Le Togo
1486
Le Florentin Bartolomeo Marchione obtient une concession du roi de Portugal pour la traite des noirs au Rio dos Escravos [« côte des Esclaves, aujourd’hui au Bénin et au Togo].
1720
Dispersion des Ewé face à la tyrannie de leur roi Agokoli.
1856
Le commerçant allemand Victor (de Brême) installe un comptoir à Anecho.
1880
Répression allemande contre le culte de Denteh.
1883
jeudi 19 juillet
Décret du gouvernement français établissant son protectorat sur le Petit-Popo, Grand-Popo (Bénin), Porto Seguro et Agoué.
1884
?
L'Allemand Gustav Nachtigal est envoyé en Guinée avec le titre de Commissaire impérial.
vendredi 4 juillet
Nachtigal signe un traité avec le chef Bagida.
samedi 5 juillet
Nachtigal signe un traité avec le chef Lomé.
dimanche 6 juillet
Nachtigal signe un traité avec le chef Togo.
1885
jeudi 24 décembre
Convention de Berlin qui laisse Grand-Popo et Agbananquin à la France, Petit-Popo, Glidji et Porto-Seguro à l'Allemagne.
1887
en juillet
En plus de sa fonction de gouverneur intérimaire du Cameroun, l’administrateur Jesko von Puttkamer devient également commissaire du Reich par intérim de la colonie du Togoland.
1888
du vendredi 3 février au lundi 16 juillet
Expédition de l’Allemand Curt von François vers l'intérieur du Togo.
mercredi 17 octobre
Eugen von Zimmerer remplace Jesko von Puttkamer comme commissaire du Reich du Togoland.
1892
samedi 4 juin
Jesko von Puttkamer redevient commissaire du Reich pour la colonie du Togoland, un poste qu’il avait déjà occupé de 1887 à 1888. La fonction était vacante depuis le mois d’avril 1891.
1893
en novembre
Modification du titre du chef de la colonie allemande du Togoland : Jesko von Puttkamer, en poste depuis juin 1892, n’est plus commissaire du Reich mais landeshauptleute.
1894
lundi 31 décembre
Responsable en chef du Togoland, Jesko von Puttkamer devient également gouverneur par intérim du Cameroun, pour le compte du titulaire Eugen von Zimmerer. Puttkamer a déjà dirigé à deux reprises cette colonie de façon intérimaire (1887 et en 1890).
dans l’année
Protectorat allemand.
1895
mardi 13 août
Jesko von Puttkamer quitte la direction de la colonie allemande du Togoland, où il était en poste depuis 1892, pour devenir gouverneur du Cameroun en remplacement d’Eugen von Zimmerer. Von Puttkamer a déjà dirigé le Cameroun à plusieurs reprises mais de façon intérimaire pour le compte de Solden puis de Zimmerer (1887, 1890, 1894-1895).
lundi 18 novembre
August Köhler est nommé à la tête de la colonie du Togoland, avec le titre de landeshauptleute.
1896
vendredi 4 décembre
Bataille d’Adibo : sous le commandement du dr. Gruner et des lieutenants von Massow et Thierry, une troupe allemande de 368 hommes formée majoritairement d’askaris togolais a remporte une victoire décisive sur une force de 4 600 Dagombas (130 cavaliers, 2 500 guerriers armés de fusils et 2 000 archers) près de Yendi [aujourd’hui dans le nord-est du Ghana]. Les Dagombas de Kandon nakpema Wohu déplorent 430 tués.
samedi 5 décembre
Les Allemands occupent la capitale des Dagombas, Yendi.
1897
samedi 6 mars
La capitale de la colonie allemande du Togoland, dirigée par le landeshauptleute August Köhler, est transférée d’Aného à Lomé.
de 1897 à 1900
Pacification.
1898
lundi 18 avril
Les responsables des colonies allemandes du Sud-Ouest Africain [Namibie] et du Togoland [Togo] changent de titre : Theodore Leutwein et August Köhler ne sont plus landeshauptleute mais gouverneurs de ces territoires.
1900
mercredi 17 janvier
Le gouverneur du Togoland August Köhler devient également gouverneur par intérim de la colonie du Cameroun, en remplacement provisoire de Jesko von Puttkamer.
mercredi 1er août
Diehl remplace August Köhler comme gouverneur par intérim de la colonie du Cameroun, toujours pour le compte du titulaire, Jesko von Puttkamer. Köhler demeure gouverneur du Togoland.
1902
lundi 20 janvier
Le gouverneur du Togoland August Köhler, est décédé à Lomé. Agé de 43 ans, il dirigeait cette colonie de l’Afrique de l’Ouest depuis 1895.
1904
mercredi 27 janvier
Les autorités coloniales allemandes du Togo inaugurent la grande jetée en fer de Lomé. Longue de 300 mètres, pour une largeur de 6 m, elle doit permettre d’éviter les dangereuses vagues de la côte togolaise. Plusieurs grues permettent la manutention. Sa construction a coûté 800 000 marks (elle sera détruite en 1928).
début mars
Début de la construction de la première ligne de chemin de fer du Togo allemand. Elle longera la côte en reliant les villes de Lomé et d’Aného. Les ouvriers africains sont payés 50 pfennigs par jour, plus 25 pfennigs pour les repas (mise en service en juillet 1905).
1905
dimanche 1er janvier
La colonie allemande d’Afrique du Togoland est rebaptisée Togo.
mardi 18 juillet
Mise en service de la première ligne de chemin de fer du Togo allemand après 16 mois de travaux : elle longe la côte sur 44 km et relie les villes de Lomé et Aného. Le jour même, la rade d’Anecho est fermée à la navigation marchande.
1911
mercredi 17 mai
Une violente tempête a détruit une grande partie de la jetée en fer de Lomé, essentielle pour le commerce togolais. Toute la partie centrale de la structure a coulé, avec trois ponts roulants, une douzaine de wagons, une péniche et de nombreuses marchandises (ivoire, coton, caoutchouc). Les travaux dureront plus d’un an (et la jetée sera finalement totalement détruite en 1928).
mercredi 7 juin
Les opérateurs radio du Togo ont réussi à établir une connexion sans fil avec la grande station de Nauen, située près de Berlin, à 5 000 kilomètres de la colonie allemande.
mercredi 16 août
Après plusieurs années de négociations, le gouvernement français du Premier ministre Caillaux accepte les termes de la convention de Niamey qui délimite les frontières entre l’Afrique occidentale française et les colonies allemandes du Cameroun et du Togoland (frontières entre les actuels Burkina Faso et Ghana-Togo, entre le Togo et le Bénin et le Cameroun et le Tchad).
1914
lundi 3 août
Début de la Première Guerre mondiale : le gouverneur du Togo (territoire encerclé par les colonies françaises et britanniques) Hans Georg von Doering envoie des télégrammes à ses homologues voisins pour leur proposer la neutralisation de la colonie allemande. Ils refusent.
mercredi 26 août
Reddition des troupes allemandes du Togo et occupation franco-anglaise ; fin du protectorat allemand.
1916
mercredi 27 décembre
Occupée par les Alliés depuis août 1914, la colonie allemande du Togoland est divisée en zones d’administration françaises et britanniques.
1919
jeudi 10 ou samedi 19 juillet
Les anciennes colonies allemandes du Togo et du Cameroun passent sous mandat conjoint des Britanniques et des Français. Au Togo, 55 000 km² pour les Français et 30 000 km² pour les Britanniques [Togoland].
1920
jeudi 30 septembre
Les autorités françaises prennent possession du Togo, ancienne colonie allemande.
1922
jeudi 20 juillet
La Société des Nations divise l’ancienne colonie allemande du Togoland en deux territoires : le Togoland français [futur Togo] et le Togoland britannique [capitale Ho, aujourd’hui partie du Ghana].
1933
du mardi 24 au mercredi 25 janvier
Emeutes à Lomé et en province causés par la fiscalité.
1937
mardi 18 mai
Création de la préfecture apostolique catholique de Sokodé, par détachement du vicariat apostolique du Togo.
1950
jeudi 28 septembre
Création dans le nord du pays de la forêt classée de la Kéran (aujourd’hui parc national).
1955
dimanche 12 juin
Elections législatives au Togo français : l’Union des Chefs et des populations du Nord (UCPN) a obtenu 53,80 % et 15 des 30 sièges de l’Assemblée territoriale (=), contre 44,79 % et 15 élus (+ 9) également pour le Parti togolais du progrès (PTP) et 1,41 % pour le Mouvement populaire togolais. L’abstention a été de 17,61 %.
mercredi 14 septembre
Créée en 1937, la préfecture apostolique de Sokodé est érigée en évêché.
1956
?
Au Togo britannique, un référendum est favorable au rattachement à la Goald Coast [Ghana].
mardi 26 juin
Fin du mandat britannique.
jeudi 30 août
Le Togo français devient une République autonome.
1957
Après un plébiscite, le Togo britannique est intégrée à la Côte-de-l'Or (Ghana) : le peuple Ewé se trouve ainsi divisé.
1958
dimanche 27 avril
Elections législatives remportées par le parti de Sylvanus Olympio.
vendredi 16 mai
Sylvanus Olympio remplace Nicolas Grunitzky comme Premier ministre.
1960
dimanche 24 janvier
Création de la Fdération togolaise de football. Son premier président est Godfried Foli Ekue.
samedi 9 avril
Le Premier ministre Sylvanus Olympio devient également président de la République togolaise.
samedi 16 avril
Suppression de la fonction de Premier ministre.
mercredi 27 avril
Le Togo acquiert son indépendance par un accord avec l’administration française, sous le contrôle de l’ONU.
mardi 20 septembre
Quatorze pays africains ayant récemment acquis leur indépendance adhèrent à l’ONU : le Bénin, le Cameroun, Centrafrique, l’ancien Congo français, l’ancien Congo belge, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la Haute-Volta [aujourd’hui Burkina-Faso], Madagascar, le Niger, la Somalie, le Tchad et le Togo.
1962
dimanche 21 janvier
Le président Sylvanus Olympio a échappé à un attentat à Lomé.
1963
nuit du samedi 12 au dimanche 13 janvier
Un commando de 6 hommes a attaqué le président Sylvanus Olympio à 23 h devant son domicile de Lomé. Le chef de l’Etat togolais se réfugie dans l’ambassade des Etats-Unis.
dimanche 13 janvier
Le président Olympio est assassiné à 7 h 15 juste en sortant de l'ambassade des Etats-Unis, à Lomé. Il avait 60 ans. Au même moment a lieu un coup d'Etat organisé par des sous-officiers de l'armée (sergent-chef Eyadema).
mercredi 15 mai
Nicolas Grunitzky est élu président du Togo.
du mercredi 22 au samedi 25 mai
Sommet africain d’Addis-Abeba : création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), avec pour objet le développement et la coopération entre les Etats africains indépendants. Son siège se trouvera dans la capitale éthiopienne. Les pays membres-fondateurs sont l’Algérie, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Congo-Léopoldville (Congo-Kinshasa), la Côte-d’Ivoire, le Dahomey (Bénin), l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Haute-Volta (Burkina-Faso), le Liberia, la Libye, Madagascar, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra-Leone, la Somalie, le Soudan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, Zanzibar et le Tanganyika (Tanzanie).
samedi 20 juillet
18 nations africaines, anciennement colonies françaises ou belges (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Léopoldville [Congo-Kinshasa], Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo et Haute-Volta [Burkina-Faso]), ont signé la première Convention de Yaoundé régissant pour une période de cinq ans les relations économiques entre elles et la Communauté économique européenne (entrée en vigueur le 1er juin 1964).
1964
en avril
Le Rwanda et le Togo adhèrent à l'Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE), union de 13 pays francophones.
lundi 1er juin
Entrée en vigueur de la Convention de Yaoundé, signée en juillet 1963 et réglementant les relations économiques entre dix-huit pays africains francophones (qui bénéficient d’avantages commerciaux) et la Communauté économique européenne. L’accord a une durée de cinq ans (jusqu’au 31 mai 1969).
1965
en février
Le Togo devient officiellement membre de l’OCAM, qui succède à l’UAMCE.
1966
Le Togo rejoint le Conseil de l’Entente, formé en 1959 par de la Côte-d’Ivoire, le Bénin, de la Haute-Volta [Burkina Faso] et le Niger.
1967
vendredi 13 janvier
Le président Nicolas Grunitzky est renversé par les militaires, dirigés par le lieutenant-colonel Gnassingbé Eyadema.
samedi 14 janvier
Eyadema (32 ans) devient chef de l'Etat, mais « sans aucune intention de garder » le pouvoir.
samedi 15 avril
Gnassingbé Eyadema devient officiellement président de la République (jusqu’à sa mort en 2005), chef du gouvernement et ministre de la Défense.
mercredi 24 mai
Le président Eyadema est blessé par l'un de ses gardes, qui a ouvert le feu sur lui à Lomé. Le coupable est arrêté et sera condamné à mort.
1968
lundi 1er janvier
Le Togo rejoint les onze autres pays francophones fondateurs de la compagnie Air Afrique en 1961 : elle entre dans le capital à hauteur de 6 % par prélèvement sur les parts détenues par Sodetraf.
1969
samedi 27 septembre
Décès à Paris de l'ancien président (1963-1969) Nicolas Grunitzky.
dans l’année
Le général Eyadema fonde le Rassemblement du peuple togolais (RPT), parti unique.
1972
vendredi 24 novembre
Le président français Pompidou est de retour en France après avoir passé quatre jours en Haute-Volta [Burkina-Faso] et au Togo.
en novembre
Eyadema a été plébiscité à la tête de l’Etat.
1973
jeudi 18 janvier
Clôture à Lagos (Nigeria) des deuxièmes Jeux africains. L’Egypte est la meilleure nation avec 56 médailles, dont 25 en or, devant le Nigeria et le Kenya. Le Togo est 23e avec 1 médaille de bronze.
dans l'année
Edem Kodjo devient ministre des Finances.
1974
jeudi 24 janvier
Catastrophe aérienne de Sarakawa : dans le nord du pays, le DC-3 qui transportait le président Eyadéma entre Lomé et Pya s’est écrasé dans la brousse, près de Sara-kawa. Par miracle, le chef de l’Etat s’en est sorti indemne, mais le pilote de l’appareil et trois généraux ont été tués. Le président soupçonne les autorités françaises et la CMTB d’avoir tenté de l’assassiner.
samedi 2 février
Le président Eyadéma nationalise la Compagnie togolaise des Mines du Bénin (CMTB ; phosphates), à capitaux majoritairement français.
mercredi 6 mars
Premier match de football opposant le Togo à une équipe européenne. A Lomé, les Togolais ont été battus par la sélection danoise deux buts à zéro.
1975
vendredi 28 février
La CEE et 46 Etats ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) ont signé à Lomé une convention de coopération économique et financière, conclue pour cinq ans. Elle assure le libre accès au marché communautaire européen de 99,5 % des exportations des pays ACP (excepté les produits agricoles concurrents des productions européennes). Elle prévoit également un mécanisme de préservation des recettes d’exportation des pays du Sud. D’une part, le « stabex » : pour les produits agricoles (café, thé, coton, bois, bananes, arachides...), un fonds de 3,2 milliards de francs permet de compenser une chute des cours mondiaux. D’autre part, le « sysmin » doit, avec un fonds de 1,6 milliard de francs stabiliser les cours des produits miniers (cuivre, cobalt, manganèse, bauxite, étain, fer...). Enfin, le Fonds européen de développement (FED) accorde des dons ou des prêts à taux réduit pour financer les projets de développement.
mercredi 28 mai
Signature au Nigeria du traité de Lagos par 14 chefs d’Etat (Bénin, Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo) : l’Union douanière de l’Afrique de l’Ouest, formée en 1959, devient la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui vise à l’autosuffisance collective des Etats membres grâce à la mise en place d’un grand marché intérieur et d’une union économique et monétaire.
1976
Le ministre des Finances Edem Kodjo devient ministre des Affaires étrangères.
1978
vendredi 21 juillet
Le ministre togolais des Affaires étrangères Edem Kodjo succède au Camerounais William Eteki comme secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine.
1979
mercredi 31 octobre
Les neuf pays de la Communauté économique européenne ont signé au Togo les seconds Accords de Lomé avec 57 pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique).
dimanche 30 décembre
La nouvelle Constitution est adoptée par référendum : 1 293 872 pour (99,9 %), 1 693 contre.
dans l’année
Réélection du président Eyadema ; élections législatives : 96 % des voix pour le RPT.
1980
dimanche 13 janvier
Entrée en vigueur de la nouvelle Constitution et proclamation de la troisième République togolaise.
samedi 5 avril
La situation demeure préoccupante à N’Djaména mais l’espoir renaît avec l’arrivée dans la capitale tchadienne du président du Togo, Eyadéma.
lundi 7 avril
Le président togolais Eyadéma a réussi à obtenir de Goukouni Oueddeï et Hissène Habré la signature d’un cessez-le-feu, qui doit entrer en vigueur à N’Djaména le lendemain à huit heures.
du lundi 28 au mardi 29 avril
Sommet extraordinaire de l’OUA à Lagos : adoption du plan d’action de Lagos qui a pour objectif de créer une Communauté économique africaine d’ici l’an 2000 afin d’assurer l’intégration économique, culturelle et sociale du continent.
du lundi 9 au dimanche 15 juin
Conférence ministérielle de l’OUA en Gambie : amendement de la Charte proposant de définir trois nouvelles missions essentielles (maintien de la paix et de la sécurité, protection des droits de l’homme, règlement rapide des crises).
en juin
Ouverture à Lomé de l’hôtel du 2-Février, le bâtiment le plus haut du Togo (102 mètres). Abritant 368 chambres (dont 52 suites présidentielles), trois restaurants, un night-club, un bar et diverses infrastructures sportives, sa construction a coûté environ 35 milliards de francs CFA.
du mardi 1er au vendredi 4 juillet
Sommet de l’OUA à Freetown. Le Sierra-Léonais Siaka Stevens succède au Sénégalais Léopold Sédar Senghor comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
vendredi 28 novembre
Un cessez-le-feu dans la guerre civile tchadienne a été conclu à Lomé, au Togo.
mardi 16 décembre
Les différentes parties impliquées dans la guerre au Tchad ont conclu un accord à Lomé (Togo). Hissène Habré a signé le document depuis Yaoundé (Cameroun), où il s’est réfugié.
1981
mercredi 14 janvier
Sommet de Lomé (Togo) : douze chefs d’Etat africains condamnent la fusion annoncée du Tchad et de la Libye et exigent le départ des troupes libyennes présentes sur le territoire tchadien.
1982
jeudi 23 septembre
Fermeture de la frontière avec le Ghana à cause de la contrebande (café et cacao).
1983
jeudi 13 janvier
Le président Mitterrand, accompagné de plusieurs ministres, est arrivé dans la soirée au Togo, première étape de sa troisième tournée en Afrique noire, un voyage de cinq jours. Le chef d’Etat français a été accueilli à l’aéroport de Lomé par son homologue togolais, le général Eyadéma (un complot aurait du éclater le même jour).
vendredi 14 janvier
Voyage du président Mitterrand en Afrique : la France va accroître son aide économique au Togo.
samedi 15 janvier
Poursuivant son voyage en Afrique, le président Mitterrand a quitté le Togo pour le Bénin voisin. C’est la première visite officielle d’un chef d’Etat français dans ce pays.
lundi 17 janvier
Adoption d’un décret d’expulsion des immigrés clandestins au Nigeria : plus d’un million de Ghanéens, 400 000 Tchadiens, 200 000 Nigériens, de nombreux Camerounais et Togolais vont être forcés de quitter le pays. Le régime nigérian a donné à tous ces expulsés jusqu’au 1er février pour quitter le pays.
samedi 29 janvier
Exode aux frontières du Nigeria : le Togo a rouvert sa frontière avec le Ghana afin de faciliter le passage des réfugiés ghanéens chassés du Nigeria.
dimanche 12 juin
Le Togolais Edem Kodjo quitte ses fonctions de secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine. Le Nigérian Peter Onu assure l’intérim.
1984
dimanche 4 mars
Début de la Coupe d’Afrique des Nations de football, organisée par la Côte-d’Ivoire. En match d’ouverture, la Côte-d’Ivoire a battu le Togo trois buts à zéro à Abidjan.
mercredi 7 mars
Coupe d’Afrique des nations : à Abidjan, le Cameroun a battu le Togo quatre buts à un.
samedi 10 mars
Coupe d’Afrique des nations : à Abidjan, l’Egypte et le Togo ont fait match nul zéro à zéro. Derniers de leur groupe, les Togolais sont éliminés.
dimanche 23 septembre
Quatre militants basques espagnols menacés d’extradition vers l’Espagne ont été expulsés par la France vers le Togo.
dimanche 30 septembre
Le gouvernement de N’Djaména a donné son accord à l’envoi d’observateurs togolais pour contrôler le retrait des soldats français et libyens du Tchad.
1985
samedi 23 mars
Créée en 1965 afin de regrouper plusieurs Etats africains, essentiellement francophones, l’Organisation commune africaine et malgache (OCAM) est officiellement dissoute en dépit des tentatives du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny pour la sauver. Dans les années 1970, plusieurs pays s’en étaient retirés (le Cameroun, les deux Congo, le Gabon et Madagascar).
dimanche 24 mars
Elections législatives : 77,45 % de participation.
lundi 15 avril
Le gouvernement nigérian a fait part de son intention d’expulser de son territoire les 700 000 étrangers qui n’auront pas régularisé leur situation avant le 10 mai. Les Ghanéens sont les principaux visés.
vendredi 3 mai
Le Nigeria ouvre ses frontières pour permettre aux milliers d’étrangers clandestins de quitter le territoire nigérian. Le gouvernement a donné un ultimatum d’une semaine.
vendredi 10 mai
Expiration du délai d’une semaine accordé par le gouvernement nigérian aux clandestins étrangers. Lagos a ordonné la fermeture des frontières. On estime que seulement 100 000 des 700 000 personnes visées, dont une moitié de Ghanéens, ont réussi à fuir vers les pays voisins. Des dizaines de milliers d’autres continuent cependant à quitter le Nigeria.
vendredi 24 mai
Clôture des opérations d’expulsions des dizaines de milliers étrangers clandestins présents sur le territoire nigérian. 150 000 personnes auraient quitté le Nigeria pour rejoindre les pays voisins (Bénin, Ghana, Togo, Niger).
lundi 10 juin
Le président du Togo, Gnassingbé Eyadéma, est arrivé à Paris pour une visite officielle de trois jours.
jeudi 8 août
Le pape a entamé un grand voyage en Afrique. Pour sa première étape, Jean-Paul II est arrivé à Lomé, la capitale du Togo.
samedi 10 août
Jean-Paul II a quitté le Togo pour la Côte-d’Ivoire, où il a été accueilli à Abidjan par le président Houphouët-Boigny.
mercredi 4 décembre
Attentat : un mort.
1986
lundi 11 août
La police togolaise arrête à Lomé plusieurs citoyens libyens soupçonnés de préparer un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis.
mardi 23 septembre
Tentative de coup d’Etat à Lomé : un commando d’environ 70 hommes est intervenu dans la capitale togolaise, probablement en provenance du Ghana. Sept personnes ont été tuées, dont un ressortissant allemand, et trois autres blessées. Le président Eyadema met directement en cause le chef d’Etat marxiste ghanéen, Jerry Rawlings. Ce dernier dément toute implication.
mercredi 24 septembre
Echec de la tentative de putsch : les combats ont fait entre 26 à 200 morts.
jeudi 25 septembre
En vertu d’un accord de défense conclu en 1963, le président Eyadema demande l’assistance de la France. Paris accepte d’envoyer sur place, « dans les meilleurs délais » des moyens terrestres et aériens. Des combats auraient encore lieu sur la frontière entre le Ghana et le Togo.
nuit du jeudi 25 au vendredi 26 septembre
200 parachutistes français sont arrivés par Transall au Togo. Equipés de matériels légers, ils ont rapidement pris place aux points sensibles de la capitale, Lomé.
vendredi 26 septembre
Le Zaïre a annoncé l’envoi au Togo de deux compagnies en renfort, soit trois cents hommes. Le calme est revenu dans le pays.
samedi 27 septembre
La situation est calme au Togo. Des Jaguar français ont effectué deux passages au-dessus de la capitale, Lomé. Selon des sources, plusieurs auteurs de la tentative de coup d’Etat ont bien été identifiés comme Togolais et non Ghanéens, mais ils se seraient entraînés au Ghana.
dimanche 28 septembre
La Libye, alliée du Ghana, dénonce l’intervention militaire coloniale française au Togo.
jeudi 2 octobre
Le gouvernement français a annoncé que les parachutistes et les avions Jaguar déployés au Togo à partir du 25 septembre seront retirés du pays dans les prochains jours, respectivement le 5 et le 8 octobre.
dimanche 5 octobre
Comme prévu, les parachutistes français ont quitté le Togo. Durant leur intervention, ils n’ont pas tiré un seul coup de feu.
jeudi 13 novembre
Début à Lomé, au Togo, du treizième sommet franco-africain, qui réunit 39 pays en présence à la fois du président Mitterrand et du Premier ministre Chirac. La question tchadienne est au cœur de de la majorité des débats.
vendredi 14 novembre
Ouverture officielle du sommet franco-africain de Lomé. Le président français a longuement évoqué la dette des pays africains et la possibilité de mettre en place une sorte de « plan Marshall ».
samedi 15 novembre
Clôture du sommet franco-africain de Lomé.
dimanche 21 décembre
Réélection pour sept ans du président sortant, le général Gnassingbé Eyadema.
1987
vendredi 11 décembre
Le président togolais participe quatorzième sommet franco-africain qui s’est ouvert à Nice pour deux jours.
1989
en juin
Le Togo deviendra une zone franche d'ici 1990 (création de 200 000 emplois).
1989
samedi 15 décembre
Conclusion des accords de Lomé IV entre la Communauté économique européenne et 70 pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique).
1990
vendredi 5 octobre
Manifestation à Lomé : cinq morts.
en novembre
Manifestations à Lomé : un mort.
dans l’année
Elections législatives avec 230 candidats.
1991
mercredi 13 février
Les différentes factions en lutte au Libéria ont signé à Lomé (Togo), sous l’égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, un accord d'application du cessez-le-feu conclu le 28 novembre 1990. Ce document notamment le désarmement des partisans de Charles Taylor, de Prince Johnson et des Forces armées nationales ainsi que la réunion d'une conférence nationale pour le 15 mars.
samedi 16 mars
Des émeutes font onze morts.
lundi 18 mars
Face aux manifestations d’étudiants et aux émeutes qui font rage depuis une semaine, le président Eyadéma annoncé l’instauration du multipartisme et une amnistie pour les prisonniers politiques.
vendredi 5 avril
Deux nouveaux morts lors d'émeutes.
du lundi 8 au mardi 9 avril
Nouvelles manifestations à Lomé contre le régime du président Eyadéma.
mardi 9 avril
Le couvre-feu est proclamé à Lomé.
mercredi 10 avril
Les opérations de représailles de l’armée contre les opposants au régime font plusieurs morts à Lomé.
jeudi 11 avril
Adoption par le Parlement du multipartisme et d’une loi d’amnistie.
Vingt cadavres ont été découverts dans la lagune.
jeudi 6 juin
Les opposants au régime décrètent une grève générale.
lundi 10 juin
30 000 manifestants. De violents affrontements éclatent avec les forces de l’ordre.
mardi 11 juin
Nouvelles émeutes à Lomé.
mardi 12 juin
Le gouvernement et l’opposition ont conclu un accord sur la tenue d'une conférence nationale le 24 juin.
mercredi 31 juillet
Des délégués à la conférence nationale sur l’avenir politique du Togo affirment que le général Eyadéma a personnellement prêté main forte à la torture de prisonniers politiques.
mardi 27 août
Opposant modéré au régime du président Eyadéma, Joseph Kokou Koffigoh (Coordination des Forces Nouvelles) devient le premier Premier ministre togolais depuis 1961. Il doit rester en place jusqu’à l’élection présidentielle de juin 1992 avec la plupart des pouvoirs détenus jusque-là par le président.
mercredi 28 août
La Conférence nationale se sépare à Lomé après avoir adopté une Constitution instaurant un régime semi-présidentiel.
jeudi 28 novembre
Des militaires se réclamant du président Eyadéma sont entrés en rébellion contre le régime civil de transition. Le Premier ministre Koffigoh demande l’aide de la France (qui ne réagit pas).
mardi 3 décembre
Le Premier ministre Joseph Kokou Koffigoh a été arrêté par les militaires mutins.
lundi 30 décembre
Formation d’un Gouvernement d’Union nationale du Togo (GUNT), à la tête duquel est nommé Joseph Kokou Koffigoh.
1992
lundi 14 septembre
Formation d'un GUNT numéro deux.
dimanche 27 septembre
Référendum en faveur de la nouvelle Constitution.
lundi 16 novembre
Début d'une grande grève.
1993
lundi 25 janvier
L’armée a ouvert le feu sur la foule qui manifestait pacifiquement dans les rues de Lomé contre le gouvernement du président Eyadéma. On déplore au moins 16 tués. Les ministres français et allemand Marcel Debarge et Helmut Schaeffer étaient présents dans la capitale togolaise au moment des faits. L'opinion internationale reproche au chef de l'Etat togolais, le général Gnassingbé Eyadéma, de s'opposer par tous les moyens au processus de démocratisation dans son pays.
mardi 26 janvier
La Communauté européenne suspend l’aide au développement accordé au Togo pour protester contre la répression sanglante la veille d’une manifestation contre le gouvernement de Lomé.
lundi 8 février
Les pourparlers organisés à Colmar (est de la France) entre l'opposition togolaise et les représentants du président Eyadéma ont échoué. Paris a décidé de suspendre sa coopération civile avec le Togo.
mercredi 25 août
Premier tour des élections présidentielles, organisées dans le trouble et en l’absence des candidats de l'opposition, qui ont décidé de boycotter le scrutin. Avec une participation de seulement 36 %, le président sortant le général Gnassingbé Eyadéma, est automatiquement réélu. A l’exception des Français, les observateurs étrangers, dont l'ancien président américain Jimmy Carter, avaient décidé, eux aussi, de ne plus suivre la consultation. Fin de la grève commencée en novembre 1992.
1994
mercredi 5 janvier
Echec d’une tentative d’attentat contre le président Eyadéma. Les auteurs de cet acte raté ont ensuite lancé une attaque contre un camp militaire de Lomé. Les combats ont fait au moins 60 morts. Le gouvernement togolais accuse une fois de plus le Ghana voisin d'aider les opposants togolais regroupés autour de Gilchrist Olympio, lui-même réfugié à Accra. Prévues en janvier et boycottées par l’opposition, les élections législatives togolaises sont renvoyées au mois de février.
jeudi 6 janvier
Le gouvernement impose un couvre-feu.
mardi 11 janvier
Dévaluation de 50 % du franc CFA.
dimanche 6 février
Premier tour des élections législatives.
dimanche 20 février
Second tour des élections législatives : victoire de l’opposition réunie dans l’Union togolaise pour la démocratie (UTD). Le Rassemblement du peuple togolais (RPT) et le gouvernement du président Eyadéma conteste les résultats et réclame l’arbitrage de la Cour suprême.
lundi 14 mars
La Cour suprême de Lomé a proclamé le résultat officiel des élections législatives du 20 février : l’opposition au président Eyadema a obtenu la majorité absolue.
lundi 21 mars
Installation de la nouvelle législature.
mardi 5 avril
L'Assemblée nationale, qui doit décider de la désignation d'un Premier ministre, toujours en suspens depuis l'installation de la nouvelle législature, ne peut siéger en raison du boycott des députés de l’opposition.
samedi 23 avril
Edem Kodjo (Union Togolaise pour la Démocratie) succède à Joseph Koffigoh (Coordination des Forces Nouvelles) comme Premier ministre.
jeudi 30 juin
La France a décidé de reprendre prochainement sa coopération avec le gouvernement togolais, qu'elle avait suspendue en 1992 afin d’amener le régime du général Eyadema à respecter les institutions démocratiques.
en septembre
Reprise de la coopération avec la France.
1995
dimanche 15 janvier
Match amical de football : à Bouaké, la Côte-d’Ivoire et le Togo ont fait match nul zéro à zéro.
vendredi 21 juillet
Le chef d'Etat togolais, accompagné de ceux du Bénin, du Burkina-Faso, du Niger et du président français Chirac, est arrivé en Côte-d'Ivoire à Yamoussoukro.
1996
mercredi 27 mars
Un employé de l’ambassade d'Allemagne au Togo a été tué par des soldats togolais à un poste de contrôle routier à Lomé. Bonn a convoqué le chargé d’affaires togolais en Allemagne pour demander des explications.
mardi 20 août
Kwassi Klutse (RPT) succède à Edem Kodjo (UTD) comme Premier ministre.
dans l’année
Le président Eyadema s'arroge tous les pouvoirs.
1997
mardi 11 février
Le président Eyadéma a invité les Togolais à se mobiliser pour relancer la production agricole et à lutter contre la flambée des cours sur le marché des produits alimentaires de base. En conséquence, 1997 et 1998 seront décrétées « années de l'agriculture au Togo ».
mercredi 26 mars
Ouverture du sommet de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) à Lomé, en présence du secrétaire général de l’ONU. Ce sommet extraordinaire est essentiellement consacré au Zaïre (guerre civile).
dimanche 6 avril
Qualifications pour la Coupe du monde de football 1998 : à Luanda, l’Angola a battu le Togo trois buts à un.
vendredi 23 mai
Loin des querelles de pouvoir de l'ex-Zaïre, le président zaïrois déchu Mobutu a quitté Lomé (Togo) pour Rabat (Maroc), où il est arrivé en début d'après-midi accompagné de cinquante-six membres de son entourage.
lundi 23 juin
Les chefs d'Etat des huit pays francophones de la zone franc de l'Ouest africain (UEMOA : Bénin, Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), réunis à Lomé (Togo), ont travaillé sur la mise sur pied d'une force d'interposition au Congo, où la guerre civile fait rage.
dimanche 3 août
Le Togolais Atsu Koffi Amega (soixante-cinq ans), ancien président de la Cour suprême de justice du Togo, a été nommé à la tête de la mission d'enquête de l'ONU sur les massacres dans l'ex-Zaïre. Il sera assisté du procureur général adjoint du Zimbabwe, Andrew Chigorera, et d'une troisième personne encore à nommer. La mission devra rendre son rapport en décembre.
dimanche 17 août
Qualifications pour la Coupe du monde de football 1998 : à Lomé, le Togo et l’Angola ont fait match nul un à un.
jeudi 25 septembre
A Ouagadougou, la salle des congrès de l’UEMOA accueille le tirage au sort de la 21e Coupe d’Afrique des Nations de football, qui sera organisée par le Burkina-Faso du 7 au 28 février 1998. Le groupe B comprend le Ghana, la République démocratique du Congo, le Togo et la Tunisie.
mercredi 26 novembre
Match amical de football : à Rabat, le Maroc a battu le Togo trois buts à zéro.
jeudi 18 décembre
Match amical de football : à Assouan, l’Egypte a vaincu le Togo sept buts à deux.
dans l’année
Le Togo devient membre de l’Organisation de la Conférence islamique, organisation regroupant les pays musulmans créée en 1969.
1998
lundi 9 février
Début de la 21e Coupe d’Afrique des Nations de football, organisée par le Burkina-Faso à Ouagadougou. Dans le groupe B, au Stade Municipal de Ouagadougou, la République démocratique du Congo a battu le Togo deux buts (Tondelua à deux reprises sur penalty) à un (Tchangaï), devant 4 000 spectateurs.
jeudi 12 février
Second match du premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations de football : au Stade du 4-Août de Ouagadougou, le Togo a battu le Ghana deux buts (Doté et Touré) à un (Johnson sur penalty), devant 3 000 spectateurs.
lundi 16 février
Troisième et dernier match du premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations de football : au Stade Municipal de Ouagadougou, la Tunisie a battu le Togo trois buts (Tlemçani, Ben Slimane et Gabsi) à un (Assignon sur penalty), devant 800 spectateurs. Derniers du groupe B, les Togolais sont éliminés.
jeudi 18 juin
Deux des candidats à l'élection présidentielle demandent le report du scrutin, en raison de nombreuses irrégularités. Yao Agboyibo, dirigeant du principal parti d'opposition, le CAR, qui compte trente-deux députés sur 81, et Zarifou Ayeva, homme d'affaires et ancien ministre, s'insurgent notamment contre la censure audiovisuelle.
dimanche 21 juin
Election présidentielle : le général Eyadéma, au pouvoir depuis plus de trente ans, affronte pour la première fois cinq candidats. Victoire de son principal adversaire, Gilchrist Olympio (fils d'un ancien président), dans plusieurs quartiers de Lomé.
lundi 22 juin
Dans la soirée, le ministre de l'Intérieur parle d'une « tendance » laissant prévoir l'élection du président Eyadéma, mais rien n'est acquis pour l'instant.
mardi 23 juin
La présidente de la Commission électorale, Awa Nan, et quatre délégués ont démissionné parce qu'ils ne recevaient plus aucun résultat depuis la veille au midi, le ministère de l'Intérieur justifiant ce silence par « l'éloignement et les conditions atmosphériques ». La présidente de la Commission a aussi invoqué « l'absence de sérénité » pour mener sa mission à bien, elle-même et ses collègues ayant été victimes « de pressions, d'intimidations et de menaces réelles à domicile et au téléphone ».
mercredi 24 juin
Le général Eyadema vient d'être officiellement déclaré réélu à la tête de l'Etat, alors que l'opposition conteste les résultats de l'élection. Les conditions de la proclamation sont à elles seules surprenantes. C'est le ministre de l'Intérieur, le général Seyi Mémène, et non la Commission électorale nationale, qui a communiqué les chiffres au cours d'une conférence de presse : 52,13 % des voix pour Eyadema, 34,10 % pour Gilchrist Olympio, 9,57 % pour Yao Agboyibo, 3,02 % pour Zarifou Ayeva, 0,80 % pour Léopold Gnininvi et 0,35 % pour Jacques Amouzou. Le taux de participation est de 68,9 % des inscrits. Au Ghana, où il a élu domicile, Gilchrist Olympio revendique la victoire : le général Eyadema « ne l'a emporté que dans une seule région, qui ne représente que 15 % de la population du Togo ». Un millier de partisans de l'Union des forces du changement ont montré qu'ils n'allaient pas se laisser voler leur victoire sans réagir. Un premier communiqué des observateurs européennes est particulièrement critique. Il estime que « le processus électoral ne présente plus les garanties de transparence requises ».
jeudi 25 juin
Gilchrist Olympio, arrivé en deuxième position des élections selon les chiffres officiels, a menacé de déclarer une « guérilla politique ».
vendredi 26 juin
Plus de 30 personnes, dont 9 gendarmes, ont été blessées à Lomé dans des affrontements qui ont opposé les forces de l'ordre à des jeunes qui contestent l'élection du général Eyadema.
fin juin
Selon Amnesty International, des centaines de personnes ont été tuées par les forces de sécurité.
dimanche 9 août
Trois journalistes, dont deux directeurs de journaux indépendants, ont été arrêtés à Lomé pour « atteinte à l’honneur du président de la République et de son épouse ». On leur reproche d’avoir écrit que le président Eyadema, après sa réélection très contestée de juin dernier, « a quémandé une lettre de félicitations auprès de Jacques Chirac », le président français. Les mêmes journaux ont également affirmé que la veuve de l’ancien président zaïrois Mobutu a réclamé dix-sept malles de bijoux « perdus » à l’épouse du président togolais.
nuit du samedi 15 au dimanche 16 août
Un poste de police des quartiers ouest de Lomé a été attaqué par des « inconnus ».
dimanche 16 août
Dans la matinée, les habitants sont restés de chez eux alors que retentissaient des tirs d’armes automatiques et des explosions. Le calme est revenu dans la soirée après que les autorités ont annoncé l’arrestation de plusieurs « terroristes ». Les assaillants pourraient faire partie de mouvements d’opposition au président Eyadéma, au pouvoir depuis 1967. La plupart de ces opposants sont réfugiés au Ghana.
1999
dimanche 3 janvier
Match amical de football : à Abidjan, la Côte-d’Ivoire a battu le Togo trois buts à un.
lundi 11 janvier
Pour tenter de mettre fin au bain de sang en Sierra Leone, les ministres des Affaires étrangères ivoirien et togolais, Amara Essy et Joseph Koffigoh, sont arrivés sur place, dans Freetown, la capitale en proie aux flammes.
mercredi 3 février
Profitant d’une légère accalmie dans les combats en Guinée-Bissau, une mission togolaise (avec les ministres des Affaires étrangères, Joseph Kokou Koffigoh, et de la Défense, Assani Tidjani), qui s’est posée vers midi à Bissau, a amené les deux camps ennemis à accepter une trêve dans la soirée.
dimanche 28 février
Eliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2000 : à Lomé, le Togo a été battu par le Maroc trois buts à deux.
dimanche 21 mars
Elections législatives : sur les 81 sièges en jeu, 79 reviennent au Rassemblement du peuple togolais, l’ancien parti unique du président Eyadéma, et les deux autres à des indépendants. Pour ce scrutin boycotté par l’opposition, le véritable enjeu résidait dans le taux de participation. Selon la Commission électorale nationale, il est de 66,03 %. L’opposition estime, elle, qu’il ne dépasse pas les 10 %.
mercredi 5 mai
Amnesty International affirme que des centaines d’opposants au régime du président Eyadéma ont été exécutés et que leurs corps ont été jetés à la mer durant les élections présidentielles de 1998.
dimanche 23 mai
Le secrétaire général d’Amnesty International, Pierre Sané, a été interdit d’entrée au Togo et refoulé vers le Ghana. M. Sané a été jugé indésirable parce qu’il était accompagné de Gaétan Mootoo, rédacteur d’un rapport sur le règne de la terreur au Togo. Une cinquantaine de personnes manifestaient contre leur venue, à la frontière terrestre où ils se présentaient.
mardi 25 mai
Ouverture à Lomé des négociations de paix entre le gouvernement et la rébellion sierra-léonaise. Cinq présidents ouest-africains (le Burkinabé Blaise Compaoré, le Libérien Charles Taylor, le Togolais Gnassingbé Eyadéma, le Nigérian Olusegun Obasanjo et le Sierra-Léonais Ahmad Tejan Kebbah), des représentants de l’OUA, de l’INU, des Etats-Unis et du Royaume-Uni sont présents dans la capitale togolaise.
dimanche 27 juin
Le gouvernement et la rébellion sierra-léonaise ont trouvé un accord pour le partage du pouvoir. Les négociations entreprises au Togo entre le gouvernement et le Front révolutionnaire uni semblent avoir enfin abouti.
mercredi 7 juillet
Le gouvernement et la rébellion de la Sierra Leone ont officiellement signé un traité de paix à Lomé.
mercredi 21 juillet
Le principe d’une commission d’enquête internationale sur les massacres qui ont suivi le scrutin présidentiel de juin 1998 a été accepté par le gouvernement togolais qui estime que les morts dont il est question « n’ont jamais existé ».
du jeudi 22 au vendredi 23 juillet
Visite au Togo du président français Jacques Chirac.
lundi 26 juillet
Gilchrist Olympio, le principal opposant au président Eyadéma, est rentré à Lomé dans la matinée pour prendre part au dialogue inter-togolais entre l’opposition et le camp présidentiel. Mais à peine arrivé, il est reparti : il avait demandé une rencontre bilatérale avec le pouvoir, immédiatement critiquée par le reste de l’opposition. Il n’a pas supporté cette critique…
samedi 6 novembre
Le Togo est victime de graves inondations qui font plus de 40 000 sans-abris.
du jeudi 9 au vendredi 10 décembre
Lomé accueille le sommet de la Communauté des Etats d’Afrique de l‘Ouest. A l’ordre du jour, la création d’un mécanisme de prévention des conflits régionaux, notamment en Sierra Leone.
dimanche 26 décembre
Le président ivoirien Henri Konan Bédié, renversé il y a deux jours par des militaires, a trouvé refuge dans un hôtel de Lomé.
2000
mercredi 12 janvier
Le président Gnassingbé Eyadema a inauguré à Lopé le stade de Kégué.
du lundi 10 au mercredi 12 juillet
Sommet de l’Organisation de l’unité africaine à Lomé : le président togolais Gnassingbé Eyadéma succède à l’Algérien Bouteflika comme président de l’Union africaine, qui remplace l’OUA.
2001
lundi 9 juillet
Le Zambien Frederick Chiluba succède au Togolais Gnassingbé Eyadéma comme président de l’Union africaine.
jeudi 30 août
Le Premier ministre a annoncé un projet de réforme constitutionnelle.
dimanche 2 septembre
Considérant le projet de réforme constitutionnelle comme un « coup de force du pouvoir » qui viole ainsi « la volonté du peuple massivement exprimée lors du référendum constitutionnel du 27 septembre 1992 », l’opposition togolaise demande le concours de « faciliteurs » internationaux pour résoudre cette crise.
2002
jeudi 7 février
A l’issue d’une longue agonie, la compagnie Air Afrique, créée en 1961 par onze Etats africains francophones, est déclarée en faillite.
samedi 27 avril
La compagnie Air Afrique est mise en liquidation.
mercredi 8 mai
Ouvert à Lomé en 1980, l’hôtel du 2-Février, le plus haut bâtiment du Togo, est désormais géré par la chaîne Corinthia Hotels International.
en juin
Formation du gouvernement de Koffi Sama.
mardi 9 juillet
Créée en 1963, l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) est dissoute et remplacée par l’Union africaine.
2003
2004
dimanche 10 octobre
Match éliminatoire de la Coupe d’Afrique des nations opposant le Togo au Mali. A la fin de la rencontre, une coupure d’électricité a provoqué un mouvement de foule causant la mort de quatre personnes.
2005
samedi 5 février
Le président Gnassingbé Eyadéma est décédé en plein vol, après un règne sans partage et controversé de 38 ans, alors qu'il était évacué du pays pour recevoir des soins. Il avait 69 ans. Alors que la Constitution prévoit que le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim, le chef d'état-major de l’armée, le général Zakari Nandja, a immédiatement annoncé que l’armée « confiait » le pouvoir à l'un de ses fils, Faure Eyadéma. Le président de la commission de l’Union africaine (Alpha Oumar Konaré) dénonce un coup d’Etat tandis que l’UA et l’ONU appellent les autorités togolaises à respecter la Constitution. Le président de l’Assemblée, Fambaré Natchaba Ouattara (RPT), a quitté Paris pour rejoindre son pays à bord d’un vol d’Air France mais celui-ci a été dérouté sur le Bénin à la suite de la fermeture des frontières du Togo.
dimanche 6 février
Faure Eyadéma Gnassingbé est élu président par intérim par l’Assemblée (réunie en urgence), après modification de la Constitution par les députés pour lui permettre de succéder légalement à son père jusqu’au terme du mandat prévu par le président décédé (2008). Le président de l’Assemblée nationale Fambaré Natchaba Ouattara est destitué. La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) appelle à barrer la route à la dictature militaire et à « manifester devant toutes les ambassades togolaises en Afrique et dans le monde ».
lundi 7 février
Faure Eyadéma Gnassingbé a été officiellement investi à la tête du Togo après une révision de la Constitution. Il a prêté serment à Lomé. Cette désignation est rejetée par l’opposant Gilchrist, en exil à Paris tandis que six organisations de l’opposition (CAR, UFC, etc.) appellent la population à suivre le mot d’ordre « Togo, pays mort » les 8 et 9 février. Le ministère de l’Intérieur a fait savoir par un communiqué lu à la radio que les manifestations publiques sont interdites pendant les deux mois que dureront la période de deuil. A Paris, 300 Togolais ont manifesté à l’appel du Comité de résistance devant leur ambassade pour dénoncer la « dictature héréditaire » et réclamer des élections libres.
Le gouvernement ordonne la réouverture des frontières à 13 heures.
mercredi 9 février
Intervenant pour la première fois dans les médias, Faure Gnassingbé annonce des élections « libres et transparentes » « dès que possible », sans précision sur la date ni sur la nature de ce scrutin. Le ministre de la Communication, Pitang Tchalla, a déclaré que le calendrier électoral pour les élections législatives prévues en 2005 sera respecté par le chef de l’Etat. Les réactions négatives se multiplient : pour l’Union européenne, la désignation de Faure Gnassingbé Eyadéma est un coup d’Etat, les pays européens appelant à « une transition pacifique vers un régime démocratique ». Réunis à Niamey en sommet extraordinaire, les chefs d’Etat de la Cédéao ont exigé le retour de l'ordre constitutionnel et menacé d'appliquer l'article 45 du « protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance », qui prévoit des sanctions ; une délégation sera prochainement envoyée au Togo. De son côté le Centre de Défense des droits de l’homme et de la démocratie en Afrique a demandé au nouveau chef de l’Etat de « laisser la place immédiatement au président du Parlement dans le but d'organiser des élections démocratiques en temps voulu ».
jeudi 10 février
L’armée exerce des pressions (fermeture, saisie de matériel) sur plusieurs radios privées qui ont laissé plusieurs opposants au régime s’exprimer sur leurs ondes.
Malgré l’interdiction de toute manifestation publique décrétée par le pouvoir, six formations politiques de l'opposition ont lancé un appel pour l’organisation d’une marche pacifique à Lomé pour le samedi 12 février.
vendredi 11 février
Poursuite des réactions internationales suite à la situation au Togo. Le ministère français des Affaires étrangères déclare que Paris appelle les Togolais à « mettre un terme à la transition » et à organiser rapidement des élections libres et démocratiques. Réunie à Cotonou (Bénin), la délégation des chefs d’Etat de la Cédéao a annulé la visite qui devait avoir prochainement lieu à Lomé et convoqué Faure Gnassingbé Eyadéma à Niamey pour le 12 février.
Le ministre togolais des Affaires étrangères, Kokou Tozoun, est reçu à la tête d’une délégation au sommet des chefs d’Etat de la CEMAC à Libreville (Gabon).
La police a dispersé au moyen de gaz lacrymogènes quelques centaines de partisans de l’opposition qui manifestaient dans le centre-ville de Lomé.
samedi 12 février
Le Premier ministre togolais Koffi Sama est arrivé à Niamey (Niger) à la tête d’une délégation pour y rencontrer le président Mamadou Tandja, président en exercice de la Cédéao.
A Lomé, les gendarmes ont chargé et tiré des gaz lacrymogènes dans le quartier populaire de Bè contre 3 000 personnes qui protestaient contre le « coup d’Etat » à l’appel de l’opposition. Trois manifestants ont été tués et deux membres de l’ordre grièvement blessés. Les opposants au régime avaient bloqué la circulation en enflammant des pneus et tenté d’ériger des barricades. Dans un communiqué publié dans la soirée, six partis politiques de l’opposition ont demandé « aux populations des villes et campagnes du Togo d'observer, le lundi 14 février, sur toute l'étendue du territoire national, une journée « Togo mort » ». A l’inverse, les jeunes du Rassemblement du peuple togolais (le parti au pouvoir) ont invité la population à se mobiliser pour soutenir le président Faure Gnassingbé. Le gouvernement a ordonné la fermeture de trois radios et d’une chaîne de télévision privée, officiellement pour non-paiement de la redevance annuelle…
dimanche 13 février
Le président investi Faure Gnassingbé Eyadéma, le Premier ministre Koffi Sama et plusieurs membres du gouvernement ont assisté à l’office protestant célébré à la mémoire de Gnassingbé Eyadéma dans son village natale de Pya, dans le nord du pays.
lundi 14 février
Une journée « Togo mort » est organisée dans deux quartiers de Lomé, Bè et Dékon, deux fiefs de l’opposition. Les gendarmes ont tué un manifestant. Le ministre de l’Intérieur, François Akila Esso Boko, a lancé une mise en garde aux « responsables de partis politiques qui, par leurs actions, tentent de braver la mesure d'interdiction de toute manifestation publique en cette douloureuse période de deuil national ». Le président du parti d’opposition RSDD, Harry Olympio, a de son côté appelé à la suspension des manifestations afin de faciliter la médiation de la Cédéao. Le Nigeria a fait savoir qu’une intervention militaire au Togo n’était pas exclue « pour protéger l'intégrité territoriale [du Nigeria] mais aussi pour assurer la paix, la démocratie et la stabilité dans la sous-région ».
jeudi 17 février
Le nouveau président togolais Faure Gnassingbé s’est rendu à Abuja pour s’entretenir avec son homologue nigérian, Olusegun Obasanjo. Ce dernier, également président en exercice de l’Union africaine, lui a « fermement conseillé de revenir dans le cadre de la Constitution et d’organiser des élections libres, justes et transparentes ».
Un appel à une grève de 48 heures a été lancé par le Syndicat de l’enseignement supérieur (SEST) pour exiger le « retour à l’ordre constitutionnel ».
vendredi 18 février
Dans la soirée, le président Faure Gnassingbé Eyadéma a annoncé qu’une élection présidentielle sera organisée dans le délai constitutionnel de 60 jours et qu’il restera au pouvoir jusqu’au jour de ce scrutin.
Arrivée à Lomé d’une délégation de l’Organisation internationale de la francophonie, qui avait qualifié de « coup d’Etat » le transfert du pouvoir à Faure Gnassingbé Eyadéma. Menée par l’ancien président capverdien Antonio Mascarenhas, elle a rencontré plusieurs responsables togolais, dont le ministre des Affaires étrangères Kokou Tozoun.
samedi 19 février
25 000 personnes ont manifesté à Lomé à l’appel de l’opposition. Au même moment, des associations et syndicats proches du gouvernement ont rassemblée plusieurs milliers de personnes devant la résidence Faure Gnassingbé pour le soutenir. Le président contesté a demandé « aux politiciens » de « taire leurs rancœurs, de faire preuve de responsabilité, d’avoir à l’esprit l’intérêt supérieur de la Nation. »
Les Etats de la Cédéao suspendent l’adhésion du Togo à l’organisation, rappellent leurs ambassadeurs à Lomé et interdisent de voyage aux dirigeants togolais. De son côté, l’Union africaine dénonce la volonté du président Gnassingbé de se maintenir au pouvoir « en violation de la Constitution togolaise ».
jeudi 24 février
Le président investi du Togo Faure Gnassingbé Eyadéma, qui cherche à sortir de la crise née de son accession au pouvoir, s’est entretenu à Libreville avec le président gabonais Omar Bongo avant de se rendre en Libye pour y rencontrer le colonel Kadhafi.
vendredi 25 février
Faure Gnassingbé Eyadéma annonce qu’il renonce au poste de président de la République tout en se déclarant candidat à l’élection présidentielle. Le vice-président de l’Assemblée nationale Abbas Bonfoh devient président par intérim.
Le Togo est suspendu au sein de l’Union africaine.
samedi 26 février
La Cédéao lève les sanctions imposées depuis une semaine au Togo suite à la décision de Faure Gnassingbé Eyadéma de quitter ses fonctions de président de la République.
jeudi 3 mars
La Commission électorale indépendante a annoncé que l’élection présidentielle aura lieu le 24 avril. Trois partis d’opposition (UFC, CAR, CDPA), qui menaçaient de boycotter le scrutin, ont déclaré participer mais réclament la révision des listes électorales. L’ancien secrétaire d’Etat français à l’Intégration Kofi Yamgnane, qui possède la double nationalité française et togolaise, a annoncé sa candidature à l’élection.
Un camion qui transportait 52 enfants togolais a été arrêté à la frontière nigériane. Quatre personnes soupçonnées de trafic humain ont été arrêtées et les enfants ramenés au Togo.
samedi 5 mars
Le président béninois Mathieu Kérékou est arrivé à Lomé en compagnie de Fambaré Natchaba Ouattara, ancien président de l’Assemblée nationale togolaise. Ils ont eu un entretien avec le Premier ministre Koffi Sama et Abbas Bonfoh, le président actuel de l’Assemblée nationale.
dimanche 13 mars
Célébration à Lomé des obsèques de l’ancien président togolais Gnassingbé Eyadéma, décédé le 5 février. De nombreux chefs d’Etats africains sont présents (le Nigérian Obasanjo, le Nigérien Tandja, le Béninois Kérékou, le Ghanéen Kufuor, l’Ivoirien Gbagbo). La France est représentée par son ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier.
lundi 14 mars
La coalition regroupant six partis d’opposition a désigné un candidat unique pour le scrutin présidentiel du 24 avril : Emmanuel Bob Akitani, premier vice-président de l’UFC, le principal mouvement d’opposition dirigé par Gilchrist Olympio.
mercredi 16 mars
Harry Olympio, président du Rassemblement pour le soutien à la démocratie et au développement (RSDD, opposition modérée), annonce sa candidature à l’élection présidentielle.
samedi 26 mars
Clôture des dépôts des dossiers de candidature pour l’élection présidentielle du 24 avril. La commission électorale indépendante a reçu quatre candidatures : Faure Gnassingbé (fils du président décédé), Emmanuel Bob Akitani de l’ « opposition radicale », Harry Olympio de l’ « opposition modéré » et l’homme d’affaires Nicolas Lawson, président du Parti du renouveau et de la rédemption.
dimanche 27 mars
Qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations 2006 et la Coupe du monde de football 2006 : au Stade du 26 Mars, à Bamako, le Mali a été battu par le Togo deux buts (Salifou et Mamam) à un (Coulibaly). Le deuxième but togolais, marqué à la dernière minute, élimine le Mali, ce qui provoque la colère du public : une partie des spectateurs a envahit la pelouse et jeté des pierres. Les forces de l’ordre emploient des gaz lacrymogènes mais sont rapidement débordées. Des officiels, dont le Premier ministre malien Ousmane Issoufi Maïga, se retrouvent bloqués dans le stade pendant plusieurs heures.
mercredi 6 avril
Des affrontements entre la police et des opposants au régime se sont déroulés lors de manifestations organisées pour réclamer le report de la date de l’élection présidentielle, la date du 24 avril étant jugée trop rapprochée pour permettre la tenue d’un scrutin dans de bonnes conditions.
vendredi 8 avril
Alors qu’il rentrait au pays, l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo a été arrêté à son arrivée à Lomé. Accusé de détournement de fonds à l’époque où il dirigeait le Port autonome de la capitale, il vivait en exil en France depuis trois ans.
Une personne a été tuée par balle lors d’une manifestation organisée par l’opposition à Tabligbo, à 80 km au nord-est de Lomé.
samedi 9 avril
« Prenant acte de l’évolution de la situation au Togo, caractérisée notamment par le retour au cadre constitutionnel et l’application du calendrier électoral », l’Organisation internationale de la francophonie a décidé de lever les sanctions prises le 9 février 2005.
lundi 11 avril
Nouvelle manifestation organisée à Lomé : plusieurs milliers de partisans de l’opposition ont protesté contre la répression d’une manifestation ayant fait un mort le 8 avril à Tabligbo et pour réclamer la révision des listes électorales et le report de l’élection présidentielle.
jeudi 14 avril
L’ « Initiative 150 », un mouvement créé par la diaspora togolaise au lendemain de la mort du président Gnassingbé Eyadéma, a tenu une conférence de presse pour réclamer le report de l’élection présidentielle.
mercredi 20 avril
En tant que président en exercice de la Cédéao, le président nigérien Mamadou Tandja a rencontré à Niamey trois des candidats à l’élection présidentielle togolaise (Faure Gnassingbé, Nicolas Lawson, Harry Olympio). Le candidat de la coalition de l’opposition Emmanuel Bob Akitani n’a pas répondu à l’invitation. A l’issue de ces entretiens, Tandja a publié un communiqué proclamant que la Cédéao « ne tolérera aucune forme de troubles à l’ordre public » pendant le scrutin, ajoutant que 150 observateurs électoraux seront envoyés par l’organisation ouest-africaine.
jeudi 21 avril
La radio privée Kanal FM est suspendue un mois par la HAAC pour avoir diffusé le 18 avril un éditorial « à caractère diffamatoire, tendancieux et injurieux » et ainsi enfreint le décret du 29 mars interdisant aux médias audiovisuels privés de couvrir la campagne électorale.
Un collectif de neuf associations françaises, le Coalition Togo, dont Amnesty International, la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), Survie, déclare que « la libre participation au processus électoral est rendue impossible ».
nuit du jeudi 21 au vendredi 22 avril
Le ministre de l’Intérieur François Esso Boko a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a demandé de suspendre l’élection présidentielle et de mettre en place une transition avec un Premier ministre issu de l’opposition afin d’éviter un possible bain de sang.
vendredi 22 avril
Le président par intérim Abbas Bonfod limoge le ministre de l’Intérieur François Esso Boko et assure que l’élection présidentielle aura bien lieu dans deux jours. Il affirme que « les mesures nécessaires » pour que scrutin se déroule « dans le calme et dans la sérénité » ont été prises par les forces de l’ordre et de sécurité.
L’ONG française Survie accuse le président Jacques Chirac d’exercer « de fortes pressions sur les chefs d’Etat de la Cédéao afin qu’ils s'abstiennent de désapprouver avec détermination les turpitudes d'un système totalitaire prêt à tout pour se maintenir ». Le président Chirac est appelé à « respecter les aspirations du peuple togolais à la démocratie et de retirer publiquement tout soutien de la France au régime dictatorial ».
dimanche 24 avril
Election présidentielle controversée. Au moins 3 personnes ont été tuées et 13 autres blessées par des tirs de militaires qui tentaient de récupérer des urnes dans des bureaux de vote.
lundi 25 avril
Le président nigérian Olusegun Obasanjo, président en exercice de l’Union africaine, a reçu Faure Gnassingbé Eyadema et son principal opposant Gilchrist Olympio (UFC). Ils ont annoncé que quelque soit les résultats de l’élection présidentielle togolaise de la veille un gouvernement d’union nationale sera mis en place.
mardi 26 avril
Au vu des résultats provisoires, la Commission électorale nationale indépendante a annoncé annonce que Faure Gnassingbé a remporté l'élection présidentielle avec 60,22 % des suffrages devant le candidat de la coalition de l’opposition radicale Emmanuel Bob Akitani (38,19 %) et Harry Olympio (0,55 %). Suite à cette annonce des émeutes se déclenchent dans les rues de Lomé.
du mardi 26 au mercredi 27 avril
Des affrontements entre les forces de l’ordre et des partisans de l’opposition ont eu lieu à Aného, à la frontière du Bénin. Au moins 8 personnes ont été tuées. le commissariat central et un hôtel ont été mis à sac.
mercredi 27 avril
Intervenant devant des journalistes, l’opposant Emmanuel Bob Akitani s’est proclamé président : « Togolais, Togolaises, votre président vous parle, oui votre président, car nous n’avons pas perdu les élections présidentielles ». Akitani affirme que dans la région maritime, traditionnellement favorable à l’opposition, « 40 % des cartes d'électeurs n’ont pas été distribuées ». De leur côté, les observateurs de la Cédéao déclarent que l’élection présidentielle a été crédible malgré certaines « anomalies » constatées. Depuis la proclamation de la victoire de Faure Gnassingbé Eyadema la veille, au moins 22 personnes ont été tués (dont 8 Nigériens) et une centaine d’autres blessées dans des affrontements entre forces de l’ordre et partisans de l’opposition à Lomé.
jeudi 28 avril
L’Union interafricaine des droits de l'homme réclame l’annulation du scrutin du 24 avril qu’elle qualifie de « mascarade électorale » et demande l’organisation d’une nouvelle élection organisée par une « vraie » commission électorale nationale indépendante avec la présence de tous les représentants de partis politiques. Elle condamne l’interdiction faite à la presse privée de couvrir la campagne électorale et les fraudes constatées dans de nombreux bureau de vote de la capitale et dénonce la France qu’elle juge responsable des violences en cautionnant cette élection. Environ 3 000 Togolais, en majorité des femmes et des enfants, ont fui les violences pour se réfugier au Bénin.
nuit du jeudi 28 au vendredi 29 avril
A Lomé, l’Institut Goethe, le centre culturel allemand au Togo, a été incendié. L’incendie d’origine criminelle pourrait être le fait de membre de l’armée à cause du soutien apporté par l’Allemagne à l’opposition togolaise.
samedi 30 avril
Une délégation conjointe de la Cédéao et de l’Union africaine est arrivée à Lomé pour tenter de trouver une issue à la crise politique togolaise. Elle a rencontré le président par intérim Abbas Bonfod, le Premier ministre Koffi Sama et les responsables du parti au pouvoir (RPT) et de la coalition de l’opposition. Ces derniers réclament que soit assurée la protection des populations civiles et que les résultats provisoires de l’élection soient vérifiés par une structure indépendante. Le secrétaire général du RPT, Dama Dramani, réaffirme la volonté de son parti de tendre la main à l’opposition pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Le HCR annonce dans un communiqué que plus de 11 000 Togolais ont fui les troubles pour se réfugier au Bénin et au Ghana.
lundi 2 mai
Arrivé en troisième position de l’élection présidentielle avec seulement 0,55 % des voix, le candidat du RSDD Harry Olympio a lancé un appel à la constitution d’un « gouvernement de réconciliation nationale sous le contrôle de la communauté internationale.
mardi 3 mai
La cour constitutionnelle a confirmé l’élection de Faure Gnassingbé comme président de la République. Le candidat du RPT a obtenu 60,15 % des voix contre 38,25 % pour Emmanuel Bob Akitani. L’opposition conteste ces résultats et rejette la proposition de participer à un gouvernement d’union nationale. L’UFC a appelé à « résister avec l’arsenal des moyens que la Constitution met à notre disposition ».
Selon le Haut commissariat aux réfugiés, environ 10 000 Togolais ont fui au Bénin et 8 500 au Ghana ces dernières semaines.
mercredi 4 mai
Faure Gnassingbé prête serment comme président du Togo.
Par la voix du ministre nigérien des Affaires étrangères (Aïchatou Mindaoudou), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest reconnaît Faure Gnassingbé Eyadema comme nouveau président togolais.
Nicole Coste, une hôtesse de l’air d’origine togolaise de 33 ans, révèle dans Paris-Match avoir eu une liaison avec le prince Albert de Monaco, dont elle aurait eu un enfant, Alexandre. Celui-ci serait aujourd’hui âgé de 20 mois.
jeudi 5 mai
Le président français a adressé ses félicitations à Faure Gnassingbé : « Au lendemain de votre élection à la présidence de la République du Togo, permettez-moi de vous adresser mes félicitations et mes vœux de plein succès dans l'accomplissement des hautes fonctions qui vous attendent »
Ouverture à Abuja (Nigeria) de la première session ordinaire du parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l'Ouest (Cédéao).
vendredi 6 mai
Radio France internationale annonce qu’un rapport confidentiel d’un diplomate de l’Union européenne fait état de fraudes massives lors de l’élection présidentielle du 24 avril : des centaines de milliers d’électeurs fictifs auraient été constatés dans les régions favorables au pouvoir, ainsi qu'à l’inverse la non-distribution de cartes d’électeurs dans la région favorable à l’opposition et la disparition d’urnes pendant le dépouillement.
mercredi 11 mai
Selon le rapport « une alliance mondiale contre le travail forcé » du Bureau international du travail, 660 000 Africains sont victimes du travail forcé en Afrique subsaharienne : 80 % du travail forcé est imposé par des agents privés à des fins d'exploitation économique. Le travail forcé imposé par l’Etat représente 11 % du total, et l'exploitation sexuelle à des fins commerciales 8 % ». Les enfants en sont les premières victimes, notamment en Côte-d’Ivoire, au Bénin et au Togo.
jeudi 12 mai
Le ministre béninois des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Rogatien Biaou, a lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle aide le gouvernement du Bénin à accueillir les réfugiés qui ont fui le Togo après l’élection présidentielle du 24 avril et les violences qui l’ont suivie. Le nombre de réfugiés s’élèverait à 20 000 dont la moitié est des enfants.
Réunie à Banjul, en Gambie, pour sa 37e session, la Commission africaine des droits de l’homme se déclare préoccupée par la situation au Togo et au Darfour. La création d’une Cour africaine des droits de l’homme est réclamée.
vendredi 13 mai
Le Parlement européen refuse de reconnaître la victoire électorale de Faure Gnassingbé : « Les conditions dans lesquelles s'est déroulée l'élection du 24 avril ne respectent pas les principes de transparence, de pluralisme et de libre détermination du peuple ». La résolution des élus européens demande aux autorités togolaises d’ « envisager de nouvelles élections présidentielle et législatives dignes de ce nom ».
lundi 16 mai
Selon un rapport publié par les services sociaux, 82 enfants ont été récupérés auprès des trafiquants d’enfants pour l’année 2004 et 43 depuis le début de l’année dans la préfecture de l’Est-Mono.
Le représentant de l’UNICEF Philippe Duhamel a annoncé la mise en place d’ « un système de scolarisation pour les réfugiés togolais au Bénin ». Environ 110 enfants sont concernés.
jeudi 19 mai
La capitale du Nigeria, Abuja, accueille les négociations entre les représentants du pouvoir et de l’opposition togolaise, sous l’égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA). Mais Fauré Gnassingbé et l’opposition ne parviennent pas à un accord sur la constitution d’un gouvernement nationale.
vendredi 20 mai
Candidat de l’opposition à l’élection du 24 avril, Emmanuel Bob Akitani est hospitalisé à l’hôpital militaire français de Neuilly, pour des problèmes neurologiques.
vendredi 27 mai
La coalition de l'opposition « radicale », emmenée par l’Union des Forces de Changement de Gilchrist Olympio, a réclamé au président Gnassingbé de désigner le Premier ministre dans « ses rangs ». Une demande rejetée par le chef de l’Etat. Le commissaire de l’Union africaine chargé de la paix et de la sécurité, Saïd Djinnit, a annoncé la levée des sanctions contre le Togo prises le 5 février.
mercredi 8 juin
Le président Faure Gnassingbé a nommé un représentant de l’opposition modérée, Edem Kodjo (président de la Convergence patriotique panafricaine), au poste de Premier ministre. Il est chargé de constituer un gouvernement d’union nationale.
lundi 20 juin
Annonce à la télévision nationale de la constitution du gouverment d’Edem Kodjo. Le cabinet d’ « union nationale » comprend 30 ministres, en majorité du parti présidentiel (RPT), mais également des représentants de l'opposition, parmi lesquels figure un membre d'une petite formation de l'opposition radicale, le Pacte socialiste pour le renouveau (PSR). Le gouvernement compte 22 nouveaux ministres, 5 qui ont gardé leur portefeuille et 3 qui ont changé de poste. Il n’y a que trois femmes. L’avocat Tchessa Abi (oposition radicale) devient ministre de la Justice, Zarifou Ayéva (PDR, modéré) ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Loreta Mensah Akuété (bâtonnier de l’ordre des avocats) ministre des Droits de l’Homme, de la Démocratie et de la Réconciliation. L’un des frères du président Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé a été nommé ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la Défense et des Anciens combattants. Le principal parti de l’opposition radicale, l’Union des forces de changement, a refusé de participer à ce gouvernement, réclamant la mise en place d’un gouvernement transitoire avant l’organisation de nouvelles élections.
jeudi 21 juillet
Le président Eyadema et Gilchrist Olympio, président de l’UFC et chef de l’opposition, se rencontrent à Rome. Les deux hommes ont condamné conjointement la violence et appelé au retour des réfugiés qui ont quitté le pays après l’élection contestée du 24 avril.
mardi 2 août
Suite à une rencontre avec le président togolais, Soumaïla Cissé, président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) déclare qu’il y a « de très bonnes perspectives pour que le Togo puisse sortir de ses difficultés économiques.
Le HCR estime que le nombre de réfugiés togolais ayant fui les violences post-électorales togolaises se monte à 24 500 au Bénin et 15 500 au Ghana. 4,7 million de dollars sont nécessaires pour que le HCR réponde aux besoins de ces réfugiés.
lundi 26 septembre
Selon un rapport des Nations unies établi à la suite d’une mission en juin du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, les violences qui ont suivi l’élection présidentielle controversée d’avril ont fait « entre 400 et 500 morts ». La responsabilité principale revient au pouvoir.
jeudi 3 novembre
Ouverture à Lomé des 37e Assises de la presse francophone, en présence du président togolais Faure Gnassingbé et d’Hervé Bourges, président international de l’Union de la presse francophone.
mardi 8 novembre
Clôture des Assises de la presse francophone à Lomé.
jeudi 10 novembre
Selon un rapport officiel togolais, 154 personnes ont été tuées et 654 blessées lors des violences qui ont suivi le décès de l’ancien président Gnassingbé Eyadema.
2006
vendredi 13 janvier
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunit en sommet extraordinaire à Niamey (Niger). Le président nigérien Mamadou Tandja est reconduit à la présidence de l’organisation.
mardi 13 juin
Début pour le groupe G de la 18e Coupe du monde de football, organisée par l’Allemagne : au FIFA WM Stadion de Francfort, la Corée du Sud a battu le Togo deux buts (Lee Chun-soo et Ahn Jung-Hwan) à un (Kader), devant 48 000 spectateurs.
mercredi 14 juin
Réunis en sommet à Abuja (Nigeria), les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont adopté une convention prévoyant « d'interdire le transfert des armes légères au sein de la communauté et entre les Etats membres, sauf pour les besoins de sécurité légitimes de ces Etats ou pour leur participation à des opérations de maintien de la paix ». La Cédéao a également modifié son organisation interne. Le secrétariat est remplacé par une commission de neuf membres, pour un mandat de quatre ans et dont l’entrée en fonction est prévue pour janvier 2007.
lundi 19 juin
Second match du premier tour de la Coupe du monde de football 2006 : au WM Stadion de Francfort, la Suisse a battu le Togo deux buts (Frei et Barnetta) à zéro, devant 65 000 spectateurs.
vendredi 23 juin
Troisième et dernier match du premier tour de la Coupe du monde de football : à Cologne, la France a battu le Togo deux buts (Vieira, Henry) à zéro, devant 45 000 spectateurs. Quatrième du groupe G avec trois défaites, les Togolais sont éliminés.
lundi 17 juillet
Six pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Ghana, Mali et Togo) ont signé un accord sur la création de l’Autorité de la Volta, afin de renforcer la coopération dans la gestion et le développement des ressources du Bassin du fleuve Volta.
mardi 25 juillet
Le président burkinabé Blaise Compaoré a été désigné comme médiateur par tous les partis politiques engagés dans le dialogue intertogolais.
en août
Des négociations entre le gouvernement et l’opposition togolaise sont organisées à Ouagadougou sous l’égide du président Compaoré : un accord est conclu.
jeudi 7 septembre
Le président français Jacques Chirac a reçu à Paris son homologue togolais Faure Gnassingbé. A l’occasion de sa visite en France, ce dernier a annoncé la tenue d’élections législatives dans son pays en juin 2007.
samedi 16 septembre
L’opposant Yawovi Agboyibo, président du Comité d’action pour le renouveau, est nommé Premier ministre à la tête d'un gouvernement d'union nationale en vue des futures élections législatives.
2007
dimanche 3 juin
Un hélicoptère privé faisant la liaison entre la capitale de Sierra Leone Freetown et l'aéroport international de Lungi, situé à proximité, s'est écrasé, tuant 21 des 22 personnes à bord. Parmi les victimes figurent 18 supporters togolais et le ministre des Sports de ce pays, Atipe Kwako.
mercredi 15 août
La première chaîne de télévision privée sportive togolaise « Télé Sport » a commencé à diffuser ses programmes à Lomé.
jeudi 13 septembre
20 personnes sont mortes et 58 blessées dans la préfecture de Kpendjal (environ 650 km au nord de Lomé) à la suite de pluies diluviennes tombées depuis le début du mois, selon un nouveau bilan publié ce jour. Ces pluies incessantes ont détruit 22 000 cases et fait 34 000 sinistrés. Plus de 1 500 hectares de champs de cultures vivrières et 101 ponts et passerelles ont été détruits, ainsi que 46 écoles et collèges effondrés ou endommagés.
vendredi 12 octobre
Qualifications pour la CAN de football 2008 : à domicile, le Togo a été battu par le Mali deux buts à zéro. Les Maliens sont qualifiés pour la phase finale. De graves incidents ont eu lieu à l’issue du match, des supporters togolais agressant joueurs et supporters maliens. Au total, 83 blessés dont 71 Maliens sont à déplorer.
dimanche 14 octobre
Elections législatives.
jeudi 18 octobre
Le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) a remporté les premières législatives pluralistes depuis la mort en février 2005 de son président fondateur Gnassingbé Eyadéma, mais le résultat a été contesté par le principal parti d'opposition. Le parti au pouvoir a remporté la majorité absolue au parlement avec 49 sièges sur 81. Pour sa première participation depuis 17 ans, l'UFC a gagné 21 sièges, tandis que 4 ont été enlevés par le Comité d'Action du Renouveau (CAR) de Yawovi Agboyibo, l'actuel Premier ministre d'opposition. 7 sièges restent à pourvoir pour deux circonscriptions non encore dépouillées, notamment celle de Lomé où l'UFC semble en position dominante.
La CAF a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre le stade Kégué, à Lomé, après les incidents qui ont émaillé le match Togo - Mali.
2008
mardi 25 mars
Match amical de football : la Guinée a battu le Togo deux buts à zéro.
2009
dimanche 6 septembre
Match de football opposant le Togo au Maroc au stade de Kégué, à Lomé.
Le Florentin Bartolomeo Marchione obtient une concession du roi de Portugal pour la traite des noirs au Rio dos Escravos [« côte des Esclaves, aujourd’hui au Bénin et au Togo].
1720
Dispersion des Ewé face à la tyrannie de leur roi Agokoli.
1856
Le commerçant allemand Victor (de Brême) installe un comptoir à Anecho.
1880
Répression allemande contre le culte de Denteh.
1883
jeudi 19 juillet
Décret du gouvernement français établissant son protectorat sur le Petit-Popo, Grand-Popo (Bénin), Porto Seguro et Agoué.
1884
?
L'Allemand Gustav Nachtigal est envoyé en Guinée avec le titre de Commissaire impérial.
vendredi 4 juillet
Nachtigal signe un traité avec le chef Bagida.
samedi 5 juillet
Nachtigal signe un traité avec le chef Lomé.
dimanche 6 juillet
Nachtigal signe un traité avec le chef Togo.
1885
jeudi 24 décembre
Convention de Berlin qui laisse Grand-Popo et Agbananquin à la France, Petit-Popo, Glidji et Porto-Seguro à l'Allemagne.
1887
en juillet
En plus de sa fonction de gouverneur intérimaire du Cameroun, l’administrateur Jesko von Puttkamer devient également commissaire du Reich par intérim de la colonie du Togoland.
1888
du vendredi 3 février au lundi 16 juillet
Expédition de l’Allemand Curt von François vers l'intérieur du Togo.
mercredi 17 octobre
Eugen von Zimmerer remplace Jesko von Puttkamer comme commissaire du Reich du Togoland.
1892
samedi 4 juin
Jesko von Puttkamer redevient commissaire du Reich pour la colonie du Togoland, un poste qu’il avait déjà occupé de 1887 à 1888. La fonction était vacante depuis le mois d’avril 1891.
1893
en novembre
Modification du titre du chef de la colonie allemande du Togoland : Jesko von Puttkamer, en poste depuis juin 1892, n’est plus commissaire du Reich mais landeshauptleute.
1894
lundi 31 décembre
Responsable en chef du Togoland, Jesko von Puttkamer devient également gouverneur par intérim du Cameroun, pour le compte du titulaire Eugen von Zimmerer. Puttkamer a déjà dirigé à deux reprises cette colonie de façon intérimaire (1887 et en 1890).
dans l’année
Protectorat allemand.
1895
mardi 13 août
Jesko von Puttkamer quitte la direction de la colonie allemande du Togoland, où il était en poste depuis 1892, pour devenir gouverneur du Cameroun en remplacement d’Eugen von Zimmerer. Von Puttkamer a déjà dirigé le Cameroun à plusieurs reprises mais de façon intérimaire pour le compte de Solden puis de Zimmerer (1887, 1890, 1894-1895).
lundi 18 novembre
August Köhler est nommé à la tête de la colonie du Togoland, avec le titre de landeshauptleute.
1896
vendredi 4 décembre
Bataille d’Adibo : sous le commandement du dr. Gruner et des lieutenants von Massow et Thierry, une troupe allemande de 368 hommes formée majoritairement d’askaris togolais a remporte une victoire décisive sur une force de 4 600 Dagombas (130 cavaliers, 2 500 guerriers armés de fusils et 2 000 archers) près de Yendi [aujourd’hui dans le nord-est du Ghana]. Les Dagombas de Kandon nakpema Wohu déplorent 430 tués.
samedi 5 décembre
Les Allemands occupent la capitale des Dagombas, Yendi.
1897
samedi 6 mars
La capitale de la colonie allemande du Togoland, dirigée par le landeshauptleute August Köhler, est transférée d’Aného à Lomé.
de 1897 à 1900
Pacification.
1898
lundi 18 avril
Les responsables des colonies allemandes du Sud-Ouest Africain [Namibie] et du Togoland [Togo] changent de titre : Theodore Leutwein et August Köhler ne sont plus landeshauptleute mais gouverneurs de ces territoires.
1900
mercredi 17 janvier
Le gouverneur du Togoland August Köhler devient également gouverneur par intérim de la colonie du Cameroun, en remplacement provisoire de Jesko von Puttkamer.
mercredi 1er août
Diehl remplace August Köhler comme gouverneur par intérim de la colonie du Cameroun, toujours pour le compte du titulaire, Jesko von Puttkamer. Köhler demeure gouverneur du Togoland.
1902
lundi 20 janvier
Le gouverneur du Togoland August Köhler, est décédé à Lomé. Agé de 43 ans, il dirigeait cette colonie de l’Afrique de l’Ouest depuis 1895.
1904
mercredi 27 janvier
Les autorités coloniales allemandes du Togo inaugurent la grande jetée en fer de Lomé. Longue de 300 mètres, pour une largeur de 6 m, elle doit permettre d’éviter les dangereuses vagues de la côte togolaise. Plusieurs grues permettent la manutention. Sa construction a coûté 800 000 marks (elle sera détruite en 1928).
début mars
Début de la construction de la première ligne de chemin de fer du Togo allemand. Elle longera la côte en reliant les villes de Lomé et d’Aného. Les ouvriers africains sont payés 50 pfennigs par jour, plus 25 pfennigs pour les repas (mise en service en juillet 1905).
1905
dimanche 1er janvier
La colonie allemande d’Afrique du Togoland est rebaptisée Togo.
mardi 18 juillet
Mise en service de la première ligne de chemin de fer du Togo allemand après 16 mois de travaux : elle longe la côte sur 44 km et relie les villes de Lomé et Aného. Le jour même, la rade d’Anecho est fermée à la navigation marchande.
1911
mercredi 17 mai
Une violente tempête a détruit une grande partie de la jetée en fer de Lomé, essentielle pour le commerce togolais. Toute la partie centrale de la structure a coulé, avec trois ponts roulants, une douzaine de wagons, une péniche et de nombreuses marchandises (ivoire, coton, caoutchouc). Les travaux dureront plus d’un an (et la jetée sera finalement totalement détruite en 1928).
mercredi 7 juin
Les opérateurs radio du Togo ont réussi à établir une connexion sans fil avec la grande station de Nauen, située près de Berlin, à 5 000 kilomètres de la colonie allemande.
mercredi 16 août
Après plusieurs années de négociations, le gouvernement français du Premier ministre Caillaux accepte les termes de la convention de Niamey qui délimite les frontières entre l’Afrique occidentale française et les colonies allemandes du Cameroun et du Togoland (frontières entre les actuels Burkina Faso et Ghana-Togo, entre le Togo et le Bénin et le Cameroun et le Tchad).
1914
lundi 3 août
Début de la Première Guerre mondiale : le gouverneur du Togo (territoire encerclé par les colonies françaises et britanniques) Hans Georg von Doering envoie des télégrammes à ses homologues voisins pour leur proposer la neutralisation de la colonie allemande. Ils refusent.
mercredi 26 août
Reddition des troupes allemandes du Togo et occupation franco-anglaise ; fin du protectorat allemand.
1916
mercredi 27 décembre
Occupée par les Alliés depuis août 1914, la colonie allemande du Togoland est divisée en zones d’administration françaises et britanniques.
1919
jeudi 10 ou samedi 19 juillet
Les anciennes colonies allemandes du Togo et du Cameroun passent sous mandat conjoint des Britanniques et des Français. Au Togo, 55 000 km² pour les Français et 30 000 km² pour les Britanniques [Togoland].
1920
jeudi 30 septembre
Les autorités françaises prennent possession du Togo, ancienne colonie allemande.
1922
jeudi 20 juillet
La Société des Nations divise l’ancienne colonie allemande du Togoland en deux territoires : le Togoland français [futur Togo] et le Togoland britannique [capitale Ho, aujourd’hui partie du Ghana].
1933
du mardi 24 au mercredi 25 janvier
Emeutes à Lomé et en province causés par la fiscalité.
1937
mardi 18 mai
Création de la préfecture apostolique catholique de Sokodé, par détachement du vicariat apostolique du Togo.
1950
jeudi 28 septembre
Création dans le nord du pays de la forêt classée de la Kéran (aujourd’hui parc national).
1955
dimanche 12 juin
Elections législatives au Togo français : l’Union des Chefs et des populations du Nord (UCPN) a obtenu 53,80 % et 15 des 30 sièges de l’Assemblée territoriale (=), contre 44,79 % et 15 élus (+ 9) également pour le Parti togolais du progrès (PTP) et 1,41 % pour le Mouvement populaire togolais. L’abstention a été de 17,61 %.
mercredi 14 septembre
Créée en 1937, la préfecture apostolique de Sokodé est érigée en évêché.
1956
?
Au Togo britannique, un référendum est favorable au rattachement à la Goald Coast [Ghana].
mardi 26 juin
Fin du mandat britannique.
jeudi 30 août
Le Togo français devient une République autonome.
1957
Après un plébiscite, le Togo britannique est intégrée à la Côte-de-l'Or (Ghana) : le peuple Ewé se trouve ainsi divisé.
1958
dimanche 27 avril
Elections législatives remportées par le parti de Sylvanus Olympio.
vendredi 16 mai
Sylvanus Olympio remplace Nicolas Grunitzky comme Premier ministre.
1960
dimanche 24 janvier
Création de la Fdération togolaise de football. Son premier président est Godfried Foli Ekue.
samedi 9 avril
Le Premier ministre Sylvanus Olympio devient également président de la République togolaise.
samedi 16 avril
Suppression de la fonction de Premier ministre.
mercredi 27 avril
Le Togo acquiert son indépendance par un accord avec l’administration française, sous le contrôle de l’ONU.
mardi 20 septembre
Quatorze pays africains ayant récemment acquis leur indépendance adhèrent à l’ONU : le Bénin, le Cameroun, Centrafrique, l’ancien Congo français, l’ancien Congo belge, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la Haute-Volta [aujourd’hui Burkina-Faso], Madagascar, le Niger, la Somalie, le Tchad et le Togo.
1962
dimanche 21 janvier
Le président Sylvanus Olympio a échappé à un attentat à Lomé.
1963
nuit du samedi 12 au dimanche 13 janvier
Un commando de 6 hommes a attaqué le président Sylvanus Olympio à 23 h devant son domicile de Lomé. Le chef de l’Etat togolais se réfugie dans l’ambassade des Etats-Unis.
dimanche 13 janvier
Le président Olympio est assassiné à 7 h 15 juste en sortant de l'ambassade des Etats-Unis, à Lomé. Il avait 60 ans. Au même moment a lieu un coup d'Etat organisé par des sous-officiers de l'armée (sergent-chef Eyadema).
mercredi 15 mai
Nicolas Grunitzky est élu président du Togo.
du mercredi 22 au samedi 25 mai
Sommet africain d’Addis-Abeba : création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), avec pour objet le développement et la coopération entre les Etats africains indépendants. Son siège se trouvera dans la capitale éthiopienne. Les pays membres-fondateurs sont l’Algérie, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Congo-Léopoldville (Congo-Kinshasa), la Côte-d’Ivoire, le Dahomey (Bénin), l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Haute-Volta (Burkina-Faso), le Liberia, la Libye, Madagascar, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra-Leone, la Somalie, le Soudan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, Zanzibar et le Tanganyika (Tanzanie).
samedi 20 juillet
18 nations africaines, anciennement colonies françaises ou belges (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Léopoldville [Congo-Kinshasa], Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo et Haute-Volta [Burkina-Faso]), ont signé la première Convention de Yaoundé régissant pour une période de cinq ans les relations économiques entre elles et la Communauté économique européenne (entrée en vigueur le 1er juin 1964).
1964
en avril
Le Rwanda et le Togo adhèrent à l'Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE), union de 13 pays francophones.
lundi 1er juin
Entrée en vigueur de la Convention de Yaoundé, signée en juillet 1963 et réglementant les relations économiques entre dix-huit pays africains francophones (qui bénéficient d’avantages commerciaux) et la Communauté économique européenne. L’accord a une durée de cinq ans (jusqu’au 31 mai 1969).
1965
en février
Le Togo devient officiellement membre de l’OCAM, qui succède à l’UAMCE.
1966
Le Togo rejoint le Conseil de l’Entente, formé en 1959 par de la Côte-d’Ivoire, le Bénin, de la Haute-Volta [Burkina Faso] et le Niger.
1967
vendredi 13 janvier
Le président Nicolas Grunitzky est renversé par les militaires, dirigés par le lieutenant-colonel Gnassingbé Eyadema.
samedi 14 janvier
Eyadema (32 ans) devient chef de l'Etat, mais « sans aucune intention de garder » le pouvoir.
samedi 15 avril
Gnassingbé Eyadema devient officiellement président de la République (jusqu’à sa mort en 2005), chef du gouvernement et ministre de la Défense.
mercredi 24 mai
Le président Eyadema est blessé par l'un de ses gardes, qui a ouvert le feu sur lui à Lomé. Le coupable est arrêté et sera condamné à mort.
1968
lundi 1er janvier
Le Togo rejoint les onze autres pays francophones fondateurs de la compagnie Air Afrique en 1961 : elle entre dans le capital à hauteur de 6 % par prélèvement sur les parts détenues par Sodetraf.
1969
samedi 27 septembre
Décès à Paris de l'ancien président (1963-1969) Nicolas Grunitzky.
dans l’année
Le général Eyadema fonde le Rassemblement du peuple togolais (RPT), parti unique.
1972
vendredi 24 novembre
Le président français Pompidou est de retour en France après avoir passé quatre jours en Haute-Volta [Burkina-Faso] et au Togo.
en novembre
Eyadema a été plébiscité à la tête de l’Etat.
1973
jeudi 18 janvier
Clôture à Lagos (Nigeria) des deuxièmes Jeux africains. L’Egypte est la meilleure nation avec 56 médailles, dont 25 en or, devant le Nigeria et le Kenya. Le Togo est 23e avec 1 médaille de bronze.
dans l'année
Edem Kodjo devient ministre des Finances.
1974
jeudi 24 janvier
Catastrophe aérienne de Sarakawa : dans le nord du pays, le DC-3 qui transportait le président Eyadéma entre Lomé et Pya s’est écrasé dans la brousse, près de Sara-kawa. Par miracle, le chef de l’Etat s’en est sorti indemne, mais le pilote de l’appareil et trois généraux ont été tués. Le président soupçonne les autorités françaises et la CMTB d’avoir tenté de l’assassiner.
samedi 2 février
Le président Eyadéma nationalise la Compagnie togolaise des Mines du Bénin (CMTB ; phosphates), à capitaux majoritairement français.
mercredi 6 mars
Premier match de football opposant le Togo à une équipe européenne. A Lomé, les Togolais ont été battus par la sélection danoise deux buts à zéro.
1975
vendredi 28 février
La CEE et 46 Etats ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) ont signé à Lomé une convention de coopération économique et financière, conclue pour cinq ans. Elle assure le libre accès au marché communautaire européen de 99,5 % des exportations des pays ACP (excepté les produits agricoles concurrents des productions européennes). Elle prévoit également un mécanisme de préservation des recettes d’exportation des pays du Sud. D’une part, le « stabex » : pour les produits agricoles (café, thé, coton, bois, bananes, arachides...), un fonds de 3,2 milliards de francs permet de compenser une chute des cours mondiaux. D’autre part, le « sysmin » doit, avec un fonds de 1,6 milliard de francs stabiliser les cours des produits miniers (cuivre, cobalt, manganèse, bauxite, étain, fer...). Enfin, le Fonds européen de développement (FED) accorde des dons ou des prêts à taux réduit pour financer les projets de développement.
mercredi 28 mai
Signature au Nigeria du traité de Lagos par 14 chefs d’Etat (Bénin, Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo) : l’Union douanière de l’Afrique de l’Ouest, formée en 1959, devient la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui vise à l’autosuffisance collective des Etats membres grâce à la mise en place d’un grand marché intérieur et d’une union économique et monétaire.
1976
Le ministre des Finances Edem Kodjo devient ministre des Affaires étrangères.
1978
vendredi 21 juillet
Le ministre togolais des Affaires étrangères Edem Kodjo succède au Camerounais William Eteki comme secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine.
1979
mercredi 31 octobre
Les neuf pays de la Communauté économique européenne ont signé au Togo les seconds Accords de Lomé avec 57 pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique).
dimanche 30 décembre
La nouvelle Constitution est adoptée par référendum : 1 293 872 pour (99,9 %), 1 693 contre.
dans l’année
Réélection du président Eyadema ; élections législatives : 96 % des voix pour le RPT.
1980
dimanche 13 janvier
Entrée en vigueur de la nouvelle Constitution et proclamation de la troisième République togolaise.
samedi 5 avril
La situation demeure préoccupante à N’Djaména mais l’espoir renaît avec l’arrivée dans la capitale tchadienne du président du Togo, Eyadéma.
lundi 7 avril
Le président togolais Eyadéma a réussi à obtenir de Goukouni Oueddeï et Hissène Habré la signature d’un cessez-le-feu, qui doit entrer en vigueur à N’Djaména le lendemain à huit heures.
du lundi 28 au mardi 29 avril
Sommet extraordinaire de l’OUA à Lagos : adoption du plan d’action de Lagos qui a pour objectif de créer une Communauté économique africaine d’ici l’an 2000 afin d’assurer l’intégration économique, culturelle et sociale du continent.
du lundi 9 au dimanche 15 juin
Conférence ministérielle de l’OUA en Gambie : amendement de la Charte proposant de définir trois nouvelles missions essentielles (maintien de la paix et de la sécurité, protection des droits de l’homme, règlement rapide des crises).
en juin
Ouverture à Lomé de l’hôtel du 2-Février, le bâtiment le plus haut du Togo (102 mètres). Abritant 368 chambres (dont 52 suites présidentielles), trois restaurants, un night-club, un bar et diverses infrastructures sportives, sa construction a coûté environ 35 milliards de francs CFA.
du mardi 1er au vendredi 4 juillet
Sommet de l’OUA à Freetown. Le Sierra-Léonais Siaka Stevens succède au Sénégalais Léopold Sédar Senghor comme président de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
vendredi 28 novembre
Un cessez-le-feu dans la guerre civile tchadienne a été conclu à Lomé, au Togo.
mardi 16 décembre
Les différentes parties impliquées dans la guerre au Tchad ont conclu un accord à Lomé (Togo). Hissène Habré a signé le document depuis Yaoundé (Cameroun), où il s’est réfugié.
1981
mercredi 14 janvier
Sommet de Lomé (Togo) : douze chefs d’Etat africains condamnent la fusion annoncée du Tchad et de la Libye et exigent le départ des troupes libyennes présentes sur le territoire tchadien.
1982
jeudi 23 septembre
Fermeture de la frontière avec le Ghana à cause de la contrebande (café et cacao).
1983
jeudi 13 janvier
Le président Mitterrand, accompagné de plusieurs ministres, est arrivé dans la soirée au Togo, première étape de sa troisième tournée en Afrique noire, un voyage de cinq jours. Le chef d’Etat français a été accueilli à l’aéroport de Lomé par son homologue togolais, le général Eyadéma (un complot aurait du éclater le même jour).
vendredi 14 janvier
Voyage du président Mitterrand en Afrique : la France va accroître son aide économique au Togo.
samedi 15 janvier
Poursuivant son voyage en Afrique, le président Mitterrand a quitté le Togo pour le Bénin voisin. C’est la première visite officielle d’un chef d’Etat français dans ce pays.
lundi 17 janvier
Adoption d’un décret d’expulsion des immigrés clandestins au Nigeria : plus d’un million de Ghanéens, 400 000 Tchadiens, 200 000 Nigériens, de nombreux Camerounais et Togolais vont être forcés de quitter le pays. Le régime nigérian a donné à tous ces expulsés jusqu’au 1er février pour quitter le pays.
samedi 29 janvier
Exode aux frontières du Nigeria : le Togo a rouvert sa frontière avec le Ghana afin de faciliter le passage des réfugiés ghanéens chassés du Nigeria.
dimanche 12 juin
Le Togolais Edem Kodjo quitte ses fonctions de secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine. Le Nigérian Peter Onu assure l’intérim.
1984
dimanche 4 mars
Début de la Coupe d’Afrique des Nations de football, organisée par la Côte-d’Ivoire. En match d’ouverture, la Côte-d’Ivoire a battu le Togo trois buts à zéro à Abidjan.
mercredi 7 mars
Coupe d’Afrique des nations : à Abidjan, le Cameroun a battu le Togo quatre buts à un.
samedi 10 mars
Coupe d’Afrique des nations : à Abidjan, l’Egypte et le Togo ont fait match nul zéro à zéro. Derniers de leur groupe, les Togolais sont éliminés.
dimanche 23 septembre
Quatre militants basques espagnols menacés d’extradition vers l’Espagne ont été expulsés par la France vers le Togo.
dimanche 30 septembre
Le gouvernement de N’Djaména a donné son accord à l’envoi d’observateurs togolais pour contrôler le retrait des soldats français et libyens du Tchad.
1985
samedi 23 mars
Créée en 1965 afin de regrouper plusieurs Etats africains, essentiellement francophones, l’Organisation commune africaine et malgache (OCAM) est officiellement dissoute en dépit des tentatives du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny pour la sauver. Dans les années 1970, plusieurs pays s’en étaient retirés (le Cameroun, les deux Congo, le Gabon et Madagascar).
dimanche 24 mars
Elections législatives : 77,45 % de participation.
lundi 15 avril
Le gouvernement nigérian a fait part de son intention d’expulser de son territoire les 700 000 étrangers qui n’auront pas régularisé leur situation avant le 10 mai. Les Ghanéens sont les principaux visés.
vendredi 3 mai
Le Nigeria ouvre ses frontières pour permettre aux milliers d’étrangers clandestins de quitter le territoire nigérian. Le gouvernement a donné un ultimatum d’une semaine.
vendredi 10 mai
Expiration du délai d’une semaine accordé par le gouvernement nigérian aux clandestins étrangers. Lagos a ordonné la fermeture des frontières. On estime que seulement 100 000 des 700 000 personnes visées, dont une moitié de Ghanéens, ont réussi à fuir vers les pays voisins. Des dizaines de milliers d’autres continuent cependant à quitter le Nigeria.
vendredi 24 mai
Clôture des opérations d’expulsions des dizaines de milliers étrangers clandestins présents sur le territoire nigérian. 150 000 personnes auraient quitté le Nigeria pour rejoindre les pays voisins (Bénin, Ghana, Togo, Niger).
lundi 10 juin
Le président du Togo, Gnassingbé Eyadéma, est arrivé à Paris pour une visite officielle de trois jours.
jeudi 8 août
Le pape a entamé un grand voyage en Afrique. Pour sa première étape, Jean-Paul II est arrivé à Lomé, la capitale du Togo.
samedi 10 août
Jean-Paul II a quitté le Togo pour la Côte-d’Ivoire, où il a été accueilli à Abidjan par le président Houphouët-Boigny.
mercredi 4 décembre
Attentat : un mort.
1986
lundi 11 août
La police togolaise arrête à Lomé plusieurs citoyens libyens soupçonnés de préparer un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis.
mardi 23 septembre
Tentative de coup d’Etat à Lomé : un commando d’environ 70 hommes est intervenu dans la capitale togolaise, probablement en provenance du Ghana. Sept personnes ont été tuées, dont un ressortissant allemand, et trois autres blessées. Le président Eyadema met directement en cause le chef d’Etat marxiste ghanéen, Jerry Rawlings. Ce dernier dément toute implication.
mercredi 24 septembre
Echec de la tentative de putsch : les combats ont fait entre 26 à 200 morts.
jeudi 25 septembre
En vertu d’un accord de défense conclu en 1963, le président Eyadema demande l’assistance de la France. Paris accepte d’envoyer sur place, « dans les meilleurs délais » des moyens terrestres et aériens. Des combats auraient encore lieu sur la frontière entre le Ghana et le Togo.
nuit du jeudi 25 au vendredi 26 septembre
200 parachutistes français sont arrivés par Transall au Togo. Equipés de matériels légers, ils ont rapidement pris place aux points sensibles de la capitale, Lomé.
vendredi 26 septembre
Le Zaïre a annoncé l’envoi au Togo de deux compagnies en renfort, soit trois cents hommes. Le calme est revenu dans le pays.
samedi 27 septembre
La situation est calme au Togo. Des Jaguar français ont effectué deux passages au-dessus de la capitale, Lomé. Selon des sources, plusieurs auteurs de la tentative de coup d’Etat ont bien été identifiés comme Togolais et non Ghanéens, mais ils se seraient entraînés au Ghana.
dimanche 28 septembre
La Libye, alliée du Ghana, dénonce l’intervention militaire coloniale française au Togo.
jeudi 2 octobre
Le gouvernement français a annoncé que les parachutistes et les avions Jaguar déployés au Togo à partir du 25 septembre seront retirés du pays dans les prochains jours, respectivement le 5 et le 8 octobre.
dimanche 5 octobre
Comme prévu, les parachutistes français ont quitté le Togo. Durant leur intervention, ils n’ont pas tiré un seul coup de feu.
jeudi 13 novembre
Début à Lomé, au Togo, du treizième sommet franco-africain, qui réunit 39 pays en présence à la fois du président Mitterrand et du Premier ministre Chirac. La question tchadienne est au cœur de de la majorité des débats.
vendredi 14 novembre
Ouverture officielle du sommet franco-africain de Lomé. Le président français a longuement évoqué la dette des pays africains et la possibilité de mettre en place une sorte de « plan Marshall ».
samedi 15 novembre
Clôture du sommet franco-africain de Lomé.
dimanche 21 décembre
Réélection pour sept ans du président sortant, le général Gnassingbé Eyadema.
1987
vendredi 11 décembre
Le président togolais participe quatorzième sommet franco-africain qui s’est ouvert à Nice pour deux jours.
1989
en juin
Le Togo deviendra une zone franche d'ici 1990 (création de 200 000 emplois).
1989
samedi 15 décembre
Conclusion des accords de Lomé IV entre la Communauté économique européenne et 70 pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique).
1990
vendredi 5 octobre
Manifestation à Lomé : cinq morts.
en novembre
Manifestations à Lomé : un mort.
dans l’année
Elections législatives avec 230 candidats.
1991
mercredi 13 février
Les différentes factions en lutte au Libéria ont signé à Lomé (Togo), sous l’égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, un accord d'application du cessez-le-feu conclu le 28 novembre 1990. Ce document notamment le désarmement des partisans de Charles Taylor, de Prince Johnson et des Forces armées nationales ainsi que la réunion d'une conférence nationale pour le 15 mars.
samedi 16 mars
Des émeutes font onze morts.
lundi 18 mars
Face aux manifestations d’étudiants et aux émeutes qui font rage depuis une semaine, le président Eyadéma annoncé l’instauration du multipartisme et une amnistie pour les prisonniers politiques.
vendredi 5 avril
Deux nouveaux morts lors d'émeutes.
du lundi 8 au mardi 9 avril
Nouvelles manifestations à Lomé contre le régime du président Eyadéma.
mardi 9 avril
Le couvre-feu est proclamé à Lomé.
mercredi 10 avril
Les opérations de représailles de l’armée contre les opposants au régime font plusieurs morts à Lomé.
jeudi 11 avril
Adoption par le Parlement du multipartisme et d’une loi d’amnistie.
Vingt cadavres ont été découverts dans la lagune.
jeudi 6 juin
Les opposants au régime décrètent une grève générale.
lundi 10 juin
30 000 manifestants. De violents affrontements éclatent avec les forces de l’ordre.
mardi 11 juin
Nouvelles émeutes à Lomé.
mardi 12 juin
Le gouvernement et l’opposition ont conclu un accord sur la tenue d'une conférence nationale le 24 juin.
mercredi 31 juillet
Des délégués à la conférence nationale sur l’avenir politique du Togo affirment que le général Eyadéma a personnellement prêté main forte à la torture de prisonniers politiques.
mardi 27 août
Opposant modéré au régime du président Eyadéma, Joseph Kokou Koffigoh (Coordination des Forces Nouvelles) devient le premier Premier ministre togolais depuis 1961. Il doit rester en place jusqu’à l’élection présidentielle de juin 1992 avec la plupart des pouvoirs détenus jusque-là par le président.
mercredi 28 août
La Conférence nationale se sépare à Lomé après avoir adopté une Constitution instaurant un régime semi-présidentiel.
jeudi 28 novembre
Des militaires se réclamant du président Eyadéma sont entrés en rébellion contre le régime civil de transition. Le Premier ministre Koffigoh demande l’aide de la France (qui ne réagit pas).
mardi 3 décembre
Le Premier ministre Joseph Kokou Koffigoh a été arrêté par les militaires mutins.
lundi 30 décembre
Formation d’un Gouvernement d’Union nationale du Togo (GUNT), à la tête duquel est nommé Joseph Kokou Koffigoh.
1992
lundi 14 septembre
Formation d'un GUNT numéro deux.
dimanche 27 septembre
Référendum en faveur de la nouvelle Constitution.
lundi 16 novembre
Début d'une grande grève.
1993
lundi 25 janvier
L’armée a ouvert le feu sur la foule qui manifestait pacifiquement dans les rues de Lomé contre le gouvernement du président Eyadéma. On déplore au moins 16 tués. Les ministres français et allemand Marcel Debarge et Helmut Schaeffer étaient présents dans la capitale togolaise au moment des faits. L'opinion internationale reproche au chef de l'Etat togolais, le général Gnassingbé Eyadéma, de s'opposer par tous les moyens au processus de démocratisation dans son pays.
mardi 26 janvier
La Communauté européenne suspend l’aide au développement accordé au Togo pour protester contre la répression sanglante la veille d’une manifestation contre le gouvernement de Lomé.
lundi 8 février
Les pourparlers organisés à Colmar (est de la France) entre l'opposition togolaise et les représentants du président Eyadéma ont échoué. Paris a décidé de suspendre sa coopération civile avec le Togo.
mercredi 25 août
Premier tour des élections présidentielles, organisées dans le trouble et en l’absence des candidats de l'opposition, qui ont décidé de boycotter le scrutin. Avec une participation de seulement 36 %, le président sortant le général Gnassingbé Eyadéma, est automatiquement réélu. A l’exception des Français, les observateurs étrangers, dont l'ancien président américain Jimmy Carter, avaient décidé, eux aussi, de ne plus suivre la consultation. Fin de la grève commencée en novembre 1992.
1994
mercredi 5 janvier
Echec d’une tentative d’attentat contre le président Eyadéma. Les auteurs de cet acte raté ont ensuite lancé une attaque contre un camp militaire de Lomé. Les combats ont fait au moins 60 morts. Le gouvernement togolais accuse une fois de plus le Ghana voisin d'aider les opposants togolais regroupés autour de Gilchrist Olympio, lui-même réfugié à Accra. Prévues en janvier et boycottées par l’opposition, les élections législatives togolaises sont renvoyées au mois de février.
jeudi 6 janvier
Le gouvernement impose un couvre-feu.
mardi 11 janvier
Dévaluation de 50 % du franc CFA.
dimanche 6 février
Premier tour des élections législatives.
dimanche 20 février
Second tour des élections législatives : victoire de l’opposition réunie dans l’Union togolaise pour la démocratie (UTD). Le Rassemblement du peuple togolais (RPT) et le gouvernement du président Eyadéma conteste les résultats et réclame l’arbitrage de la Cour suprême.
lundi 14 mars
La Cour suprême de Lomé a proclamé le résultat officiel des élections législatives du 20 février : l’opposition au président Eyadema a obtenu la majorité absolue.
lundi 21 mars
Installation de la nouvelle législature.
mardi 5 avril
L'Assemblée nationale, qui doit décider de la désignation d'un Premier ministre, toujours en suspens depuis l'installation de la nouvelle législature, ne peut siéger en raison du boycott des députés de l’opposition.
samedi 23 avril
Edem Kodjo (Union Togolaise pour la Démocratie) succède à Joseph Koffigoh (Coordination des Forces Nouvelles) comme Premier ministre.
jeudi 30 juin
La France a décidé de reprendre prochainement sa coopération avec le gouvernement togolais, qu'elle avait suspendue en 1992 afin d’amener le régime du général Eyadema à respecter les institutions démocratiques.
en septembre
Reprise de la coopération avec la France.
1995
dimanche 15 janvier
Match amical de football : à Bouaké, la Côte-d’Ivoire et le Togo ont fait match nul zéro à zéro.
vendredi 21 juillet
Le chef d'Etat togolais, accompagné de ceux du Bénin, du Burkina-Faso, du Niger et du président français Chirac, est arrivé en Côte-d'Ivoire à Yamoussoukro.
1996
mercredi 27 mars
Un employé de l’ambassade d'Allemagne au Togo a été tué par des soldats togolais à un poste de contrôle routier à Lomé. Bonn a convoqué le chargé d’affaires togolais en Allemagne pour demander des explications.
mardi 20 août
Kwassi Klutse (RPT) succède à Edem Kodjo (UTD) comme Premier ministre.
dans l’année
Le président Eyadema s'arroge tous les pouvoirs.
1997
mardi 11 février
Le président Eyadéma a invité les Togolais à se mobiliser pour relancer la production agricole et à lutter contre la flambée des cours sur le marché des produits alimentaires de base. En conséquence, 1997 et 1998 seront décrétées « années de l'agriculture au Togo ».
mercredi 26 mars
Ouverture du sommet de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) à Lomé, en présence du secrétaire général de l’ONU. Ce sommet extraordinaire est essentiellement consacré au Zaïre (guerre civile).
dimanche 6 avril
Qualifications pour la Coupe du monde de football 1998 : à Luanda, l’Angola a battu le Togo trois buts à un.
vendredi 23 mai
Loin des querelles de pouvoir de l'ex-Zaïre, le président zaïrois déchu Mobutu a quitté Lomé (Togo) pour Rabat (Maroc), où il est arrivé en début d'après-midi accompagné de cinquante-six membres de son entourage.
lundi 23 juin
Les chefs d'Etat des huit pays francophones de la zone franc de l'Ouest africain (UEMOA : Bénin, Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), réunis à Lomé (Togo), ont travaillé sur la mise sur pied d'une force d'interposition au Congo, où la guerre civile fait rage.
dimanche 3 août
Le Togolais Atsu Koffi Amega (soixante-cinq ans), ancien président de la Cour suprême de justice du Togo, a été nommé à la tête de la mission d'enquête de l'ONU sur les massacres dans l'ex-Zaïre. Il sera assisté du procureur général adjoint du Zimbabwe, Andrew Chigorera, et d'une troisième personne encore à nommer. La mission devra rendre son rapport en décembre.
dimanche 17 août
Qualifications pour la Coupe du monde de football 1998 : à Lomé, le Togo et l’Angola ont fait match nul un à un.
jeudi 25 septembre
A Ouagadougou, la salle des congrès de l’UEMOA accueille le tirage au sort de la 21e Coupe d’Afrique des Nations de football, qui sera organisée par le Burkina-Faso du 7 au 28 février 1998. Le groupe B comprend le Ghana, la République démocratique du Congo, le Togo et la Tunisie.
mercredi 26 novembre
Match amical de football : à Rabat, le Maroc a battu le Togo trois buts à zéro.
jeudi 18 décembre
Match amical de football : à Assouan, l’Egypte a vaincu le Togo sept buts à deux.
dans l’année
Le Togo devient membre de l’Organisation de la Conférence islamique, organisation regroupant les pays musulmans créée en 1969.
1998
lundi 9 février
Début de la 21e Coupe d’Afrique des Nations de football, organisée par le Burkina-Faso à Ouagadougou. Dans le groupe B, au Stade Municipal de Ouagadougou, la République démocratique du Congo a battu le Togo deux buts (Tondelua à deux reprises sur penalty) à un (Tchangaï), devant 4 000 spectateurs.
jeudi 12 février
Second match du premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations de football : au Stade du 4-Août de Ouagadougou, le Togo a battu le Ghana deux buts (Doté et Touré) à un (Johnson sur penalty), devant 3 000 spectateurs.
lundi 16 février
Troisième et dernier match du premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations de football : au Stade Municipal de Ouagadougou, la Tunisie a battu le Togo trois buts (Tlemçani, Ben Slimane et Gabsi) à un (Assignon sur penalty), devant 800 spectateurs. Derniers du groupe B, les Togolais sont éliminés.
jeudi 18 juin
Deux des candidats à l'élection présidentielle demandent le report du scrutin, en raison de nombreuses irrégularités. Yao Agboyibo, dirigeant du principal parti d'opposition, le CAR, qui compte trente-deux députés sur 81, et Zarifou Ayeva, homme d'affaires et ancien ministre, s'insurgent notamment contre la censure audiovisuelle.
dimanche 21 juin
Election présidentielle : le général Eyadéma, au pouvoir depuis plus de trente ans, affronte pour la première fois cinq candidats. Victoire de son principal adversaire, Gilchrist Olympio (fils d'un ancien président), dans plusieurs quartiers de Lomé.
lundi 22 juin
Dans la soirée, le ministre de l'Intérieur parle d'une « tendance » laissant prévoir l'élection du président Eyadéma, mais rien n'est acquis pour l'instant.
mardi 23 juin
La présidente de la Commission électorale, Awa Nan, et quatre délégués ont démissionné parce qu'ils ne recevaient plus aucun résultat depuis la veille au midi, le ministère de l'Intérieur justifiant ce silence par « l'éloignement et les conditions atmosphériques ». La présidente de la Commission a aussi invoqué « l'absence de sérénité » pour mener sa mission à bien, elle-même et ses collègues ayant été victimes « de pressions, d'intimidations et de menaces réelles à domicile et au téléphone ».
mercredi 24 juin
Le général Eyadema vient d'être officiellement déclaré réélu à la tête de l'Etat, alors que l'opposition conteste les résultats de l'élection. Les conditions de la proclamation sont à elles seules surprenantes. C'est le ministre de l'Intérieur, le général Seyi Mémène, et non la Commission électorale nationale, qui a communiqué les chiffres au cours d'une conférence de presse : 52,13 % des voix pour Eyadema, 34,10 % pour Gilchrist Olympio, 9,57 % pour Yao Agboyibo, 3,02 % pour Zarifou Ayeva, 0,80 % pour Léopold Gnininvi et 0,35 % pour Jacques Amouzou. Le taux de participation est de 68,9 % des inscrits. Au Ghana, où il a élu domicile, Gilchrist Olympio revendique la victoire : le général Eyadema « ne l'a emporté que dans une seule région, qui ne représente que 15 % de la population du Togo ». Un millier de partisans de l'Union des forces du changement ont montré qu'ils n'allaient pas se laisser voler leur victoire sans réagir. Un premier communiqué des observateurs européennes est particulièrement critique. Il estime que « le processus électoral ne présente plus les garanties de transparence requises ».
jeudi 25 juin
Gilchrist Olympio, arrivé en deuxième position des élections selon les chiffres officiels, a menacé de déclarer une « guérilla politique ».
vendredi 26 juin
Plus de 30 personnes, dont 9 gendarmes, ont été blessées à Lomé dans des affrontements qui ont opposé les forces de l'ordre à des jeunes qui contestent l'élection du général Eyadema.
fin juin
Selon Amnesty International, des centaines de personnes ont été tuées par les forces de sécurité.
dimanche 9 août
Trois journalistes, dont deux directeurs de journaux indépendants, ont été arrêtés à Lomé pour « atteinte à l’honneur du président de la République et de son épouse ». On leur reproche d’avoir écrit que le président Eyadema, après sa réélection très contestée de juin dernier, « a quémandé une lettre de félicitations auprès de Jacques Chirac », le président français. Les mêmes journaux ont également affirmé que la veuve de l’ancien président zaïrois Mobutu a réclamé dix-sept malles de bijoux « perdus » à l’épouse du président togolais.
nuit du samedi 15 au dimanche 16 août
Un poste de police des quartiers ouest de Lomé a été attaqué par des « inconnus ».
dimanche 16 août
Dans la matinée, les habitants sont restés de chez eux alors que retentissaient des tirs d’armes automatiques et des explosions. Le calme est revenu dans la soirée après que les autorités ont annoncé l’arrestation de plusieurs « terroristes ». Les assaillants pourraient faire partie de mouvements d’opposition au président Eyadéma, au pouvoir depuis 1967. La plupart de ces opposants sont réfugiés au Ghana.
1999
dimanche 3 janvier
Match amical de football : à Abidjan, la Côte-d’Ivoire a battu le Togo trois buts à un.
lundi 11 janvier
Pour tenter de mettre fin au bain de sang en Sierra Leone, les ministres des Affaires étrangères ivoirien et togolais, Amara Essy et Joseph Koffigoh, sont arrivés sur place, dans Freetown, la capitale en proie aux flammes.
mercredi 3 février
Profitant d’une légère accalmie dans les combats en Guinée-Bissau, une mission togolaise (avec les ministres des Affaires étrangères, Joseph Kokou Koffigoh, et de la Défense, Assani Tidjani), qui s’est posée vers midi à Bissau, a amené les deux camps ennemis à accepter une trêve dans la soirée.
dimanche 28 février
Eliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2000 : à Lomé, le Togo a été battu par le Maroc trois buts à deux.
dimanche 21 mars
Elections législatives : sur les 81 sièges en jeu, 79 reviennent au Rassemblement du peuple togolais, l’ancien parti unique du président Eyadéma, et les deux autres à des indépendants. Pour ce scrutin boycotté par l’opposition, le véritable enjeu résidait dans le taux de participation. Selon la Commission électorale nationale, il est de 66,03 %. L’opposition estime, elle, qu’il ne dépasse pas les 10 %.
mercredi 5 mai
Amnesty International affirme que des centaines d’opposants au régime du président Eyadéma ont été exécutés et que leurs corps ont été jetés à la mer durant les élections présidentielles de 1998.
dimanche 23 mai
Le secrétaire général d’Amnesty International, Pierre Sané, a été interdit d’entrée au Togo et refoulé vers le Ghana. M. Sané a été jugé indésirable parce qu’il était accompagné de Gaétan Mootoo, rédacteur d’un rapport sur le règne de la terreur au Togo. Une cinquantaine de personnes manifestaient contre leur venue, à la frontière terrestre où ils se présentaient.
mardi 25 mai
Ouverture à Lomé des négociations de paix entre le gouvernement et la rébellion sierra-léonaise. Cinq présidents ouest-africains (le Burkinabé Blaise Compaoré, le Libérien Charles Taylor, le Togolais Gnassingbé Eyadéma, le Nigérian Olusegun Obasanjo et le Sierra-Léonais Ahmad Tejan Kebbah), des représentants de l’OUA, de l’INU, des Etats-Unis et du Royaume-Uni sont présents dans la capitale togolaise.
dimanche 27 juin
Le gouvernement et la rébellion sierra-léonaise ont trouvé un accord pour le partage du pouvoir. Les négociations entreprises au Togo entre le gouvernement et le Front révolutionnaire uni semblent avoir enfin abouti.
mercredi 7 juillet
Le gouvernement et la rébellion de la Sierra Leone ont officiellement signé un traité de paix à Lomé.
mercredi 21 juillet
Le principe d’une commission d’enquête internationale sur les massacres qui ont suivi le scrutin présidentiel de juin 1998 a été accepté par le gouvernement togolais qui estime que les morts dont il est question « n’ont jamais existé ».
du jeudi 22 au vendredi 23 juillet
Visite au Togo du président français Jacques Chirac.
lundi 26 juillet
Gilchrist Olympio, le principal opposant au président Eyadéma, est rentré à Lomé dans la matinée pour prendre part au dialogue inter-togolais entre l’opposition et le camp présidentiel. Mais à peine arrivé, il est reparti : il avait demandé une rencontre bilatérale avec le pouvoir, immédiatement critiquée par le reste de l’opposition. Il n’a pas supporté cette critique…
samedi 6 novembre
Le Togo est victime de graves inondations qui font plus de 40 000 sans-abris.
du jeudi 9 au vendredi 10 décembre
Lomé accueille le sommet de la Communauté des Etats d’Afrique de l‘Ouest. A l’ordre du jour, la création d’un mécanisme de prévention des conflits régionaux, notamment en Sierra Leone.
dimanche 26 décembre
Le président ivoirien Henri Konan Bédié, renversé il y a deux jours par des militaires, a trouvé refuge dans un hôtel de Lomé.
2000
mercredi 12 janvier
Le président Gnassingbé Eyadema a inauguré à Lopé le stade de Kégué.
du lundi 10 au mercredi 12 juillet
Sommet de l’Organisation de l’unité africaine à Lomé : le président togolais Gnassingbé Eyadéma succède à l’Algérien Bouteflika comme président de l’Union africaine, qui remplace l’OUA.
2001
lundi 9 juillet
Le Zambien Frederick Chiluba succède au Togolais Gnassingbé Eyadéma comme président de l’Union africaine.
jeudi 30 août
Le Premier ministre a annoncé un projet de réforme constitutionnelle.
dimanche 2 septembre
Considérant le projet de réforme constitutionnelle comme un « coup de force du pouvoir » qui viole ainsi « la volonté du peuple massivement exprimée lors du référendum constitutionnel du 27 septembre 1992 », l’opposition togolaise demande le concours de « faciliteurs » internationaux pour résoudre cette crise.
2002
jeudi 7 février
A l’issue d’une longue agonie, la compagnie Air Afrique, créée en 1961 par onze Etats africains francophones, est déclarée en faillite.
samedi 27 avril
La compagnie Air Afrique est mise en liquidation.
mercredi 8 mai
Ouvert à Lomé en 1980, l’hôtel du 2-Février, le plus haut bâtiment du Togo, est désormais géré par la chaîne Corinthia Hotels International.
en juin
Formation du gouvernement de Koffi Sama.
mardi 9 juillet
Créée en 1963, l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) est dissoute et remplacée par l’Union africaine.
2003
2004
dimanche 10 octobre
Match éliminatoire de la Coupe d’Afrique des nations opposant le Togo au Mali. A la fin de la rencontre, une coupure d’électricité a provoqué un mouvement de foule causant la mort de quatre personnes.
2005
samedi 5 février
Le président Gnassingbé Eyadéma est décédé en plein vol, après un règne sans partage et controversé de 38 ans, alors qu'il était évacué du pays pour recevoir des soins. Il avait 69 ans. Alors que la Constitution prévoit que le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim, le chef d'état-major de l’armée, le général Zakari Nandja, a immédiatement annoncé que l’armée « confiait » le pouvoir à l'un de ses fils, Faure Eyadéma. Le président de la commission de l’Union africaine (Alpha Oumar Konaré) dénonce un coup d’Etat tandis que l’UA et l’ONU appellent les autorités togolaises à respecter la Constitution. Le président de l’Assemblée, Fambaré Natchaba Ouattara (RPT), a quitté Paris pour rejoindre son pays à bord d’un vol d’Air France mais celui-ci a été dérouté sur le Bénin à la suite de la fermeture des frontières du Togo.
dimanche 6 février
Faure Eyadéma Gnassingbé est élu président par intérim par l’Assemblée (réunie en urgence), après modification de la Constitution par les députés pour lui permettre de succéder légalement à son père jusqu’au terme du mandat prévu par le président décédé (2008). Le président de l’Assemblée nationale Fambaré Natchaba Ouattara est destitué. La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) appelle à barrer la route à la dictature militaire et à « manifester devant toutes les ambassades togolaises en Afrique et dans le monde ».
lundi 7 février
Faure Eyadéma Gnassingbé a été officiellement investi à la tête du Togo après une révision de la Constitution. Il a prêté serment à Lomé. Cette désignation est rejetée par l’opposant Gilchrist, en exil à Paris tandis que six organisations de l’opposition (CAR, UFC, etc.) appellent la population à suivre le mot d’ordre « Togo, pays mort » les 8 et 9 février. Le ministère de l’Intérieur a fait savoir par un communiqué lu à la radio que les manifestations publiques sont interdites pendant les deux mois que dureront la période de deuil. A Paris, 300 Togolais ont manifesté à l’appel du Comité de résistance devant leur ambassade pour dénoncer la « dictature héréditaire » et réclamer des élections libres.
Le gouvernement ordonne la réouverture des frontières à 13 heures.
mercredi 9 février
Intervenant pour la première fois dans les médias, Faure Gnassingbé annonce des élections « libres et transparentes » « dès que possible », sans précision sur la date ni sur la nature de ce scrutin. Le ministre de la Communication, Pitang Tchalla, a déclaré que le calendrier électoral pour les élections législatives prévues en 2005 sera respecté par le chef de l’Etat. Les réactions négatives se multiplient : pour l’Union européenne, la désignation de Faure Gnassingbé Eyadéma est un coup d’Etat, les pays européens appelant à « une transition pacifique vers un régime démocratique ». Réunis à Niamey en sommet extraordinaire, les chefs d’Etat de la Cédéao ont exigé le retour de l'ordre constitutionnel et menacé d'appliquer l'article 45 du « protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance », qui prévoit des sanctions ; une délégation sera prochainement envoyée au Togo. De son côté le Centre de Défense des droits de l’homme et de la démocratie en Afrique a demandé au nouveau chef de l’Etat de « laisser la place immédiatement au président du Parlement dans le but d'organiser des élections démocratiques en temps voulu ».
jeudi 10 février
L’armée exerce des pressions (fermeture, saisie de matériel) sur plusieurs radios privées qui ont laissé plusieurs opposants au régime s’exprimer sur leurs ondes.
Malgré l’interdiction de toute manifestation publique décrétée par le pouvoir, six formations politiques de l'opposition ont lancé un appel pour l’organisation d’une marche pacifique à Lomé pour le samedi 12 février.
vendredi 11 février
Poursuite des réactions internationales suite à la situation au Togo. Le ministère français des Affaires étrangères déclare que Paris appelle les Togolais à « mettre un terme à la transition » et à organiser rapidement des élections libres et démocratiques. Réunie à Cotonou (Bénin), la délégation des chefs d’Etat de la Cédéao a annulé la visite qui devait avoir prochainement lieu à Lomé et convoqué Faure Gnassingbé Eyadéma à Niamey pour le 12 février.
Le ministre togolais des Affaires étrangères, Kokou Tozoun, est reçu à la tête d’une délégation au sommet des chefs d’Etat de la CEMAC à Libreville (Gabon).
La police a dispersé au moyen de gaz lacrymogènes quelques centaines de partisans de l’opposition qui manifestaient dans le centre-ville de Lomé.
samedi 12 février
Le Premier ministre togolais Koffi Sama est arrivé à Niamey (Niger) à la tête d’une délégation pour y rencontrer le président Mamadou Tandja, président en exercice de la Cédéao.
A Lomé, les gendarmes ont chargé et tiré des gaz lacrymogènes dans le quartier populaire de Bè contre 3 000 personnes qui protestaient contre le « coup d’Etat » à l’appel de l’opposition. Trois manifestants ont été tués et deux membres de l’ordre grièvement blessés. Les opposants au régime avaient bloqué la circulation en enflammant des pneus et tenté d’ériger des barricades. Dans un communiqué publié dans la soirée, six partis politiques de l’opposition ont demandé « aux populations des villes et campagnes du Togo d'observer, le lundi 14 février, sur toute l'étendue du territoire national, une journée « Togo mort » ». A l’inverse, les jeunes du Rassemblement du peuple togolais (le parti au pouvoir) ont invité la population à se mobiliser pour soutenir le président Faure Gnassingbé. Le gouvernement a ordonné la fermeture de trois radios et d’une chaîne de télévision privée, officiellement pour non-paiement de la redevance annuelle…
dimanche 13 février
Le président investi Faure Gnassingbé Eyadéma, le Premier ministre Koffi Sama et plusieurs membres du gouvernement ont assisté à l’office protestant célébré à la mémoire de Gnassingbé Eyadéma dans son village natale de Pya, dans le nord du pays.
lundi 14 février
Une journée « Togo mort » est organisée dans deux quartiers de Lomé, Bè et Dékon, deux fiefs de l’opposition. Les gendarmes ont tué un manifestant. Le ministre de l’Intérieur, François Akila Esso Boko, a lancé une mise en garde aux « responsables de partis politiques qui, par leurs actions, tentent de braver la mesure d'interdiction de toute manifestation publique en cette douloureuse période de deuil national ». Le président du parti d’opposition RSDD, Harry Olympio, a de son côté appelé à la suspension des manifestations afin de faciliter la médiation de la Cédéao. Le Nigeria a fait savoir qu’une intervention militaire au Togo n’était pas exclue « pour protéger l'intégrité territoriale [du Nigeria] mais aussi pour assurer la paix, la démocratie et la stabilité dans la sous-région ».
jeudi 17 février
Le nouveau président togolais Faure Gnassingbé s’est rendu à Abuja pour s’entretenir avec son homologue nigérian, Olusegun Obasanjo. Ce dernier, également président en exercice de l’Union africaine, lui a « fermement conseillé de revenir dans le cadre de la Constitution et d’organiser des élections libres, justes et transparentes ».
Un appel à une grève de 48 heures a été lancé par le Syndicat de l’enseignement supérieur (SEST) pour exiger le « retour à l’ordre constitutionnel ».
vendredi 18 février
Dans la soirée, le président Faure Gnassingbé Eyadéma a annoncé qu’une élection présidentielle sera organisée dans le délai constitutionnel de 60 jours et qu’il restera au pouvoir jusqu’au jour de ce scrutin.
Arrivée à Lomé d’une délégation de l’Organisation internationale de la francophonie, qui avait qualifié de « coup d’Etat » le transfert du pouvoir à Faure Gnassingbé Eyadéma. Menée par l’ancien président capverdien Antonio Mascarenhas, elle a rencontré plusieurs responsables togolais, dont le ministre des Affaires étrangères Kokou Tozoun.
samedi 19 février
25 000 personnes ont manifesté à Lomé à l’appel de l’opposition. Au même moment, des associations et syndicats proches du gouvernement ont rassemblée plusieurs milliers de personnes devant la résidence Faure Gnassingbé pour le soutenir. Le président contesté a demandé « aux politiciens » de « taire leurs rancœurs, de faire preuve de responsabilité, d’avoir à l’esprit l’intérêt supérieur de la Nation. »
Les Etats de la Cédéao suspendent l’adhésion du Togo à l’organisation, rappellent leurs ambassadeurs à Lomé et interdisent de voyage aux dirigeants togolais. De son côté, l’Union africaine dénonce la volonté du président Gnassingbé de se maintenir au pouvoir « en violation de la Constitution togolaise ».
jeudi 24 février
Le président investi du Togo Faure Gnassingbé Eyadéma, qui cherche à sortir de la crise née de son accession au pouvoir, s’est entretenu à Libreville avec le président gabonais Omar Bongo avant de se rendre en Libye pour y rencontrer le colonel Kadhafi.
vendredi 25 février
Faure Gnassingbé Eyadéma annonce qu’il renonce au poste de président de la République tout en se déclarant candidat à l’élection présidentielle. Le vice-président de l’Assemblée nationale Abbas Bonfoh devient président par intérim.
Le Togo est suspendu au sein de l’Union africaine.
samedi 26 février
La Cédéao lève les sanctions imposées depuis une semaine au Togo suite à la décision de Faure Gnassingbé Eyadéma de quitter ses fonctions de président de la République.
jeudi 3 mars
La Commission électorale indépendante a annoncé que l’élection présidentielle aura lieu le 24 avril. Trois partis d’opposition (UFC, CAR, CDPA), qui menaçaient de boycotter le scrutin, ont déclaré participer mais réclament la révision des listes électorales. L’ancien secrétaire d’Etat français à l’Intégration Kofi Yamgnane, qui possède la double nationalité française et togolaise, a annoncé sa candidature à l’élection.
Un camion qui transportait 52 enfants togolais a été arrêté à la frontière nigériane. Quatre personnes soupçonnées de trafic humain ont été arrêtées et les enfants ramenés au Togo.
samedi 5 mars
Le président béninois Mathieu Kérékou est arrivé à Lomé en compagnie de Fambaré Natchaba Ouattara, ancien président de l’Assemblée nationale togolaise. Ils ont eu un entretien avec le Premier ministre Koffi Sama et Abbas Bonfoh, le président actuel de l’Assemblée nationale.
dimanche 13 mars
Célébration à Lomé des obsèques de l’ancien président togolais Gnassingbé Eyadéma, décédé le 5 février. De nombreux chefs d’Etats africains sont présents (le Nigérian Obasanjo, le Nigérien Tandja, le Béninois Kérékou, le Ghanéen Kufuor, l’Ivoirien Gbagbo). La France est représentée par son ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier.
lundi 14 mars
La coalition regroupant six partis d’opposition a désigné un candidat unique pour le scrutin présidentiel du 24 avril : Emmanuel Bob Akitani, premier vice-président de l’UFC, le principal mouvement d’opposition dirigé par Gilchrist Olympio.
mercredi 16 mars
Harry Olympio, président du Rassemblement pour le soutien à la démocratie et au développement (RSDD, opposition modérée), annonce sa candidature à l’élection présidentielle.
samedi 26 mars
Clôture des dépôts des dossiers de candidature pour l’élection présidentielle du 24 avril. La commission électorale indépendante a reçu quatre candidatures : Faure Gnassingbé (fils du président décédé), Emmanuel Bob Akitani de l’ « opposition radicale », Harry Olympio de l’ « opposition modéré » et l’homme d’affaires Nicolas Lawson, président du Parti du renouveau et de la rédemption.
dimanche 27 mars
Qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations 2006 et la Coupe du monde de football 2006 : au Stade du 26 Mars, à Bamako, le Mali a été battu par le Togo deux buts (Salifou et Mamam) à un (Coulibaly). Le deuxième but togolais, marqué à la dernière minute, élimine le Mali, ce qui provoque la colère du public : une partie des spectateurs a envahit la pelouse et jeté des pierres. Les forces de l’ordre emploient des gaz lacrymogènes mais sont rapidement débordées. Des officiels, dont le Premier ministre malien Ousmane Issoufi Maïga, se retrouvent bloqués dans le stade pendant plusieurs heures.
mercredi 6 avril
Des affrontements entre la police et des opposants au régime se sont déroulés lors de manifestations organisées pour réclamer le report de la date de l’élection présidentielle, la date du 24 avril étant jugée trop rapprochée pour permettre la tenue d’un scrutin dans de bonnes conditions.
vendredi 8 avril
Alors qu’il rentrait au pays, l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo a été arrêté à son arrivée à Lomé. Accusé de détournement de fonds à l’époque où il dirigeait le Port autonome de la capitale, il vivait en exil en France depuis trois ans.
Une personne a été tuée par balle lors d’une manifestation organisée par l’opposition à Tabligbo, à 80 km au nord-est de Lomé.
samedi 9 avril
« Prenant acte de l’évolution de la situation au Togo, caractérisée notamment par le retour au cadre constitutionnel et l’application du calendrier électoral », l’Organisation internationale de la francophonie a décidé de lever les sanctions prises le 9 février 2005.
lundi 11 avril
Nouvelle manifestation organisée à Lomé : plusieurs milliers de partisans de l’opposition ont protesté contre la répression d’une manifestation ayant fait un mort le 8 avril à Tabligbo et pour réclamer la révision des listes électorales et le report de l’élection présidentielle.
jeudi 14 avril
L’ « Initiative 150 », un mouvement créé par la diaspora togolaise au lendemain de la mort du président Gnassingbé Eyadéma, a tenu une conférence de presse pour réclamer le report de l’élection présidentielle.
mercredi 20 avril
En tant que président en exercice de la Cédéao, le président nigérien Mamadou Tandja a rencontré à Niamey trois des candidats à l’élection présidentielle togolaise (Faure Gnassingbé, Nicolas Lawson, Harry Olympio). Le candidat de la coalition de l’opposition Emmanuel Bob Akitani n’a pas répondu à l’invitation. A l’issue de ces entretiens, Tandja a publié un communiqué proclamant que la Cédéao « ne tolérera aucune forme de troubles à l’ordre public » pendant le scrutin, ajoutant que 150 observateurs électoraux seront envoyés par l’organisation ouest-africaine.
jeudi 21 avril
La radio privée Kanal FM est suspendue un mois par la HAAC pour avoir diffusé le 18 avril un éditorial « à caractère diffamatoire, tendancieux et injurieux » et ainsi enfreint le décret du 29 mars interdisant aux médias audiovisuels privés de couvrir la campagne électorale.
Un collectif de neuf associations françaises, le Coalition Togo, dont Amnesty International, la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), Survie, déclare que « la libre participation au processus électoral est rendue impossible ».
nuit du jeudi 21 au vendredi 22 avril
Le ministre de l’Intérieur François Esso Boko a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a demandé de suspendre l’élection présidentielle et de mettre en place une transition avec un Premier ministre issu de l’opposition afin d’éviter un possible bain de sang.
vendredi 22 avril
Le président par intérim Abbas Bonfod limoge le ministre de l’Intérieur François Esso Boko et assure que l’élection présidentielle aura bien lieu dans deux jours. Il affirme que « les mesures nécessaires » pour que scrutin se déroule « dans le calme et dans la sérénité » ont été prises par les forces de l’ordre et de sécurité.
L’ONG française Survie accuse le président Jacques Chirac d’exercer « de fortes pressions sur les chefs d’Etat de la Cédéao afin qu’ils s'abstiennent de désapprouver avec détermination les turpitudes d'un système totalitaire prêt à tout pour se maintenir ». Le président Chirac est appelé à « respecter les aspirations du peuple togolais à la démocratie et de retirer publiquement tout soutien de la France au régime dictatorial ».
dimanche 24 avril
Election présidentielle controversée. Au moins 3 personnes ont été tuées et 13 autres blessées par des tirs de militaires qui tentaient de récupérer des urnes dans des bureaux de vote.
lundi 25 avril
Le président nigérian Olusegun Obasanjo, président en exercice de l’Union africaine, a reçu Faure Gnassingbé Eyadema et son principal opposant Gilchrist Olympio (UFC). Ils ont annoncé que quelque soit les résultats de l’élection présidentielle togolaise de la veille un gouvernement d’union nationale sera mis en place.
mardi 26 avril
Au vu des résultats provisoires, la Commission électorale nationale indépendante a annoncé annonce que Faure Gnassingbé a remporté l'élection présidentielle avec 60,22 % des suffrages devant le candidat de la coalition de l’opposition radicale Emmanuel Bob Akitani (38,19 %) et Harry Olympio (0,55 %). Suite à cette annonce des émeutes se déclenchent dans les rues de Lomé.
du mardi 26 au mercredi 27 avril
Des affrontements entre les forces de l’ordre et des partisans de l’opposition ont eu lieu à Aného, à la frontière du Bénin. Au moins 8 personnes ont été tuées. le commissariat central et un hôtel ont été mis à sac.
mercredi 27 avril
Intervenant devant des journalistes, l’opposant Emmanuel Bob Akitani s’est proclamé président : « Togolais, Togolaises, votre président vous parle, oui votre président, car nous n’avons pas perdu les élections présidentielles ». Akitani affirme que dans la région maritime, traditionnellement favorable à l’opposition, « 40 % des cartes d'électeurs n’ont pas été distribuées ». De leur côté, les observateurs de la Cédéao déclarent que l’élection présidentielle a été crédible malgré certaines « anomalies » constatées. Depuis la proclamation de la victoire de Faure Gnassingbé Eyadema la veille, au moins 22 personnes ont été tués (dont 8 Nigériens) et une centaine d’autres blessées dans des affrontements entre forces de l’ordre et partisans de l’opposition à Lomé.
jeudi 28 avril
L’Union interafricaine des droits de l'homme réclame l’annulation du scrutin du 24 avril qu’elle qualifie de « mascarade électorale » et demande l’organisation d’une nouvelle élection organisée par une « vraie » commission électorale nationale indépendante avec la présence de tous les représentants de partis politiques. Elle condamne l’interdiction faite à la presse privée de couvrir la campagne électorale et les fraudes constatées dans de nombreux bureau de vote de la capitale et dénonce la France qu’elle juge responsable des violences en cautionnant cette élection. Environ 3 000 Togolais, en majorité des femmes et des enfants, ont fui les violences pour se réfugier au Bénin.
nuit du jeudi 28 au vendredi 29 avril
A Lomé, l’Institut Goethe, le centre culturel allemand au Togo, a été incendié. L’incendie d’origine criminelle pourrait être le fait de membre de l’armée à cause du soutien apporté par l’Allemagne à l’opposition togolaise.
samedi 30 avril
Une délégation conjointe de la Cédéao et de l’Union africaine est arrivée à Lomé pour tenter de trouver une issue à la crise politique togolaise. Elle a rencontré le président par intérim Abbas Bonfod, le Premier ministre Koffi Sama et les responsables du parti au pouvoir (RPT) et de la coalition de l’opposition. Ces derniers réclament que soit assurée la protection des populations civiles et que les résultats provisoires de l’élection soient vérifiés par une structure indépendante. Le secrétaire général du RPT, Dama Dramani, réaffirme la volonté de son parti de tendre la main à l’opposition pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Le HCR annonce dans un communiqué que plus de 11 000 Togolais ont fui les troubles pour se réfugier au Bénin et au Ghana.
lundi 2 mai
Arrivé en troisième position de l’élection présidentielle avec seulement 0,55 % des voix, le candidat du RSDD Harry Olympio a lancé un appel à la constitution d’un « gouvernement de réconciliation nationale sous le contrôle de la communauté internationale.
mardi 3 mai
La cour constitutionnelle a confirmé l’élection de Faure Gnassingbé comme président de la République. Le candidat du RPT a obtenu 60,15 % des voix contre 38,25 % pour Emmanuel Bob Akitani. L’opposition conteste ces résultats et rejette la proposition de participer à un gouvernement d’union nationale. L’UFC a appelé à « résister avec l’arsenal des moyens que la Constitution met à notre disposition ».
Selon le Haut commissariat aux réfugiés, environ 10 000 Togolais ont fui au Bénin et 8 500 au Ghana ces dernières semaines.
mercredi 4 mai
Faure Gnassingbé prête serment comme président du Togo.
Par la voix du ministre nigérien des Affaires étrangères (Aïchatou Mindaoudou), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest reconnaît Faure Gnassingbé Eyadema comme nouveau président togolais.
Nicole Coste, une hôtesse de l’air d’origine togolaise de 33 ans, révèle dans Paris-Match avoir eu une liaison avec le prince Albert de Monaco, dont elle aurait eu un enfant, Alexandre. Celui-ci serait aujourd’hui âgé de 20 mois.
jeudi 5 mai
Le président français a adressé ses félicitations à Faure Gnassingbé : « Au lendemain de votre élection à la présidence de la République du Togo, permettez-moi de vous adresser mes félicitations et mes vœux de plein succès dans l'accomplissement des hautes fonctions qui vous attendent »
Ouverture à Abuja (Nigeria) de la première session ordinaire du parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l'Ouest (Cédéao).
vendredi 6 mai
Radio France internationale annonce qu’un rapport confidentiel d’un diplomate de l’Union européenne fait état de fraudes massives lors de l’élection présidentielle du 24 avril : des centaines de milliers d’électeurs fictifs auraient été constatés dans les régions favorables au pouvoir, ainsi qu'à l’inverse la non-distribution de cartes d’électeurs dans la région favorable à l’opposition et la disparition d’urnes pendant le dépouillement.
mercredi 11 mai
Selon le rapport « une alliance mondiale contre le travail forcé » du Bureau international du travail, 660 000 Africains sont victimes du travail forcé en Afrique subsaharienne : 80 % du travail forcé est imposé par des agents privés à des fins d'exploitation économique. Le travail forcé imposé par l’Etat représente 11 % du total, et l'exploitation sexuelle à des fins commerciales 8 % ». Les enfants en sont les premières victimes, notamment en Côte-d’Ivoire, au Bénin et au Togo.
jeudi 12 mai
Le ministre béninois des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Rogatien Biaou, a lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle aide le gouvernement du Bénin à accueillir les réfugiés qui ont fui le Togo après l’élection présidentielle du 24 avril et les violences qui l’ont suivie. Le nombre de réfugiés s’élèverait à 20 000 dont la moitié est des enfants.
Réunie à Banjul, en Gambie, pour sa 37e session, la Commission africaine des droits de l’homme se déclare préoccupée par la situation au Togo et au Darfour. La création d’une Cour africaine des droits de l’homme est réclamée.
vendredi 13 mai
Le Parlement européen refuse de reconnaître la victoire électorale de Faure Gnassingbé : « Les conditions dans lesquelles s'est déroulée l'élection du 24 avril ne respectent pas les principes de transparence, de pluralisme et de libre détermination du peuple ». La résolution des élus européens demande aux autorités togolaises d’ « envisager de nouvelles élections présidentielle et législatives dignes de ce nom ».
lundi 16 mai
Selon un rapport publié par les services sociaux, 82 enfants ont été récupérés auprès des trafiquants d’enfants pour l’année 2004 et 43 depuis le début de l’année dans la préfecture de l’Est-Mono.
Le représentant de l’UNICEF Philippe Duhamel a annoncé la mise en place d’ « un système de scolarisation pour les réfugiés togolais au Bénin ». Environ 110 enfants sont concernés.
jeudi 19 mai
La capitale du Nigeria, Abuja, accueille les négociations entre les représentants du pouvoir et de l’opposition togolaise, sous l’égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA). Mais Fauré Gnassingbé et l’opposition ne parviennent pas à un accord sur la constitution d’un gouvernement nationale.
vendredi 20 mai
Candidat de l’opposition à l’élection du 24 avril, Emmanuel Bob Akitani est hospitalisé à l’hôpital militaire français de Neuilly, pour des problèmes neurologiques.
vendredi 27 mai
La coalition de l'opposition « radicale », emmenée par l’Union des Forces de Changement de Gilchrist Olympio, a réclamé au président Gnassingbé de désigner le Premier ministre dans « ses rangs ». Une demande rejetée par le chef de l’Etat. Le commissaire de l’Union africaine chargé de la paix et de la sécurité, Saïd Djinnit, a annoncé la levée des sanctions contre le Togo prises le 5 février.
mercredi 8 juin
Le président Faure Gnassingbé a nommé un représentant de l’opposition modérée, Edem Kodjo (président de la Convergence patriotique panafricaine), au poste de Premier ministre. Il est chargé de constituer un gouvernement d’union nationale.
lundi 20 juin
Annonce à la télévision nationale de la constitution du gouverment d’Edem Kodjo. Le cabinet d’ « union nationale » comprend 30 ministres, en majorité du parti présidentiel (RPT), mais également des représentants de l'opposition, parmi lesquels figure un membre d'une petite formation de l'opposition radicale, le Pacte socialiste pour le renouveau (PSR). Le gouvernement compte 22 nouveaux ministres, 5 qui ont gardé leur portefeuille et 3 qui ont changé de poste. Il n’y a que trois femmes. L’avocat Tchessa Abi (oposition radicale) devient ministre de la Justice, Zarifou Ayéva (PDR, modéré) ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Loreta Mensah Akuété (bâtonnier de l’ordre des avocats) ministre des Droits de l’Homme, de la Démocratie et de la Réconciliation. L’un des frères du président Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé a été nommé ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la Défense et des Anciens combattants. Le principal parti de l’opposition radicale, l’Union des forces de changement, a refusé de participer à ce gouvernement, réclamant la mise en place d’un gouvernement transitoire avant l’organisation de nouvelles élections.
jeudi 21 juillet
Le président Eyadema et Gilchrist Olympio, président de l’UFC et chef de l’opposition, se rencontrent à Rome. Les deux hommes ont condamné conjointement la violence et appelé au retour des réfugiés qui ont quitté le pays après l’élection contestée du 24 avril.
mardi 2 août
Suite à une rencontre avec le président togolais, Soumaïla Cissé, président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) déclare qu’il y a « de très bonnes perspectives pour que le Togo puisse sortir de ses difficultés économiques.
Le HCR estime que le nombre de réfugiés togolais ayant fui les violences post-électorales togolaises se monte à 24 500 au Bénin et 15 500 au Ghana. 4,7 million de dollars sont nécessaires pour que le HCR réponde aux besoins de ces réfugiés.
lundi 26 septembre
Selon un rapport des Nations unies établi à la suite d’une mission en juin du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, les violences qui ont suivi l’élection présidentielle controversée d’avril ont fait « entre 400 et 500 morts ». La responsabilité principale revient au pouvoir.
jeudi 3 novembre
Ouverture à Lomé des 37e Assises de la presse francophone, en présence du président togolais Faure Gnassingbé et d’Hervé Bourges, président international de l’Union de la presse francophone.
mardi 8 novembre
Clôture des Assises de la presse francophone à Lomé.
jeudi 10 novembre
Selon un rapport officiel togolais, 154 personnes ont été tuées et 654 blessées lors des violences qui ont suivi le décès de l’ancien président Gnassingbé Eyadema.
2006
vendredi 13 janvier
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunit en sommet extraordinaire à Niamey (Niger). Le président nigérien Mamadou Tandja est reconduit à la présidence de l’organisation.
mardi 13 juin
Début pour le groupe G de la 18e Coupe du monde de football, organisée par l’Allemagne : au FIFA WM Stadion de Francfort, la Corée du Sud a battu le Togo deux buts (Lee Chun-soo et Ahn Jung-Hwan) à un (Kader), devant 48 000 spectateurs.
mercredi 14 juin
Réunis en sommet à Abuja (Nigeria), les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ont adopté une convention prévoyant « d'interdire le transfert des armes légères au sein de la communauté et entre les Etats membres, sauf pour les besoins de sécurité légitimes de ces Etats ou pour leur participation à des opérations de maintien de la paix ». La Cédéao a également modifié son organisation interne. Le secrétariat est remplacé par une commission de neuf membres, pour un mandat de quatre ans et dont l’entrée en fonction est prévue pour janvier 2007.
lundi 19 juin
Second match du premier tour de la Coupe du monde de football 2006 : au WM Stadion de Francfort, la Suisse a battu le Togo deux buts (Frei et Barnetta) à zéro, devant 65 000 spectateurs.
vendredi 23 juin
Troisième et dernier match du premier tour de la Coupe du monde de football : à Cologne, la France a battu le Togo deux buts (Vieira, Henry) à zéro, devant 45 000 spectateurs. Quatrième du groupe G avec trois défaites, les Togolais sont éliminés.
lundi 17 juillet
Six pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Ghana, Mali et Togo) ont signé un accord sur la création de l’Autorité de la Volta, afin de renforcer la coopération dans la gestion et le développement des ressources du Bassin du fleuve Volta.
mardi 25 juillet
Le président burkinabé Blaise Compaoré a été désigné comme médiateur par tous les partis politiques engagés dans le dialogue intertogolais.
en août
Des négociations entre le gouvernement et l’opposition togolaise sont organisées à Ouagadougou sous l’égide du président Compaoré : un accord est conclu.
jeudi 7 septembre
Le président français Jacques Chirac a reçu à Paris son homologue togolais Faure Gnassingbé. A l’occasion de sa visite en France, ce dernier a annoncé la tenue d’élections législatives dans son pays en juin 2007.
samedi 16 septembre
L’opposant Yawovi Agboyibo, président du Comité d’action pour le renouveau, est nommé Premier ministre à la tête d'un gouvernement d'union nationale en vue des futures élections législatives.
2007
dimanche 3 juin
Un hélicoptère privé faisant la liaison entre la capitale de Sierra Leone Freetown et l'aéroport international de Lungi, situé à proximité, s'est écrasé, tuant 21 des 22 personnes à bord. Parmi les victimes figurent 18 supporters togolais et le ministre des Sports de ce pays, Atipe Kwako.
mercredi 15 août
La première chaîne de télévision privée sportive togolaise « Télé Sport » a commencé à diffuser ses programmes à Lomé.
jeudi 13 septembre
20 personnes sont mortes et 58 blessées dans la préfecture de Kpendjal (environ 650 km au nord de Lomé) à la suite de pluies diluviennes tombées depuis le début du mois, selon un nouveau bilan publié ce jour. Ces pluies incessantes ont détruit 22 000 cases et fait 34 000 sinistrés. Plus de 1 500 hectares de champs de cultures vivrières et 101 ponts et passerelles ont été détruits, ainsi que 46 écoles et collèges effondrés ou endommagés.
vendredi 12 octobre
Qualifications pour la CAN de football 2008 : à domicile, le Togo a été battu par le Mali deux buts à zéro. Les Maliens sont qualifiés pour la phase finale. De graves incidents ont eu lieu à l’issue du match, des supporters togolais agressant joueurs et supporters maliens. Au total, 83 blessés dont 71 Maliens sont à déplorer.
dimanche 14 octobre
Elections législatives.
jeudi 18 octobre
Le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) a remporté les premières législatives pluralistes depuis la mort en février 2005 de son président fondateur Gnassingbé Eyadéma, mais le résultat a été contesté par le principal parti d'opposition. Le parti au pouvoir a remporté la majorité absolue au parlement avec 49 sièges sur 81. Pour sa première participation depuis 17 ans, l'UFC a gagné 21 sièges, tandis que 4 ont été enlevés par le Comité d'Action du Renouveau (CAR) de Yawovi Agboyibo, l'actuel Premier ministre d'opposition. 7 sièges restent à pourvoir pour deux circonscriptions non encore dépouillées, notamment celle de Lomé où l'UFC semble en position dominante.
La CAF a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre le stade Kégué, à Lomé, après les incidents qui ont émaillé le match Togo - Mali.
2008
mardi 25 mars
Match amical de football : la Guinée a battu le Togo deux buts à zéro.
2009
dimanche 6 septembre
Match de football opposant le Togo au Maroc au stade de Kégué, à Lomé.