Le Burkina-Faso des origines à 1979 |
Paléolithique
Peuplement.
XIIe s.
A l'ouest, villages indépendants ; à l'est, Ouedraogo fonde le royaume mossi de Tenkodogo.
1180
Le fils aîné de Ouedraogo, Rawa, fonde le royaume mossi de Zandoma (plus tard royaume de Yatenga) ; son deuxième fils, Zoungrana, règne à Tenkodogo.
vers 1200
Un troisième fils de Ouedraogo, Diaba Lompo, fonde le royaume de Gourmantché (mossi, mais comprenant 17 fiefs vassaux).
XIIIe s.
Oubri, fils de Zoungrana, fonde le royaume de Ouagadougou (sa dynastie comptera trente-quatre rois).
1441
Kombemtinga [Ouagadougou] devient la capitale du royaume mossi.
de 1473 à 1475
Sonni Ali du Songhaï attaque le Yatenga mossi (entre le Songhaï et le Macina [aujourd’hui Burkina-Faso]), occupant le nord de ce territoire et une partie du Lolo.
1477
Grande expédition militaire du roi mossi du Yatenga Nasséré : il franchit le Niger et ravages les provinces orientales du Songhaï (Bagana) et le territoire du Mali.
1480
Poursuivant ses campagnes dans le nord-ouest du Mali, le roi mossi Nasséré s’empare de Oualata [Mauritanie], qui est pillée, puis conduit ses troupes vers le sud.
1483
Les Mossis, qui menaçaient les frontières occidentales de l’empire songhaï, sont vaincus par Sonni Ali Ber au sud du lac Débo. Le roi mossi doit fuir en abandonnant son butin.
1501
Askia Mohammed de Songhaï [Mali] mène la guerre sainte contre le roi animiste Nasséré du pays Mossi [Burkina-Faso].
XVIe s.
Exploration par le Soudanais Tarikh el-Fettach.
XVIIe s.
Exploration par le Soudanais Tarikh el-Soudan.
1757
Fondation de la ville de Ouahigouya, capitale du royaume mossi de Yatenga.
1790 ou 1792
Le roi de Ségou [Mali] Ngolo Diarra meurt à Riziam [Burkina-Faso] au retour d’une expédition contre les Mossis.
1799
L’Ecossais Mungo Park explore le pays.
1810
Ibrahim Bi Sady crée l’émirat peul et convertit l’est voltaïque à l’islam.
1825
Destruction de la ville mossi de Ouahigouya.
1866
Couronnement du 25e roi mossi du Boussouma, Naaba Ligdi. Il a succédé à son père Naaba Sigri.
1877
Exploration de l'Allemand Barth.
1887
Sati (sud) est assiégé par les Zarma sous la conduite d'Alpha Babatou. Enfermés dans l'enceinte fortifiée qui entourait le village, Moussa Kadio et les Gourounsi vont résister pendant trois ans. Les Dagomba, les villages voisins apportent leur aide à leurs frères Gourounsi.
1888
Première expédition française, non militaire, avec Binger.
1890
lundi 10 mars
Décès du roi du Boussouma, Naaba Ligdi. Son second fils Ouinnané lui succède sous le nom de règne de Naaba Koom (il a fait assassiner son frère aîné Venneouindé).
vers 1892
Naaba Koom fait assassiner le grand stratège de son père, Targnèbga.
1895
dimanche 20 janvier
En Afrique de l’Ouest, le capitaine français Georges Destenave signe un traité de protectorat avec le souverain Batchande du Gourma [aujourd’hui dans l’est du Burkina-Faso].
samedi 18 mai
Le capitaine Georges Destenave signe un traité de protectorat avec le royaume africain du Yatenga [nord du Burkina-Faso].
vendredi 4 octobre
Poursuivant sa mission d’établissement du protectorat français sur une partie de l’Ouest africain, le capitaine Destenave signe un nouveau traité avec le Liptako (région aujourd’hui partagée entre le Niger, le Mali et Burkina-Faso).
1896
mardi 1er septembre
La colonne française Voulet-Chanoine s’empare de la cité de Ouagadougou [aujourd’hui Burkina-Faso]. Le Mogho Naba Bukari Kutu a réussi à prendre la fuite.
samedi 19 septembre
Le chef de guerre zarma Alpha Hamaria est contraint de signer un traité de protectorat à Sati [aujourd’hui dans le sud du Burkina-Faso] par les officiers français Voulet et Chanoine.
dans l’année
Attaquée et détruite à plusieurs reprises au XIXe s., la ville de Ouahigouya est reconstruite par les Français autour d’un fort.
de 1896 à 1897
Occupation des trois autres royaumes mossi ; mission Voulet-Chanoine.
1897
mardi 4 mai
Le capitaine Cazemajou a conclu un traité au nom de la France avec le roi de Diébougou [aujourd’hui au Burkina-Faso].
samedi 25 septembre
Les troupes françaises occupent la cité de Bobo-Dioulasso [aujourd’hui au Burkina-Faso], bloquant ainsi les opérations de Samori Touré.
1899
mardi 17 octobre
Un décret démembre le Soudan français en plusieurs territoires distincts : le Soudan proprement dit [aujourd’hui Mali], le Sénégal, la Guinée, la Côte-d’Ivoire et le Dahomey [Bénin]. Deux territoires militaires sont établis, englobant les régions de Tombouctou, de la Volta et de Zinder [au Niger]. Afin d’administrer ces deux territoires, ainsi que le haut Sénégal, le Sahel et le haut Niger, un budget spécial est incorporé à celui du Sénégal. Bamako devient la capitale du Haut-Sénégal-Niger et William Merlaud-Ponty en est nommé gouverneur-général.
1900
samedi 2 juin
Décès en captivité au Gabon de l’almami Samori Touré, qui régna sur un empire guinéo-voltarien. Il avait 70 ans.
1901
Le pays devient un « territoire militaire » français.
1904
La Haute-Volta est rattachée au Haut-Sénégal-et-Niger.
1908
Le roi mossi de Boussouma Naaba Koom est destitué par les Français.
1911
mercredi 16 août
Après plusieurs années de négociations, le gouvernement français du Premier ministre Caillaux accepte les termes de la convention de Niamey qui délimite les frontières entre l’Afrique occidentale française et les colonies allemandes du Cameroun et du Togoland (frontières entre les actuels Burkina Faso et Ghana-Togo, entre le Togo et le Bénin et le Cameroun et le Tchad).
1915
mercredi 17 novembre
Début du soulèvement anti-colonial des Bobo du cercle de San dans la région du Bani-Volta. Les villageois d’une douzaine de localités se sont rassemblés les armes à la main à Bona, un village des rives de la Volta (à 50 km au sud de Dédougou) pour protester contre le travail forcé et à la conscription obligatoire des troupes coloniales pour les champs de bataille européens. Le mouvement va se répandre à plusieurs ethnies de la Haute-Volta mais la répression sera très dure.
en décembre
Armés seulement d’arcs et de vieux fusils, les révoltés du Bani-Volta parviennent à repousser une colonne militaire de troupes coloniales (200 auxiliaires et 24 tirailleurs) venus d’Afrique-Occidentale.
1916
en février
Le général Pineau, commandant supérieur des troupes d’Afrique-occidentale française, charge le colonel Molard de mater la révolte des Bobo : une colonne militaire forte de 750 hommes et de deux sections de mitrailleurs est envoyée en Haute-Volta en procédant à des destructions systématiques.
d’avril à mai
Les autorités françaises renforcent la répression de la révolte des Bobo [Mali et Burkina-Faso] : deux nouvelles colonnes sont envoyées contre les rebelles.
en septembre
Les dernières poches de résistance de la révolte du Bani-Volta déclenchée par les Bobos sont anéanties. En dix mois d’une guerre totale, environ 5 000 hommes des troupes coloniales françaises ont combattu 160 000 rebelles. On estime à 30 000 hommes les pertes chez ces derniers. 110 villages ont été détruits par les forces coloniales.
1919
samedi 1er mars
Un décret détache la partie méridionale de la boucle du Niger du territoire du Haut-Sénégal - Niger : création de la colonie de Haute-Volta [Burkina-Faso], dont Edouard Hesling est le premier gouverneur.
1923
La voie ferrée Abidjan-Bouaké (Côte-d’Ivoire) est prolongée jusqu’à Ouagadougou.
1932
La colonie de Haute-Volta est partagée entre la Côte-d’Ivoire, le Niger et le Soudan.
1938
vendredi 28 octobre
Le commissaire du Cameroun français Pierre Boisson devient gouverneur de l’Afrique occidentale française (AOF).
1939
mardi 18 avril
Pierre Boisson n’est plus gouverneur de l’AOF.
1940
mardi 25 juin
Le gouverneur de l’Afrique équatoriale française Pierre Boisson redevient gouverneur de l’Afrique occidentale française.
1943
lundi 28 juin
En conflit avec le général de Gaulle, le gouverneur de l’AOF Pierre Boisson démissionne.
1947
Reconstitution de la Haute-Volta.
1952
dimanche 21 septembre
Bernard Cornut-Gentille succède à Paul Louis Gabriel Chauvet comme gouverneur général de l’Afrique occidentale française (AOF).
1956
jeudi 5 juillet
Gaston Custin succède à Bernard Cornut-Gentille comme gouverneur général de l’AOF.
1957
vendredi 11 janvier
Congrès de fondation à Dakar de la Convention africaine. Ce nouveau parti politique rassemble plusieurs mouvements issus des colonies françaises d’Afrique de l’Ouest : le Bloc populaire sénégalais de Léopold Sédar Senghor (Sénégal), le Mouvement populaire africain de Nazi Boni (Haute-Volta/Burkina-Faso) et le Front démocratique nigérien de Zodi Ikhia (Niger).
dimanche 31 mars
Elections territoriales en Haute-Volta. La Coalition Parti démocratique unifié (alliance du PDV et du PSEMA) obtient la majorité avec 55,55 % des voix et 33 sièges sur 70. Suivent le Mouvement démocratique voltaïque (23,36 %, 24 s.), l’Entente Fada N’Gourma (10,13 %, 5 s.), le Mouvement populaire africain (8,22 %, 5 s.), deux indépendants et un élu d’un autre parti. L’abstention a été de 48,22 %. Le PDVn le PSEMA et le MDV vont former un gouvernement de coalition avec Daniel Ouezzin Coulibaly comme président du conseil.
mardi 12 novembre
Décès du 35e Moro Naba (roi) de Ouagadougou, Sagha II.
jeudi 28 novembre
Fils de Sagha II, Moussa Congo (27 ans) devient le 36e Moro Naba de Ouagadougou sous le nom de Naba Kougri.
mardi 17 décembre
Mis en minorité, le gouvernement de la colonie de Haute-Volta perd une motion de défiance. Mais le président du conseil Coulibaly refuse de démissionner.
dans l’année
Intronisation de Moro Naba Kougri, empereur des Mossi. Il conserve une cour, est assisté de « ministres » et garde une certaine autorité pour les litiges mineurs.
1958
jeudi 6 février
Formation du nouveau de la colonie de Haute-Volta, qui ne comprend que des ministres des partis UDV et RDA. Maurice Yaméogo reçoit le ministère stratégique de l’Intérieur et son cousin Denis Yaméogo le portefeuille du Travail et des Affaires sociales.
mercredi 26 mars
A Paris, le Mouvement socialiste africain (MSA) et la Convention africaine (CA), tous deux fondés en 1957, acceptent de fusionner pour donner naissance au Parti du regroupement africain.
jeudi 4 septembre
Décès à Paris de l'homme politique Daniel Ouezzin Coulibaly, à l’âge de 49 ans.
vendredi 17 octobre
Le Naba Kougri de Ouagadougou tente d’établir une monarchie constitutionnelle en Haute-Volta.
lundi 20 octobre
Echec de la tentative du Naba Kougri : Maurice Yaméogo devient président du Conseil de gouvernement.
en octobre
Maurice Yameogo est nommé président du Conseil de gouvernement de la Haute-Volta.
jeudi 11 décembre
La Haute-Volta devient une république autonome au sein de la Communauté française.
du lundi 29 au mardi 30 décembre
A l’initiative de Gabriel d’Arboussier, des représentants du Dahomey [Bénin], de la Haute-Volta [Burkina-Faso], du Soudan [Mali] et du Sénégal participent à la Conférence de Bamako. Ils signent l’acte de naissance de la Fédération du Mali.
1959
samedi 17 janvier
44 délégués venus du Sénégal, de la République soudanaise [Mali], de la Haute-Volta [Burkina-Faso] et du Dahomey [Bénin] approuvent à l’unanimité la Constitution de la Fédération du Mali, présentée par Doudou Thiam (la Haute-Volta et le Dahomey s’en retireront dès le mois de mars suite à la pression de la France).
mercredi 28 janvier
La Haute-Volta [Burkina-Faso] adhère à la Fédération du Mali.
en mai
Création du Conseil de l’Entente, composé de la Côte-d’Ivoire, du Dahomey [Bénin], de la Haute-Volta [Burkina Faso] et du Niger, en vue d’harmoniser les dispositions législatives des Etats membres dans les domaines économiques, social et culturel.
mardi 9 juin
Les quatre Etats membres du Conseil de l’Entente (Dahomey [Bénin], Haute-Volta [Burkina-Faso], Côte-d’Ivoire et Niger) s’associent avec le Mali pour former l’Union douanière de l’Afrique de l’Ouest (qui deviendra la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest en 1975). Son siège est établi à Ouagadougou, en Haute-Volta.
1960
samedi 5 mars
La météorite Gao-Guenie, pesant plus d’une tonne, a touché le sol terrestre près du village de Gao. Le son de l’impact a été entendu dans un rayon de 100 kilomètres.
vendredi 5 août
Indépendance de la Haute-Volta. Le pays compte 3,3 millions d’habitants sur un territoire d’une superficie de 247 000 km². Maurice Yaméogo (39 ans) en est le premier président.
mardi 20 septembre
14 pays africains ayant récemment acquis leur indépendance adhèrent à l’ONU : le Bénin, le Cameroun, Centrafrique, l’ancien Congo français, l’ancien Congo belge, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la Haute-Volta [aujourd’hui Burkina-Faso], Madagascar, le Niger, la Somalie, le Tchad et le Togo.
lundi 19 décembre
Les représentants de douze Etats africains, anciennes colonies françaises, se retrouvent à Brazzaville où ils se mettent d’accord sur la formation d’une organisation internationale. L’Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE, plus tard OCAM), dont l’entrée en vigueur est prévue pour septembre 1961, se compose du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo-Brazzaville, de la Côte-d’Ivoire, du Dahomey [Bénin], du Gabon, de la Haute-Volta [Burkina-Faso], de Madagascar, du Niger, du Sénégal et du Tchad.
1961
mardi 28 mars
Onze Etats africains francophones (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Haute-Volta [Burkina-Faso], Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) ont conclu un accord donnant naissance à la compagnie aérienne Air Afrique. Chaque pays détient 6,5 % du capital, les 33 % restant étant entre les mains de la Sodetraf (qui regroupe la compagnie UTA, majoritaire, et Air France). Le siège de la société est installé à Abidjan et son premier directeur général est le Cheikh Boubacar Fall (premiers vols en octobre 1961 ; disparition de la compagnie en 2002).
mardi 12 septembre
Fondation à Antananarivo de l’Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE, plus tard OCAM), regroupant 12 pays africains francophones (Cameroun, Congo, Centrafrique, Tchad, Dahomey [Bénin], Gabon, Haute-Volta [Burkina-Faso], Mauritanie, Niger, Madagascar, Sénégal, Côte-d’Ivoire).
dimanche 15 octobre
La nouvelle compagnie Air Afrique effectue ses premiers vols avec un Super Constellation loué par Air France.
mercredi 1er novembre
Le colonel Aboubacar Sangoulé Lamizana est nommé chef d'état-major général des forces armées.
1963
mercredi 20 février
Un accord de défense a été conclu à Abidjan entre les quatre Etats africains de l’Entente (Haute-Volta, Niger, Dahomey, Côte-d’Ivoire).
du mercredi 22 au samedi 25 mai
Sommet africain d’Addis-Abeba : création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), avec pour objet le développement et la coopération entre les Etats africains indépendants. Son siège se trouvera dans la capitale éthiopienne. Les pays membres-fondateurs sont l’Algérie, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Congo-Léopoldville (Congo-Kinshasa), la Côte-d’Ivoire, le Dahomey (Bénin), l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Haute-Volta (Burkina-Faso), le Liberia, la Libye, Madagascar, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra-Leone, la Somalie, le Soudan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, Zanzibar et le Tanganyika (Tanzanie).
samedi 20 juillet
18 nations africaines, anciennement colonies françaises ou belges (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Léopoldville [Congo-Kinshasa], Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo et Haute-Volta [Burkina-Faso]), ont signé la première Convention de Yaoundé régissant pour une période de cinq ans les relations économiques entre elles et la Communauté économique européenne (entrée en vigueur le 1er juin 1964).
1964
lundi 1er juin
Entrée en vigueur de la Convention de Yaoundé, signée en juillet 1963 et réglementant les relations économiques entre 18 pays africains francophones (qui bénéficient d’avantages commerciaux) et la Communauté économique européenne. L’accord a une durée de cinq ans (jusqu’au 31 mai 1969).
1965
mercredi 10 février
Conférence de Nouakchott (Mauritanie) : l'UAMCE devient l'OCAM (Organisation commune africaine et malgache), groupant 13 pays dont la Haute-Volta.
dimanche 3 octobre
Le président Maurice Yameogo est réélu à la tête de l’Etat.
1966
lundi 3 janvier
Après plusieurs jours de grèves et de manifestations, les militaires déclenchent un coup d’Etat : le premier président de la Haute-Volta indépendante, Maurice Yameogo, est contraint de démissionner. Le colonel Sangoulé Lamizana, chef d’état-major de l’armée, devient le nouveau chef de l’Etat. La Constitution est suspendue.
dans l’année
Le Togo rejoint le Conseil de l’Entente, formé en 1959 par la Côte-d’Ivoire, le Bénin, de la Haute-Volta [Burkina Faso] et le Niger.
1967
vendredi 17 mars
Création d’Air Volta [Air Burkina], avec l’assistance technique d’Air Afrique et d’UTA.
1970
dimanche 14 juin
Adopter d’une nouvelle Constitution à l’initiative du président Lamizana. Le texte précise notamment que « les charges et prérogatives de la République seront assumées par la personnalité militaire la plus ancienne dans le grade le plus élevé ».
jeudi 3 décembre
Le Mali, le Niger et le Burkina-Faso créent à Ouagadougou l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG).
dimanche 20 décembre
Elections législatives : l’Union démocratique (pro-gouvernementale) obtient la majorité absolue.
dans l’année
Libération de Maurice Yameogo, ancien chef de l’Etat (1959-1966).
1971
vendredi 19 février
Le président Lamizana nomme comme Premier ministre Gérard Ouédraogo (RDA).
dans l’année
Deuxième République. L'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé devient chef de l'Etat. Le colonel Lamizana est promu général et reste chef de l'Etat.
Joseph Ouedraogo (RDA) devient président de l’Assemblée nationale.
1972
vendredi 24 novembre
Le président français Pompidou est de retour en France après avoir passé quatre jours en Haute-Volta [Burkina-Faso) et au Togo.
1973
lundi 15 octobre
Le président de la Haute-Volta a été reçu à la Maison-Blanche par son homologue américain. Se présentant comme l’ambassadeur des pays du Sahel, il demande aux Etats-Unis de fournir une aide pour lutter contre la famine et la sécheresse qui ravagent les pays africains de cette région. Richard Nixon a assuré qu’il fera tout ce qu’il peut.
1974
vendredi 8 février
Le conflit entre le président et le Premier ministre entraîne un coup de force du chef de l’Etat. Dans une proclamation diffusée par la radio nationale, le général Lamizana annonce la suspension de la Constitution, la dissolution de l’Assemblée nationale et l’instauration du couvre-feu. Il remplace Gérard Ouédraogo comme Premier ministre et forme un gouvernement de renouveau national. Ce nouveau cabinet est majoritairement composé de militaires (Saye Zerbo aux Affaires étrangères).
lundi 25 novembre
Le différend frontalier entre le Mali et la Haute-Volta (Burkina-Faso) au sujet de la Bande d’Agacher (une zone semi-désertique de 160 km²) dégénère en conflit armé. Mais aucune opération militaire importante n’a lieu, l’affrontement se limitant à quelques escarmouches frontalières avec des armes légères.
début décembre
Fin du conflit armé pour la Bande d’Agacher. Les pertes sont minimes dans les deux camps (des escarmouches continueront cependant à se produire de temps en temps en 1975).
lundi 16 décembre
Un nouvel incident frontalier entre le Mali et la Haute-Volta fait un mort et plusieurs blessés.
dans l’année
Fondation du quotidien l’Observateur Paalga.
1975
mercredi 28 mai
Signature au Nigeria du traité de Lagos par 14 chefs d’Etat (Bénin, Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo) : l’Union douanière de l’Afrique de l’Ouest, formée en 1959, devient la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui vise à l’autosuffisance collective des Etats membres grâce à la mise en place d’un grand marché intérieur et d’une union économique et monétaire.
lundi 20 octobre
Début des activités de la Banque islamique de développement, créée en décembre 1973 par l’Organisation de la Conférence islamique (OCI).
du mercredi 17 au jeudi 18 décembre
Grève générale.
dans l’année
La Haute-Volta devient membre de l’Organisation de la Conférence islamique, qui regroupe les pays musulmans depuis 1969.
1976
Gouvernement d’union nationale.
1977
dimanche 27 novembre
Référendum sur la nouvelle Constitution : 92 % de « oui » : création de la Troisième République.
dans l’année
La Haute-Volta [Burkina-Faso] et le Mali s’engagent dans la voie de la médiation politique à propos de la Bande d’Agacher dans le cadre d’un groupe ouest-africain, l’Accord de non-agression et de défense (ANAD).
1978
dimanche 30 avril
Premières élections législatives, au système tripartite, organisées après douze années de régime militaire : victoire du Rassemblement démocratique africain.
dimanche 14 mai
Premier tour des élections présidentielles. Le président sortant, le général Lamizana, est mis en ballottage. Il devra affronter Macaire Ouédraogo au second tour.
dimanche 28 mai
Second tour de l’élection présidentielle : le général Lamizana est reconduit à la tête de l’Etat avec 56,21 % des voix, face à Macaire Ouédraogo.
vendredi 7 juillet
Le président Lamizana abandonne les fonctions de Premier ministre à Joseph Conombo. Le chef de l’Etat dirigeait directement le gouvernement depuis la crise de 1974.
dimanche 1er octobre
Fondation du Parti communiste révolutionnaire voltaïque (PCRV), issue d’une scission - pro-albanaise - de l’Organisation voltaïque voltaïque, pro-chinoise.
1979
dimanche 14 octobre
Les anciens pro-chinois de l’Organisation communiste voltaïque forment l’Union de luttes communiste.
dans l’année
A Ouagadougou, le Grand prix (Etalon de Yennenga) du Festival panafricain du cinéma est décerné à Baara, du Malien Souleymane Cissé.
Peuplement.
XIIe s.
A l'ouest, villages indépendants ; à l'est, Ouedraogo fonde le royaume mossi de Tenkodogo.
1180
Le fils aîné de Ouedraogo, Rawa, fonde le royaume mossi de Zandoma (plus tard royaume de Yatenga) ; son deuxième fils, Zoungrana, règne à Tenkodogo.
vers 1200
Un troisième fils de Ouedraogo, Diaba Lompo, fonde le royaume de Gourmantché (mossi, mais comprenant 17 fiefs vassaux).
XIIIe s.
Oubri, fils de Zoungrana, fonde le royaume de Ouagadougou (sa dynastie comptera trente-quatre rois).
1441
Kombemtinga [Ouagadougou] devient la capitale du royaume mossi.
de 1473 à 1475
Sonni Ali du Songhaï attaque le Yatenga mossi (entre le Songhaï et le Macina [aujourd’hui Burkina-Faso]), occupant le nord de ce territoire et une partie du Lolo.
1477
Grande expédition militaire du roi mossi du Yatenga Nasséré : il franchit le Niger et ravages les provinces orientales du Songhaï (Bagana) et le territoire du Mali.
1480
Poursuivant ses campagnes dans le nord-ouest du Mali, le roi mossi Nasséré s’empare de Oualata [Mauritanie], qui est pillée, puis conduit ses troupes vers le sud.
1483
Les Mossis, qui menaçaient les frontières occidentales de l’empire songhaï, sont vaincus par Sonni Ali Ber au sud du lac Débo. Le roi mossi doit fuir en abandonnant son butin.
1501
Askia Mohammed de Songhaï [Mali] mène la guerre sainte contre le roi animiste Nasséré du pays Mossi [Burkina-Faso].
XVIe s.
Exploration par le Soudanais Tarikh el-Fettach.
XVIIe s.
Exploration par le Soudanais Tarikh el-Soudan.
1757
Fondation de la ville de Ouahigouya, capitale du royaume mossi de Yatenga.
1790 ou 1792
Le roi de Ségou [Mali] Ngolo Diarra meurt à Riziam [Burkina-Faso] au retour d’une expédition contre les Mossis.
1799
L’Ecossais Mungo Park explore le pays.
1810
Ibrahim Bi Sady crée l’émirat peul et convertit l’est voltaïque à l’islam.
1825
Destruction de la ville mossi de Ouahigouya.
1866
Couronnement du 25e roi mossi du Boussouma, Naaba Ligdi. Il a succédé à son père Naaba Sigri.
1877
Exploration de l'Allemand Barth.
1887
Sati (sud) est assiégé par les Zarma sous la conduite d'Alpha Babatou. Enfermés dans l'enceinte fortifiée qui entourait le village, Moussa Kadio et les Gourounsi vont résister pendant trois ans. Les Dagomba, les villages voisins apportent leur aide à leurs frères Gourounsi.
1888
Première expédition française, non militaire, avec Binger.
1890
lundi 10 mars
Décès du roi du Boussouma, Naaba Ligdi. Son second fils Ouinnané lui succède sous le nom de règne de Naaba Koom (il a fait assassiner son frère aîné Venneouindé).
vers 1892
Naaba Koom fait assassiner le grand stratège de son père, Targnèbga.
1895
dimanche 20 janvier
En Afrique de l’Ouest, le capitaine français Georges Destenave signe un traité de protectorat avec le souverain Batchande du Gourma [aujourd’hui dans l’est du Burkina-Faso].
samedi 18 mai
Le capitaine Georges Destenave signe un traité de protectorat avec le royaume africain du Yatenga [nord du Burkina-Faso].
vendredi 4 octobre
Poursuivant sa mission d’établissement du protectorat français sur une partie de l’Ouest africain, le capitaine Destenave signe un nouveau traité avec le Liptako (région aujourd’hui partagée entre le Niger, le Mali et Burkina-Faso).
1896
mardi 1er septembre
La colonne française Voulet-Chanoine s’empare de la cité de Ouagadougou [aujourd’hui Burkina-Faso]. Le Mogho Naba Bukari Kutu a réussi à prendre la fuite.
samedi 19 septembre
Le chef de guerre zarma Alpha Hamaria est contraint de signer un traité de protectorat à Sati [aujourd’hui dans le sud du Burkina-Faso] par les officiers français Voulet et Chanoine.
dans l’année
Attaquée et détruite à plusieurs reprises au XIXe s., la ville de Ouahigouya est reconstruite par les Français autour d’un fort.
de 1896 à 1897
Occupation des trois autres royaumes mossi ; mission Voulet-Chanoine.
1897
mardi 4 mai
Le capitaine Cazemajou a conclu un traité au nom de la France avec le roi de Diébougou [aujourd’hui au Burkina-Faso].
samedi 25 septembre
Les troupes françaises occupent la cité de Bobo-Dioulasso [aujourd’hui au Burkina-Faso], bloquant ainsi les opérations de Samori Touré.
1899
mardi 17 octobre
Un décret démembre le Soudan français en plusieurs territoires distincts : le Soudan proprement dit [aujourd’hui Mali], le Sénégal, la Guinée, la Côte-d’Ivoire et le Dahomey [Bénin]. Deux territoires militaires sont établis, englobant les régions de Tombouctou, de la Volta et de Zinder [au Niger]. Afin d’administrer ces deux territoires, ainsi que le haut Sénégal, le Sahel et le haut Niger, un budget spécial est incorporé à celui du Sénégal. Bamako devient la capitale du Haut-Sénégal-Niger et William Merlaud-Ponty en est nommé gouverneur-général.
1900
samedi 2 juin
Décès en captivité au Gabon de l’almami Samori Touré, qui régna sur un empire guinéo-voltarien. Il avait 70 ans.
1901
Le pays devient un « territoire militaire » français.
1904
La Haute-Volta est rattachée au Haut-Sénégal-et-Niger.
1908
Le roi mossi de Boussouma Naaba Koom est destitué par les Français.
1911
mercredi 16 août
Après plusieurs années de négociations, le gouvernement français du Premier ministre Caillaux accepte les termes de la convention de Niamey qui délimite les frontières entre l’Afrique occidentale française et les colonies allemandes du Cameroun et du Togoland (frontières entre les actuels Burkina Faso et Ghana-Togo, entre le Togo et le Bénin et le Cameroun et le Tchad).
1915
mercredi 17 novembre
Début du soulèvement anti-colonial des Bobo du cercle de San dans la région du Bani-Volta. Les villageois d’une douzaine de localités se sont rassemblés les armes à la main à Bona, un village des rives de la Volta (à 50 km au sud de Dédougou) pour protester contre le travail forcé et à la conscription obligatoire des troupes coloniales pour les champs de bataille européens. Le mouvement va se répandre à plusieurs ethnies de la Haute-Volta mais la répression sera très dure.
en décembre
Armés seulement d’arcs et de vieux fusils, les révoltés du Bani-Volta parviennent à repousser une colonne militaire de troupes coloniales (200 auxiliaires et 24 tirailleurs) venus d’Afrique-Occidentale.
1916
en février
Le général Pineau, commandant supérieur des troupes d’Afrique-occidentale française, charge le colonel Molard de mater la révolte des Bobo : une colonne militaire forte de 750 hommes et de deux sections de mitrailleurs est envoyée en Haute-Volta en procédant à des destructions systématiques.
d’avril à mai
Les autorités françaises renforcent la répression de la révolte des Bobo [Mali et Burkina-Faso] : deux nouvelles colonnes sont envoyées contre les rebelles.
en septembre
Les dernières poches de résistance de la révolte du Bani-Volta déclenchée par les Bobos sont anéanties. En dix mois d’une guerre totale, environ 5 000 hommes des troupes coloniales françaises ont combattu 160 000 rebelles. On estime à 30 000 hommes les pertes chez ces derniers. 110 villages ont été détruits par les forces coloniales.
1919
samedi 1er mars
Un décret détache la partie méridionale de la boucle du Niger du territoire du Haut-Sénégal - Niger : création de la colonie de Haute-Volta [Burkina-Faso], dont Edouard Hesling est le premier gouverneur.
1923
La voie ferrée Abidjan-Bouaké (Côte-d’Ivoire) est prolongée jusqu’à Ouagadougou.
1932
La colonie de Haute-Volta est partagée entre la Côte-d’Ivoire, le Niger et le Soudan.
1938
vendredi 28 octobre
Le commissaire du Cameroun français Pierre Boisson devient gouverneur de l’Afrique occidentale française (AOF).
1939
mardi 18 avril
Pierre Boisson n’est plus gouverneur de l’AOF.
1940
mardi 25 juin
Le gouverneur de l’Afrique équatoriale française Pierre Boisson redevient gouverneur de l’Afrique occidentale française.
1943
lundi 28 juin
En conflit avec le général de Gaulle, le gouverneur de l’AOF Pierre Boisson démissionne.
1947
Reconstitution de la Haute-Volta.
1952
dimanche 21 septembre
Bernard Cornut-Gentille succède à Paul Louis Gabriel Chauvet comme gouverneur général de l’Afrique occidentale française (AOF).
1956
jeudi 5 juillet
Gaston Custin succède à Bernard Cornut-Gentille comme gouverneur général de l’AOF.
1957
vendredi 11 janvier
Congrès de fondation à Dakar de la Convention africaine. Ce nouveau parti politique rassemble plusieurs mouvements issus des colonies françaises d’Afrique de l’Ouest : le Bloc populaire sénégalais de Léopold Sédar Senghor (Sénégal), le Mouvement populaire africain de Nazi Boni (Haute-Volta/Burkina-Faso) et le Front démocratique nigérien de Zodi Ikhia (Niger).
dimanche 31 mars
Elections territoriales en Haute-Volta. La Coalition Parti démocratique unifié (alliance du PDV et du PSEMA) obtient la majorité avec 55,55 % des voix et 33 sièges sur 70. Suivent le Mouvement démocratique voltaïque (23,36 %, 24 s.), l’Entente Fada N’Gourma (10,13 %, 5 s.), le Mouvement populaire africain (8,22 %, 5 s.), deux indépendants et un élu d’un autre parti. L’abstention a été de 48,22 %. Le PDVn le PSEMA et le MDV vont former un gouvernement de coalition avec Daniel Ouezzin Coulibaly comme président du conseil.
mardi 12 novembre
Décès du 35e Moro Naba (roi) de Ouagadougou, Sagha II.
jeudi 28 novembre
Fils de Sagha II, Moussa Congo (27 ans) devient le 36e Moro Naba de Ouagadougou sous le nom de Naba Kougri.
mardi 17 décembre
Mis en minorité, le gouvernement de la colonie de Haute-Volta perd une motion de défiance. Mais le président du conseil Coulibaly refuse de démissionner.
dans l’année
Intronisation de Moro Naba Kougri, empereur des Mossi. Il conserve une cour, est assisté de « ministres » et garde une certaine autorité pour les litiges mineurs.
1958
jeudi 6 février
Formation du nouveau de la colonie de Haute-Volta, qui ne comprend que des ministres des partis UDV et RDA. Maurice Yaméogo reçoit le ministère stratégique de l’Intérieur et son cousin Denis Yaméogo le portefeuille du Travail et des Affaires sociales.
mercredi 26 mars
A Paris, le Mouvement socialiste africain (MSA) et la Convention africaine (CA), tous deux fondés en 1957, acceptent de fusionner pour donner naissance au Parti du regroupement africain.
jeudi 4 septembre
Décès à Paris de l'homme politique Daniel Ouezzin Coulibaly, à l’âge de 49 ans.
vendredi 17 octobre
Le Naba Kougri de Ouagadougou tente d’établir une monarchie constitutionnelle en Haute-Volta.
lundi 20 octobre
Echec de la tentative du Naba Kougri : Maurice Yaméogo devient président du Conseil de gouvernement.
en octobre
Maurice Yameogo est nommé président du Conseil de gouvernement de la Haute-Volta.
jeudi 11 décembre
La Haute-Volta devient une république autonome au sein de la Communauté française.
du lundi 29 au mardi 30 décembre
A l’initiative de Gabriel d’Arboussier, des représentants du Dahomey [Bénin], de la Haute-Volta [Burkina-Faso], du Soudan [Mali] et du Sénégal participent à la Conférence de Bamako. Ils signent l’acte de naissance de la Fédération du Mali.
1959
samedi 17 janvier
44 délégués venus du Sénégal, de la République soudanaise [Mali], de la Haute-Volta [Burkina-Faso] et du Dahomey [Bénin] approuvent à l’unanimité la Constitution de la Fédération du Mali, présentée par Doudou Thiam (la Haute-Volta et le Dahomey s’en retireront dès le mois de mars suite à la pression de la France).
mercredi 28 janvier
La Haute-Volta [Burkina-Faso] adhère à la Fédération du Mali.
en mai
Création du Conseil de l’Entente, composé de la Côte-d’Ivoire, du Dahomey [Bénin], de la Haute-Volta [Burkina Faso] et du Niger, en vue d’harmoniser les dispositions législatives des Etats membres dans les domaines économiques, social et culturel.
mardi 9 juin
Les quatre Etats membres du Conseil de l’Entente (Dahomey [Bénin], Haute-Volta [Burkina-Faso], Côte-d’Ivoire et Niger) s’associent avec le Mali pour former l’Union douanière de l’Afrique de l’Ouest (qui deviendra la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest en 1975). Son siège est établi à Ouagadougou, en Haute-Volta.
1960
samedi 5 mars
La météorite Gao-Guenie, pesant plus d’une tonne, a touché le sol terrestre près du village de Gao. Le son de l’impact a été entendu dans un rayon de 100 kilomètres.
vendredi 5 août
Indépendance de la Haute-Volta. Le pays compte 3,3 millions d’habitants sur un territoire d’une superficie de 247 000 km². Maurice Yaméogo (39 ans) en est le premier président.
mardi 20 septembre
14 pays africains ayant récemment acquis leur indépendance adhèrent à l’ONU : le Bénin, le Cameroun, Centrafrique, l’ancien Congo français, l’ancien Congo belge, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, la Haute-Volta [aujourd’hui Burkina-Faso], Madagascar, le Niger, la Somalie, le Tchad et le Togo.
lundi 19 décembre
Les représentants de douze Etats africains, anciennes colonies françaises, se retrouvent à Brazzaville où ils se mettent d’accord sur la formation d’une organisation internationale. L’Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE, plus tard OCAM), dont l’entrée en vigueur est prévue pour septembre 1961, se compose du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo-Brazzaville, de la Côte-d’Ivoire, du Dahomey [Bénin], du Gabon, de la Haute-Volta [Burkina-Faso], de Madagascar, du Niger, du Sénégal et du Tchad.
1961
mardi 28 mars
Onze Etats africains francophones (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Haute-Volta [Burkina-Faso], Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) ont conclu un accord donnant naissance à la compagnie aérienne Air Afrique. Chaque pays détient 6,5 % du capital, les 33 % restant étant entre les mains de la Sodetraf (qui regroupe la compagnie UTA, majoritaire, et Air France). Le siège de la société est installé à Abidjan et son premier directeur général est le Cheikh Boubacar Fall (premiers vols en octobre 1961 ; disparition de la compagnie en 2002).
mardi 12 septembre
Fondation à Antananarivo de l’Union africaine et malgache de coopération économique (UAMCE, plus tard OCAM), regroupant 12 pays africains francophones (Cameroun, Congo, Centrafrique, Tchad, Dahomey [Bénin], Gabon, Haute-Volta [Burkina-Faso], Mauritanie, Niger, Madagascar, Sénégal, Côte-d’Ivoire).
dimanche 15 octobre
La nouvelle compagnie Air Afrique effectue ses premiers vols avec un Super Constellation loué par Air France.
mercredi 1er novembre
Le colonel Aboubacar Sangoulé Lamizana est nommé chef d'état-major général des forces armées.
1963
mercredi 20 février
Un accord de défense a été conclu à Abidjan entre les quatre Etats africains de l’Entente (Haute-Volta, Niger, Dahomey, Côte-d’Ivoire).
du mercredi 22 au samedi 25 mai
Sommet africain d’Addis-Abeba : création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), avec pour objet le développement et la coopération entre les Etats africains indépendants. Son siège se trouvera dans la capitale éthiopienne. Les pays membres-fondateurs sont l’Algérie, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Congo-Léopoldville (Congo-Kinshasa), la Côte-d’Ivoire, le Dahomey (Bénin), l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Haute-Volta (Burkina-Faso), le Liberia, la Libye, Madagascar, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra-Leone, la Somalie, le Soudan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, Zanzibar et le Tanganyika (Tanzanie).
samedi 20 juillet
18 nations africaines, anciennement colonies françaises ou belges (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Congo-Léopoldville [Congo-Kinshasa], Côte-d’Ivoire, Dahomey [Bénin], Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo et Haute-Volta [Burkina-Faso]), ont signé la première Convention de Yaoundé régissant pour une période de cinq ans les relations économiques entre elles et la Communauté économique européenne (entrée en vigueur le 1er juin 1964).
1964
lundi 1er juin
Entrée en vigueur de la Convention de Yaoundé, signée en juillet 1963 et réglementant les relations économiques entre 18 pays africains francophones (qui bénéficient d’avantages commerciaux) et la Communauté économique européenne. L’accord a une durée de cinq ans (jusqu’au 31 mai 1969).
1965
mercredi 10 février
Conférence de Nouakchott (Mauritanie) : l'UAMCE devient l'OCAM (Organisation commune africaine et malgache), groupant 13 pays dont la Haute-Volta.
dimanche 3 octobre
Le président Maurice Yameogo est réélu à la tête de l’Etat.
1966
lundi 3 janvier
Après plusieurs jours de grèves et de manifestations, les militaires déclenchent un coup d’Etat : le premier président de la Haute-Volta indépendante, Maurice Yameogo, est contraint de démissionner. Le colonel Sangoulé Lamizana, chef d’état-major de l’armée, devient le nouveau chef de l’Etat. La Constitution est suspendue.
dans l’année
Le Togo rejoint le Conseil de l’Entente, formé en 1959 par la Côte-d’Ivoire, le Bénin, de la Haute-Volta [Burkina Faso] et le Niger.
1967
vendredi 17 mars
Création d’Air Volta [Air Burkina], avec l’assistance technique d’Air Afrique et d’UTA.
1970
dimanche 14 juin
Adopter d’une nouvelle Constitution à l’initiative du président Lamizana. Le texte précise notamment que « les charges et prérogatives de la République seront assumées par la personnalité militaire la plus ancienne dans le grade le plus élevé ».
jeudi 3 décembre
Le Mali, le Niger et le Burkina-Faso créent à Ouagadougou l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG).
dimanche 20 décembre
Elections législatives : l’Union démocratique (pro-gouvernementale) obtient la majorité absolue.
dans l’année
Libération de Maurice Yameogo, ancien chef de l’Etat (1959-1966).
1971
vendredi 19 février
Le président Lamizana nomme comme Premier ministre Gérard Ouédraogo (RDA).
dans l’année
Deuxième République. L'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé devient chef de l'Etat. Le colonel Lamizana est promu général et reste chef de l'Etat.
Joseph Ouedraogo (RDA) devient président de l’Assemblée nationale.
1972
vendredi 24 novembre
Le président français Pompidou est de retour en France après avoir passé quatre jours en Haute-Volta [Burkina-Faso) et au Togo.
1973
lundi 15 octobre
Le président de la Haute-Volta a été reçu à la Maison-Blanche par son homologue américain. Se présentant comme l’ambassadeur des pays du Sahel, il demande aux Etats-Unis de fournir une aide pour lutter contre la famine et la sécheresse qui ravagent les pays africains de cette région. Richard Nixon a assuré qu’il fera tout ce qu’il peut.
1974
vendredi 8 février
Le conflit entre le président et le Premier ministre entraîne un coup de force du chef de l’Etat. Dans une proclamation diffusée par la radio nationale, le général Lamizana annonce la suspension de la Constitution, la dissolution de l’Assemblée nationale et l’instauration du couvre-feu. Il remplace Gérard Ouédraogo comme Premier ministre et forme un gouvernement de renouveau national. Ce nouveau cabinet est majoritairement composé de militaires (Saye Zerbo aux Affaires étrangères).
lundi 25 novembre
Le différend frontalier entre le Mali et la Haute-Volta (Burkina-Faso) au sujet de la Bande d’Agacher (une zone semi-désertique de 160 km²) dégénère en conflit armé. Mais aucune opération militaire importante n’a lieu, l’affrontement se limitant à quelques escarmouches frontalières avec des armes légères.
début décembre
Fin du conflit armé pour la Bande d’Agacher. Les pertes sont minimes dans les deux camps (des escarmouches continueront cependant à se produire de temps en temps en 1975).
lundi 16 décembre
Un nouvel incident frontalier entre le Mali et la Haute-Volta fait un mort et plusieurs blessés.
dans l’année
Fondation du quotidien l’Observateur Paalga.
1975
mercredi 28 mai
Signature au Nigeria du traité de Lagos par 14 chefs d’Etat (Bénin, Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo) : l’Union douanière de l’Afrique de l’Ouest, formée en 1959, devient la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui vise à l’autosuffisance collective des Etats membres grâce à la mise en place d’un grand marché intérieur et d’une union économique et monétaire.
lundi 20 octobre
Début des activités de la Banque islamique de développement, créée en décembre 1973 par l’Organisation de la Conférence islamique (OCI).
du mercredi 17 au jeudi 18 décembre
Grève générale.
dans l’année
La Haute-Volta devient membre de l’Organisation de la Conférence islamique, qui regroupe les pays musulmans depuis 1969.
1976
Gouvernement d’union nationale.
1977
dimanche 27 novembre
Référendum sur la nouvelle Constitution : 92 % de « oui » : création de la Troisième République.
dans l’année
La Haute-Volta [Burkina-Faso] et le Mali s’engagent dans la voie de la médiation politique à propos de la Bande d’Agacher dans le cadre d’un groupe ouest-africain, l’Accord de non-agression et de défense (ANAD).
1978
dimanche 30 avril
Premières élections législatives, au système tripartite, organisées après douze années de régime militaire : victoire du Rassemblement démocratique africain.
dimanche 14 mai
Premier tour des élections présidentielles. Le président sortant, le général Lamizana, est mis en ballottage. Il devra affronter Macaire Ouédraogo au second tour.
dimanche 28 mai
Second tour de l’élection présidentielle : le général Lamizana est reconduit à la tête de l’Etat avec 56,21 % des voix, face à Macaire Ouédraogo.
vendredi 7 juillet
Le président Lamizana abandonne les fonctions de Premier ministre à Joseph Conombo. Le chef de l’Etat dirigeait directement le gouvernement depuis la crise de 1974.
dimanche 1er octobre
Fondation du Parti communiste révolutionnaire voltaïque (PCRV), issue d’une scission - pro-albanaise - de l’Organisation voltaïque voltaïque, pro-chinoise.
1979
dimanche 14 octobre
Les anciens pro-chinois de l’Organisation communiste voltaïque forment l’Union de luttes communiste.
dans l’année
A Ouagadougou, le Grand prix (Etalon de Yennenga) du Festival panafricain du cinéma est décerné à Baara, du Malien Souleymane Cissé.
Le Burkina-Faso des origines à 1979 |