1990
mercredi 31 janvier
Visite du pape Jean-Paul II au Tchad.
jeudi 8 mars
Idriss Déby fonde le MPS.
dimanche 25 mars
Attaque de la Légion islamique prolibyenne (2 500 hommes d'Idriss Déby) près de la frontière soudanaise.
mercredi 4 avril
Victoire de l'armée tchadienne : 330 tués parmi la Légion islamique.
dimanche 8 juillet
Elections législatives.
dimanche 5 août
Rétablissement de la fonction de président de l’Assemblée nationale, supprimée en 1975. Le premier à occuper le poste est Jean Alingué Bawoyeu.
mercredi 22 août
Rencontre entre Habré et Kadhafi à Rabat (Maroc).
samedi 10, jeudi 15 et dimanche 25 novembre
Les 2 000 hommes de Déby battent 9 000 hommes de l'armée gouvernementale.
jeudi 29 novembre
Les rebelles prennent Abéché.
samedi 1er décembre
Entrée des forces d'Idriss Déby à N'Djamena ; Habré fuit au Cameroun.
mardi 4 décembre
Conseil d'Etat provisoire. Idriss Déby (musulman, Bideyat) devient président.
jeudi 6 décembre
Redisparition de la fonction de président de l’Assemblée nationale, détenue depuis août dernier par Jean Alingué Bawoyeu (restauration en 1993).
vendredi 7 décembre
L'armée américaine évacue 200 des 700 soldats libyens ralliés à Habré.
en décembre
Création d'une Cour criminelle pour juger l’ancien président Hissène Habré qui aurait détourné 140 millions de francs français.
Troupes françaises au Tchad (opération Epervier) : 1 800 hommes (1 500 à N'Djamena et 300 à Abéché) ; douze avions, quatre hélicoptères et des blindés.
1991
mardi 12 février
Visite du président Déby en France.
jeudi 14 février
Manifestation à N'Djamena : un mort.
jeudi 28 février
Charte nationale.
lundi 4 mars
Jean Alingue Bawoyeu (UDR) succède à Djidingar Dono Ngardoum (RUDT) comme Premier ministre.
mardi 11 juin
Dissolution du Frolinat.
1992
mercredi 1er janvier
Les partisans de l'ancien président Hissène Habré ont lancé une offensive dans la région du lac Tchad.
samedi 4 janvier
Puissamment aidé par la France, le régime du président Déby a mis en échec l'offensive des partisans d'Hissène Habré.
samedi 15 février
Joseph Behdi, vice-président de la Ligue tchadienne des droits de l'homme, est assassiné à N’Djamena, probablement, par des personnes appartenant à la Sûreté de l'Etat.
vendredi 21 février
Une attaque contre un poste de police de N’Djamena, fait 12 morts, dont 6 des membres du commando agresseur.
en avril
Lol Mahamat Choua devient président du Conseil supérieur de transition (équivalent de la fonction de président de l’Assemblée nationale, supprimée en décembre 1990).
mercredi 20 mai
Joseph Yodoyman (ANDR) succède à Jean Alingue Bawoyeu (UDR) comme Premier ministre.
en juin
Le colonel Abass Koti, chef d'état-major du président Déby, est entré en dissidence pour une tentative de putsch, et s'est exilé.
1993
mardi 6 avril
La Conférence nationale souveraine a désigné le docteur Fidèle Moungar (41 ans) comme Premier ministre de transition jusqu'à l'adoption d'une Constitution soumise à référendum. Le chef de l'Etat, Idriss Déby, reste en fonction.
mercredi 4 août
Environ 130 personnes (selon Médecins du monde) ont été massacrées à Chokoyam, dans la région orientale de Ouaddaï. Certaines sources attribuent ce massacre à l’opposant Abbas Koti, en exil depuis juin 1992.
dimanche 8 août
A N’Djamena, les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des manifestants originaires du Ouaddaï qui protestaient contre le massacre du 4 août. Au moins 70 personnes auraient été tuées selon Médecins du monde.
lundi 9 août
Le gouverment déclare un couvre-feu nocturne pour tout le pays.
dimanche 15 août
Le gouvernement tchadien et le chef rebelle Abbas Koti ont signé un accord de paix à Tripoli.
mardi 17 août
Abass Koti, en exil depuis plus d'un an, est rentré au Tchad, après avoir signé un accord de réconciliation. Le Premier ministre Fidel Moungar, nommé par la Conférence nationale, et qui partage le pouvoir avec le président Déby, déclare que la transition démocratique « n'a pas commencé », et exclut tout accord politique avec Koti.
dimanche 24 octobre
Une tentative de coup d'Etat, menée par le colonel Abass Koti, ancien chef d'état-major du président Déby, est déjouée, et le chef de la rébellion est tué. Entré en dissidence en juin 1992 pour une première tentative de putsch, et en exil depuis lors, Abass Koti était rentré récemment au Tchad.
samedi 6 novembre
Delwa Kassire Koumakoye (MPS) devient Premier ministre. Il succède à Fidèle Moungar (ACTUS).
1994
mardi 11 janvier
Dévaluation de 50 % du franc CFA.
jeudi 3 février
La Cour internationale de justice a tranché en faveur du Tchad dans le différend frontalier qui opposait N'Djamena à la Libye. Ce jugement rétablit la souveraineté tchadienne sur la bande d'Aozou.
vendredi 25 février
Les négociations, menées à Bangui (Centrafrique), entre les représentants du CNSPD (Comité de sursaut national pour la paix et la démocratie) et ceux du gouvernement tchadien, se sont achevées sur un constat d'échec. Le chef du CNSPD, Moïse Kette, s'est cependant engagé à ne pas se livrer à des actions militaires contre les forces tchadiennes.
lundi 4 avril
Le Conseil supérieur de transition, qui fait fonction de Parlement provisoire, décide de prolonger d'un an la période préparatoire aux premières élections pluralistes, qui devaient avoir lieu en 1994.
lundi 30 mai
Conformément à l'arrêt international du 3 février dernier, la bande d'Aouzou revient au Tchad.
samedi 15 octobre
Mahamat Bashir succède à Lol Mahamat Choua comme président du Conseil supérieur de transition.
1995
en janvier
L’équipe de Michel Brunet découvre près de Koro Toro un fossile d’hominidé, l’Australopithecus bahrelghazali, à Bahr el Ghazal (« mer des gazelles »). Baptisé « Abel », il aurait vécu il y a 3 à 3,5 millions d’années. Il s’agit du premier Australopithèque retrouvé à l’ouest de la vallée du Rift.
samedi 8 ou dimanche 16 avril
Renvoi du Premier ministre Kassire Koumakoye (MPS), remplacé par Djimasta Koibla (MPS).
mardi 3 octobre
Après une année de discussions et de relevés topographiques, le Soudan et le Tchad ont signé un accord délimitant le tracé de leur frontière commune, longue de 1300 kilomètres.
1996
samedi 23 mars
Condamnation à trois mois de prison de l'ancien Premier ministre Kassire Koumakoye.
dimanche 31 mars
Elections pour l'approbation de la nouvelle constitution. Le président Deby et une trentaine de partis politiques (sur soixante) ont appelé à voter « oui » : victoire du « oui » (nouveau référendum en juin 2005).
lundi 8 avril
La Commission électorale nationale a rendu public les résultats du vote du 31 mars : la nouvelle constitution a été approuvée avec 65,5 % de « oui ».
dimanche 2 juin
Premier tour de l'élection présidentielle entre les candidats d'une soixantaine de partis. Elle s'est déroulée de manière « satisfaisante » selon les observateurs internationaux. 75 % de participation. Le président sortant Idriss Deby est arrivé en tête avec 47,8 % des voix ; le général Abdelkader Wadal Kamougue a obtenu 11,8 %, Saleh Kebzabo 8,5 % et Jean Bayoweu Alingue 8 %. Le second tour devrait avoir lieu le 23 juin.
vendredi 14 juin
Le deuxième tour de l'élection présidentielle prévu pour le 23 juin ne pourra avoir lieu à cette date, la cour d'appel de N'Djamena n'ayant pas encore confirmé les résultats du premier tour.
vendredi 21 juin
La date du second tour de l'élection présidentielle entre Deby et Kamougue a été fixée au 3 juillet.
mercredi 3 juillet
Deuxième tour des élections présidentielles entre Idriss Deby (arrivé en tête au premier tour avec 43,8 %) et le général Abdelkader Wadal Kamougue, leader de l'Union pour le développement et le renouveau (URD), qui avait obtenu 12,4 %. Sept candidats malheureux ont appelé à une opération « ville morte » et à boycotter le scrutin pour protester contre les « fraudes » du premier tour. Selon son état-major de campagne, le président Deby a été réélu avec 68,32 %.
jeudi 10 octobre
Tortures, viols, assassinats... Selon Amnesty International, le régime d'Idriss Deby n'est pas mieux que celui de son prédécesseur, Hissene Habré. Tout aussi grave, le silence complice de plusieurs pays, dont la France qui soutient le régime à travers, notamment, une coopération militaire.
lundi 14 octobre
Le président Deby est arrivé en visite officielle en France où il a été reçu par le président Chirac. A propos du rapport d'Amnesty International, Idriss Deby estime « avoir fait des efforts et Amnesty aura peu de choses à dire fin 96 ou fin 97 ».
jeudi 12 décembre
La campagne pour les élections législatives a officiellement commencé avec des interventions de candidats à la radio et à la télévision. La commission nationale électorale indépendante affirme que le scrutin, plusieurs fois reporté, aura bien lieu les 5 janvier et 23 février, mais les états-majors politiques ne semblent pas encore prêts. Sur les quelques soixante partis que compte le pays, la moitié seulement présente des candidats (656 au total) pour les 125 sièges de la nouvelle Assemblée nationale.
1997
dimanche 12 janvier
Elections législatives.
mercredi 15 janvier
Une religieuse française, qui exerçait la profession de médecin, a été assassinée de deux coups de couteau alors qu'elle se trouvait dans son bureau, dans le quartier de Kabalaye, à N'Djamena. Sœur Christine d'Hérouville travaillait dans le cadre d'un programme de lutte contre le sida.
mercredi 2 avril
Les exécutions sommaires, les arrestations arbitraires et la torture « sont monnaie courante au Tchad », selon plusieurs organisations qui ont demandé, à Genève, à la Commission des droits de l'homme de l'ONU, de sortir « de l'ombre le dossier tchadien ». Le président Deby a lui-même reconnu avoir donné l'ordre de « procéder immédiatement à l'élimination physique de tout voleur pris en flagrant délit ».
vendredi 4 avril
Après 30 ans de guerre civile, le Tchad a installé officiellement sa première Assemblée nationale issue d'élections pluralistes internationalement reconnues comme « libres et transparentes ». Le nouveau parlement comprend 125 sièges, dont deux restent à pourvoir le 13 avril. Il est dominé par le Mouvement patriotique du salut (MPS) du président Deby, qui à la majorité absolue avec 63 sièges. Suivent l'Union pour le renouveau et la démocratie du général Kamouga, 29 élus, l'Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) de Saleh Kebzaboh, 15 députés.
vendredi 9 mai
Wadel Abdelkader Kamougué devient président de l’Assemblée nationale. Il succède à Mahamat Bashir, qui était président du Conseil supérieur de transition depuis 1994.
mercredi 21 mai
Le diplomate Mahamat Saleh Annadif devient ministre des Affaires étrangères. Il était directeur général de l’ONTP depuis 1995.
lundi 16 juin
Les présidents centrafricain Ange-Félix Patassé, malien Alpha Oumar Konaré et tchadien Idriss Deby, ainsi que le Premier ministre de Guinée équatoriale Angel Serafin Seriche Duncan et le ministre sénégalais des Affaires étrangères Moustapha Niasse sont arrivés à Libreville (Gabon) pour assister aux premières négociations de paix sur le Congo, déchiré par l'opposition entre le président Lissouba et l'ancien président Sassou Nguesso.
jeudi 13 novembre
Les ministres de l'Agriculture, du Développement commercial et de l'Action sociale ont été limogés. Lors d'une visite « surprise » du président Deby dans les trois ministères, aucun d'entre eux ne se trouvait à son poste.
1998
mardi 3 février
Quatre Français ont été enlevés dans un parc naturel de la région de Sarh, dans le sud du pays, par un groupe armée. L'enlèvement n'a pas été revendiqué mais le Front national du Tchad rénové (FNTR, opposition), tout en « regrettant » cette action, estime qu'il faut y voir « la conséquence directe du soutien militaire et financier de la France au régime du président Déby ». D'importants moyens militaires ont été déployés pour tenter de retrouver les quatre personnes. Les autorités tchadiennes se déclarent d'autant plus « surprises » qu'aucun mouvement de rébellion n'a été localisé dans la région de Sarh depuis des années.
jeudi 5 février
L'enlèvement des quatre Français a été revendiqué, dans la soirée, par le leader d'un petit parti sudiste, le Dr. Mahmout Nahor, selon le ministre tchadien de la Communication. Les autorités tchadiennes et françaises, qui observent la plus grande discrétion, n'ont pas dévoilé les exigences des ravisseurs.
vendredi 6 février
Le Dr Nahor a fixé un rendez-vous avec l'attaché militaire de l'ambassade de France à N'Djamena pour négocier la libération des otages français.
dimanche 8 février
Les quatre Français récemment enlevés au sud du pays ont été retrouvés, dans la matinée, par les forces de sécurité tchadiennes, à un kilomètre de Sahr. De source tchadienne, il n'y a eu aucune tractation avec les ravisseurs.
mercredi 11 février
Deux mouvements d'opposition au gouvernement Deby accusent l'armée tchadienne de « se livrer à des massacres massifs de paysans des ethnies Boua, Tounia et Niellim, soupçonnés de sympathies avec le Dr Nahor ».
mercredi 18 mars
Selon Amnesty International, « une centaine de civils au moins » ont été exécutés depuis le début du mois, dans le sud du pays, par les forces de sécurité tchadiennes. Ces « exécutions extrajudiciaires » semblent avoir été décidées « en représailles, à la suite d'actions menées par les Forces armées pour la République fédérale » (FARF, un groupe d'opposition armée).
dimanche 22 mars
Huit touristes étrangers ont été pris en otages, dans le Tibesti, par un groupe d'hommes armés.
nuit du dimanche 22 au lundi 23 mars
Sept des huit touristes ont été libérés. Seul reste prisonnier un Italien de vingt-cinq ans.
vendredi 27 mars
L'Italien enlevé le 22 mars a été libéré dans la matinée par ses ravisseurs.
jeudi 30 avril
Pour sa première visite au Tchad depuis 1981, le colonel Kadhafi est entré dans N'Djamena à la tête d'un convoi de 315 véhicules. Cette visite, qui scelle la réconciliation entre la Libye et le Tchad onze ans après la fin de l'occupation du nord du pays par l'armée libyenne, est motivée par un sommet de la Comessa, la Communauté des Etats sahélo-sahariens, que doit présider le chef d'Etat libyen.
samedi 2 mai
Annulation du sommet de la Comessa, remplacé par une « grande fête » et un banquet. Cette annulation n'a donné lieu à aucune explication officielle.
fin octobre
Tombés dans une embuscade, de nombreux soldats tchadiens, engagés dans les opérations de guerre dans l’ex-Zaïre (soutien au président Kabila contre la rébellion tutsie), ont été blessés ou tués à Dulya, dans le nord-est du pays. 148 soldats ont été hospitalisés à Aketi. Les attaquants, des « rebelles », affirment avoir tué 200 Tchadiens.
en octobre
Début de la rébellion dans le Tibesti du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT), non reconnue officiellement par les autorités de N’Djamena.
samedi 7 novembre
La rébellion de la République démocratique du Congo (ex-Zaïre) a affirmé avoir capturé « 400 soldats tchadiens » (alliés du président congolais Kabila), depuis deux jours, dans la région de Buta, au nord-est de l’ex-Zaïre.
lundi 23 novembre
Le ministre tchadien de l’Intérieur et son homologue libyen ont officiellement procédé à l’ouverture de la frontière entre leurs deux pays afin de « permettre la circulation des biens et des personnes ». La cérémonie s’est déroulée en deux temps : d’abord en territoire tchadien, à Ounianga (Tibesti), où les Libyens ont construit des bureaux, puis à Matan Sarra, en Libye.
samedi 28 novembre
En marge du sommet franco-africain de Paris, les pays concernés par la guerre dans l’ex-Zaïre se sont mis d’accord pour une trêve immédiate, suivie, dans les trois semaines, de la signature d’un accord de cessez-le-feu. L’Ouganda et le Rwanda ont fait savoir qu’ils replieraient leurs troupes s’ils obtenaient des engagements quant à une meilleure sécurité de leur frontière. Kabila a affirmé sa volonté de démocratisation et d’ouverture. Une nouvelle réunion devrait avoir lieu le 8 décembre en Zambie. La rébellion congolaise a salué l’engagement pour un arrêt des hostilités, mais a affirmé qu’elle poursuivrait le combat contre Kabila pour libérer le pays.
1999
dimanche 17 janvier
Le sommet de Lusaka (Zambie), réunissant une quinzaine de pays, belligérants ou non dans le conflit dans l’ex-Zaïre, s’est séparé sans aucune décision.
en janvier
Le président Deby a signé une loi par laquelle le gouvernement s’engage vis-à-vis de la Banque mondiale à répartir justement les revenus du pétrole tchadien.
du dimanche 7 au mercredi 10 février
La rébellion armée tchadienne, le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad, que dirige l’ancien ministre de la Défense Youssouf Togoïmi, a lancé une offensive dans la région de Bardaï, faisant au moins soixante-trois morts et une centaine de blessés.
lundi 22 mars
Fait rare, les autorités ont officiellement reconnu l’existence d’un nouveau groupe d’opposition armée, opérant dans la région du Tibesti, aux confins du Niger et de la Libye. Le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad, dirigé par Youssouf Togoïmi, ancien ministre de la Défense, mène, depuis octobre 1998, une guerre d’embuscade contre l’armée tchadienne que N’Djamena tente de minimiser en parlant de « simple guerre de mines » et de « négociations en cours ».
en juin
Création de « l’Alliance des peuples de la zone productrice de pétrole », dans le sud du pays.
lundi 12 juillet
La Rébellion armée du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) affirme avoir tué 77 soldats gouvernementaux et blessé trente-trois autres dans une embuscade tendue dans le Tibesti. Il s’agirait de l’attaque la plus meurtrière depuis des mois.
vendredi 16 novembre
La marche du pétrole a dégénéré dans le centre de N’Djamena. Les manifestants, surtout des lycéens et des étudiants (en présence du Premier ministre), protestaient contre le retrait des sociétés pétrolières européennes Elf et Shell du projet d’oléoduc entre le Tchad et le Cameroun. Ils ont jeté des pierres sur le lycée français et brûlé le drapeau tricolore, et seule l’utilisation de gaz lacrymogènes les ont empêché de s’en prendre à l’ambassade de France. Un manifestant a été tué et neuf personnes blessées.
samedi 24 novembre
Les autorités de N’Djamena ont reconnu que des combats ont eu lieu avec des rebelles dans les localités d’Omou et d’Aouzou, dans le nord. Le bilan officiel fait état de huit morts et vingt-huit blessés côté gouvernemental et de trente-sept morts pour le MDJT, alors que les rebelles disent avoir tué plus de 200 soldats à Omou.
jeudi 29 novembre
Dans la matinée, des combats ont opposé les rebelles du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) et les forces tchadiennes basées à Yebi-Bou dans le Tibesti.
mercredi 31 janvier
Visite du pape Jean-Paul II au Tchad.
jeudi 8 mars
Idriss Déby fonde le MPS.
dimanche 25 mars
Attaque de la Légion islamique prolibyenne (2 500 hommes d'Idriss Déby) près de la frontière soudanaise.
mercredi 4 avril
Victoire de l'armée tchadienne : 330 tués parmi la Légion islamique.
dimanche 8 juillet
Elections législatives.
dimanche 5 août
Rétablissement de la fonction de président de l’Assemblée nationale, supprimée en 1975. Le premier à occuper le poste est Jean Alingué Bawoyeu.
mercredi 22 août
Rencontre entre Habré et Kadhafi à Rabat (Maroc).
samedi 10, jeudi 15 et dimanche 25 novembre
Les 2 000 hommes de Déby battent 9 000 hommes de l'armée gouvernementale.
jeudi 29 novembre
Les rebelles prennent Abéché.
samedi 1er décembre
Entrée des forces d'Idriss Déby à N'Djamena ; Habré fuit au Cameroun.
mardi 4 décembre
Conseil d'Etat provisoire. Idriss Déby (musulman, Bideyat) devient président.
jeudi 6 décembre
Redisparition de la fonction de président de l’Assemblée nationale, détenue depuis août dernier par Jean Alingué Bawoyeu (restauration en 1993).
vendredi 7 décembre
L'armée américaine évacue 200 des 700 soldats libyens ralliés à Habré.
en décembre
Création d'une Cour criminelle pour juger l’ancien président Hissène Habré qui aurait détourné 140 millions de francs français.
Troupes françaises au Tchad (opération Epervier) : 1 800 hommes (1 500 à N'Djamena et 300 à Abéché) ; douze avions, quatre hélicoptères et des blindés.
1991
mardi 12 février
Visite du président Déby en France.
jeudi 14 février
Manifestation à N'Djamena : un mort.
jeudi 28 février
Charte nationale.
lundi 4 mars
Jean Alingue Bawoyeu (UDR) succède à Djidingar Dono Ngardoum (RUDT) comme Premier ministre.
mardi 11 juin
Dissolution du Frolinat.
1992
mercredi 1er janvier
Les partisans de l'ancien président Hissène Habré ont lancé une offensive dans la région du lac Tchad.
samedi 4 janvier
Puissamment aidé par la France, le régime du président Déby a mis en échec l'offensive des partisans d'Hissène Habré.
samedi 15 février
Joseph Behdi, vice-président de la Ligue tchadienne des droits de l'homme, est assassiné à N’Djamena, probablement, par des personnes appartenant à la Sûreté de l'Etat.
vendredi 21 février
Une attaque contre un poste de police de N’Djamena, fait 12 morts, dont 6 des membres du commando agresseur.
en avril
Lol Mahamat Choua devient président du Conseil supérieur de transition (équivalent de la fonction de président de l’Assemblée nationale, supprimée en décembre 1990).
mercredi 20 mai
Joseph Yodoyman (ANDR) succède à Jean Alingue Bawoyeu (UDR) comme Premier ministre.
en juin
Le colonel Abass Koti, chef d'état-major du président Déby, est entré en dissidence pour une tentative de putsch, et s'est exilé.
1993
mardi 6 avril
La Conférence nationale souveraine a désigné le docteur Fidèle Moungar (41 ans) comme Premier ministre de transition jusqu'à l'adoption d'une Constitution soumise à référendum. Le chef de l'Etat, Idriss Déby, reste en fonction.
mercredi 4 août
Environ 130 personnes (selon Médecins du monde) ont été massacrées à Chokoyam, dans la région orientale de Ouaddaï. Certaines sources attribuent ce massacre à l’opposant Abbas Koti, en exil depuis juin 1992.
dimanche 8 août
A N’Djamena, les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des manifestants originaires du Ouaddaï qui protestaient contre le massacre du 4 août. Au moins 70 personnes auraient été tuées selon Médecins du monde.
lundi 9 août
Le gouverment déclare un couvre-feu nocturne pour tout le pays.
dimanche 15 août
Le gouvernement tchadien et le chef rebelle Abbas Koti ont signé un accord de paix à Tripoli.
mardi 17 août
Abass Koti, en exil depuis plus d'un an, est rentré au Tchad, après avoir signé un accord de réconciliation. Le Premier ministre Fidel Moungar, nommé par la Conférence nationale, et qui partage le pouvoir avec le président Déby, déclare que la transition démocratique « n'a pas commencé », et exclut tout accord politique avec Koti.
dimanche 24 octobre
Une tentative de coup d'Etat, menée par le colonel Abass Koti, ancien chef d'état-major du président Déby, est déjouée, et le chef de la rébellion est tué. Entré en dissidence en juin 1992 pour une première tentative de putsch, et en exil depuis lors, Abass Koti était rentré récemment au Tchad.
samedi 6 novembre
Delwa Kassire Koumakoye (MPS) devient Premier ministre. Il succède à Fidèle Moungar (ACTUS).
1994
mardi 11 janvier
Dévaluation de 50 % du franc CFA.
jeudi 3 février
La Cour internationale de justice a tranché en faveur du Tchad dans le différend frontalier qui opposait N'Djamena à la Libye. Ce jugement rétablit la souveraineté tchadienne sur la bande d'Aozou.
vendredi 25 février
Les négociations, menées à Bangui (Centrafrique), entre les représentants du CNSPD (Comité de sursaut national pour la paix et la démocratie) et ceux du gouvernement tchadien, se sont achevées sur un constat d'échec. Le chef du CNSPD, Moïse Kette, s'est cependant engagé à ne pas se livrer à des actions militaires contre les forces tchadiennes.
lundi 4 avril
Le Conseil supérieur de transition, qui fait fonction de Parlement provisoire, décide de prolonger d'un an la période préparatoire aux premières élections pluralistes, qui devaient avoir lieu en 1994.
lundi 30 mai
Conformément à l'arrêt international du 3 février dernier, la bande d'Aouzou revient au Tchad.
samedi 15 octobre
Mahamat Bashir succède à Lol Mahamat Choua comme président du Conseil supérieur de transition.
1995
en janvier
L’équipe de Michel Brunet découvre près de Koro Toro un fossile d’hominidé, l’Australopithecus bahrelghazali, à Bahr el Ghazal (« mer des gazelles »). Baptisé « Abel », il aurait vécu il y a 3 à 3,5 millions d’années. Il s’agit du premier Australopithèque retrouvé à l’ouest de la vallée du Rift.
samedi 8 ou dimanche 16 avril
Renvoi du Premier ministre Kassire Koumakoye (MPS), remplacé par Djimasta Koibla (MPS).
mardi 3 octobre
Après une année de discussions et de relevés topographiques, le Soudan et le Tchad ont signé un accord délimitant le tracé de leur frontière commune, longue de 1300 kilomètres.
1996
samedi 23 mars
Condamnation à trois mois de prison de l'ancien Premier ministre Kassire Koumakoye.
dimanche 31 mars
Elections pour l'approbation de la nouvelle constitution. Le président Deby et une trentaine de partis politiques (sur soixante) ont appelé à voter « oui » : victoire du « oui » (nouveau référendum en juin 2005).
lundi 8 avril
La Commission électorale nationale a rendu public les résultats du vote du 31 mars : la nouvelle constitution a été approuvée avec 65,5 % de « oui ».
dimanche 2 juin
Premier tour de l'élection présidentielle entre les candidats d'une soixantaine de partis. Elle s'est déroulée de manière « satisfaisante » selon les observateurs internationaux. 75 % de participation. Le président sortant Idriss Deby est arrivé en tête avec 47,8 % des voix ; le général Abdelkader Wadal Kamougue a obtenu 11,8 %, Saleh Kebzabo 8,5 % et Jean Bayoweu Alingue 8 %. Le second tour devrait avoir lieu le 23 juin.
vendredi 14 juin
Le deuxième tour de l'élection présidentielle prévu pour le 23 juin ne pourra avoir lieu à cette date, la cour d'appel de N'Djamena n'ayant pas encore confirmé les résultats du premier tour.
vendredi 21 juin
La date du second tour de l'élection présidentielle entre Deby et Kamougue a été fixée au 3 juillet.
mercredi 3 juillet
Deuxième tour des élections présidentielles entre Idriss Deby (arrivé en tête au premier tour avec 43,8 %) et le général Abdelkader Wadal Kamougue, leader de l'Union pour le développement et le renouveau (URD), qui avait obtenu 12,4 %. Sept candidats malheureux ont appelé à une opération « ville morte » et à boycotter le scrutin pour protester contre les « fraudes » du premier tour. Selon son état-major de campagne, le président Deby a été réélu avec 68,32 %.
jeudi 10 octobre
Tortures, viols, assassinats... Selon Amnesty International, le régime d'Idriss Deby n'est pas mieux que celui de son prédécesseur, Hissene Habré. Tout aussi grave, le silence complice de plusieurs pays, dont la France qui soutient le régime à travers, notamment, une coopération militaire.
lundi 14 octobre
Le président Deby est arrivé en visite officielle en France où il a été reçu par le président Chirac. A propos du rapport d'Amnesty International, Idriss Deby estime « avoir fait des efforts et Amnesty aura peu de choses à dire fin 96 ou fin 97 ».
jeudi 12 décembre
La campagne pour les élections législatives a officiellement commencé avec des interventions de candidats à la radio et à la télévision. La commission nationale électorale indépendante affirme que le scrutin, plusieurs fois reporté, aura bien lieu les 5 janvier et 23 février, mais les états-majors politiques ne semblent pas encore prêts. Sur les quelques soixante partis que compte le pays, la moitié seulement présente des candidats (656 au total) pour les 125 sièges de la nouvelle Assemblée nationale.
1997
dimanche 12 janvier
Elections législatives.
mercredi 15 janvier
Une religieuse française, qui exerçait la profession de médecin, a été assassinée de deux coups de couteau alors qu'elle se trouvait dans son bureau, dans le quartier de Kabalaye, à N'Djamena. Sœur Christine d'Hérouville travaillait dans le cadre d'un programme de lutte contre le sida.
mercredi 2 avril
Les exécutions sommaires, les arrestations arbitraires et la torture « sont monnaie courante au Tchad », selon plusieurs organisations qui ont demandé, à Genève, à la Commission des droits de l'homme de l'ONU, de sortir « de l'ombre le dossier tchadien ». Le président Deby a lui-même reconnu avoir donné l'ordre de « procéder immédiatement à l'élimination physique de tout voleur pris en flagrant délit ».
vendredi 4 avril
Après 30 ans de guerre civile, le Tchad a installé officiellement sa première Assemblée nationale issue d'élections pluralistes internationalement reconnues comme « libres et transparentes ». Le nouveau parlement comprend 125 sièges, dont deux restent à pourvoir le 13 avril. Il est dominé par le Mouvement patriotique du salut (MPS) du président Deby, qui à la majorité absolue avec 63 sièges. Suivent l'Union pour le renouveau et la démocratie du général Kamouga, 29 élus, l'Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) de Saleh Kebzaboh, 15 députés.
vendredi 9 mai
Wadel Abdelkader Kamougué devient président de l’Assemblée nationale. Il succède à Mahamat Bashir, qui était président du Conseil supérieur de transition depuis 1994.
mercredi 21 mai
Le diplomate Mahamat Saleh Annadif devient ministre des Affaires étrangères. Il était directeur général de l’ONTP depuis 1995.
lundi 16 juin
Les présidents centrafricain Ange-Félix Patassé, malien Alpha Oumar Konaré et tchadien Idriss Deby, ainsi que le Premier ministre de Guinée équatoriale Angel Serafin Seriche Duncan et le ministre sénégalais des Affaires étrangères Moustapha Niasse sont arrivés à Libreville (Gabon) pour assister aux premières négociations de paix sur le Congo, déchiré par l'opposition entre le président Lissouba et l'ancien président Sassou Nguesso.
jeudi 13 novembre
Les ministres de l'Agriculture, du Développement commercial et de l'Action sociale ont été limogés. Lors d'une visite « surprise » du président Deby dans les trois ministères, aucun d'entre eux ne se trouvait à son poste.
1998
mardi 3 février
Quatre Français ont été enlevés dans un parc naturel de la région de Sarh, dans le sud du pays, par un groupe armée. L'enlèvement n'a pas été revendiqué mais le Front national du Tchad rénové (FNTR, opposition), tout en « regrettant » cette action, estime qu'il faut y voir « la conséquence directe du soutien militaire et financier de la France au régime du président Déby ». D'importants moyens militaires ont été déployés pour tenter de retrouver les quatre personnes. Les autorités tchadiennes se déclarent d'autant plus « surprises » qu'aucun mouvement de rébellion n'a été localisé dans la région de Sarh depuis des années.
jeudi 5 février
L'enlèvement des quatre Français a été revendiqué, dans la soirée, par le leader d'un petit parti sudiste, le Dr. Mahmout Nahor, selon le ministre tchadien de la Communication. Les autorités tchadiennes et françaises, qui observent la plus grande discrétion, n'ont pas dévoilé les exigences des ravisseurs.
vendredi 6 février
Le Dr Nahor a fixé un rendez-vous avec l'attaché militaire de l'ambassade de France à N'Djamena pour négocier la libération des otages français.
dimanche 8 février
Les quatre Français récemment enlevés au sud du pays ont été retrouvés, dans la matinée, par les forces de sécurité tchadiennes, à un kilomètre de Sahr. De source tchadienne, il n'y a eu aucune tractation avec les ravisseurs.
mercredi 11 février
Deux mouvements d'opposition au gouvernement Deby accusent l'armée tchadienne de « se livrer à des massacres massifs de paysans des ethnies Boua, Tounia et Niellim, soupçonnés de sympathies avec le Dr Nahor ».
mercredi 18 mars
Selon Amnesty International, « une centaine de civils au moins » ont été exécutés depuis le début du mois, dans le sud du pays, par les forces de sécurité tchadiennes. Ces « exécutions extrajudiciaires » semblent avoir été décidées « en représailles, à la suite d'actions menées par les Forces armées pour la République fédérale » (FARF, un groupe d'opposition armée).
dimanche 22 mars
Huit touristes étrangers ont été pris en otages, dans le Tibesti, par un groupe d'hommes armés.
nuit du dimanche 22 au lundi 23 mars
Sept des huit touristes ont été libérés. Seul reste prisonnier un Italien de vingt-cinq ans.
vendredi 27 mars
L'Italien enlevé le 22 mars a été libéré dans la matinée par ses ravisseurs.
jeudi 30 avril
Pour sa première visite au Tchad depuis 1981, le colonel Kadhafi est entré dans N'Djamena à la tête d'un convoi de 315 véhicules. Cette visite, qui scelle la réconciliation entre la Libye et le Tchad onze ans après la fin de l'occupation du nord du pays par l'armée libyenne, est motivée par un sommet de la Comessa, la Communauté des Etats sahélo-sahariens, que doit présider le chef d'Etat libyen.
samedi 2 mai
Annulation du sommet de la Comessa, remplacé par une « grande fête » et un banquet. Cette annulation n'a donné lieu à aucune explication officielle.
fin octobre
Tombés dans une embuscade, de nombreux soldats tchadiens, engagés dans les opérations de guerre dans l’ex-Zaïre (soutien au président Kabila contre la rébellion tutsie), ont été blessés ou tués à Dulya, dans le nord-est du pays. 148 soldats ont été hospitalisés à Aketi. Les attaquants, des « rebelles », affirment avoir tué 200 Tchadiens.
en octobre
Début de la rébellion dans le Tibesti du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT), non reconnue officiellement par les autorités de N’Djamena.
samedi 7 novembre
La rébellion de la République démocratique du Congo (ex-Zaïre) a affirmé avoir capturé « 400 soldats tchadiens » (alliés du président congolais Kabila), depuis deux jours, dans la région de Buta, au nord-est de l’ex-Zaïre.
lundi 23 novembre
Le ministre tchadien de l’Intérieur et son homologue libyen ont officiellement procédé à l’ouverture de la frontière entre leurs deux pays afin de « permettre la circulation des biens et des personnes ». La cérémonie s’est déroulée en deux temps : d’abord en territoire tchadien, à Ounianga (Tibesti), où les Libyens ont construit des bureaux, puis à Matan Sarra, en Libye.
samedi 28 novembre
En marge du sommet franco-africain de Paris, les pays concernés par la guerre dans l’ex-Zaïre se sont mis d’accord pour une trêve immédiate, suivie, dans les trois semaines, de la signature d’un accord de cessez-le-feu. L’Ouganda et le Rwanda ont fait savoir qu’ils replieraient leurs troupes s’ils obtenaient des engagements quant à une meilleure sécurité de leur frontière. Kabila a affirmé sa volonté de démocratisation et d’ouverture. Une nouvelle réunion devrait avoir lieu le 8 décembre en Zambie. La rébellion congolaise a salué l’engagement pour un arrêt des hostilités, mais a affirmé qu’elle poursuivrait le combat contre Kabila pour libérer le pays.
1999
dimanche 17 janvier
Le sommet de Lusaka (Zambie), réunissant une quinzaine de pays, belligérants ou non dans le conflit dans l’ex-Zaïre, s’est séparé sans aucune décision.
en janvier
Le président Deby a signé une loi par laquelle le gouvernement s’engage vis-à-vis de la Banque mondiale à répartir justement les revenus du pétrole tchadien.
du dimanche 7 au mercredi 10 février
La rébellion armée tchadienne, le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad, que dirige l’ancien ministre de la Défense Youssouf Togoïmi, a lancé une offensive dans la région de Bardaï, faisant au moins soixante-trois morts et une centaine de blessés.
lundi 22 mars
Fait rare, les autorités ont officiellement reconnu l’existence d’un nouveau groupe d’opposition armée, opérant dans la région du Tibesti, aux confins du Niger et de la Libye. Le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad, dirigé par Youssouf Togoïmi, ancien ministre de la Défense, mène, depuis octobre 1998, une guerre d’embuscade contre l’armée tchadienne que N’Djamena tente de minimiser en parlant de « simple guerre de mines » et de « négociations en cours ».
en juin
Création de « l’Alliance des peuples de la zone productrice de pétrole », dans le sud du pays.
lundi 12 juillet
La Rébellion armée du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) affirme avoir tué 77 soldats gouvernementaux et blessé trente-trois autres dans une embuscade tendue dans le Tibesti. Il s’agirait de l’attaque la plus meurtrière depuis des mois.
vendredi 16 novembre
La marche du pétrole a dégénéré dans le centre de N’Djamena. Les manifestants, surtout des lycéens et des étudiants (en présence du Premier ministre), protestaient contre le retrait des sociétés pétrolières européennes Elf et Shell du projet d’oléoduc entre le Tchad et le Cameroun. Ils ont jeté des pierres sur le lycée français et brûlé le drapeau tricolore, et seule l’utilisation de gaz lacrymogènes les ont empêché de s’en prendre à l’ambassade de France. Un manifestant a été tué et neuf personnes blessées.
samedi 24 novembre
Les autorités de N’Djamena ont reconnu que des combats ont eu lieu avec des rebelles dans les localités d’Omou et d’Aouzou, dans le nord. Le bilan officiel fait état de huit morts et vingt-huit blessés côté gouvernemental et de trente-sept morts pour le MDJT, alors que les rebelles disent avoir tué plus de 200 soldats à Omou.
jeudi 29 novembre
Dans la matinée, des combats ont opposé les rebelles du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) et les forces tchadiennes basées à Yebi-Bou dans le Tibesti.