Le Gabon des origines à 1979 |
1471
Le pays est découvert par les Portugais.
1473
Le Portugais Lopo Gonçalves franchit l’Equateur et passe le cap Lopez [Gabon].
1492
Diego Cam installe des comptoirs.
de 1580 à 1600
Les Hollandais supplantent les Portugais.
1608
Répression des autochtones révoltés.
XVIIe s.
Traite des Noirs.
1839
samedi 9 février
Traité entre la France et le roi Denis Rapontchombo, régnant sur la rive gauche du Gabon.
dans l’année
Pour supprimer la traite des noirs, le capitaine de vaisseau français Bouët crée un établissement.
1842
vendredi 18 mars
Traité entre la France et le roi Louis Dowé (rive droite du Gabon).
1843
dimanche 11 juin
Les Français établissent Fort-d’Aumale dans l’estuaire du Gabon.
dans l’année
Rendues plus difficiles avec l’établissement du comptoir militaire français, les exportations d’esclaves à partir de l’estuaire du Gabon (3 000 à 5 000 par an avant 1845) se replient vers le sud, au cap Lopez, où le port de Sangatanga devient le grand port négrier de toute la région.
1848
jeudi 3 août
Eugène Desperles succède à Alphonse Sourdeaux comme commandant du Gabon.
en décembre
Etienne Charles Deschanel remplace Eugène Desperles comme commandant du Gabon.
1849
L’amiral Bouët-Willaumetz débarque sur la côte du Gabon des esclaves libérés de l’Elézia, un navire négrier portugais : il fonde Libreville, « village chrétien et français » destiné à accueillir les esclaves libérés.
1856
Expéditions du naturaliste franco-américain Du Chaillu au Gabon et jusqu’aux sources de l’Ogooué (fin en 1865).
de 1858 à 1859
Le Français Jules-Edouard Braouézec est l’un des premiers explorateurs du Gabon, découvrant l’Ogoué, établissant dans cartes de la région et y menant des recherches géographiques et ethnographiques.
1862
dimanche 1er juin
La France acquiert par traité le cap Lopez au Gabon.
de 1864 à 1865
Epidémie de variole dans l’estuaire du Gabon.
1868
La France acquiert par traité Fernan Vaz.
1875
lundi 15 février
L’explorateur italien naturalisé français Savorgnan de Brazza obtient un ordre de mission pour explorer les bassins de l’Ogooué et de l’Alima, au Gabon.
mercredi 3 novembre
Savorgnan de Brazza quitte Libreville et entame la remontée de l’Ogooué.
dans l’année
Félix Ambroise Clément devient commandant du Gabon.
1876
mardi 11 janvier
L'expédition de Savorgnan de Brazza quitte Lambaréné pour s’enfoncer encore plus dans les terres du Gabon, en suivant l’Ogooué (puis le fleuve Congo).
dans l’année
Félix Clément n’est plus commandant du Gabon.
1880
Fondation de Franceville par Brazza.
de 1880 à 1881
Nouvelle exploration du Gabon par Brazza.
1883
dimanche 16 décembre
Jean Joseph Alfred Cornut-Gentille succède à Emile Masson comme commandant du Gabon.
dans l’année
Le Gabon devient une colonie française.
de 1883 à 1884
Brazza explore de nouveau le pays.
1885
Le missionnaire breton Joachim Buléon arrive au Gabon, qu’il arpentera sur 420 kilomètres.
1886
mardi 27 avril
Pierre Savorgnan de Brazza est nommé Commissaire général du Congo français et du Gabon.
1890
mardi 18 mars
La scission du vicariat apostolique catholique des Deux-Guinées (renommé vicariat apostolique du Gabon) donne naissance à la préfecture apostolique du Cameroun.
1894
en décembre
L’exploratrice anglaise Mary Kingsley quitte le port de Calabar [Nigeria] pour rejoindre le Gabon et ses tribus cannibales.
1895
en novembre
Fin de l’expédition de Mary Kingsley au contact des tribus cannibales du Gabon.
1898
lundi 14 novembre
Le peintre genevois Maurice Potter a été tué par un guerrier africain à Massengo, au Gabon. Membre de mission Nil-Congo dirigée par le marquis Christian de Bonchamps, il était âgé de 33 ans.
1899
Publication à Paris d’un catéchisme et d’une histoire sainte en langue eschira, écrites par le missionnaire Buléon.
1900
samedi 2 juin
L’ancien almami guinéo-voltarien Samory Touré meurt en exil à N’Djolé, au Gabon, où il avait été déporté par les Français deux ans plus tôt. Il avait 70 ans.
mercredi 27 juin
Traité franco-espagnol de Paris : transfert du rio Muni [Guinée-Equatoriale] à l’Espagne.
1909
mercredi 10 février
Charles Amédée Rognon devient lieutenant-gouverneur intérimaire de la colonie française du Gabon, à la place de Frédéric Weber.
mardi 9 novembre
L’intérim à la tête de la colonie du Gabon (lieutenant-gouverneur) passe de Charles Rognon à Léon Richaud.
1910
samedi 15 janvier
Création de l’Afrique-équatoriale française (AEF), qui regroupe le Tchad, l’Oubangui-Chari [Centrafrique], le Moyen-Congo [Congo] et le Gabon. Le gouverneur général siège à Brazzaville.
1913
mercredi 16 avril
21 jours après avoir quitté Bordeaux à bord du paquebot Europe, le docteur et missionnaire protestant Albert Schweitzer arrive à Lambaréné, au Gabon, où il fonde un village-hôpital avec son épouse Hélène.
1914 ou 1915
Première Guerre mondiale. A Lambaréné, les autorités françaises arrêtent la famille Schweitzer, considérée comme allemande (ils seront libérés et reprendront leurs activités en tant que sujets allemands internés).
1917
Les Schweitzer sont de nouveau arrêtés, puis expulsés d’Afrique et internés dans un camp des Pyrénées.
1919
jeudi 29 mai
Une éclipse solaire totale est visible du Brésil à l’Afrique de l’Est.
1920
Instauration d’une taxe de repeuplement forestier au Gabon par l’administration de l’AEF.
1924 ou 1925
Albert Schweitzer est de retour à Gabon. Son hôpital est en ruine : il en construit un second, plus moderne.
1927
?
Abandonnant l’ancien site sur la colline de Lambaréné, Albert Schweitzer implante son troisième hôpital au bord de l’Ogooué, à trois kilomètres en amont. Le déménagement s’effectue à bord du Tack sa mycket (« Merci beaucoup en suédois »), un vapeur offert par des amis suédois.
en été
Albert Schweitzer rentre en France pour revoir sa famille.
1928
en mai
A la suite des mesures prise par l’administration coloniale française contre un chef de village, Wongo, qui s’opposait au travail obligatoire, les Awandji se révoltent dans la région du Haut-Ogooué (pendant plus d’un an, ils vont mener une guérilla dans la forêt).
mardi 28 août
La ville de Francfort remet au Français Albert Schweitzer le prix Goethe, en hommage à son action musicale et littéraire en Europe, qui lui a permis d’agrandir la léproserie de Lambaréné au Gabon.
dans l’année
Début des recherches de pétrole.
Albert Schweitzer est de retour au Gabon, avec sa famille.
1929
vendredi 9 août
Le chef awandji Wongo se rend aux autorités françaises. Après plus d’un an de rébellion, les Awandji sont décimés par une sanglante répression menée par les autorités coloniales françaises du Gabon.
1939
dimanche 3 septembre
La France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne. Ce même jour, Pierre Boisson succède à Léon Solomiac comme gouverneur de l’Afrique équatoriale française.
1940
mercredi 17 juillet
Louis Husson est nommé gouverneur intérimaire de l’AEF. Il succède à Pierre Boisson, devenu gouverneur de l’Afrique occidentale française.
jeudi 29 août
Ralliement du Gabon au gaulliste Larminat, qui contrôle déjà le Congo.
vendredi 30 août
Arrivée à Libreville du sous-marin Sidi Ferruch (Vichy) qui rétablit le régime de Vichy dans la colonie.
en septembre
Offensive du gaulliste Leclerc depuis le Congo.
mardi 8 octobre
Le sous-marin Poncelet (Vichy) est coulé.
mercredi 9 octobre
Le Savorgnan de Brazza (France libre) coule le Bougainville (Vichy).
dimanche 27 octobre
Après avoir résisté quelques temps, les pétainistes capitulent à Lambaréné devant les FFL de Larminat.
jeudi 7 novembre
Les FFL du général Leclerc débarquent à Mondah, près de Libreville (Gabon).
dimanche 10 novembre
Les gaullistes prennent d'assaut Libreville : suicide du gouverneur, le général Masson.
du mardi 12 au jeudi 14 novembre
Prise de Port-Gentil : la majorité des fonctionnaires refusent le ralliement à la France libre et sont internés.
1948
vendredi 26 mars
Bernard Cornut-Gentille succède à Jean Louis Marie André Soucadaux comme gouverneur général de l’Afrique équatoriale française.
1949
Du pétrole est découvert sur les rives de l’Ogooué.
1951
vendredi 21 septembre
Paul Louis Gabriel Chauvet succède à Bernard Cornut-Gentille comme gouverneur de l’Afrique équatoriale française.
dans l’année
Création de la Compagnie Aérienne Gabonaise [Air Gabon].
1952
mercredi 10 décembre
Le docteur Albert Schweitzer a reçu le prix Nobel de la paix.
1956
jeudi 28 juin
Loi-cadre sur l'autonomie.
1957
du vendredi 11 au dimanche 13 janvier
Les représentants de neuf sections africaines de la SFIO (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée, Niger, Oubangui-Chari [Centrafrique], Sénégal, Soudan français [Mali], Tchad) se réunissent à Conakry, en Guinée pour fonder le Mouvement socialiste africain (MSA).
du samedi 9 au dimanche 10 février
La première réunion du comité dirigeant du MSA se réunit à Dakar.
1958
mercredi 26 mars
A Paris, le Mouvement socialiste africain (MSA) et la Convention africaine (CA), tous deux fondés en 1957, acceptent de fusionner pour donner naissance au Parti du regroupement africain.
vendredi 28 novembre
Le Tchad, le Congo français et le Gabon obtiennent à leur tour l’autonomie interne comme Républiques autonomes au sein de la Communauté africaine.
dans l’année
Découverte d’uranium.
1959
en mars
Le Gabon devient une République au sein de la Communauté.
mardi 23 juin
La Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Gabon et le Tchad signent à Brazzaville un traité créant l’Union douanière équatoriale (UDE).
1960
dimanche 19 juin
Elections des 28 « conseils de district ». Grâce à un malhonnête découpage des circonscriptions le parti du président M’Ba obtient 244 sièges et la majorité dans 23 conseils. L’UDSG d’Aubame n’a que 77 élus.
mercredi 17 août
Indépendance du Gabon de la tutelle française. Le pays compte 470 000 habitants sur un territoire d’une superficie de 267 000 km². Léon M’Ba en est le premier chef d’Etat.
mardi 20 septembre
Quatorze pays africains ayant récemment acquis leur indépendance adhèrent à l’ONU : le Bénin, le Cameroun, Centrafrique, l’ancien Congo français, l’ancien Congo belge, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la Haute-Volta [aujourd’hui Burkina-Faso], Madagascar, le Niger, la Somalie, le Tchad et le Togo.
vendredi 4 novembre
Adoption d’une Constitution de type parlementaire.
mercredi 9 novembre
La nouvelle Constitution est déjà violée par le président M’Ba, favorable à un régime présidentiel.
mercredi 16 novembre
Malgré leur immunité parlementaire, le président de l’Assemblée nationale, Paul Gondjout, et ses alliés sont arrêtés.
jeudi 17 novembre
Dissolution de l’Assemblée nationale.
lundi 19 décembre
Les représentants de douze Etats africains, anciennes colonies françaises, se retrouve à Brazzaville où ils se mettent d’accord sur la formation d’une organisation internationale. L’Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE, plus tard OCAM), dont l’entrée en vigueur est prévue pour septembre 1961, se compose du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo-Brazzaville, de la Côte-d’Ivoire, du Dahomey [Bénin], du Gabon, de la Haute-Volta [Burkina-Faso], de Madagascar, du Niger, du Sénégal et du Tchad.
1961
dimanche 12 février
Léon M’Ba est élu président de la république. Les élections législatives voient la victoire des listes d’union nationale du président M’Ba et d’Audame.
vendredi 17 février
Pour le remercier de sa coopération, le président M’Ba nomme le chef de l’opposition Jean-Hilaire Audame au poste de ministre des Affaires étrangères.
mardi 21 février
Adoption d’une nouvelle Constitution accordant presque tous les pouvoirs au président de la République.
mardi 28 mars
Onze Etats africains francophones (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Haute-Volta [Burkina-Faso], Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) ont conclu un accord donnant naissance à la compagnie aérienne Air Afrique. Chaque pays détient 6,5 % du capital, les 33 % restant étant entre les mains de la Sodetraf (qui regroupe la compagnie UTA, majoritaire, et Air France). Le siège de la société est installé à Abidjan et son premier directeur général est le Cheikh Boubacar Fall (premiers vols en octobre 1961 ; disparition de la compagnie en 2002).
mardi 12 septembre
Fondation à Antananarivo de l’Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE, plus tard OCAM), regroupant douze pays africains francophones (Cameroun, Congo, Centrafrique, Tchad, Dahomey [Bénin], Gabon, Haute-Volta [Burkina-Faso], Mauritanie, Niger, Madagascar, Sénégal, Côte-d’Ivoire).
dimanche 15 octobre
La nouvelle compagnie Air Afrique effectue ses premiers vols avec un Super Constellation loué par Air France.
1962
Début de l'exploitation du manganèse à Moanda.
1963
mardi 19 février
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Hilaire Audame ayant refusé de dissoudre son parti, le président M’Ba démet du gouvernement tous les ministres UDSG (à l’exception de François Meye qui s’est rallié).
lundi 25 février
Jean-Hilaire Audame est nommé président de la Cour suprême.
du mercredi 22 au samedi 25 mai
Sommet africain d’Addis-Abeba : création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), avec pour objet le développement et la coopération entre les Etats africains indépendants. Son siège se trouvera dans la capitale éthiopienne. Les pays membres-fondateurs sont l’Algérie, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Congo-Léopoldville (Congo-Kinshasa), la Côte-d’Ivoire, le Dahomey (Bénin), l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Haute-Volta (Burkina-Faso), le Liberia, la Libye, Madagascar, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra-Leone, la Somalie, le Soudan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, l’Ouganda, Zanzibar et le Tanganyika (Tanzanie).
samedi 20 juillet
18 nations africaines, anciennement colonies françaises ou belges (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Léopoldville [Congo-Kinshasa], Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo et Haute-Volta [Burkina-Faso]), ont signé la première Convention de Yaoundé régissant pour une période de cinq ans les relations économiques entre elles et la Communauté économique européenne (entrée en vigueur le 1er juin 1964).
1964
mardi 21 janvier
Evoquant une « mesure économique », le président M’Ba a annoncé la dissolution de l’assemblée, dont le mandat devait durer encore deux ans, et annonce des élections pour le 23 février.
nuit du lundi 17 au mardi 18 février
Coup d’Etat militaire non violent (aucun coup de feu tiré) : vers 5 heures du matin, le président Léon M’Ba est renversé par un groupe de 150 soldats commandés par les lieutenants Mombo et Essone et placé en état d’arrestation (tout comme plusieurs ministres et le président de l’Assemblée nationale Louis Bigman). La majorité de l’armée, encadrée par des officiers français, reste dans les casernes.
mardi 18 février
A la radio, les putschistes annoncent avoir pris le pouvoir et demande à la France de ne pas intervenir. Le président M’Ba est contraint d’annoncer sa démission puis transféré à Lambaréné. Les militaires offrent la présidence du gouvernement provisoire à Jean-Hilaire Aubame. A Paris, le pouvoir décide de rétablir M’Ba, un fidèle allié.
nuit du mardi 18 au mercredi 19 février
Censément appelés à l’aide par le vice-président Paul Yembit (en fait introuvable), les 50 premiers soldats français débarquent à l’aéroport de Libreville pour s’assurer le contrôle des points stratégiques. 600 soldats français arrivent ensuite dans le pays : ils encerclent le palais présidentiel de Libreville et attaquent à Lambaréné le camp militaire Baraka.
mercredi 19 février
Après quelques combats (qui font un mort et trois blessés côté français et 19 tués, 15 blessés et 91 prisonniers côté gabonais [sans compter les victimes civiles dont le nombre est inconnu]), le comité révolutionnaire, auteur de la tentative de putsch, se rend vers 17 h. Au camp Baraka, le commandant, le lieutenant Ndo Edou, est exécuté.
vendredi 21 février
Au Gabon, les soldats français délivrent dans un village le président Léon M’Ba qui peut reprendre ses fonctions à Libreville. Le couvre-feu instauré par les Français est levé et les partisans du chef de l’Etat procèdent à l’arrestation de nombreux opposants présumés.
lundi 24 février
Le président Léon M’Ba a dissous le gouvernement et immédiatement formé un cabinet restreint chargé d’expédier les affaires courantes. Les élections législatives prévues pour le 1er mars sont repoussées au 12 avril.
dimanche 1er mars
Début à Libreville de manifestations hostiles au pouvoir. Le président M’Ba est qualifié de « président des Français » par des opposants qui réclame la fin de la « dictature ». Le mouvement se répand ensuite dans plusieurs villes du pays.
lundi 23 mars
Jean-Hilaire Aubame est inculpé pour sa participation au coup d’Etat de février.
dimanche 12 avril
Elections législatives. A la demande des Français, l’opposition est autorisée à présenter des candidats mais les leaders sont interdits de participation. Le BDG du président M’Ba obtient 54 % des votes et 31 sièges sur 47. Les opposants contestent les résultats et lancent des grèves.
jeudi 5 mars
Des Gabonais accusent les Etats-Unis d’être impliqués dans la récente tentative de coup d’Etat : une petite bombe a explosé en plein orage à l’extérieur de l’ambassade américaine, fermée au moment de l’attentat. Deux fenêtres ont été abîmées.
dimanche 8 mars
Nouvel attentat à la bombe contre l’ambassade américaine au Gabon.
lundi 1er juin
Entrée en vigueur de la Convention de Yaoundé, signée en juillet 1963 et réglementant les relations économiques entre dix-huit pays africains francophones (qui bénéficient d’avantages commerciaux) et la Communauté économique européenne. L’accord a une durée de cinq ans (jusqu’au 31 mai 1969).
mardi 25 août
Ouverture à Lambaréné du procès de Jean-Hilaire Aubame, qui nie toute participation au coup d’Etat. Il reconnaît juste avoir respecté les institutions et avoir formé un gouvernement provisoire, tout en condamnant comme « agression » l’intervention française dans les affaires intérieures du Gabon. Il est condamné à 10 ans de travaux forcés et 10 ans d’interdiction de séjour (il sera régulièrement battu en prison).
1965
mercredi 10 février
Conférence de Nouakchott (Mauritanie) : l'UAMCE devient l'OCAM (Organisation commune africaine et malgache), groupant treize pays dont le Gabon.
samedi 4 septembre
Décès à Lambaréné, au Gabon, du pasteur et médecin français Albert Schweitzer. Agé de 90 ans, il avait obtenu le prix Nobel de la Paix en 1952.
dimanche 5 septembre
Albert Schweitzer est inhumé dans le cimetière de l’hôpital de Lambaréné, au bord de l’Ogooué.
dans l’année
Découverte de pétrole off-shore (en mer).
1967
mercredi 15 février
Modification de la Constitution.
mardi 28 novembre
Décès à Paris du président Leon M'Ba, à l’âge de 65 ans.
vendredi 1er ou samedi 2 décembre
Albert-Bernard Bongo (32 ans) est élu président.
1968
mardi 12 mars
Fondation du Parti démocrate gabonais (parti unique).
dans l’année
Nationalisation de la Compagnie Aérienne Gabonaise [Air Gabon].
1971
du jeudi 11 au samedi 13 février
Le président français Georges Pompidou est en visite officielle au Gabon.
du lundi 21 au mercredi 23 juin
Sommet de l’OUA réunissant 44 pays : six Etats (Dahomey [Bénin], Gabon, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice] votent en faveur d’un « dialogue » avec l’Afrique du Sud, engagé à l’initiative de la Côte-d’Ivoire.
1972
La Guinée-équatoriale revendique la possession de l’île Mbanié, dans la baie de Corisco.
Libération de Jean-Hilaire Aubame, emprisonné après la tentative de coup d’Etat de février 1964. Il s’exile à Paris.
1973
jeudi 18 janvier
Clôture à Lagos (Nigeria) des deuxièmes Jeux africains. L’Egypte est la meilleure nation avec 56 médailles, dont 25 en or, devant le Nigeria et le Kenya. La Gambie est 21e avec 1 médaille d’argent.
dimanche 25 février
Elections générales. A la tête de l’Etat depuis 1967, le président Bongo, qui s’est présenté sans adversaire, est réélu à la tête de l'Etat. Les 70 candidats à l’Assemblée nationale, tous présentés par le Parti démocratique gabonais (seul parti politique autorisé), ont tous été élus.
en février
Trois Français - deux prêtres et un professeur - résidant à Makokou, ont été expulsés du Gabon pour immixtion dans les affaires intérieurs du pays. Le président Bongo a invité tous les religieux du pays à se limiter aux activités de leur ministère.
dans l’année
Le président Albert-Bernard Bongo se convertit à l'islam et change son nom en El Hadji Omar Bongo.
1974
vendredi 8 février
Le président Bongo a annoncé à Paris que son pays allait augmenter, à partir du 1er mars, le prix de son uranium (essentiellement exploité par la France).
jeudi 14 février
Le président Omar Bongo a été reçu en audience à Paris par le président français Georges Pompidou.
dans l’année
Par traité, la Guinée-équatoriale semble renoncer à la revendication de l’île gabonaise de Mbanié.
Le Gabon devient membre de l’Organisation de la Conférence islamique, organisation regroupant les pays musulmans créée en 1969.
1975
mardi 15 avril
Modification de la Constitution.
mercredi 16 avril
Léon Mebiame est nommé Premier ministre, une fonction qui avait été supprimée en 1961.
en juin
Le Gabon rejoint l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
lundi 20 octobre
Début des activités de la Banque islamique de développement, créée en décembre 1973 par l’Organisation de la Conférence islamique (OCI).
dimanche 21 décembre
Un commando de six terroristes du Bras de la Révolution arabe (des Palestiniens du FPLP, dont Carlos) attaque le siège de l’OPEP à Vienne et prend en otages une cinquantaine de personnes, dont onze ministres du Pétrole. Ils réclament et obtiennent un avion avec lequel ils se rendent d’abord à Tripoli.
mardi 23 décembre
Les terroristes du Bras de la Révolution arabe libèrent leurs otages de l’OPEP à Alger.
1976
jeudi 5 août
Le président français Valéry Giscard d’Estaing a entamé une visite officielle de trois jours au Gabon.
mardi 7 septembre
Le Gabon quitte l’OCAM.
vendredi 17 décembre
Réunis au Qatar, les pays de l’OPEP décident de majorer leurs prix de 15 % en 1977, à l’exception de l’Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis qui s’en tiennent à 5 %
1977
?
La Compagnie Aérienne Gabonaise quitte le consortium Air Afrique et devient Air Gabon.
samedi 2 juillet
Ouverture du sommet de l’OUA de Libreville. Le président gabonais Omar Bongo succède au Mauricien Seewoosagur Ramgoolam comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
mardi 5 juillet
Clôture du sommet de l’OUA de Libreville.
mercredi 21 décembre
Réunis à Carabadella, au Venezuela (dans l’Etat de Vargas), les Etats membres de l’OPEP décident de geler le prix du baril de pétrole à 12,7 dollars jusqu’au 1er juillet 1978.
vendredi 23 décembre
Air Gabon est élue compagnie internationale.
1978
mardi 18 juillet
Le Soudanais Gaafar Nimeiry succède au président gabonais Omar Bongo comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
en juillet
10 000 Béninois sont expulsé. Le Bénin accuse le Gabon d'avoir participé au raid lancé sur Cotonou en janvier 1977.
1979
lundi 26 mars
Ouverture à Genève de la réunion des pays de l’OPEP.
mardi 27 mars
A Genève, les représentants des treize pays de l’OPEP ont décidé d’augmenter de 14,5 % le prix du pétrole brut, à partir du 1er avril : deuxième choc pétrolier.
jeudi 21 juin
Robert Bossard, directeur de Diesel-Gabon, et son épouse sont tués à Libreville par une bombe placée dans leur voiture.
jeudi 28 juin
A l’occasion de leur deuxième rencontre de l’année à Genève, les représentants des treize pays membres de l’OPEP ont décidé d’augmenter le prix du pétrole de 24 %. Le brut passe de 18 à 23,5 dollars le baril.
mercredi 18 juillet
Condamnés à mort pour plusieurs assassinats et meurtres, Jean-Baptiste Medang Ovono et Jean-Pierre Mouemba ont été fusillés à Libreville.
lundi 17 décembre
Ouverture de la conférence des pays de l’OPEP à Caracas.
vendredi 21 décembre
La réunion de l’OPEP s’achève sur un échec à Caracas : les représentants de pays producteurs de pétrole ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur le prix bu baril.
dimanche 30 décembre
Le président Bongo est réélu à la tête de l’Etat avec 99,85 % des voix.
Le pays est découvert par les Portugais.
1473
Le Portugais Lopo Gonçalves franchit l’Equateur et passe le cap Lopez [Gabon].
1492
Diego Cam installe des comptoirs.
de 1580 à 1600
Les Hollandais supplantent les Portugais.
1608
Répression des autochtones révoltés.
XVIIe s.
Traite des Noirs.
1839
samedi 9 février
Traité entre la France et le roi Denis Rapontchombo, régnant sur la rive gauche du Gabon.
dans l’année
Pour supprimer la traite des noirs, le capitaine de vaisseau français Bouët crée un établissement.
1842
vendredi 18 mars
Traité entre la France et le roi Louis Dowé (rive droite du Gabon).
1843
dimanche 11 juin
Les Français établissent Fort-d’Aumale dans l’estuaire du Gabon.
dans l’année
Rendues plus difficiles avec l’établissement du comptoir militaire français, les exportations d’esclaves à partir de l’estuaire du Gabon (3 000 à 5 000 par an avant 1845) se replient vers le sud, au cap Lopez, où le port de Sangatanga devient le grand port négrier de toute la région.
1848
jeudi 3 août
Eugène Desperles succède à Alphonse Sourdeaux comme commandant du Gabon.
en décembre
Etienne Charles Deschanel remplace Eugène Desperles comme commandant du Gabon.
1849
L’amiral Bouët-Willaumetz débarque sur la côte du Gabon des esclaves libérés de l’Elézia, un navire négrier portugais : il fonde Libreville, « village chrétien et français » destiné à accueillir les esclaves libérés.
1856
Expéditions du naturaliste franco-américain Du Chaillu au Gabon et jusqu’aux sources de l’Ogooué (fin en 1865).
de 1858 à 1859
Le Français Jules-Edouard Braouézec est l’un des premiers explorateurs du Gabon, découvrant l’Ogoué, établissant dans cartes de la région et y menant des recherches géographiques et ethnographiques.
1862
dimanche 1er juin
La France acquiert par traité le cap Lopez au Gabon.
de 1864 à 1865
Epidémie de variole dans l’estuaire du Gabon.
1868
La France acquiert par traité Fernan Vaz.
1875
lundi 15 février
L’explorateur italien naturalisé français Savorgnan de Brazza obtient un ordre de mission pour explorer les bassins de l’Ogooué et de l’Alima, au Gabon.
mercredi 3 novembre
Savorgnan de Brazza quitte Libreville et entame la remontée de l’Ogooué.
dans l’année
Félix Ambroise Clément devient commandant du Gabon.
1876
mardi 11 janvier
L'expédition de Savorgnan de Brazza quitte Lambaréné pour s’enfoncer encore plus dans les terres du Gabon, en suivant l’Ogooué (puis le fleuve Congo).
dans l’année
Félix Clément n’est plus commandant du Gabon.
1880
Fondation de Franceville par Brazza.
de 1880 à 1881
Nouvelle exploration du Gabon par Brazza.
1883
dimanche 16 décembre
Jean Joseph Alfred Cornut-Gentille succède à Emile Masson comme commandant du Gabon.
dans l’année
Le Gabon devient une colonie française.
de 1883 à 1884
Brazza explore de nouveau le pays.
1885
Le missionnaire breton Joachim Buléon arrive au Gabon, qu’il arpentera sur 420 kilomètres.
1886
mardi 27 avril
Pierre Savorgnan de Brazza est nommé Commissaire général du Congo français et du Gabon.
1890
mardi 18 mars
La scission du vicariat apostolique catholique des Deux-Guinées (renommé vicariat apostolique du Gabon) donne naissance à la préfecture apostolique du Cameroun.
1894
en décembre
L’exploratrice anglaise Mary Kingsley quitte le port de Calabar [Nigeria] pour rejoindre le Gabon et ses tribus cannibales.
1895
en novembre
Fin de l’expédition de Mary Kingsley au contact des tribus cannibales du Gabon.
1898
lundi 14 novembre
Le peintre genevois Maurice Potter a été tué par un guerrier africain à Massengo, au Gabon. Membre de mission Nil-Congo dirigée par le marquis Christian de Bonchamps, il était âgé de 33 ans.
1899
Publication à Paris d’un catéchisme et d’une histoire sainte en langue eschira, écrites par le missionnaire Buléon.
1900
samedi 2 juin
L’ancien almami guinéo-voltarien Samory Touré meurt en exil à N’Djolé, au Gabon, où il avait été déporté par les Français deux ans plus tôt. Il avait 70 ans.
mercredi 27 juin
Traité franco-espagnol de Paris : transfert du rio Muni [Guinée-Equatoriale] à l’Espagne.
1909
mercredi 10 février
Charles Amédée Rognon devient lieutenant-gouverneur intérimaire de la colonie française du Gabon, à la place de Frédéric Weber.
mardi 9 novembre
L’intérim à la tête de la colonie du Gabon (lieutenant-gouverneur) passe de Charles Rognon à Léon Richaud.
1910
samedi 15 janvier
Création de l’Afrique-équatoriale française (AEF), qui regroupe le Tchad, l’Oubangui-Chari [Centrafrique], le Moyen-Congo [Congo] et le Gabon. Le gouverneur général siège à Brazzaville.
1913
mercredi 16 avril
21 jours après avoir quitté Bordeaux à bord du paquebot Europe, le docteur et missionnaire protestant Albert Schweitzer arrive à Lambaréné, au Gabon, où il fonde un village-hôpital avec son épouse Hélène.
1914 ou 1915
Première Guerre mondiale. A Lambaréné, les autorités françaises arrêtent la famille Schweitzer, considérée comme allemande (ils seront libérés et reprendront leurs activités en tant que sujets allemands internés).
1917
Les Schweitzer sont de nouveau arrêtés, puis expulsés d’Afrique et internés dans un camp des Pyrénées.
1919
jeudi 29 mai
Une éclipse solaire totale est visible du Brésil à l’Afrique de l’Est.
1920
Instauration d’une taxe de repeuplement forestier au Gabon par l’administration de l’AEF.
1924 ou 1925
Albert Schweitzer est de retour à Gabon. Son hôpital est en ruine : il en construit un second, plus moderne.
1927
?
Abandonnant l’ancien site sur la colline de Lambaréné, Albert Schweitzer implante son troisième hôpital au bord de l’Ogooué, à trois kilomètres en amont. Le déménagement s’effectue à bord du Tack sa mycket (« Merci beaucoup en suédois »), un vapeur offert par des amis suédois.
en été
Albert Schweitzer rentre en France pour revoir sa famille.
1928
en mai
A la suite des mesures prise par l’administration coloniale française contre un chef de village, Wongo, qui s’opposait au travail obligatoire, les Awandji se révoltent dans la région du Haut-Ogooué (pendant plus d’un an, ils vont mener une guérilla dans la forêt).
mardi 28 août
La ville de Francfort remet au Français Albert Schweitzer le prix Goethe, en hommage à son action musicale et littéraire en Europe, qui lui a permis d’agrandir la léproserie de Lambaréné au Gabon.
dans l’année
Début des recherches de pétrole.
Albert Schweitzer est de retour au Gabon, avec sa famille.
1929
vendredi 9 août
Le chef awandji Wongo se rend aux autorités françaises. Après plus d’un an de rébellion, les Awandji sont décimés par une sanglante répression menée par les autorités coloniales françaises du Gabon.
1939
dimanche 3 septembre
La France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne. Ce même jour, Pierre Boisson succède à Léon Solomiac comme gouverneur de l’Afrique équatoriale française.
1940
mercredi 17 juillet
Louis Husson est nommé gouverneur intérimaire de l’AEF. Il succède à Pierre Boisson, devenu gouverneur de l’Afrique occidentale française.
jeudi 29 août
Ralliement du Gabon au gaulliste Larminat, qui contrôle déjà le Congo.
vendredi 30 août
Arrivée à Libreville du sous-marin Sidi Ferruch (Vichy) qui rétablit le régime de Vichy dans la colonie.
en septembre
Offensive du gaulliste Leclerc depuis le Congo.
mardi 8 octobre
Le sous-marin Poncelet (Vichy) est coulé.
mercredi 9 octobre
Le Savorgnan de Brazza (France libre) coule le Bougainville (Vichy).
dimanche 27 octobre
Après avoir résisté quelques temps, les pétainistes capitulent à Lambaréné devant les FFL de Larminat.
jeudi 7 novembre
Les FFL du général Leclerc débarquent à Mondah, près de Libreville (Gabon).
dimanche 10 novembre
Les gaullistes prennent d'assaut Libreville : suicide du gouverneur, le général Masson.
du mardi 12 au jeudi 14 novembre
Prise de Port-Gentil : la majorité des fonctionnaires refusent le ralliement à la France libre et sont internés.
1948
vendredi 26 mars
Bernard Cornut-Gentille succède à Jean Louis Marie André Soucadaux comme gouverneur général de l’Afrique équatoriale française.
1949
Du pétrole est découvert sur les rives de l’Ogooué.
1951
vendredi 21 septembre
Paul Louis Gabriel Chauvet succède à Bernard Cornut-Gentille comme gouverneur de l’Afrique équatoriale française.
dans l’année
Création de la Compagnie Aérienne Gabonaise [Air Gabon].
1952
mercredi 10 décembre
Le docteur Albert Schweitzer a reçu le prix Nobel de la paix.
1956
jeudi 28 juin
Loi-cadre sur l'autonomie.
1957
du vendredi 11 au dimanche 13 janvier
Les représentants de neuf sections africaines de la SFIO (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée, Niger, Oubangui-Chari [Centrafrique], Sénégal, Soudan français [Mali], Tchad) se réunissent à Conakry, en Guinée pour fonder le Mouvement socialiste africain (MSA).
du samedi 9 au dimanche 10 février
La première réunion du comité dirigeant du MSA se réunit à Dakar.
1958
mercredi 26 mars
A Paris, le Mouvement socialiste africain (MSA) et la Convention africaine (CA), tous deux fondés en 1957, acceptent de fusionner pour donner naissance au Parti du regroupement africain.
vendredi 28 novembre
Le Tchad, le Congo français et le Gabon obtiennent à leur tour l’autonomie interne comme Républiques autonomes au sein de la Communauté africaine.
dans l’année
Découverte d’uranium.
1959
en mars
Le Gabon devient une République au sein de la Communauté.
mardi 23 juin
La Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Gabon et le Tchad signent à Brazzaville un traité créant l’Union douanière équatoriale (UDE).
1960
dimanche 19 juin
Elections des 28 « conseils de district ». Grâce à un malhonnête découpage des circonscriptions le parti du président M’Ba obtient 244 sièges et la majorité dans 23 conseils. L’UDSG d’Aubame n’a que 77 élus.
mercredi 17 août
Indépendance du Gabon de la tutelle française. Le pays compte 470 000 habitants sur un territoire d’une superficie de 267 000 km². Léon M’Ba en est le premier chef d’Etat.
mardi 20 septembre
Quatorze pays africains ayant récemment acquis leur indépendance adhèrent à l’ONU : le Bénin, le Cameroun, Centrafrique, l’ancien Congo français, l’ancien Congo belge, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la Haute-Volta [aujourd’hui Burkina-Faso], Madagascar, le Niger, la Somalie, le Tchad et le Togo.
vendredi 4 novembre
Adoption d’une Constitution de type parlementaire.
mercredi 9 novembre
La nouvelle Constitution est déjà violée par le président M’Ba, favorable à un régime présidentiel.
mercredi 16 novembre
Malgré leur immunité parlementaire, le président de l’Assemblée nationale, Paul Gondjout, et ses alliés sont arrêtés.
jeudi 17 novembre
Dissolution de l’Assemblée nationale.
lundi 19 décembre
Les représentants de douze Etats africains, anciennes colonies françaises, se retrouve à Brazzaville où ils se mettent d’accord sur la formation d’une organisation internationale. L’Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE, plus tard OCAM), dont l’entrée en vigueur est prévue pour septembre 1961, se compose du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo-Brazzaville, de la Côte-d’Ivoire, du Dahomey [Bénin], du Gabon, de la Haute-Volta [Burkina-Faso], de Madagascar, du Niger, du Sénégal et du Tchad.
1961
dimanche 12 février
Léon M’Ba est élu président de la république. Les élections législatives voient la victoire des listes d’union nationale du président M’Ba et d’Audame.
vendredi 17 février
Pour le remercier de sa coopération, le président M’Ba nomme le chef de l’opposition Jean-Hilaire Audame au poste de ministre des Affaires étrangères.
mardi 21 février
Adoption d’une nouvelle Constitution accordant presque tous les pouvoirs au président de la République.
mardi 28 mars
Onze Etats africains francophones (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Haute-Volta [Burkina-Faso], Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) ont conclu un accord donnant naissance à la compagnie aérienne Air Afrique. Chaque pays détient 6,5 % du capital, les 33 % restant étant entre les mains de la Sodetraf (qui regroupe la compagnie UTA, majoritaire, et Air France). Le siège de la société est installé à Abidjan et son premier directeur général est le Cheikh Boubacar Fall (premiers vols en octobre 1961 ; disparition de la compagnie en 2002).
mardi 12 septembre
Fondation à Antananarivo de l’Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE, plus tard OCAM), regroupant douze pays africains francophones (Cameroun, Congo, Centrafrique, Tchad, Dahomey [Bénin], Gabon, Haute-Volta [Burkina-Faso], Mauritanie, Niger, Madagascar, Sénégal, Côte-d’Ivoire).
dimanche 15 octobre
La nouvelle compagnie Air Afrique effectue ses premiers vols avec un Super Constellation loué par Air France.
1962
Début de l'exploitation du manganèse à Moanda.
1963
mardi 19 février
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Hilaire Audame ayant refusé de dissoudre son parti, le président M’Ba démet du gouvernement tous les ministres UDSG (à l’exception de François Meye qui s’est rallié).
lundi 25 février
Jean-Hilaire Audame est nommé président de la Cour suprême.
du mercredi 22 au samedi 25 mai
Sommet africain d’Addis-Abeba : création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), avec pour objet le développement et la coopération entre les Etats africains indépendants. Son siège se trouvera dans la capitale éthiopienne. Les pays membres-fondateurs sont l’Algérie, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Congo-Léopoldville (Congo-Kinshasa), la Côte-d’Ivoire, le Dahomey (Bénin), l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Haute-Volta (Burkina-Faso), le Liberia, la Libye, Madagascar, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra-Leone, la Somalie, le Soudan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, l’Ouganda, Zanzibar et le Tanganyika (Tanzanie).
samedi 20 juillet
18 nations africaines, anciennement colonies françaises ou belges (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Léopoldville [Congo-Kinshasa], Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo et Haute-Volta [Burkina-Faso]), ont signé la première Convention de Yaoundé régissant pour une période de cinq ans les relations économiques entre elles et la Communauté économique européenne (entrée en vigueur le 1er juin 1964).
1964
mardi 21 janvier
Evoquant une « mesure économique », le président M’Ba a annoncé la dissolution de l’assemblée, dont le mandat devait durer encore deux ans, et annonce des élections pour le 23 février.
nuit du lundi 17 au mardi 18 février
Coup d’Etat militaire non violent (aucun coup de feu tiré) : vers 5 heures du matin, le président Léon M’Ba est renversé par un groupe de 150 soldats commandés par les lieutenants Mombo et Essone et placé en état d’arrestation (tout comme plusieurs ministres et le président de l’Assemblée nationale Louis Bigman). La majorité de l’armée, encadrée par des officiers français, reste dans les casernes.
mardi 18 février
A la radio, les putschistes annoncent avoir pris le pouvoir et demande à la France de ne pas intervenir. Le président M’Ba est contraint d’annoncer sa démission puis transféré à Lambaréné. Les militaires offrent la présidence du gouvernement provisoire à Jean-Hilaire Aubame. A Paris, le pouvoir décide de rétablir M’Ba, un fidèle allié.
nuit du mardi 18 au mercredi 19 février
Censément appelés à l’aide par le vice-président Paul Yembit (en fait introuvable), les 50 premiers soldats français débarquent à l’aéroport de Libreville pour s’assurer le contrôle des points stratégiques. 600 soldats français arrivent ensuite dans le pays : ils encerclent le palais présidentiel de Libreville et attaquent à Lambaréné le camp militaire Baraka.
mercredi 19 février
Après quelques combats (qui font un mort et trois blessés côté français et 19 tués, 15 blessés et 91 prisonniers côté gabonais [sans compter les victimes civiles dont le nombre est inconnu]), le comité révolutionnaire, auteur de la tentative de putsch, se rend vers 17 h. Au camp Baraka, le commandant, le lieutenant Ndo Edou, est exécuté.
vendredi 21 février
Au Gabon, les soldats français délivrent dans un village le président Léon M’Ba qui peut reprendre ses fonctions à Libreville. Le couvre-feu instauré par les Français est levé et les partisans du chef de l’Etat procèdent à l’arrestation de nombreux opposants présumés.
lundi 24 février
Le président Léon M’Ba a dissous le gouvernement et immédiatement formé un cabinet restreint chargé d’expédier les affaires courantes. Les élections législatives prévues pour le 1er mars sont repoussées au 12 avril.
dimanche 1er mars
Début à Libreville de manifestations hostiles au pouvoir. Le président M’Ba est qualifié de « président des Français » par des opposants qui réclame la fin de la « dictature ». Le mouvement se répand ensuite dans plusieurs villes du pays.
lundi 23 mars
Jean-Hilaire Aubame est inculpé pour sa participation au coup d’Etat de février.
dimanche 12 avril
Elections législatives. A la demande des Français, l’opposition est autorisée à présenter des candidats mais les leaders sont interdits de participation. Le BDG du président M’Ba obtient 54 % des votes et 31 sièges sur 47. Les opposants contestent les résultats et lancent des grèves.
jeudi 5 mars
Des Gabonais accusent les Etats-Unis d’être impliqués dans la récente tentative de coup d’Etat : une petite bombe a explosé en plein orage à l’extérieur de l’ambassade américaine, fermée au moment de l’attentat. Deux fenêtres ont été abîmées.
dimanche 8 mars
Nouvel attentat à la bombe contre l’ambassade américaine au Gabon.
lundi 1er juin
Entrée en vigueur de la Convention de Yaoundé, signée en juillet 1963 et réglementant les relations économiques entre dix-huit pays africains francophones (qui bénéficient d’avantages commerciaux) et la Communauté économique européenne. L’accord a une durée de cinq ans (jusqu’au 31 mai 1969).
mardi 25 août
Ouverture à Lambaréné du procès de Jean-Hilaire Aubame, qui nie toute participation au coup d’Etat. Il reconnaît juste avoir respecté les institutions et avoir formé un gouvernement provisoire, tout en condamnant comme « agression » l’intervention française dans les affaires intérieures du Gabon. Il est condamné à 10 ans de travaux forcés et 10 ans d’interdiction de séjour (il sera régulièrement battu en prison).
1965
mercredi 10 février
Conférence de Nouakchott (Mauritanie) : l'UAMCE devient l'OCAM (Organisation commune africaine et malgache), groupant treize pays dont le Gabon.
samedi 4 septembre
Décès à Lambaréné, au Gabon, du pasteur et médecin français Albert Schweitzer. Agé de 90 ans, il avait obtenu le prix Nobel de la Paix en 1952.
dimanche 5 septembre
Albert Schweitzer est inhumé dans le cimetière de l’hôpital de Lambaréné, au bord de l’Ogooué.
dans l’année
Découverte de pétrole off-shore (en mer).
1967
mercredi 15 février
Modification de la Constitution.
mardi 28 novembre
Décès à Paris du président Leon M'Ba, à l’âge de 65 ans.
vendredi 1er ou samedi 2 décembre
Albert-Bernard Bongo (32 ans) est élu président.
1968
mardi 12 mars
Fondation du Parti démocrate gabonais (parti unique).
dans l’année
Nationalisation de la Compagnie Aérienne Gabonaise [Air Gabon].
1971
du jeudi 11 au samedi 13 février
Le président français Georges Pompidou est en visite officielle au Gabon.
du lundi 21 au mercredi 23 juin
Sommet de l’OUA réunissant 44 pays : six Etats (Dahomey [Bénin], Gabon, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice] votent en faveur d’un « dialogue » avec l’Afrique du Sud, engagé à l’initiative de la Côte-d’Ivoire.
1972
La Guinée-équatoriale revendique la possession de l’île Mbanié, dans la baie de Corisco.
Libération de Jean-Hilaire Aubame, emprisonné après la tentative de coup d’Etat de février 1964. Il s’exile à Paris.
1973
jeudi 18 janvier
Clôture à Lagos (Nigeria) des deuxièmes Jeux africains. L’Egypte est la meilleure nation avec 56 médailles, dont 25 en or, devant le Nigeria et le Kenya. La Gambie est 21e avec 1 médaille d’argent.
dimanche 25 février
Elections générales. A la tête de l’Etat depuis 1967, le président Bongo, qui s’est présenté sans adversaire, est réélu à la tête de l'Etat. Les 70 candidats à l’Assemblée nationale, tous présentés par le Parti démocratique gabonais (seul parti politique autorisé), ont tous été élus.
en février
Trois Français - deux prêtres et un professeur - résidant à Makokou, ont été expulsés du Gabon pour immixtion dans les affaires intérieurs du pays. Le président Bongo a invité tous les religieux du pays à se limiter aux activités de leur ministère.
dans l’année
Le président Albert-Bernard Bongo se convertit à l'islam et change son nom en El Hadji Omar Bongo.
1974
vendredi 8 février
Le président Bongo a annoncé à Paris que son pays allait augmenter, à partir du 1er mars, le prix de son uranium (essentiellement exploité par la France).
jeudi 14 février
Le président Omar Bongo a été reçu en audience à Paris par le président français Georges Pompidou.
dans l’année
Par traité, la Guinée-équatoriale semble renoncer à la revendication de l’île gabonaise de Mbanié.
Le Gabon devient membre de l’Organisation de la Conférence islamique, organisation regroupant les pays musulmans créée en 1969.
1975
mardi 15 avril
Modification de la Constitution.
mercredi 16 avril
Léon Mebiame est nommé Premier ministre, une fonction qui avait été supprimée en 1961.
en juin
Le Gabon rejoint l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
lundi 20 octobre
Début des activités de la Banque islamique de développement, créée en décembre 1973 par l’Organisation de la Conférence islamique (OCI).
dimanche 21 décembre
Un commando de six terroristes du Bras de la Révolution arabe (des Palestiniens du FPLP, dont Carlos) attaque le siège de l’OPEP à Vienne et prend en otages une cinquantaine de personnes, dont onze ministres du Pétrole. Ils réclament et obtiennent un avion avec lequel ils se rendent d’abord à Tripoli.
mardi 23 décembre
Les terroristes du Bras de la Révolution arabe libèrent leurs otages de l’OPEP à Alger.
1976
jeudi 5 août
Le président français Valéry Giscard d’Estaing a entamé une visite officielle de trois jours au Gabon.
mardi 7 septembre
Le Gabon quitte l’OCAM.
vendredi 17 décembre
Réunis au Qatar, les pays de l’OPEP décident de majorer leurs prix de 15 % en 1977, à l’exception de l’Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis qui s’en tiennent à 5 %
1977
?
La Compagnie Aérienne Gabonaise quitte le consortium Air Afrique et devient Air Gabon.
samedi 2 juillet
Ouverture du sommet de l’OUA de Libreville. Le président gabonais Omar Bongo succède au Mauricien Seewoosagur Ramgoolam comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
mardi 5 juillet
Clôture du sommet de l’OUA de Libreville.
mercredi 21 décembre
Réunis à Carabadella, au Venezuela (dans l’Etat de Vargas), les Etats membres de l’OPEP décident de geler le prix du baril de pétrole à 12,7 dollars jusqu’au 1er juillet 1978.
vendredi 23 décembre
Air Gabon est élue compagnie internationale.
1978
mardi 18 juillet
Le Soudanais Gaafar Nimeiry succède au président gabonais Omar Bongo comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
en juillet
10 000 Béninois sont expulsé. Le Bénin accuse le Gabon d'avoir participé au raid lancé sur Cotonou en janvier 1977.
1979
lundi 26 mars
Ouverture à Genève de la réunion des pays de l’OPEP.
mardi 27 mars
A Genève, les représentants des treize pays de l’OPEP ont décidé d’augmenter de 14,5 % le prix du pétrole brut, à partir du 1er avril : deuxième choc pétrolier.
jeudi 21 juin
Robert Bossard, directeur de Diesel-Gabon, et son épouse sont tués à Libreville par une bombe placée dans leur voiture.
jeudi 28 juin
A l’occasion de leur deuxième rencontre de l’année à Genève, les représentants des treize pays membres de l’OPEP ont décidé d’augmenter le prix du pétrole de 24 %. Le brut passe de 18 à 23,5 dollars le baril.
mercredi 18 juillet
Condamnés à mort pour plusieurs assassinats et meurtres, Jean-Baptiste Medang Ovono et Jean-Pierre Mouemba ont été fusillés à Libreville.
lundi 17 décembre
Ouverture de la conférence des pays de l’OPEP à Caracas.
vendredi 21 décembre
La réunion de l’OPEP s’achève sur un échec à Caracas : les représentants de pays producteurs de pétrole ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur le prix bu baril.
dimanche 30 décembre
Le président Bongo est réélu à la tête de l’Etat avec 99,85 % des voix.
Le Gabon des origines à 1979 |