l’ex-Congo belge après quatre ans de présence. L’avion des Nations unies a quitté le pays avec avec 85 soldats nigérians (commandés par le général Johnson Aguiyi-Ironso [futur président]) et 57 soldats canadiens.
vendredi 10 juillet
Rappelé d’exil par son ennemi d’autrefois, le président Kasavubu, l’ancien chef d’Etat du Katanga Moïse Tschombé devient Premier ministre. Il forme un gouvernement de coalition. L’une de ses premières décisions est d’accorder l’amnistie aux milliers de gendarmes katangais en exil.
samedi 1er août
Les électeurs ayant approuvé la nouvelle Constitution, l’ancien Congo belge change officiellement de nom : la « République du Congo » devient la « République démocatique du Congo ».
mercredi 5 août
Rébellion des Simbas qui s’emparent de la la troisième ville du Congo, Stanleyville [aujourd’hui Kisangani]. Plusieurs centaines d’Occidentaux sont pris en otages.
mardi 11 août
106 soldats américains sont dépêchés en République démocratique du Congo pour intervenir dans la lutte du gouvernement local contre les rebelles qui ont pris le contrôle de Stanleyville [Kisangani]. Le groupe, envoyé de Fort Bragg (Caroline du Nord), comprend 40 parachutistes de la 82e division aéroportée de l’US Army, 56 hommes du groupe de maintenance de l’US Air Force, et 10 membres du personnel de soutien, s’envole à bord de quatre avions de transports C-130 qui seront fournis à l’armée congolaise.
lundi 7 ou mardi 8 septembre
Rébellion d’Antoine Gizenga. Christophe Gbenye instaure une république populaire à Stanleyville.
?
Les autorités du gouvernement rebelle congolais de Stanleyville affirment prendre en otages tous les étrangers vivant dans sa zone d’influence et menace de les exécuter si les Etats-Unis et la Belgique ne suspendent pas leur aide au gouvernement central de Léopoldville.
samedi 21 novembre
Le Premier ministre congolais Moïse Tschombé appelle à l’aide la Belgique.
lundi 23 ou mardi 24 novembre
Amenés par des appareils américains, les parachutistes belges sautent sur Stanleyville et la prennent par surprise sans rencontrer de résistance significative. Cependant, un massacre des Européens prisonniers a lieu juste avant leur arrivée.
mercredi 25 novembre
Fin de la rébellion de Gizenga à Stanleyville.
jeudi 26 novembre
Les parachutistes belges sautent sur la ville de Paulis, à 350 kilomètres au nord de Stanleyville, où des otages sont retenus prisonniers. Malgré le sauvetage réussi de 2 049 Européens au cours de toutes les opérations au Congo, on apprend que les rebelles auraient exécuté au moins 8 000 personnes parmi la population noire à Stanleyville, tout le reste de la région ayant été le théâtre d’un dramatique bain de sang. Les troupes et les civils belges ont immédiatement quitté le pays.
dimanche 29 novembre
A Léopoldville, l’Etat reprend le contrôle des mines du Katanga.
jeudi 10 décembre
Le pape Paul VI reçoit au Vatican le Premier ministre congolais Moïse Tschombé.
1965
lundi 1er février
Accord à Bruxelles sur le contentieux belgo-congolais.
samedi 6 février
Par un accord signé dans la soirée, la Belgique cède au Congo une partie de ses parts minières du Katanga (1 300 millions de francs).
mercredi 10 février
Conférence de Nouakchott (Mauritanie) : l'UAMCE devient l'OCAM (Organisation commune africaine et malgache), groupant treize pays dont le Congo.
vendredi 26 mars
Le parti de Moïse Tschombé remporte les élections législatives.
dimanche 30 mai
Des rebelles massacrent 70 Européens, dont des prêtres belges.
en mai
Le Congo adhère à l'Organisation commune africaine et malgache (OCAM), qui regroupe la plupart des anciennes colonies africaines francophones.
vendredi 11 juin
Le prélat français Emile Maury est nommé nonce apostolique au Congo-Burundi-Rwanda.
jeudi 24 juin
Arrivée à Kigoma (Congo) du dernier contingent cubain (39 hommes, dont 3 médecins). Ils sont 410 en tout.
jeudi 1er juillet
Les assaillants rebelles, des Congolais et Rwandais, se débandent à Fort Bendera. La bataille tourne mal. Le but, faire du bruit dans le monde, échoue.
mercredi 13 octobre
Moïse Tschombé est démis de ses fonctions.
lundi 18 octobre
Evariste Kimba (Balubakat) est nommé Premier ministre par Joseph Kasavubu.
du mercredi 24 au jeudi 25 novembre
Le président Kasavubu et le Premier ministre Evariste Kimba sont renversés par le lieutenant-général Mobutu qui dénonce la corruption du Congo belge et instaure un régime autoritaire. Tschombé est interdit de séjour et part de nouveau en exil en Espagne.
dimanche 28 novembre
Mobutu est élu chef de l’exécutif par le congrès.
1966
mardi 22 mars
Le président Mobutu confisque le pouvoir législatif.
dimanche 29 mai
Coup d’Etat manqué.
mercredi 1er ou jeudi 2 juin
« Martyrs de la Pentecôte » : l’ancien Premier ministre Evariste Kimba (40 ans) et trois anciens ministres (Jérôme Anany, Emmanuel Bamba, Alexandre Mahamba) sont pendus à Léopoldville, à l’emplacement de l’actuel stade des Martyrs.
jeudi 30 juin
Léopoldville est rebaptisée Kinshasa, et Elisabethville devient Lubumbashi.
samedi 23 juillet
Le général Mobutu tente de réprimer une mutinerie des mercenaires et des gendarmes katangais.
mardi 2 août
Fin de la mutinerie des gendarmes katangais.
lundi 28 novembre
Coup d’Etat non sanglant au Burundi. Alors qu’il se trouvait en visite à Kinshasa, le roi Ntare V est déposé par son Premier ministre Michel Micombero.
dimanche 25 décembre
Les séparatistes angolais de l’UNITA effectuent leur première opération armée contre les colonisateurs portugais : venus du Congo, ils attaquent la ville frontalière de Teixeira de Sousa [aujourd’hui Luau] afin de couper la ligne de chemin de fer de Benguela. Six Portugais et deux cents rebelles sont tués dans les combats.
samedi 31 décembre
En représailles au non-paiement de taxes et au soutien de la société à une tentative de sécession du Katanga, le gouvernement du Congo a annoncé la nationalisation de la compagnie belge Union minière du Haut-Katanga (UHMK). L’ensemble des biens et activités sont regroupés au sein d’une entreprise d’Etat, la Générale congolaise des Minerais (plus tard la Générale des Carrières et des Mines - Gécamines).
1967
lundi 13 mars
Moïse Tschombé est condamné à mort par contumace pour haute trahison.
jeudi 13 avril
Démission de l’archevêque de Lubumbashi, Mgr José Cornelis, un Belge de 56 ans.
samedi 20 mai
Mobutu promulgue le Manifeste de la N’sele, charte créant le Mouvement populaire de la Révolution, parti unique de la République démocratique du Congo. Les autres rédacteurs sont Justin Bomboko, Etienne Tshisekedi et Singa Udjuu.
vendredi 30 juin
Un Français, nommé François-Joseph Bodeman, détourne sur Alger un avion privé britannique effectuant la ligne Palma de Majorque/Ibiza. A bord de cet appareil voyage l'ancien chef de la sécession katangaise (Congo), Moïse Tshombé, qui est arrêté par les autorités algériennes et emprisonné.
jeudi 13 juillet
Rétablissement des liaisons aériennes entre la Belgique et le Congo.
samedi 5 août
La troupe de mercenaires européens et soldats katangais (environ 2 000 hommes) du colonel belge Jean Schramme, qui agirait pour la Belgique, attaque et s’empare de Bukavu. Ils réclament le retour et la réintégration de Moïse Tschombé, détenu en Algérie.
lundi 7 août
Les mercenaires européens s’enfuient de Bukavu avec des otages.
lundi 14 août
Les mercenaires rendent leurs otages à la Croix-Rouge.
lundi 21 août
Alger a accepté d’extrader Moïse Tschombé vers le Congo.
lundi 11 septembre
Ouverture du sommet de l’OUA de Kinshasa. Le chef d’Etat congolais Mobutu succède à l’empereur d’Ethiopie Hailé Sélassié comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
jeudi 14 septembre
Clôture du sommet de l’OUA de Kinshasa.
mercredi 1er novembre
Deux colonnes de mercenaires formés en Angola entrent dans la province congolaise du Katanga.
1968
dimanche 21 janvier
La République démocratique du Congo a remporté pour la première fois la Coupe d’Afrique des nations de football. En finale, les Congolais ont battu les Ghanéens, tenants du titre, un but (Kalala) à zéro dans le stade d’Addis-Abeba.
mardi 23 avril
Libération des mercenaires faits prisonniers au Congo.
samedi 8 juin
Le général Mobutu est en visite à caractère privé à Bruxelles.
mardi 3 septembre
Visite officielle en Belgique de Mobutu, pour la première fois depuis l’indépendance du Congo belge.
vendredi 13 septembre
L’Algérien Boumedienne succède au Congolais Mobutu comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
mardi 8 octobre
Pierre Mulele, chef des rebelles « mulélistes », est condamné à mort.
mercredi 9 octobre
Exécution à Kinshasa de Pierre Mulele. il avait 39 ans.
1969
lundi 24 mars
Décès à Boma (Congo central) de l’ancien président (1960-1965) Joseph Kasa-Vubu, âgé de 52 ans. Astreint à résidence depuis son renversment en 1965, il souffrait du manque de soins.
mercredi 4 juin
Plus d’une centaine d’étudiants de l’université Lovanium pnt été tués par les soldats de Mobutu lors d’une manifestation à Kinshasa.
dimanche 29 juin
Emprisonné en Algérie depuis 1967, l’ancien homme d’Etat congolais Moïse Tschombé est mort en cellule à Alger. Il a succombé à une crise cardiaque. Premier ministre de 1964 à 1965, il avait 50 ans.
lundi 3 novembre
Le roi Baudouin Ier reçoit en Belgique le président congolais Mobutu.
20 ou 25 décembre
Incidents mortels lors d’un match de football à Bukavu. Les gens sont piétinés au moment de l’ouverture des guichets qui n’avaient été autorisé à vendre des billets qu’après l’entrée du président Mobutu dans le stade : 27 morts et 52 blessés.
1970
dimanche 1er novembre
Première élection organisée en République démocratique du Congo depuis le coup d’Etat du 25 novembre 1965 : candidat unique, le général Joseph Mobutu est réélu à la quasi-unanimité pour un mandat de sept ans. Le scrutin n’était pas secret et seulement 157 électeurs ont voté « non », contre 10 131 669 « oui »…
lundi 30 novembre
Ordonnance créant au Katanga le parc national des Kundelungu.
mercredi 23 décembre
Promulgation de la loi 70-001 : modification de l’article 4 de la Constitution, faisant du Congo un Etat à parti unique.
dans l’année
Création dans l’est du pays (Sud-Kivu) du parc national de Kahuzi-Biéga, l’un des derniers refuges des gorilles de montagne.
1971
samedi 24 avril
Création dans le nord du Katanga du diocèse de Manono, à partir de territoire de l’évêché de Baudoinville.
mercredi 27 octobre
« Zaïrianisation » du pays. En annonçant un « recours à l’authenticité », le président Mobutu veut effacer ainsi tout rappel de la domination européenne en remplaçant les noms français par des noms africains : la République démocratique du Congo change de nom et devient la République du Zaïre. De même, par décision du gouvernement, le fleuve qui traverse le pays s’appellera désormais Zaïre et non plus Congo. La province orientale du pays devient la province du Haut-Zaïre, celle du Congo central devient la province du Bas-Zaïre ; le Katanga devient le Shaba. Le drapeau national sera changé et un nouvel hymne sera choisi après un concours. Le nom de nombreuses villes sera également changé et les monuments coloniaux retirés. Le franc congolais est remplacé par une nouvelle monnaie, le zaïre (divisé en 100 makuta). Les citoyens doivent abandonner leurs prénoms chrétiens pour adopter des noms africains. Enfin, une nouvelle doctrine vestimentaire est décrée : interdiction du port du costume et de la cravate au profit d’un veston d’homme sans col, l’ « abacost ».
1972
dimanche 9 janvier
Le président Joseph-Désiré Mobutu a changé son nom en Mobutu Sese Seko kuku Ngbendu wa za Banga, ce qui signifie « Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne puisse l’arrêter ».
mardi 11 janvier
Conflit avec les catholiques ; expulsion du cardinal Malula, évêque de Kinshasa. Il avait écrit dans la revue Afrique chrétienne un article qui lui avait attiré les foudres du régime du président Mobutu.
en mai
Mobutu refuse la présidence à vie.
jeudi 22 juin
Retour d’exil de Mgr Malula.
dans l’année
Le Zaïre se retire de l'OCAM.
1973
samedi 17 mars
Une lettre piégée envoyée par l’Armée républicaine irlandaise a explosé à l’ambassade britannique de Kinshasa. Une personne a été blessée.
dans l’année
Nationalisation des grandes entreprises.
1974
mardi 26 mars
A la suite de la publication par Jules Chomé, opposant zaïrois vivant en Belgique, d’un ouvrage sur la « carrière » du général Mobutu, ce dernier décide de mettre fin à l’existence de la Commission mixte belgo-zaïroise.
vendredi 14 juin
Premier tour de la Coupe du monde de football, organisée par l’Allemagne de l’Ouest : l’Ecosse bat le Zaïre deux buts (Lorimer et Jordan) à zéro. C’est la première - et unique - participation des Zaïrois à cette compétition.
mardi 18 juin
Second match du premier tour de la Coupe du monde de football : la Yougoslavie écrase le Zaïre neuf buts (Bajevic 3, Dzajic, Surjak, Katalinski, Bogicevic, Oblak, Petkovic) à zéro.
samedi 22 juin
Dernier match du premier tour de la Coupe du monde de football : le Brésil bat le Zaïre trois buts (Jairzinho, Rivelino, Valdomiro) à zéro. Derniers de leur groupe, les Zaïrois sont éliminés.
lundi 24 juin
Constitution.
en juillet
Les rebelles angolais Holden Roberto (FLNA), Agostinho Neto (MPLA) et Jonas Savimbi (UNITA) se rencontrent à Bukavu, au Zaïre. Ils se mettent d’accord pour négocier avec le gouvernement portugais comme une seule et unique entité politique.
mercredi 30 octobre
« Rumble in the Jungle » : dans le stade du 20 Mai [aujourd’hui Tata Raphaël] de Kinshasa (Zaïre), le boxeur américain Mohammed Ali reprend à son compatriote George Foreman le titre de champion du monde des poids lourds, sept ans après avoir été déchu. Foreman, envoyé au tapis au huitième round, a subi la première défaite de sa carrière professionnelle. Organisé par Don King, ce combat a été rendu possible par les 5 millions de dollars offerts au champion et au challenger par le président zaïrois Mobutu, qui souhaitait ainsi promouvoir la boxe dans son pays.
en novembre
Nationalisation des petites et moyennes entreprises.
1975
lundi 16 juin
Un complot contre Mobutu est déjoué. De nombreuses personnes sont arrêtées.
jeudi 7 août
Le président français Valéry Giscard d'Estaing a entamé un voyage officiel de trois jours au Zaïre.
samedi 9 août
Fin de la visite officielle au Zaïre du président Giscard d’Estaing.
en août
Fermeture de chemin de fer Benguele sur la ligne Lubumbashi-Lobito (Angola), qui transportait les produits miniers du Shaba (30 % du cuivre exporté, 80 % des matières lourdes importées).
lundi 27 septembre
Léo Tindemans est chaleureusement accueilli à Kinshasa. C’est la première visite officielle au Zaïre (ex-Congo belge) d’un Premier ministre belge depuis 1960.
dans l’année
Le Zaïre soutient le combat du FNLA en Angola.
1976
jeudi 15 janvier
Le MPLA poursuivant son avance en Angola contre les autres factions, le Zaïre adresse une mise en garde au pouvoir de Luanda.
en janvier
La Corée du Nord retire du Zaïre environ 100 instructeurs militaires.
1977
lundi 10 janvier
Eruption très meurtrière du volcan Nyiragongo dans l’est du Zaïre : un flot de lave s’est brutalement déversé vers la ville de Goma, n’arrêtant sa course que près de l’aéroport. On déplore entre 600 et 2 000 morts et des dégâts très importants. Le lac de lave du volcan a laissé la place à un cratère de 900 mètres de profondeur.
entre le mardi 8 et le jeudi 10 mars
Des soldats du Front de libération de l’Angola pénètrent dans le Shaba zaïrois (ex-Katanga).
jeudi 17 mars
Les troupes angolaises occupent le grand centre minier zaïrois de Kolwezi.
vendredi 8 avril
La guerre s’intensifiant au Shaba, le Maroc apporte directement son soutien militaire au Zaïre et décide d’envoyer sur place mille soldats.
dimanche 10 avril
Le gouvernement français met en place un pont aérien entre le Maroc et le Zaïre : les soldats marocains sont transportés par Transall jusqu’à Kinshasa pour soutenir la résistance zaïroise à l’invasion angolaise.
mardi 12 avril
Interrogé à la télévision, le président Giscard d’Estaing s'explique sur l'engagement de la France au Zaïre. Il assure qu’en accordant une aide logistique à Kinshasa, « la France a donné le signal de la solidarité entre l’Europe et l’Afrique ».
jeudi 14 avril
L’armée zaïroise lance sa première contre-offensive au Shaba.
samedi 16 avril
Fin du pont aérien français entre le Maroc et le Zaïre.
jeudi 26 mai
La reprise de la ville de Kapanga permet d’annoncer officiellement la fin de la guerre du Shaba. Les combats ont fait plus de 200 morts (deux soldats, 250 à 300 rebelles).
mercredi 6 juillet
Kasenda Mpinga est nommé Premier ministre.
samedi 3 décembre
Réélection du général Mobutu comme président de la République.
1978
vendredi 24 février
Cofondateurs avec quelques Belges d’un « Comité zaïrois », des opposants au régime du général Mobutu ont demandé au ministre belge des Affaires étrangères d’ouvrir une enquête internationale sur un massacre qui, selon eux, s’est produit en janvier à 800 kilomètres au nord-est de Kinshasa : une révolte paysanne aurait été noyée dans le sang dans la région de Bantoundu (tribus Badende et Bambunda) et 2 000 personnes massacrées, par villages entiers. Les services de M. Simonnet ont répondu qu’ils n’avaient pas connaissance de tels événements et ne prendraient donc aucune mesure particulière… alors que le journal la Libre Belgique a en partie confirmé les faits…
en février
Un complot est déjoué : treize exécutions.
nuit du jeudi 11 au vendredi 12 mai
4 000 rebelles (anciens gendarmes katangais) venus d'Angola entrent au Shaba.
samedi 13 mai
Les rebelles katangais s’emparent de Kolwezi : des Européens sont massacrés ; 3 000 Occidentaux, dont 1 200 Français sont pris en otage.
dimanche 14 mai
Le gouvernement de Mobutu demande l’aide de Paris et Bruxelles pour rétablir l’ordre au Katanga. Mais des divergences de conception apparaissent entre la France et la Belgique . Le ministre belge des Affaires étrangères a déclaré de façon peu opportune : « la France cherche à maintenir des points d’appui sur le continent noir tandis que la Belgique cherche la coopération avec un pays plutôt qu’avec un régime ».
vendredi 19 mai
Devant des rumeurs faisant état de tueries au Shaba, les parachutistes français du 2e REP (Légion étrangère) sautent sur Kolwezi pour évacuer 3 000 Européens : 700 Zaïrois, 91 étrangers, 5 paras français sont tués dans les combats. Les corps d’environ 170 Européens massacrés par les rebelles katangais sont découverts dans des charniers
samedi 20 mai
Révisant sa position, Bruxelles lance à l’aube à son tour ses para-commandos sur Kolwezi.
dimanche 21 mai
Rapatriement des Européens en Europe.
mardi 23 mai
Les para-commandos belges commencent à évacuer Kolwezi, laissant la ville sous la protection des légionnaires du 2e REP.
Le président Mobutu assiste au cinquième sommet franco-africain qui s’est ouvert la veille à Paris.
mercredi 24 mai
Décès à Lausanne, en Suisse, de l’ancien Premier ministre (1961-1964) Cyrille Adoula, à l’âge de 56 ans.
vendredi 26 mai
L’armée zaïroise exerce des représailles sanglantes dans Kolwezi. On dénombre environ 400 morts.
lundi 5 juin
Début de la relève des 600 parachutistes français déployés au Shaba depuis le 19 mai. 1 500 soldats marocains arrivent à Kolwezi.
mardi 13 juin
Une épidémie de choléra a fait plus de 400 victimes à ce jour au Zaïre.
mercredi 14 juin
Les parachutistes français sont rapatriés. Selon la Croix-Rouge, la guerre du Shaba aurait fait 855 morts, dont 136 Européens.
en juin
Déploiement d’une Force inter-africaine (Maroc, Gabon, Sénégal, Côte-d'Ivoire et Togo).
samedi 15 juillet
Réouverture du chemin de fer de Benguela, fermé depuis trois ans.
mercredi 19 juillet
Rencontre Mobutu-Neto à Khartoum (Soudan) : réconciliation entre le Zaïre et l’Angola.
du samedi 19 au dimanche 20 août
Rencontre officielle à Kinshasa entre les présidents zaïrois (Mobutu) et angolais (Neto).
1979
mardi 6 mars
André Bo-Boliko Lokonga Monse Mihambo (MPR) succède à Mpinga Kasenga (MPR) comme Premier commissaire d’Etat (chef du gouvernement).
samedi 30 juin
Les Zaïrois relèvent la Force inter-africaine.
jeudi 6 septembre
L’épidémie de choléra au Zaïre aurait fait 3 500 morts depuis le mois de janvier.
en novembre
Arrestation en Belgique du Français François-Joseph Bodeman, responsable du détournement d’avion en Espagne et de l’emprisonnement en Algérie de l’ancien Premier ministre congolais Moïse Tschombé (juin 1967).
lundi 17 décembre
L’ambassadeur du Zaïre en Suède, Mobutu Dongo Yema, frère du président Mobutu, a été assassiné à Stockholm par overdose de drogue. Peu auparavant, il avait demandé la protection de la police et l’autorisation de porter une arme, se disant menacé.